Voir la source de Cluj-Napoca

{{Voir homonymes|Claudiopolis}}
{{Infobox Commune de Roumanie
 | nom                 = Cluj-Napoca
 | hongrois            = Kolozsvár
 | blason              = ROU CJ Cluj-Napoca CoA.png
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| division          = [[Județ de Cluj|Cluj]] (chef lieu)
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'''Cluj-Napoca''' (prononcé {{MSAPI|ˈkluːʒ naˈpɔka}} ; en roumain courant '''Cluj''' ; en [[hongrois]] '''Kolozsvár''') est une ville [[Transylvanie (région)|transylvaine]] du nord-ouest de la [[Roumanie]] fondée en 1213, située dans la vallée du [[Someșul Mic]], à {{unité|440|kilomètres}} au nord-ouest de [[Bucarest]]. C’est en 1974, dans le cadre de la politique [[Protochronisme|protochroniste]] de [[Nicolae Ceaușescu]], que la ville a reçu par décret son second nom de Napoca, qui est celui du [[camp romain]] antique situé sous l’actuel centre-ville, provenant de la tribu [[Daces|dace]] locale des ''Napaei''. Cependant, les Roumains continuent d’appeler la ville par son nom initial de ''Cluj'' ; les [[Hongrois]] l'appellent {{langue|hu|Kolozsvár}}, les [[Allemand]]s {{langue|de|Klausenburg}}, en [[yiddish]] son nom est קלויזנבורג, et en [[latin]] {{langue|la|Claudiopolis}}.

La ville a été par périodes capitale de la [[principauté de Transylvanie]] ; c’est actuellement le chef-lieu du [[județ]] [[județ de Cluj|du même nom]] et de la [[région de développement Nord-Ouest]]. Troisième ville du pays par la population (la municipalité comptait {{unité|324576|habitants}} en 2011), elle est le principal pôle économique du nord-ouest. La ville se distingue par un [[secteur secondaire]] très diversifié et un [[secteur tertiaire]] essentiellement tourné vers les [[Technologies de l'information et de la communication|TIC]], les activités financières, l’éducation et la recherche. La ville et sa région vivent aussi du tourisme grâce à son patrimoine architectural et aux [[Carpates occidentales roumaines]] qui l’entourent.

Cluj est non seulement l’un des plus importants centres culturels du pays avec de nombreuses institutions (théâtres, bibliothèques, festivals, concerts…) qui jouent un rôle de premier plan au niveau national, mais aussi, compte tenu de ses deux grandes communautés de langue [[roumain]]e et [[hongrois]]e, une ville profondément biculturelle et le plus important centre culturel de la [[Hongrois de Roumanie|communauté hongroise de Roumanie]]. Un Clujien sur quatre est de souche hongroise et, dans cette communauté de {{unité|50000|personnes}} en 2011, les deux tiers sont de confession [[protestantisme|protestante]], avec des [[calvinisme|calvinistes]], des [[unitarisme (théologie)|unitariens]] et des [[luthéranisme|luthériens]]. La [[Réforme protestante|communauté réformée]] de la ville est la plus importante du pays du fait que ces formes du [[christianisme]], apparues au {{s-|XVI}}, ont été l’objet d’un édit de tolérance de la [[principauté de Transylvanie]] en [[1568]], devenant alors religions officielles à égalité avec le [[Église catholique|catholicisme]].

Cluj est aussi le plus ancien ([[1581]]) et le deuxième plus important centre universitaire du pays, mais le premier en [[Transylvanie (région)|Transylvanie]]. Les universités et les écoles de la ville assurent une formation de haut niveau dans les trois langues historiques de la Transylvanie (roumain, hongrois et allemand), ainsi qu’en français et en anglais. Cela fait que le nombre d’étudiants étrangers, tant européens qu’extra-communautaires, ne cesse d’augmenter.

== Géographie ==
D’une forme relativement allongée sur l’axe est-ouest sur les deux rives de la rivière [[Someșul Mic]] (le « Petit Someș »), la ville de Cluj occupe une surface de {{Unité|179.5|km|2}}. Elle est aussi traversée par plusieurs affluents de cette rivière et elle englobe plusieurs petits lacs.

=== Situation géographique ===
[[Fichier:Cluj-Napoca.Stadion.Manastur.Apuseni.jpg|thumb|right|Vue sur le sud-ouest de la ville. Le [[Cluj Arena|Stade Cluj Arena]] et le quartier ''[[Mănăștur]]''. À l’arrière-plan on distingue le contour des [[Carpates occidentales roumaines|Monts Apuseni]].]]
Cluj est située au cœur de la Transylvanie, en pleine zone tempérée, à huit degrés au sud du centre géographique du continent européen.

Du point de vue du relief, la ville se trouve sur le versant oriental des [[Carpates occidentales roumaines|Monts Apuseni]], à l’ouest du [[Géographie de la Roumanie|plateau collinaire transylvain]].

=== Topographie ===
Occupant notamment la plaine alluviale du [[Someșul Mic|Petit Someș]], Cluj s’étend aussi sur les pentes des chaînes collinaires qui la délimitent au nord et au sud. Ainsi, le sud de la ville occupe-t-il une bonne partie du versant nord de la longue colline de Feleac (qui atteint {{Unité|825|mètres}} au sommet Măgura Sălicei), alors qu’au sud-ouest elle s’étend sur une partie de la moins imposante colline de Făget. Le nord de la ville occupe les versants sud de plusieurs collines, telles que Dealul Hoiei ({{Unité|506|m}}), Dealul Gârbăului ({{Unité|570|m}}), Dealul Lombului ({{Unité|684|m}}), Dealul Melcului ({{Unité|617|m}}), Dealul Techintău ({{Unité|633|m}})… Cluj englobe aussi plusieurs autres collines de plus faible altitude.

La plupart des collines entourant la ville sont boisées. On y trouve deux réserves botaniques, ''Fânațele Clujului'' et ''Valea Morii'' qui abritent des espèces végétales rares telles que la ''[[Calypso bulbosa]]'' ou bien des variétés d’[[Iris (genre végétal)|Iris]], de ''[[Polygala|polygales]]''… La faune qui vit dans ces forêts compte des espèces rares, comme la variété locale de ''[[Vipère d'Orsini|Vipera ursinii rakosiensis]]'' dans la réserve de ''Fânațele Clujului''. On y trouve le [[Blaireau européen|blaireau]], le [[sanglier]], le [[renard]], des [[cervidae|cervidés]] et, un peu plus loin, dans les [[Carpates occidentales roumaines|Monts Apuseni]], l’[[ours brun]] et le [[Canis lupus|loup commun]] (la nuit, parfois confondu avec les chiens errants du côté des conteneurs des restaurants : les [[écologie|écologues]] craignent les croisements [[génétique]]s).

=== Climat ===
[[Fichier:A 3 Transilvania.jpg|thumb|right|L’hiver à Cluj est assez rigoureux. Photo prise sur l’[[Autoroute A3 (Roumanie)|A3]] à proximité de Cluj en décembre 2009.]]

Le climat de Cluj est de type [[Climat tempéré|tempéré]] [[Climat continental|continental]], caractérisé par des hivers rigoureux et des étés chauds. Le passage de l’hiver au printemps se fait normalement au cours de la deuxième moitié du mois de mars, alors que le passage de l’automne à l’hiver se fait au cours du mois de novembre.

La température moyenne annuelle est d’environ {{ tmp | 8 | °C }}, avec une moyenne de {{ tmp | -3 | °C }} au mois de janvier et de {{ tmp | 19 | °C }} au mois de juillet. Des températures record ont été enregistrées en janvier 1963 ({{ tmp | -34.5 | °C }}) et en août 1952 ({{ tmp | 38.5 | °C }}). La moyenne des précipitations annuelles est d’environ {{Unité|663|mm}}, juin est le mois le plus pluvieux ({{Unité|99|mm}}), alors que février est le mois le plus sec ({{Unité|26|mm}}).

Au {{XXIe siècle}}, on a observé des hivers de plus en plus doux, avec des températures qui descendent rarement sous les {{ tmp | -15 | °C }} et avec de moins en moins de neige. En revanche, les étés sont de plus en plus chauds et le nombre de jours avec des températures supérieures aux {{ tmp | 30 | °C }} ne cesse de croître.

== Histoire ==
[[Fichier:Cluj by Joris Hoefnagel, 1617 (v2).jpg|thumb|{{Citation étrangère|langue=la|Clavdiopolis, Coloswar vulgo Clavsenbvrg, Transiluaniæ ciuitas primaria}}. Kolozsvár en [[1617]]. Image réalisée par Georg Houfnagel d'après un dessin de [[Egidius van der Rye]].]]
[[Fichier:Cluj-Napoca at 1759 (by Janos Szakal).jpg|thumb|Kolozsvár en [[1759]] (estampe de János Szakál). On remarque le clocher baroque de [[Église Saint-Michel de Cluj-Napoca|Biserica Sfântul Mihail]], construit et détruit au {{s-|XVIII}}.]]
[[Fichier:Cluj panoramic c1840.jpg|thumb|Panorama de Klausenburg, nom de la ville en allemand, en [[1840]], gravure de K. Gunkel et J.M. Kolb, d'après la peinture de L. Rohbock. ''Deutschland und die Welt'']]
[[Fichier:Clujul in 1902 Piata Unirii.jpg|thumb|Vue sur le coin nord-ouest de la [[Place de l'Union (Cluj-Napoca)|''Piața Unirii'' (« Place de l'Union »)]] en [[1902]], alors nommée ''Főtér'' (« Place Principale »). On peut observer l'ombre de la flèche de [[Église Saint-Michel de Cluj-Napoca|l'Église Saint-Michel]] (''Szent Mihály-templom'').]] 
[[Fichier:Cluj la 1930, Vedere Aeriana.jpg|thumb|Vue aérienne depuis le sud-ouest du centre-ville (1930).]]
[[Fichier:Historical_Cluj-Napoca_CoA_1377.png|thumb|upright|[[Héraldique|Armoiries]] hongroises de Kolozsvár de [[1476]] à [[1919]].]]

Cluj s’élève sur l’emplacement d’un [[Habitat humain|habitat]] très ancien et possède un patrimoine historique très riche.

Des [[Celtes]] venus de l’ouest, Scordices et [[Galates]] s’installent au {{s-|III}} avant notre ère au milieu des [[Dacie|Daces]], peuple [[Thrace]] septentrional. On ne sait pas si « Napoca », nom antique de la ville, est celtique ou dace, mais il a été rapproché au [[grec ancien|grec]] {{grec ancien|νάπη|nápē}} : « boisé »<ref>{{Ouvrage |langue=ro |auteur1=I.H. Crișan |auteur2=M. Bărbulescu |auteur3=E.Chirilă |auteur4=V. Vasiliev |auteur5=I. Winkler |titre=Repertoriu arheologic al județului Cluj |lieu=Cluj-Napoca |année=1992}}.</ref>.

La cité prospère grâce à la proximité des mines d’or et de sel des [[Carpates occidentales roumaines|Monts Apuseni]], et à ses relations commerciales entretenues avec les [[Colonisation grecque|colonies grecques]] de la [[mer Noire]], en [[Scythie Mineure]]. Plus tard, les [[Empire romain|Romains]] en font une de [[colonie romaine|leurs colonies]]. Quant au nom « Cluj », il peut provenir soit du [[latin]] ''clausa&nbsp;–&nbsp;clusa'', également à l’origine des mots « clos » et « [[cluse]] », soit du slave ''kluč'' ou du germanique ''Klause&nbsp;–&nbsp;Kluse'' désignant, dans le contexte géographique local, un [[col]] de montagne<ref>{{Lien web |auteur1=György Gaal |titre=Kolozsvári kronológia – Kolozsvár kétezer esztendeje dátumokban |url=https://web.archive.org/web/20081207090923/http://www.szabadsag.ro/archivum/2000/0sep-19.htm |site=szabadsag.ro |date=19-9-2000}}.</ref>. 

En 271 de notre ère, les Romains se retirent face à la pression des [[royaumes barbares#Premiers royaumes|royaumes germaniques]] ([[Gépides]]) et des [[Peuple cavalier|confédérations de cavaliers]] [[Peuples turciques|turcophones]] ([[Huns]], [[Avars]]) qui se succèdent, pendant que des Daces (les [[Carpes|Carpiens]], qui ont laissé leur nom aux [[Carpates]]), des [[Alains]] (les [[Iasses]]) et surtout des [[Slaves]] (des Slavons) se mêlent aux populations locales à dominante [[Thraco-Romains|thrace latinisée]]. La ville de Napoca disparaît, et la culture de Dridu qui lui succède, témoigne d’une vie surtout rurale. Après une période d’appartenance au [[premier Empire bulgare]] (dont les populations sont surtout [[slaves|slavon]]nes et [[valaques]], mais aussi iasses, [[Onoghours|onoghoures]] et [[petchénègues]]), ce sont les tribus des [[Magyars]] qui, à partir de [[895]], s’[[Honfoglalás|installent dans le pays]].

La première mention médiévale de Cluj date de [[1167]] sous le nom de ''Castrum Clus'', petite localité fortifiée. Faute de statistiques [[Ethnie|ethniques]] à l’époque, impossible de savoir si ses habitants étaient plutôt [[magyars]], [[valaques]], germaniques, ou les trois. En [[1241]], la ville est ravagée par les [[Mongols]] et la plupart des habitants sont tués ou emmenés en [[Histoire de l'esclavage|esclavage]]. Des colons [[allemands de Roumanie|allemands]] commencent à s’y établir aux environs de [[1270]]. Au début du {{s-|XIV}} la ville (dont le nom change en ''Claudiopolis'' ou ''Klausenburg'' en allemand, en hongrois ''Kolozsvár'', en roumain ''Cluș'' ou ''Cluj'') acquiert le statut de « ville royale » et reçoit quelques [[Charte de franchises|franchises]], dont le pouvoir de choisir son curé et le droit d’ériger une église ; c’est l’époque où commence la construction de l'[[Église Saint-Michel de Cluj-Napoca|Église Saint-Michel]].

En [[1405]], [[Sigismond de Luxembourg|{{nobr|Sigismond {{Ier}} du Saint-Empire}}]] accorde à la ville le statut de « ville royale libre », ce qui entraîne un fort développement urbain : la ville a le droit d’ériger des remparts (dont l’on peut encore voir quelques fragments), ses commerçants sont exemptés de certains droits de douane et ses artisans peuvent envoyer leurs produits de [[Constantinople]] à [[Prague]] et de [[Venise]] à [[Kiev]]. Simultanément, la [[noblesse roumaine]] transylvaine, poussée par l’édit de Turda du roi [[Louis Ier (roi de Hongrie)|Louis {{Ier}} de Hongrie]] ([[1366]]), s’intègre progressivement dans la [[noblesse hongroise]]. Cluj est un important centre d’assimilation, comme en témoigne [[Matthias Corvin]] qui y naquit, et qui, une fois [[Liste des souverains de Hongrie|sur le trône de Hongrie]], n’oublia pas d’élargir les [[Charte de franchises|franchises]] de sa ville natale.

En [[1437]], sous l’influence des [[Église hussite|Hussites]], Cluj prend pourtant parti contre la noblesse et pour la [[révolte de Bobâlna]], conduite par {{Lien|fr=Antal Budai Nagy|lang=en|trad=Antal Nagy de Buda|texte=Antal Budai Nagy}}. La bourgeoisie urbaine clujaine et la petite noblesse reprochent à l’Église catholique, dont le prestige est entamé par le [[Grand Schisme d'Occident]] ([[1378]]-[[1417]]) sa corruption, ses richesses (elle possède 12 % du territoire transylvain) et ses privilèges (elle perçoit la [[dîme]] y compris sur les terres des [[Église hussite|hussites]] et des [[joupan]]ats roumains orthodoxes). La révolte est déclenchée par la décision de l’évêché catholique de [[Alba Iulia|Gyulafehérvar/Alba Iulia]] d’employer des hommes d’armes pour collecter des dîmes impayées. Vainqueurs à [[Bobâlna]] en juin [[1437]], les insurgés obtiennent d’importantes concessions, mais la grande noblesse catholique, avec l’aide du [[Liste des princes de Transylvanie|voïvode]] transylvain [[Jean Ier Zapolya|Jean {{Ier}} Zapolya]], engage des armées de [[mercenaire]]s et Cluj est prise d’assaut en [[1438]]. Les chefs de la révolte sont mis à mort, et les Roumains, qui formaient jusqu’alors l’un des ''états'' (« nations ») du [[Principauté de Transylvanie|voïvodat transylvain]] (''Universitas valachorum'') perdent [[Jus valachicum|leurs droits]]. L’entrée des villes, dont Kolozsvár / Cluj, leur est désormais interdite sauf pour y livrer des matériaux ou des denrées, et ils sont ravalés au rang de [[Servage|serfs]] dans le nouveau statut de la Principauté, désormais appelé « [[Union des trois nations]] » ([[Allemands de Roumanie|allemande]], [[Hongrois de Roumanie|magyare]] et [[Sicules (Transylvanie)|sicule]]), dont ils sont exclus.

Après la conquête de la [[Hongrie ottomane|Hongrie]] par l’[[Empire ottoman]] en [[1526]], la [[principauté de Transylvanie]] doit payer [[tribut]] aux [[Liste des souverains ottomans|sultans turcs]] mais s’agrandit d’une [[Partium|partie de la Hongrie]]. C’est pourquoi les historiens hongrois modernes l’appellent « [[royaume de Hongrie orientale]] ». Au milieu du {{s-|XVI}}, la population hongroise de la ville adopte l’[[Église unitarienne hongroise|unitarisme protestant]], ce qui entraîne l’assimilation de la population unitarienne allemande. [[Gáspár Heltai]], un [[Saxons de Transylvanie|saxon]] magyarisé, y fonde la première [[typographie]], une manufacture de papier, des bains publics et une brasserie. La ville a sa première école de médecine en [[1565]], et sa première université, fondée par [[Étienne Báthory]], en [[1581]]. La [[famille Báthory]] contribue beaucoup au développement économique et démographique de la ville qui, à l’époque, ne peut se comparer en Transylvanie qu’à [[Brașov]]. Même si la capitale politique de la principauté est [[Alba Iulia|Gyulafehérvár / Alba Iulia]], Kolozsvár / Cluj est le principal centre culturel et économique, ainsi que l’un des centres religieux protestants et catholiques de Transylvanie.

En [[1699]], par le [[traité de Karlowitz]], la [[principauté de Transylvanie]] intègre la [[Monarchie de Habsbourg|monarchie des Habsbourg]]. Elle rend au [[royaume de Hongrie]] les [[Partium|territoires qu’elle avait administré]] depuis 1526, tout en gardant, sur son territoire d’avant 1526, son statut de principauté autonome gouvernée par la [[noblesse hongroise]], tant protestante que catholique. Les Habsbourg se méfiant des nobles hongrois surtout protestants, en [[1704]] le général autrichien De Bussy-Rabutin (de la famille française de [[Roger de Bussy-Rabutin]]) commence à détruire les remparts de Cluj pour que cette ville à majorité protestante ne représente pas un éventuel danger pour le pouvoir des Habsbourg catholiques. En [[1711]] [[Vienne (Autriche)|Vienne]] commence à nommer elle-même les gouverneurs du [[Grande-principauté de Transylvanie|grand-duché de Transylvanie]], au lieu de confier cette fonction aux nobles locaux. En [[1715]], l’armée impériale commence la construction d’une forteresse de [[Sébastien Le Prestre de Vauban|style Vauban]] sur la [[Parcul Cetățuia (Cluj-Napoca)|colline de la Citadelle]] surmontant la ville.

De [[1790]] à [[1848]] et de [[1861]] à [[1867]] Kolozsvár / Clausenbourg / Cluj est la capitale de la Transylvanie, ce qui entraîne la modernisation de la ville ainsi que l’accroissement du nombre de ses habitants roumains, à nouveau autorisés par les Habsbourg à résider en ville, et venus depuis les campagnes environnantes pour y travailler et commercer. Cluj compte aussi à cette époque d’importantes communautés [[Histoire des Juifs en Roumanie|juives]] [[ashkénazes]] et [[Arméniens de Roumanie|arméniennes]], qui représentent 19 % de la population totale en 1910.

Les habitants de Kolozsvár prennent part à la révolution de 1848, du [[Révolution hongroise de 1848|côté hongrois]] ou [[Révolution roumaine de 1848|roumain]], mais dans les deux cas contre les Habsbourg. En rétorsion, ceux-ci transfèrent la capitale de la Transylvanie à [[Sibiu|Hermannstadt/Sibiu]], ville à majorité allemande, réputée plus favorable à l’[[empire d'Autriche]]. Lors de la constitution de l’[[Autriche-Hongrie]] en [[1867]], Kolozsvár / Cluj et toute la Transylvanie sont inclus dans le [[Pays de la Couronne de saint Étienne|royaume de Hongrie]]. En termes économiques et démographiques, Kolozsvár / Cluj est à un moment la deuxième ville du royaume après [[Budapest]].

La deuxième moitié du {{s-|XIX}} connaît de grands changements d’urbanisme (les remparts sont démolis afin d’ériger des grands ensembles architecturaux comme les hôpitaux de la ''strada Clinicilor'' (« rue des cliniques », en hongrois ''Alsószén utca'' : « rue basse des charbonniers ») ou d'autres bâtiments du centre-ville. Sur les plans politique et démographique, l’essor d’une classe moyenne roumaine et le mémorandum du groupe des autonomistes roumains commencent à inquiéter les autres communautés de la ville, devant faire face à cette concurrence et à ces revendications. L’ambiance se tend et les autorités hongroises sévissent dans la première partie du {{s-|XX}}.

À l’issue de la [[Autriche-Hongrie dans la Première Guerre mondiale|Première guerre mondiale]], l’Autriche-Hongrie étant vaincue, la [[République démocratique hongroise]] se disloque à peine proclamée. Les Roumains du sud-est de cet éphémère État, ceux de Cluj inclus, font sécession le {{date-|1er décembre 1918}} et demandent leur rattachement à la [[Royaume de Roumanie|Roumanie]]. C’est aussi à Cluj / Kolozsvár que se tient, du 17 au {{date-|22 décembre 1918}}, l’assemblée générale des Hongrois transylvains, qui invite quelques députés roumains et allemands pour réaffirmer leur commune loyauté à la [[République démocratique hongroise]], dirigée par le comte [[Mihály Károlyi]].

À Noël 1918, les [[Roumanie dans la Première Guerre mondiale|armées roumaines]] et [[Mission Berthelot|françaises]], conformément à la convention d’armistice entre la Hongrie et les Alliés du 13 novembre 1918, arrivent à Cluj sans combats : une administration mixte hungaro-roumaine se met en place sous l’égide de [[Gyula Peidl]] et du roi [[Ferdinand Ier (roi de Roumanie)|Ferdinand {{Ier}} de Roumanie]], présidée par les ministres hongrois [[Oskar Jász]] et roumain [[Alexandru Averescu]]. Les Hongrois sont au désespoir, les Roumains exultent, les autres se demandent quel sera leur avenir : une partie de la [[noblesse hongroise]] offre même la couronne hongroise à Ferdinand {{Ier}} de Roumanie, préférant une union personnelle entre la Hongrie et la Roumanie dans leurs frontières de 1914, plutôt qu’un [[Grande Roumanie historique|rattachement pur et simple à la Roumanie]] des territoires austro-hongrois à majorité roumanophone, tel qu’il sera consacré en 1920 par le [[traité de Trianon]]<ref>Michel Sturdza, ancien ministre des affaires étrangères de Roumanie, ''The Suicide of Europe'', Western Islands Publishers 1968, {{p.|22}}, Belmont, Massachusetts, Library of Congress Catalog Card Number  68-58284. Printed in the United States of America et Tamás Szende, [https://books.google.fr/books?id=KC-PRST1EWsC&printsec=frontcover&dq=hongrie+regards+sur+une+civilisation#v=snippet&q=bavure&f=false La Hongrie au {{s-|XX}} : regards sur une civilisation], L'Harmattan, 2000, {{p.|14}}</ref>.

À partir de 1919, Cluj, devenue une ville roumaine, s’ouvre massivement à la population roumaine des campagnes et montagnes environnantes, mais reste à majorité hongroise. Elle est soumise aux régimes dictatoriaux [[Carlisme (Roumanie)|carliste roumain]], [[Miklós Horthy|fasciste hongrois]] et [[Régime communiste de Roumanie|communiste roumain]] de février [[1938]] à décembre [[1989]]. Ce n’est qu’au bout d’un demi-siècle d’[[exode rural]] continu que les Roumains devinrent plus nombreux que les Hongrois en ville, dans la décennie 1970. Le centre ancien reste jusqu’à nos jours à majorité hongroise, et ce sont les quartiers d’habitations collectives périphériques qui abritent l’actuelle majorité roumaine de Cluj.

L’été 1940, lors du [[deuxième arbitrage de Vienne]] qui [[Royaume de Hongrie (1920-1946)|rend Cluj à la Hongrie]], c’est au tour des Hongrois d’exulter et des Roumains de s’affoler, pas très longtemps car ils sont aussitôt expulsés, tandis que des Hongrois venus de la Transylvanie méridionale restée roumaine, viennent les remplacer. En étroite collaboration avec les nazis, les [[Royaume de Hongrie (1920-1946)|autorités hongroises]] alors dirigées par le régent [[Miklós Horthy]], enferment {{formatnum:18000}} Juifs de la ville et des environs dans le [[ghetto de Kolozsvár]], mais refusent de les livrer à l’[[Troisième Reich|Allemagne nazie]]. En revanche, le dirigeant pro-nazi [[Ferenc Szálasi]] qui succède à Horthy n’a pas les mêmes scrupules et, le {{date-|25 mai 1944}}, commence à expulser [[Histoire des Juifs en Hongrie|les Juifs]] de la ville, qui sont pour la plupart assassinés à [[Auschwitz]]<ref>{{Lien web |langue=he |titre=קולוז'וור (Kolozsvár) בפי היהודים: קלאוזנבורג; רומנית: Cluj-Napoca |url=https://www.yadvashem.org/yv/he/research/ghettos_encyclopedia/ghetto_details.asp?cid=895 |site=yadvashem.org |consulté le=04 septembre 2019}}.</ref> ; seules les difficultés techniques empêcheront qu'ils soient tous déportés<ref name="dictshoah280">{{Harvsp|Bensoussan|Dreyfus|Husson|2009|texte=Dictionnaire de la Shoah|p=280}}</ref>. Parmi ceux qui ont survécu aux camps nazis, on trouve [[Elie Wiesel]], écrivain et [[prix Nobel de la paix]] en 1986<ref>Wiesel raconte son histoire dans [[La Nuit (Wiesel)|''La Nuit'']] publiée en 1958 aux éditions de Minuit.</ref>.

Prise par les [[Armée rouge|Soviétiques]] et les [[Front roumain (1944)|Roumains]] en septembre 1944, Cluj est ensuite [[Occupation de la Roumanie par l'Union soviétique|occupée par les soviétiques]] de [[1945]] à [[1952]], et officiellement rendue à la [[Régime communiste de Roumanie|Roumanie devenue communiste]] au [[Traité de Paris (1947)|traité de Paris]] de [[1947]]. Décidé, pour marquer le coup d'envoi de son « [[République socialiste de Roumanie|national-communisme]] »<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Catherine Durandin]] |titre=Histoire des roumains |lieu=Paris |éditeur=Fayard |année=1995 |pages totales=573 |isbn=2-213-59425-2 |isbn2=9782213594255 |oclc=299463909 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/299463909 |consulté le=04 septembre 2019}}</ref>, à promouvoir le [[protochronisme]], le [[État communiste|dictateur communiste]] [[Nicolae Ceaușescu]] ajoute en [[1974]] la dénomination antique de Napoca au nom de Cluj. Les émigrés hongrois en Occident dénoncent cette politique, contribuant au discrédit du régime Ceaușescu. En conséquence, une certaine tension nationaliste se fait jour en [[1990]], après la [[Révolution roumaine de 1989|chute de la dictature]]. Par la suite, Cluj a pendant plus d’une décennie un maire, [[Gheorghe Funar]], représentant les partis nationalistes du pays.

L’épisode Funar passé en [[2004]], le développement actuel rassemble les Clujiens par-delà origines et différences et les tensions se sont apaisées. Un bon nombre de familles sont d’ailleurs mixtes et bilingues.

== Patrimoine ==

=== Patrimoine architectural ===
L’architecture actuelle de la ville témoigne du fait que Cluj a toujours été une ville vivante. Depuis le {{s-|X}} on n'a jamais cessé de la construire et de la démolir pour la reconstruire. La plupart des bâtiments anciens ou des bâtiments qui ne correspondaient pas aux exigences esthétiques et utilitaires des nouvelles époques ont été démolis afin de faire place à des nouveaux édifices selon les nouveaux goûts et les nouvelles normes. Ce processus se reflète dans le nombre de bâtiments construits dans un style ou un autre. Ainsi, les bâtiments en style [[Architecture gothique|gothique]] construits avant le {{s-|XVI}} ont été préservés jusqu'aujourd'hui exclusivement à cause de leur forte valeur symbolique. C’est le cas de quelques églises ou bien de la [[maison de Matthias Corvin]] et c'est aussi la raison du nombre réduit d'édifices gothiques qu'on peut voir de nos jours. Les bâtiments gothiques du centre-ville ont été démolis pour faire place aux édifices baroques et rococo du {{s-|XVIII}} qu'on voit autour de la [[place de l'Union (Cluj-Napoca)|place de l'Union]] ({{en langue|ro|Piața Unirii}} et {{en langue|hu|Főtér}}), alors que d'autres bâtiments moins imposants ou les murs de la deuxième enceinte ont été démantelés afin de pouvoir ériger les complexes architecturaux en [[style néogothique]], [[Art nouveau|sécession]] ou [[éclectisme|éclectique]] de la [[place Avram Iancu]] ({{en langue|ro|Piața Avram Iancu}} et {{en langue|hu|Bocskai tér}}) ou de la [[place Mihai Viteazul]] ({{en langue|ro|Piața Mihai Viteazul}} et {{en langue|hu|Széchenyi tér}}).

Au cours des siècles des nombreux bâtiments ont été rénovés à différentes époques dans les styles spécifiques à l'époque de la rénovation.

<gallery mode="packed">
Fichier:Kolozsvar Matyas kiraly utca.JPG|La rue Matthias Corvin, roi de Hongrie, né à Kolozsvár. Au fond se trouve la [[maison de Matthias Corvin]] ({{s-|XV}}) où, selon la tradition, le roi est né. À présent, elle est le siège des [[Université d'art et de design de Cluj-Napoca|Beaux-Arts]].
Fichier:Kolozsvar Fo ter5.jpg|[[Place de l'Union (Cluj-Napoca)|Place de l'Union]] avec l'[[église Saint-Michel de Cluj-Napoca|église Saint-Michel]] et le groupe statuaire du roi [[Matthias Corvin]] réalisé par [[János Fadrusz]] au début du {{s-|XX}}.
Fichier:Cluj-Napoca.Bulevardul Eroilor.jpg|Rue piétonne de [[Boulevard Eroilor de Cluj-Napoca|Bulevardul Eroilor]] (''Deák Ferenc utca'').
Fichier:Kolozsvar building.jpg|Le [[palais Széki]], {{s-|XIX}}.
Fichier:Cluj-Napoca.Lupoaica.jpg|La [[Louve capitoline]], une donation de la ville de [[Rome]].
Fichier:Autoservire, detail - Cluj-Napoca ROM.jpg|Architecture typique de Cluj-Napoca
Fichier:Banca Comerciala Romana, Cluj-Napoca ROM.jpg|Banca Comercială Română
Fichier:Bulevardul Eroilor, Cluj-Napoca ROM.jpg|Bulevardul [[Eroilor (métro de Bucarest)|Eroilor]]
Fichier:Calea Moţilor 4, Cluj-Napoca ROM.jpg|Calea Moţilor 4
Fichier:Calea Moţilor 16, Cluj-Napoca ROM.jpg|Calea Moţilor 16
Fichier:Carpatica Asig, Cluj-Napoca ROM.jpg|Carpatica Asig
Fichier:Cartel Alfa, Cluj-Napoca ROM.jpg|[[Cartel Alfa]]
Fichier:Curtea de Apel, Cluj-Napoca ROM.jpg|Bâtiment de la Cour d'appel
Fichier:Detail, Cluj-Napoca ROM.jpg|Palais du Préfet du District de Cluj
Fichier:Eroilor, Cluj-Napoca ROM.jpg|Bulevardul Eroilor
Fichier:Flagpoles, Cluj-Napoca ROM.jpg|Mâts de drapeau au centre de Cluj
Fichier:Front, Cluj-Napoca ROM.jpg|Le Palais du Préfet du District de Cluj
Fichier:Hotel Melody, Cluj-Napoca ROM.jpg|L'Hotel Melody
Fichier:Hubertus, Cluj-Napoca ROM.jpg|Hubertus
Fichier:In Calea Moţilor, Cluj-Napoca ROM.jpg|Dans la rue Calea Moţilor
Fichier:In Cluj-Napoca, ROM.jpg|Une [[rue]] de Cluj-Napoca
</gallery>

==== Architecture civile ====
La première enceinte médiévale de la ville (qui à l'époque s'appelle ''Castrum Clus'') date du {{sp-|IX|-|XII}}. Le seul bâtiment de cette première ville de Cluj que l'on peut encore voir en surface est une tour de fortification bâtie au cours de la première moitié du {{s-|XIII}}. Elle abrite aujourd'hui une partie du [[Musée de spéléologie "Emil Racoviță" (Cluj-Napoca)|musée de spéléologie]].

La deuxième enceinte fortifiée de la ville a été construite au cours du {{s-|XV}}, mais des travaux de rénovation ont été poursuivis un siècle plus tard. Les murs, qui entouraient une surface de {{unité|45|ha}}, ont été abattus presque en totalité au {{s-|XIX}}. Des vingt tours et bastions de cette fortification il en reste encore deux.

L’architecture gothique civile est représentée de nos jours par un nombre réduit d'édifices. Les plus représentatifs sont la [[maison de Matthias Corvin]] et la [[Casa Hintz (Cluj-Napoca)|Casa Hintz]] qui abrite le [[Musée de la Pharmacie (Cluj-Napoca)|musée de la Pharmacie]].

Les bâtiments de style [[baroque]] et [[rococo]] sont nombreux dans cette partie de la ville qui était entourée par les remparts de la deuxième enceinte. Le [[palais Bánffy]], l'un des plus beaux ouvrages baroques de Transylvanie, abrite le [[musée des Beaux-Arts de Cluj-Napoca|musée des Beaux-Arts]].

L’importance et la vitalité de Cluj à la fin du {{s-|XIX}} et au début du {{s-|XX}} se reflète dans les nombreux édifices bâtis en style [[Art nouveau|sécession]] et [[éclectisme|éclectique]], comme les palais [[Palais Babos|Babos]], [[Palais Berde|Berde]], [[Palais Elian|Elian]], [[Palais Urania|Urania]], le [[Palais de Justice de Cluj-Napoca|palais de Justice]], le [[Palais de la préfecture de Cluj|palais de la Préfecture]] et le [[palais des Finances de Cluj-Napoca|palais des Finances]].

Des nombreuses villas fin-de-siècle parsèment les quartiers résidentiels d'[[Andrei Mureșanu (Cluj-Napoca)|Andrei Mureșanu]], de [[Gruia (Cluj-Napoca)|Gruia]] et de [[Grigorescu (Cluj-Napoca)|Grigorescu]].

Dans les années 1930, le [[cubisme]] fait son entrée dans l'architecture de Cluj. Les ouvrages les plus beaux construits dans ce style sont Colegiul Academic de la [[Strada Kogălniceanu (Cluj-Napoca)|rue Kogălniceanu]] (en hongrois ''Farkas utca''), l'un des bâtiments de l’[[université d'art et de design de Cluj-Napoca|université d'Art et Design]] et le bâtiment du Club de l'Armée qui abrite aussi le cinéma Victoria.

L'architecture sous le régime communiste a par exemple donné lieu au [[palais des Téléphones de Cluj|palais des Téléphones]].

==== Architecture religieuse ====
[[Image:Biserica Piaristilor si Statuia Fecioarei Maria la 1859.jpg|vignette|[[Colonne de Marie (Cluj-Napoca)|Colonne de Marie]].]]
* [[Église Calvaria]], {{s-|XII}} ;
* [[Église Saint-Michel de Cluj-Napoca|Église Saint-Michel]] (''Biserica Sfântul Mihail''), {{s-|XV}} ;
* [[Temple réformé de la Rue des Loups]] (''Biserica reformată de pe Ulița Lupilor''), {{s-|XVI}} ;
* [[Église unitarienne de Cluj]], {{s-|XVI}} ;
* [[Église évangélique luthérienne de Cluj|Église évangélique luthérienne]] (''Biserica evangelică luterană''), {{s-|XVI}} ;
* [[Église franciscaine de Cluj-Napoca|Église franciscaine]] (''Biserica franciscană''), {{s-|XVII}} ;
* [[Église Bob de Cluj-Napoca|Église Bob]] (''Biserica Bob'') {{s-|XVIII}} ;
* [[Cathédrale de la Transfiguration de Cluj-Napoca|Cathédrale greco-catholique de la Transfiguration]] (''Catedrala greco-catolică Schimbarea la Față''), {{s-|XVIII}} ;
* [[Église des piaristes de la Trinité de Cluj|Église des piaristes de la Trinité]] (''Biserica Piariștilor Sfânta Treime''), {{s-|XIX}} ;
* [[Église réformée de Orașul de Jos de Cluj|Église réformée de Orașul de Jos]] (''Biserica reformată din Orașul de Jos''), {{s-|XIX}} ;
* [[Cathédrale de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu de Cluj-Napoca|La Cathédrale Orthodoxe « Dormition de la très Sainte Mère de Dieu »]] (''Catedrala Orthodoxă Adormirea Maicii Domnului''), {{s-|XX}} ;
* [[Église réformée calviniste au Coq]] (''Biserica cu Cocoș''), {{s-|XX}} ;
* [[Église orthodoxe Sf. Treime din Deal|Église Orthodoxe de la Sainte-Trinité sur la Colline]] (''{{langue|ro|texte=Biserica Ortodoxă Sf. Treime din Deal}}''), {{s-|XVIII}} ;
* [[Église des Saints Pierre et Paul (Cluj, Roumanie)|Église des Saints Pierre et Paul]] (Biserica Romano-Catolică Sf. Petru și Pavel), {{s-|XVIII}} ;
* [[Synagogue de Cluj-Napoca|Synagogue néologue]] (''Sinagoga Neologă''), {{s-|XIX}}.
<gallery mode="packed">
Fichier:Piarist church cluj int.JPG|L'intérieur de l'[[Église des piaristes de la Trinité de Cluj]]
Fichier:St Michaels Cluj-Napoca interior.jpg|L'intérieur de l'[[Église Saint-Michel de Cluj-Napoca|Église Saint-Michel]].
</gallery>

=== Patrimoine culturel et artistique ===
==== Musées, galeries, espaces d'exposition ====
{{début de colonnes|taille=20}}
* [[Musée national d'histoire de la Transylvanie]] ;
* [[Musée ethnographique de Transylvanie]] ;
* [[Musée des Beaux-Arts de Cluj-Napoca]] ;
* [[Musée de la Pharmacie (Cluj-Napoca)|Musée de la Pharmacie]] ;
* [[Musée de spéléologie "Emil Racoviță" (Cluj-Napoca)|Musée de spéléologie]] ;
* [[Musée de l'eau (Cluj-Napoca)|Musée de l'eau]] ;
* Musées de l'[[Université Babeș-Bolyai]] :
** [[Jardin botanique Alexandru Borza]] ;
** [[Musée de minéralogie de l'UBB (Cluj-Napoca)|Musée de minéralogie]],
** [[Musée botanique de l'UBB (Cluj-Napoca)|Musée botanique]],
** [[Musée de paléontologie et de stratigraphie de l'UBB (Cluj-Napoca)|Musée de paléontologie et de stratigraphie]],
** [[Musée de la presse de l'UBB (Cluj-Napoca)|Musée de la presse]],
** [[Musée zoologique de l'UBB (Cluj-Napoca)|Musée zoologique]],
** [[Musée de l'Université Babeș-Bolyai (Cluj-Napoca)|Musée de l'Université Babeș-Bolyai]] ;
* [[Fabrica de Pensule (Cluj-Napoca)|Fabrica de Pensule]] ;
* ''Galeria '''Plan B''''' ;
* ''Galeria UAP'' ;
* ''Galeria Veche'' de l'[[Uniunea Artiștilor Plastici|UAP]] ;
* ''Galeria 32'' ;
* ''Galeria Ataș'' ;
* ''Galeria Expoart'' ;
* ''Galeria Protokoll''.
{{fin de colonnes}}
<gallery>
Bánffy Palace in Kluj-Napoca.PNG|Le Palais [[Famille Bánffy|Bánffy]]. Le [[musée des Beaux-Arts de Cluj-Napoca]]
Bastionul Croitorilor, Cluj-Napoca.jpg|Le [[bastion des Tailleurs de Cluj-Napoca|bastion des Tailleurs]] et un fragment des [[rempart]]s de la deuxième enceinte. On y voit bien le [[chemin de ronde]].
</gallery>

==== Bibliothèques ====
[[Fichier:BCU Cluj-Napoca.jpg|thumb|right|La [[Bibliothèque universitaire centrale Lucian-Blaga de Cluj-Napoca|Bibliothèque universitaire centrale Lucian-Blaga]].]]

* La [[Bibliothèque universitaire centrale Lucian-Blaga de Cluj-Napoca]], fondée en 1872, est la bibliothèque pluridisciplinaire de l'[[université Babeș-Bolyai]]. Elle a des filiales dans chacune des facultés de l'université Babeș-Bolyai. Conjointement avec ses filiales, elle met à la disposition des lecteurs quelque {{unité|3600000|ouvrages}}, dont environ {{unité|500000|périodiques}}, consultables dans les {{unité|55|salles}} de lecture qui disposent de plus de {{unité|2100|places}} ;
* Les bibliothèques spécialisées des autres universités et des différents centres et instituts de recherche ;
* La [[Filiale de Cluj de la Bibliothèque de l'Académie Roumaine]] a été fondée en 1950 en assemblant les collections de plusieurs anciennes bibliothèques transylvaines, notamment les collections des institutions religieuses mises hors la loi par le régime communiste à la fin des années 1940 ;
* La [[Bibliothèque départementale Octavian Goga]] offre aux lecteurs un fonds de plus de {{unité|760000|ouvrages}} ;
* Les bibliothèques des centres culturels étrangers.

==== Salles de spectacle ====
* Salle du [[Théâtre National Lucian-Blaga (Cluj-Napoca)|Théâtre national Lucian-Blaga]] ;
* Salle du [[Théâtre Hongrois d'État (Cluj-Napoca)|Théâtre hongrois d'État de Cluj-Napoca]], dont la [[compagnie théâtrale|compagnie]] fait partie de L'[[Union des théâtres d'Europe]]. Le {{17e}} festival de l’UTE s'est tenu à [[Bucarest]] et à Cluj du 11 octobre au 22 décembre 2008.
* Salle du [[Théâtre de marionnettes Puck|Théâtre Puck]] ;
* Salle de la [[Casa Tranzit (Cluj-Napoca)|Casa Tranzit]] ;
* Salle de la [[Casa de cultură a studenților (Cluj-Napoca)|Maison de la culture des étudiants]].
<gallery mode="packed">
Cluj-Napoca Romanian Opera.jpg|Le Théâtre national Lucian-Blaga et l'Opéra roumain, {{s-|XIX}}.
Teatrul Maghiar Cluj-Napoca.jpg|Le Théâtre et l'Opéra hongrois d'État, {{s-|XIX}}.
</gallery>

==== Cinémas ====
La crise économique qui a suivi la chute du régime communiste a eu des effets dévastateurs pour le cinéma roumain, filière distribution y comprise. Ainsi, pas moins de cinq salles de cinéma ont dû fermer à Cluj-Napoca au cours de la dernière décennie du {{s-|XX}}. En 2009 il ne reste que trois salles dans le centre-ville (''Arta'', ''Republica'' et ''Victoria'') ainsi que plusieurs autres dans deux centres commerciaux (''CinemaCity'' avec dix salles dans le centre commercial ''Iulius Mall'' et ''Odeon Multiplex'' avec huit salles dans le centre commercial ''VIVO''). Cependant, courant 2009 les autorités locales envisagent la réhabilitation des cinq salles fermées dix ans auparavant. Les cinq salles (dont une située au centre-ville et les autres dans les quartiers de [[Mănăștur]] et de [[Mărăști (Cluj-Napoca)|Mărăști]]) devraient ouvrir leurs portes courant 2010<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Primăria va scoate la licitaţie cinematografele de cartier |url=http://www.ziuadecj.ro/action/article?ID=26630 |site=ziuadecj.ro |date=22 juin 2009 |consulté le=30 septembre 2011}}.</ref>.

=== Patrimoine gastronomique ===
Vu les conditions géographiques, historiques et culturelles de la Transylvanie (région située aux confins de l'Occident et de l'Orient), la cuisine de la région a subi les influences de ces deux grands espaces culturels, qu'elle a su fusionner dans un esprit distinct.
* Produits du terroir : [[Năsal (fromage)|Năsal]]{{etc.}}
* Cuisine régionale ;
* Boissons : bière [[Ursus (bière)|Ursus]], [[Țuică|pălincă]].

== Démographie ==
{{historical populations
|shading=on
| 1453 | 6000
| 1703 | 7500
| 1714 | 5000
| 1785 | 9703
| 1835 | 14000
| 1850| 19612
| 1880 | 32831
| 1890 | 37184
| 1900 | 50908
| 1910 | 62733
| 1920 | 85509
| 1930 | 103840
| 1941 | 114984
| 1956 | 154723
| 1966 | 185663
| 1977 | 262858
| 1992 | 328602
| 2002 | 317953
| 2011 | 324576
}}

Comme toutes les villes [[Transylvanie (région)|transylvaines]], Kolozsvár était une enclave à majorité [[Hongrois de Roumanie|hongroise]] et minorité [[Saxons de Transylvanie|allemande]] dans une campagne à majorité « [[Valaques|valaque]] » (''Oláhok'' : [[roumains]]) comme l'on disait à l'époque ; lesdits valaques, [[Servage|asservis]] après l'échec des [[Révolte de Bobâlna|jacqueries de Bobâlna]] ([[1437]]) et de [[György Dózsa|Gheorghe Doja/Dózsa György]] ([[1514]]) n'étaient plus admis à l'intérieur du rempart en cas d'invasion, mais devaient s'abriter en montagne dans leurs ''[[posad]]e'' (clairières ceintes de palissades et de pièges dans la forêt)<ref group="n">En roumain ''posadă'' signifie « clairière, refuge, palissade » : voir [[Bataille de Posada]].</ref>. Ce n'est que dans les années [[1960]], par l'[[exode rural]], que les Roumains sont devenus majoritaires en ville. Aujourd'hui, la majorité de la population est [[roumains|roumaine]] (75,7 %), mais il existe toujours une importante minorité hongroise (15,3 %). À côté de ces populations vivent aussi des communautés [[Roms de Roumanie|roms]] (0,17 %), [[Allemands de Roumanie|allemandes]] (0,05 %) et [[Histoire des Juifs en Roumanie|juives]] (0,07 %).

{| class="wikitable alternance"
|+Composition ethnique
|-
! scope=col | Année<ref>{{Lien web |langue=hu |titre=Erdély etnikai és felekezeti statisztikája |url=http://varga.adatbank.transindex.ro/?pg=3&action=etnik&id=5290 |site=varga.adatbank.transindex.ro |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Structura Etno-demografică a României |url=http://www.edrc.ro/recensamant.jsp?regiune_id=2140&judet_id=2295&localitate_id=2296 |site=edrc.ro |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>
! scope=col | [[Roumains]]
! scope=col | [[Hongrois de Roumanie|Hongrois]]
! scope=col | [[Allemands de Roumanie|Allemands]]
! scope=col | [[Histoire des Juifs en Roumanie|Juifs]]
! scope=col | [[Roms de Roumanie|Roms]]
! scope=col | [[Ukrainiens de Roumanie|Ukrainiens]]
! scope=col | [[Serbes de Roumanie|Serbes]]
! scope=col | [[Slovaques de Roumanie|Slovaques]]
! scope=col | [[Communauté ethnique (Roumanie)|Autres]]
|- 
| 1850
 | {{formatnum:4116}}
 | {{formatnum:12317}}
 | {{formatnum:1587}}
 | 535
 | 585
 | 
 | 
 | 
 | 472
|- 
| 1880
 | {{formatnum:5618}}
 | {{formatnum:23676}}
 | {{formatnum:1437}}
 | 
 | 
 | 4
 | 23
 | 125
 | {{formatnum:1948}}
|- 
| 1890
 | {{formatnum:5637}}
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 | {{formatnum:1357}}
 | 
 | 
 | 8
 | 21
 | 115
 | 650
|- 
| 1900
 | {{formatnum:7185}}
 | {{formatnum:41311}}
 | {{formatnum:1785}}
 | 
 | 
 | 9
 | 22
 | 83
 | 513
|- 
| 1910
 | {{formatnum:8886}}
 | {{formatnum:51192}}
 | {{formatnum:1678}}
 | 
 | 
 | 6
 | 41
 | 107
 | 823
|- 
| 1920
 | {{formatnum:29644}}
 | {{formatnum:42168}}
 | {{formatnum:2075}}
 | {{formatnum:10638}}
 | 
 | 
 | 
 | 
 | 984
|- 
| 1930
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 | {{formatnum:55351}}
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 | {{formatnum:6722}}
 | 559
 | 237
 | 39
 | 139
 | {{formatnum:1084}}
|- 
| 1941
 | {{formatnum:11255}}
 | {{formatnum:98502}}
 | {{formatnum:1618}}
 | {{formatnum:2669}}
 | 618
 | 36
 | 11
 | 46
 | 229
|- 
| 1956
 | {{formatnum:74623}}
 | {{formatnum:77839}}
 | {{formatnum:1115}}
 | 525
 | 237
 | 24
 | 21
 | 24
 | 315
|- 
| 1966
 | {{formatnum:104914}}
 | {{formatnum:76934}}
 | {{formatnum:1333}}
 | {{formatnum:1689}}
 | 178
 | 42
 | 50
 | 34
 | 489
|- 
| 1977
 | {{formatnum:173003}}
 | {{formatnum:86215}}
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 | 413
|- 
| 1992
 | {{formatnum:251697}}
 | {{formatnum:74591}}
 | 937
 | 35
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 | 67
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 | 187
|- 
| 2002
 | {{formatnum:252433}}
 | {{formatnum:60287}}
 | 734
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 | {{formatnum:3029}}
 | 146
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 | 25
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|-
| 2011
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 | 33
 | {{formatnum:25122}}
|-
|}

== Cadre de vie ==
[[Fichier:Central Park Cluj-Napoca - the lake.jpg|thumb|right|Miroir d'eau dans le [[Parc Central (Cluj-Napoca)|Parc Central]].]]

Ville d'art et d'histoire connaissant un boom économique fulgurant, Cluj offre toutes les facilités d'une grande ville européenne, un cadre de vie plaisant et de nombreuses possibilités récréatives tant intra-muros qu'aux alentours. Fière de son patrimoine historique et culturel, la ville est en même temps bien branchée sur les nouvelles tendances technologiques du {{s-|XXI}} : Cluj possède le plus grand réseau sans fil gratuit en [[Roumanie]]<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Forum telefoane mobile, IT&C |url=http://mobilewave.ro/forum |site=mobilewave.ro |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>.

=== Environnement ===
[[Fichier:Central Park Cluj-Napoca2.jpg|thumb|right|Le [[Parc Central (Cluj-Napoca)|parc Central]].]]
Cluj se confronte à un déficit d'espaces verts (seulement {{Unité|7.18|m|2}}/habitant) d'autant plus durement ressenti que les parcs et jardins sont distribués de façon déséquilibrée dans la ville. Ainsi, la zone centrale bénéficie d'une concentration de grands espaces verts (on y trouve notamment le [[Parc Central (Cluj-Napoca)|parc Central]] et le [[Parcul Cetățuia (Cluj-Napoca)|parc de la Citadelle]] qui se font face sur les deux rives de [[Someșul Mic]], le [[Parcul Ion Luca Caragiale (Cluj-Napoca)|Parc Ion Luca Caragiale]] tout proche et, plus au sud, le [[Jardin botanique Alexandru Borza]]) alors que les quartiers périphériques tels que [[Mănăștur]] ou [[Mărăști (Cluj-Napoca)|Mărăști]] sont presque dépourvus de grands espaces verts. En effet, le grand ouest de la ville ne possède qu'un seul grand parc (le [[Parcul Iuliu Hațieganu (Cluj-Napoca)|Parc Iuliu Hațieganu]] qui inclut aussi une base sportive) alors que le grand est n'en a que deux (le [[Parcul Feroviarilor (Cluj-Napoca)|Parc des cheminots]] et le [[Parc Aurel Vlaicu (Cluj-Napoca)|Parc Aurel Vlaicu]]).

Ce déficit est plus ou moins compensé par les grands forêts qui entourent la ville. Les réserves biologiques (Fânațe, Valea Căprioarelor, Les Gorges de Baciu, de Tureni et de Turda{{etc.}}) et les montagnes toutes proches offrent des possibilités d'escapade.

La décharge illégale de Pata-Rat, dans la banlieue de Cluj, présente un risque sanitaire élevé. Des déchets toxiques s'infiltrent dans le sol et des ordures prennent feu plusieurs fois par an, répandant leurs cendres toxiques sur l'herbe consommée par le bétail. Pourtant, de nombreux habitants craignent une mise à l'arrêt du site de stockage et l'élimination de leur maigre mais unique gagne-pain. Des familles, majoritairement roms, vivent du tri de matériaux recyclables extraits à mains nues des collines d'ordures hautes comme un immeuble de cinq étages<ref>{{Lien web |titre=En Roumanie, survivre sur une décharge hors-la-loi |url=https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-roumanie-survivre-sur-une-decharge-hors-la-loi_133775 |site=Sciences et Avenir |consulté le=08 juin 2019}}.</ref>.

=== Enseignement supérieur et recherche ===
[[Fichier:CJROuniexterior.JPG|thumb|right|Le rectorat de l'[[université Babeș-Bolyai]].]]
[[Fichier:Universitatea Tehnica, Cluj-Napoca.jpg|thumb|right|L'[[Université technique (Cluj-Napoca)|université technique]], rue Barițiu (en hongrois ''Malom utca'', la rue du Moulin).]]

Compte tenu des plus de {{nombre|80000|étudiants}} fréquentant les six universités publiques ainsi que des milliers d'étudiants inscrits aux cinq universités privées de la ville, Cluj est le deuxième centre universitaire de la Roumanie.

* Universités publiques :
** [[Académie de musique Gheorghe-Dima]],
** [[université Babeș-Bolyai]],
** [[université d'art et de design de Cluj-Napoca]],
** [[université de médecine et pharmacie Iuliu Hațieganu]],
** [[Université des sciences agronomiques et vétérinaires (Cluj-Napoca)|université des sciences agricoles et de médecine vétérinaire]],
** [[Université technique (Cluj-Napoca)|université technique]] ;
* Universités privées : ''Universitatea « Avram Iancu »'', ''Universitatea « Bogdan Voda »'', ''Universitatea Crestina « Dimitrie Cantemir »'', ''Universitatea « Sapientia »'', ''Universitatea « Spiru Haret »'' ;
* [[Institut protestant de théologie de Cluj]] ;
* Divers autres centres et instituts de recherche.

=== Vie culturelle ===
[[Fichier:Kvár Egyetem belső udvar.jpg|thumb|upright|Cour intérieure de l'un des bâtiments de l'université Babeș-Bolyai.]]
[[Fichier:Kvár Ferences kolostor.jpg|thumb|right|L'ancien Monastère [[Ordre des Frères mineurs|Franciscain]] abrite à présent le Lycée de Musique.]]
[[Fichier:Art Bar in Cluj.jpg|thumb|right|L'un des bars culturellement actifs (''Insomnia'') de la ville.]]

Cluj est l'un des centres culturels et artistiques les plus vifs de la Roumanie.

Les arts du spectacle sont représentés notamment par les domaines du théâtre, de l'opéra et de la musique. On y trouve cinq grandes compagnies de théâtre professionnel (la [[Compania Teatrului Național « Lucian Blaga »|Compagnie du Théâtre National « Lucian Blaga »]], la compagnie du [[Théâtre hongrois de Cluj]], la [[Compania « Teatrul Imposibil »|Compagnie « Théâtre Impossible »]], la [[Compania ArtAct|Compagnie ArtAct]] et le [[Théâtre de marionnettes Puck]]) ainsi que plusieurs compagnies de théâtre amateur. En ce qui concerne l'opéra, Cluj se vante d'abriter deux compagnies: la [[Opera Națională Română (Cluj-Napoca)|Compagnie Nationale d'Opéra Roumain]] et la [[Opera Maghiară (Cluj-Napoca)|Compagnie d'Opéra Hongrois de Cluj]]. Tous les spectacles de théâtre et d'opéra en hongrois peuvent être suivis par le public roumain grâce à un système de traduction / interprétation simultanée. Quant à la musique, à part les nombreux groupes (dont certains, tels que [[Nightlosers]], [[Kumm]], [[Grimus (groupe)|Grimus]] ou [[Luna Amară]], sont connus aussi à l'étranger) ancrés dans des genres et styles musicaux contemporains, on y trouve l'[[Filarmonica de Stat « Transilvania »|Orchestre Philharmonique de Cluj]] et le [[« Gaio » big-band]] de jazz.

Vu que Cluj est un grand centre universitaire, le marché du livre est de taille. On y trouve une vingtaine de maisons d'édition, dont certaines ayant une bonne réputation au niveau national. Les nombreuses librairies et bouquinistes qui parsèment la ville offrent un fonds de livres très riche tant en roumain qu'en plusieurs langues étrangères (et notamment en hongrois, en allemand, en anglais et en français). En outre, on y organise plusieurs foires et salons du livre par an, dont « Gaudeamus », « Kilipirim » ou bien la « Foire du livre ancien ». Au niveau des événements littéraires, à part les salons et les foires du livre, plusieurs librairies, associations et/ou institutions organisent des cénacles littéraires et des lectures publiques faites par des auteurs roumains et étrangers.

Les nombreux centres culturels étrangers (allemand, américain, britannique, chinois, français, italien, japonais) s'impliquent dans la promotion de la culture de leurs pays respectifs en organisant des événements et des manifestations culturelles des plus diverses. Le Centre Culturel Français de Cluj offre de nombreuses activités aux Roumains qui veulent se familiariser avec la langue et la culture françaises et aux Français désireux d'en savoir davantage sur la Roumanie et sur la ville de Cluj<ref>{{Lien web |titre=Institut Français de Cluj-Napoca |url=http://www.institutfrancais-roumanie.com/institutfrancais-roumanie.com/?id_profil=65 |site=institutfrancais-roumanie.com |consulté le=10 mai 2013|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>.
Par exemple, Muzeon est une exposition innovante sur l'histoire juive, fondée à l'initiative privée. Basé sur une histoire familiale, Muzeon raconte des histoires de la communauté juive de Cluj<ref>{{Lien web |titre=Roaming in Cluj, the heart of Transylvania |url=https://traveltastefeel.com/roaming-in-cluj-romania-the-heart-of-transylvania/ |site=Travel Taste Feel |consulté le=8 novembre 2022}}.</ref>. Enfin, le tableau ne serait pas complet sans rappeler les événements déroulés dans les espaces non conventionnels (concerts, expositions, spectacles, etc.) organisés tant par des associations culturelles (dont la [[Fabrica de Pensule (Cluj-Napoca)|Fabrica de Pensule]] et la [[Tranzit Foundation (Cluj-Napoca)|Fondation Tranzit]] qui, en se proposant de promouvoir l’art expérimental contemporain, se sont impliquées dans plusieurs projets d'envergure internationale) que par des [[Café (établissement)|cafés]]. En effet, la plupart des grands cafés du centre-ville (souvent situés dans les caves des anciens immeubles ou bien occupant des grands appartements au premier étage des bâtiments du {{s-|XVII}} - {{s-|XIX}}) organisent des concerts, bien sûr, ainsi que des expositions de photographie et d'art plastique, des spectacles de théâtre (souvent expérimental et d'avant-garde) ou des cénacles littéraires et des rencontres avec différents artistes et écrivains.

Quant au niveau des infrastructures, la ville se propose d'améliorer ses capacités d'accueil. Ainsi, début 2009, plusieurs projets sont en déroulement. La construction d'un nouveau palais de la Culture démarrera au cours de l'année 2010. Il sera bâti sur un terrain de 1,2 [[Hectare|ha]] situé 106, [[Bulevardul 21 Decembrie 1989 (Cluj-Napoca)|Bulevardul 21 Decembrie 1989]]. Ce bâtiment multifonctionnel servira notamment de siège à l'Orchestre Philharmonique de Cluj. En outre, il abritera des espaces d'exposition, des salles de conférences, un café{{etc}}<ref name="ziuadecluj">{{Lien web |langue=ro |titre=Ziua de Cluj, cele mai bune stiri din Cluj |url=https://ziuadecj.realitatea.net/ |site=ziuadecj.realitatea.net |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>.

Le Centre de Culture Urbaine, abrité par le [[Bastion des Tailleurs de Cluj-Napoca|Bastion des Tailleurs]] qui vient d'être rénové, ouvrit ses portes en mai 2009. Il met à la disposition des visiteurs un espace expositionnel, une petite bibliothèque et un café ouvert aux débats et aux manifestations culturelles<ref name="ziuadecluj" />.

==== Festivités et événements ====
[[Fichier:Kvár Sétatér Zenepavillon.jpg|thumb|right|Kiosque à musique dans le Parc Central]]

* [[Festival international du film Comedy Cluj]] ;
* [[Soirées du film gay de Cluj-Napoca]] ;
* [[Festival Temps d'images]], festival transeuropéen ;
* [[Théâtre de marionnettes Puck|Festival « Puck »]] ;
* [[man.in.fest (Cluj-Napoca)|Festival international de théâtre expérimental]] ;
* [[Toamna Muzicală Clujeană (Cluj-Napoca)|Festival international de musique classique « L'automne musical de Cluj »]] ;
* [[Festival SoNoRo|Festival international de musique de chambre]] ;
* [[Festival d'opéra (Cluj-Napoca)|Festival d'opéra]] ;
* [[Festival Peninsula / Félsziget]]
* [[Transeuropa Festival]] ;
* [[Festival international du film de Transylvanie]] ;
* [[Transilvania International Guitar Festival (Cluj-Napoca)|Transilvania International Guitar Festival]] ;
* [[Transilvania Jazz Festival (Cluj-Napoca)|Transilvania Jazz Festival]] ;
* [[Festival « Szent István » (Cluj-Napoca)|Festival international de musiques traditionnelles]].
* [[Journées Culturelles Hongroises]] (''Kolozsvári Magyar Napok'', ''Zilele Culturale Maghiare Clujene'')
* Festival « [[Untold Festival|Untold]] » (Cluj-Napoca);

Depuis le début des années 2000, de plus en plus de grands groupes, voire des [[supergroupe]]s, ont donné des concerts à Cluj, [[Sugababes]], [[Beyoncé]], [[Jean-Michel Jarre]], [[Iron Maiden]] ou [[Asia (groupe)|Asia]] étant parmi ceux qui ont atteint de très grades audiences. Dans les [[Discothèque|clubs]] locaux font des apparitions régulières des [[Disc jockey|DJs]] tels [[ATB (musicien)|André Tanneberger]], [[Tania Vulcano]], [[Satoshi Tomiie]], [[Yves Larock]], [[Dave Seaman]], [[Plump DJs]], [[Stephane K]] ou [[Andrew Fletcher (musicien)|Andy Fletcher]].

=== Médias ===
[[Fichier:Presa clujeana.JPG|thumb|right|Quelques [[journal|journaux]], [[magazine]]s et [[revue]]s publiées à Cluj.]]

Cluj est le plus important centre [[Médias de masse|média]] de Transylvanie. On y trouve les sièges des plus importantes télévisions, radios et journaux régionaux.

On peut classifier les journaux régionaux en deux grandes catégories: les éditions régionales des journaux nationaux (car presque chaque journal national sort aussi une édition consacrée à la Transylvanie, diffusée en parallèle avec l'édition nationale) et les journaux purement régionaux. Parmi ceux derniers, on compte à Cluj-Napoca six quotidiens payants dont quatre en roumain (''Făclia de Cluj'', ''Foaia Transilvană'', ''Monitorul de Cluj'' et ''Ziua de Cluj'') et deux en hongrois (''Krónika'' et ''Szabadság''), ainsi que deux quotidiens gratuits (''Informația Cluj'' et ''Cluj Expres''). Mis à part les quotidiens, cinq journaux hebdomadaires complètent le paysage de la presse écrite de la ville, dont quatre en roumain (le [[Format tabloïd|tabloid]] ''Viața Clujeanului'', l'hebdomadaire généraliste ''Gazeta de Cluj'', l'hebdomadaire économique ''Săptămâna Clujeană'' et l'hebdomadaire de petits annonces, diffusé dans toute la Transylvanie, ''Piața A-Z'') et un (''Erdélyi Napló'') en hongrois. Tous ces journaux ont aussi des éditions en ligne.

La presse culturelle compte six journaux / revues en roumain (''[[Apostrof]]'', ''[[Idea (revue)|Idea]]'', ''{{Lien|langue=ro|trad=Steaua (revistă)|fr=Steaua (magazine)|texte=Steaua}}'', ''[[Tribuna]]'', ''[[Verso (revue culturelle)|Verso]]'' et ''[[Echinox]]'') et deux en hongrois (''[[Helikon]]'' et ''[[Korunk]]''). Toutes ces publications sortent de façon bimensuelle ou mensuelle et sont diffusées à l'échelle nationale.

Parmi les télévisions locales, la ''TVR Cluj'' (chaîne publique) et la ''One TV'' (chaîne privée) transmettent dans la région, alors que la ''NCN'' (télévision par câble) transmet dans la ville. D'autres chaînes nationales ont aussi des programmes locaux. Toutes les chaînes de télévision transmettent également des programmes en hongrois.

La ville dispose en outre de quatre stations de radio, dont trois qui transmettent surtout en roumain, tout en ayant aussi des émissions en hongrois (''Radio Transilvania Cluj'', ''Radio Cluj'' et ''Radio Impuls'') et une qui transmet en hongrois (''Paprika Rádió''). D'autres stations nationales transmettent aussi des programmes locaux.

=== Religion ===

* Le premier pacte de tolérance religieuse signé en Europe.
* Cluj est le centre international de l'[[unitarisme (théologie)|unitarisme]].
* Les multiples confessions de la ville: [[Église orthodoxe|Orthodoxe]], [[Église réformée de Roumanie]], [[Église grecque-catholique roumaine]], [[Évangélisme|Église Protestante Évangélique]], [[Église catholique|Catholique]], [[Église unitarienne hongroise|Unitarisme]], [[Luthéranisme]], [[Judaïsme]], [[Islam]].

=== Loisirs ===
[[Fichier:Gradina Botanica Cluj-Napoca.jpg|thumb|right|Un coin dans le [[Jardin botanique Alexandru Borza|Jardin Botanique]].]]

Balades, randonnées, équitation, découverte de la nature, spéléologie, vélo, loisirs en eau vive, parapente, escalade, ski, etc.

Les skieurs qui ne veulent pas quitter la ville trouvent une piste sur la colline de Feleac. La piste, d'une longueur de {{Unité|750|mètres}} pour une différence d'altitude de {{Unité|98|mètres}}, est éclairée pendant la nuit et elle est dotée de [[canon à neige|canons à neige]] et de [[téléski à câble bas]]. Elle est idéale pour les skieurs de niveau moyen.

=== Sports ===
[[Fichier:Kolozsvar Sportcsarnok.JPG|thumb|Le palais des sports ''Horia Demian'' sur les rives de Someșul Mic.]]

La plupart des sports sont représentés dans la ville. La piste de la colline de Feleac située à l'extrémité sud de la ville et les [[Carpates occidentales roumaines|Monts Apuseni]] à l'ouest de la ville offrent la possibilité de pratiquer le [[ski]] en hiver.

Cluj-Napoca compte vingt-quatre complexes sportifs d'intérêt local et national. Ensemble, ces complexes mettent à la disposition des clujeois : 6 bassins de [[natation]] et [[water-polo]] / 9 [[gymnase (sport)|gymnases]] / 3 salles d'[[haltérophilie]] / 4 salles de [[culturisme]] / 1 salle de [[boxe]] / 1 salle d’[[escrime]] / 2 salles de [[judo]] / 2 salles de [[bowling]] / 2 salles de [[tennis de table]] / 1 salle de [[tennis]] / 62 terrains de [[tennis]] / 15 stades et terrains de [[football]] / 1 terrain de [[rugby à XV|rugby]] / 5 terrains de [[volley-ball]] / 11 terrains de [[handball]] / 8 terrains de [[basket-ball]] / 4 aires d’[[athlétisme]] / 1 mur d’escalade / 2 centres de [[tir sportif]] / 1 [[patinoire]] / 1 circuit de [[karting]] / 1 [[hippodrome]] / 1 [[aérodrome]] et une tour de [[parachutisme]]<ref>{{Lien brisé |url=http://www.dsjcluj.ro/baze-sportive/baze-sportive-cluj-napoca.php}}</ref>.

En outre, plusieurs piscines, de nombreuses salles de fitness et des terrains de football et de tennis parsèment les quartiers de la ville. Les intéressés peuvent aussi faire de la [[parapente]], du [[Sport hippique|hippisme]], du [[paintball]], de l'[[escalade]] (sur [[mur d'escalade]] ou sur rocher), du [[golf]] ou bien du [[vélo tout terrain]]<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Cluj.info |url=https://www.cluj.info/ |site=cluj.info |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>. Chaque avril, les intéressés peuvent participer au [[Marathon (sport)|marathon]] de Cluj, compétition internationale ouverte aux professionnels comme aux amateurs, qui se déroule dans les rues du centre-ville.

En ce qui concerne le sport de performance, des nombreux sportifs appartenant à plusieurs clubs clujeois se sont fait remarquer au niveau national et international. Parmi les clubs sportifs de la ville, celui dont le palmarès est le plus riche est {{page h'|CS Universitatea Cluj-Napoca}}. Ses sportifs ont obtenu des médailles olympiques en handball, volley-ball, judo et athlétisme, des médailles aux championnats européens en judo et des nombreux titres nationaux en athlétisme, alpinisme, natation, judo, escrime, tennis, ski, patinage artistique et de vitesse, hockey sur glace, basket-ball, handball, et volleyball<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Acasa - ”U” Cluj |url=https://u-cluj.ro/ |site=u-cluj.ro |consulté le=04 septembre 2019}}.</ref>.

Quant au football, l'une des meilleures équipes de la Roumanie est une équipe de Cluj-Napoca : [[CFR Cluj]].

== Administration et organisation ==
[[Fichier:Primaria Cluj-Napoca1.jpg|thumb|upright|Hôtel de ville de Cluj-Napoca.]]
{{Article détaillé|Liste des quartiers de Cluj-Napoca|Aire métropolitaine de Cluj-Napoca}}

Cluj est administrée par un maire ({{en lang|ro|primar}}) et un conseil municipal formé de 27 conseillers élus au [[suffrage universel]] tous les quatre ans. La ville est divisée en 23 quartiers, dont 8 construits (voire encore en construction) après la [[Révolution roumaine de 1989|révolution de 1989]]. Afin de faciliter l'accès du citoyen aux structures de l'administration municipale, la mairie de Cluj-Napoca a établi des filiales (mairies de quartier) dans les plus grands quartiers de la ville. Dans l'avenir, chaque quartier disposera d'une telle mairie de quartier. Cluj a connu quatre maires depuis les premières élections municipales démocratiques en 1992.

{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Vezi lista primarilor municipiului Cluj-Napoca: 1919 – 2012 |url=http://www.napocanews.ro/2012/01/vezi-lista-primarilor-municipiului-cluj-napoca-1919-2012.html |site=napocanews.ro |consulté le=18 avril 2016|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>}}
{{ÉluDonnées}}
{{Élu |Début=1944 |Fin=1944 |Identité=János Demeter |Parti=[[Union populaire hongroise|UPM]] et [[Parti communiste roumain|PMR]] }}
{{Élu |Début=1944 |Fin=1945 |Identité=Tudor Bugnariu |Parti=[[Parti communiste roumain|PMR]] }}
{{Élu |Début=1946 |Fin=1952 |Identité=Gheorghe Chintezanu |Parti=[[Parti communiste roumain|PMR]] }}
{{Élu |Début=1952 |Fin=1957 |Identité=Petre Jurca |Parti=[[Parti communiste roumain|PMR]] }}
{{Élu |Début=1957 |Fin=1960 |Identité=Aurel Duca |Parti=[[Parti communiste roumain|PMR]] }}
{{Élu |Début=1960 |Fin=1968 |Identité=Gheorghe Lăpădeanu |Parti=[[Parti communiste roumain|PMR]] <small>(jusqu'en 1965)</small>, puis [[Parti communiste roumain|PCR]] }}
{{Élu |Début=1968 |Fin=1975 |Identité=Remus Bucșa |Parti=[[Parti communiste roumain|PCR]] }}
{{Élu |Début=1975 |Fin=1983 |Identité=Constantin Crișan |Parti=[[Parti communiste roumain|PCR]] }}
{{Élu |Début=1983 |Fin=1985 |Identité=Constantin Chirilă |Parti=[[Parti communiste roumain|PCR]] }}
{{Élu |Début=1985 |Fin=1986 |Identité=Nicolae Preda |Parti=[[Parti communiste roumain|PCR]] }}
{{Élu |Début=1986 |Fin=1989 |Identité=Gheorghe Cordea |Parti=[[Parti communiste roumain|PCR]] }}
{{Élu |Début=1989 |Fin=1989 |Identité=Nicolae Văleanu |Parti= }}
{{Élu |Début=1989 |Fin=1990 |Identité=[[Ion Pop]] |Parti= }}
{{Élu |Début=1990 |Fin=1990 |Identité=Alexandru Șerban |Parti= }}
{{Élu |Début=1990 |Fin=1991 |Identité=Mihai Tălpean |Parti= }}
{{Élu |Début=1991 |Fin=1992 |Identité=Teodor Groza |Parti= }}
{{Élu |Début=1992 |Fin=2004 |Identité=[[Gheorghe Funar]] |Parti=[[Parti de l'unité nationale roumaine|PUNR]] <small>(jusqu'en 1997)</small>, puis [[Parti de la Grande Roumanie|PRM]]}}
{{Élu |Début=2004 |Fin=2009 |Identité=[[Emil Boc]] |Parti=[[Parti démocrate (Roumanie)|PD]] <small>(jusqu'en 2007)</small>, puis [[Parti démocrate-libéral (Roumanie)|PDL]] }}
{{Élu |Début=2009 |Fin=2012 |Identité=Sorin Apostu |Parti=[[Parti démocrate-libéral (Roumanie)|PDL]] }}
{{Élu actuel |Début=2012 |Identité=[[Emil Boc]] |Parti=[[Parti démocrate-libéral (Roumanie)|PDL]] <small>(jusqu'en 2014)</small>, puis [[Parti national libéral (Roumanie)|PNL]] }}
{{ÉluFin}}

{| class="wikitable centre"
|+ Composition du conseil municipal (2020-2024)<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Rezultate finale 27 septembrie 2020 |url=https://prezenta.roaep.ro/locale27092020/romania-pv-final |site=prezenta.roaep.ro |consulté le=11 novembre 2020}}.</ref>
|-
! colspan=2 scope=col | Parti
! scope=col | Conseillers
|-
|{{Infobox Parti politique roumain/couleurs|PNL}}| ||[[Parti national libéral (Roumanie)|Parti national libéral]] (PNL)||16
|-
|{{Infobox Parti politique roumain/couleurs|USR}}| ||[[Union sauvez la Roumanie]] (USR)||5
|-
|{{Infobox Parti politique roumain/couleurs|UDMR}}| ||[[Union démocrate magyare de Roumanie]] (UDMR)||4
|-
|{{Infobox Parti politique roumain/couleurs|PSD}}| ||[[Parti social-démocrate (Roumanie)|Parti social-démocrate]] (PSD)||2
|}

Ancienne capitale de la [[Principauté de Transylvanie|Transylvanie]], Cluj est la plus grande ville de la [[Régions de développement de Roumanie|région de développement]] ''Nord-Vest ''. En tant que chef-lieu du [[județ de Cluj]], Cluj-Napoca abrite la préfecture et le conseil départemental (''consiliul județean'') de Cluj. En outre, Cluj est le centre d'une aire métropolitaine étendue sur {{unité|1537.54|km|2}} et avec une population d'environ {{unité|380000|habitants}}.

La ville accueille aussi les représentations [[Consulat (diplomatie)|consulaires]] de la [[Hongrie]], de l'[[Italie]], des [[Pays-Bas]], du [[Royaume-Uni]] et de la [[Turquie]].

<gallery caption="Composition du conseil municipal de Cluj-Napoca depuis 1996.">
Fichier:1996 cluj-napoca council.svg|1996{{légende/Début|style=liste}}{{legend|#CC3333|[[Parti social-démocrate (Roumanie)|PDSR]]}} {{legend|#126401|[[Union démocrate magyare de Roumanie|UDMR]]}} {{legend|#FFA500|[[Parti démocrate (Roumanie)|PD-FSN]]}} {{legend|#77FF77|[[Mouvement écologiste de Roumanie|MER]]}} {{legend|#65E3FF|[[Parti de l'alliance civique|PAC]]}} {{legend|#FFFF00|[[Convention démocratique roumaine|CDR]]}} {{legend|#FFDD00|[[Parti libéral 93|PL93]]}} {{legend|#1E509A|[[Parti de la Grande Roumanie|PRM]]}} {{legend|#122F5A|[[Parti de l'unité nationale roumaine|PUNR]]}}{{légende/Fin}}
Fichier:2000 cluj-napoca council.svg|2000{{légende/Début|style=liste}}{{legend|#CC3333|[[Parti social-démocrate (Roumanie)|PDSR]]}} {{legend|#126401|[[Union démocrate magyare de Roumanie|UDMR]]}} {{legend|#0080C0|[[Alliance pour la Roumanie|APR]]}} {{legend|#FFDD00|[[Parti national libéral (Roumanie)|PNL]]}} {{legend|#FFFF00|[[Convention démocratique roumaine|CDR]]}} {{legend|#1E509A|[[Parti de la Grande Roumanie|PRM]]}} {{legend|#122F5A|[[Parti de l'unité nationale roumaine|PUNR]]}}{{légende/Fin}}
Fichier:2004 cluj-napoca council.svg|2004{{légende/Début|style=liste}}{{legend|#CC3333|[[Parti social-démocrate (Roumanie)|PSD]]}}{{legend|#126401|[[Union démocrate magyare de Roumanie|UDMR]]}}{{legend|#FFA500|[[Alliance justice et vérité|DA]]}}{{legend|#1E509A|[[Parti de la Grande Roumanie|PRM]]}}{{légende/Fin}}
Fichier:2008 cluj-napoca council.svg|2008{{légende/Début|style=liste}}{{legend|#CC3333|[[Parti social-démocrate (Roumanie)|PSD]]}}{{legend|#126401|[[Union démocrate magyare de Roumanie|UDMR]]}}{{legend|#FFDD00|[[Parti national libéral (Roumanie)|PNL]]}}{{legend|#FFA500|[[Parti démocrate-libéral (Roumanie)|PDL]]}}{{légende/Fin}}
Fichier:2012 cluj-napoca council.svg|2012{{légende/Début|style=liste}}{{legend|#FFCC33|[[Union sociale-libérale|USL]]}}{{legend|#126401|[[Union démocrate magyare de Roumanie|UDMR]]}}{{legend|#FFA500|[[Parti démocrate-libéral (Roumanie)|PDL]]}}{{legend|#800080|[[Parti populaire - Dan Diaconescu|PPDD]]}}{{légende/Fin}}
Fichier:2016 cluj-napoca council.svg|2016{{légende/Début|style=liste}}{{legend|#CC3333|[[Parti social-démocrate (Roumanie)|PSD]]}}{{legend|#126401|[[Union démocrate magyare de Roumanie|UDMR]]}}{{legend|#FFDD00|[[Parti national libéral (Roumanie)|PNL]]}}{{légende/Fin}}
</gallery>

== Justice ==
[[Fichier:Palatul de Justiţie din Cluj-Napoca.jpg|thumb|right|Le palais de Justice ([[Palais de Justice de Cluj-Napoca|Palatul de Justiție din Cluj]])]]
Cluj abrite la Cour d'appel de [[Județ de Bistrița-Năsăud|Bistrița-Năsăud]], de [[Județ de Cluj|Cluj]], de [[Județ de Maramureș|Maramureș]] et de [[Județ de Sălaj|Sălaj]]. Conformément au système judiciaire roumain<ref>{{Lien brisé |url=https://www.cours-appel.justice.fr/parisindex.php?rubrique=11088&ssrubrique=11111&article=15999}}</ref>, le [[ressort (droit)|ressort]] du Tribunal de Grande Instance de Cluj (''Tribunalul Cluj'') s'étend sur les quatre tribunaux de première instance (''judecătorii'') du [[Județ de Cluj]] (tribunaux de [[Dej]], de [[Gherla]], de [[Turda]] et de [[Huedin]]). La ville possède aussi un tribunal de commerce et un tribunal militaire. Toutes les institutions judiciaires de Cluj (sauf le tribunal militaire) siègent dans le [[Palais de Justice de Cluj-Napoca|Palatul de Justiție]].

Selon les informations officielles, le taux de criminalité de Cluj se situait en 2006 à 268 affaires par {{unité|100000|habitants}}, c'est-à-dire juste en dessus de la moyenne nationale<ref>{{Lien brisé |url=https://statistici.insse.ro/shop/index.jsp?page=tempo3&lang=ro&ind=JUS107A}}</ref>. En ce qui concerne les délits les plus récurrents, la corruption et la sécurité dans les transports publics restent à un niveau inquiétant.

== Santé ==
La ville de Cluj dispose de onze établissements hospitaliers, dont neuf sous l'administration du [[Județ de Cluj|conseil de județ de Cluj]] et deux (ceux d'[[oncologie]] et de [[cardiologie]]) sous tutelle du [[Ministère de la Santé (Roumanie)|ministère de la santé]]. En outre, il y a plus d'une centaine de cabinets médicaux privés<ref>http://www.primariaclujnapoca.ro/docs/propiecte%20dezbateri/strategie/Anexa%2010%20-%20INFRASTRUCTURA.pdf</ref>.

Début 2009, le conseil de județ de Cluj a démarré un projet qui prévoit la construction d'un nouveau centre hospitalier régional dans la [[commune (Roumanie)|commune]] de [[Florești (Cluj)|Florești]], c'est-à-dire à {{unité|4|km}} de Cluj-Napoca<ref>{{Lien web |titre=Ziua de Cluj, cele mai bune stiri din Cluj |url=https://ziuadecj.realitatea.net/ |site=ziuadecj.realitatea.net |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>.

== Économie ==
Cluj est un important pôle de développement régional.

=== Industrie ===
[[Fichier:Cladirea biscuite Cluj-Napoca.jpg|thumb|right|Bâtiment de bureaux près du centre-ville]]

La ville dispose de trois parcs industriels et, dès 2008, les autorités locales envisagent la construction d'un quatrième<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Clujul negociaza doua investitii de un miliard de euro si mai are nevoie de un parc industrial - Ziarul Financiar |url=https://www.zf.ro/eveniment/clujul-negociaza-doua-investitii-de-un-miliard-de-euro-si-mai-are-nevoie-de-un-parc-industrial-3097909/ |site=ZF.ro |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>. La plupart des branches industrielles sont présentes aux alentours de Cluj. Ainsi, on y trouve nombre d'entreprises activant dans l'agro-alimentaire ([[Napolact]]), l'automobile, la construction ferroviaire, l'industrie chimique, l'industrie des matériaux de construction, l'industrie pharmacéutique, la production d'énergie, les [[techniques de pointe]], le textile, etc. Parmi les grands groupes présents à Cluj rappelons [[Bombardier (entreprise)|Bombardier]], [[Emerson Electric|Emerson]], [[Ranbaxy Laboratories|Ranbaxy]].

En faisant une forte concurrence à [[Bucarest]], Cluj est en train de devenir le plus important centre [[Technologies de l'information et de la communication|TIC]] de la Roumanie<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Home - KPMG Romania |url=https://home.kpmg/ro/en/home.html |site=home.kpmg |date=2 juillet 2019 |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé |url=https://itonews.eu/en/news/news-romania/cluj-napoca-named-on-kpmg/index.html}}</ref>. On y trouve environ {{nombre|250|entreprises}} activant dans ce domaine<ref name="ziuadecluj" /> (dont [[Nokia]], présente avec une usine et un centre de recherches), outre plusieurs centres de recherches qui profitent du fait que la ville soit en même temps un grand centre universitaire.

=== Services et commerce ===
[[Fichier:Art Nouveau Cluj-Napoca.jpg|thumb|upright|Le boulevard des Héros (en roumain [[Boulevard Eroilor de Cluj-Napoca|Bulevardul Eroilor]], dénomination hongroise traditionnelle : ''Deák Ferenc utca'') est l'une des principales artères commerciales de Cluj.]]

Outre le secteur des services d'information et de communication, le secteur des services financiers y est bien représenté. Forte d'environ 25 banques, de ses sociétés d'assurance et de [[courtier|courtage]] ainsi que de ses [[Capital-investissement|fonds d'investissement]], la ville de Cluj est le deuxième pôle financier du pays<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Clujul bate Bucurestiul la castigul fondurilor mutuale |url=https://www.zf.ro/burse-fonduri-mutuale/clujul-bate-bucurestiul-la-castigul-fondurilor-mutuale-3032983/ |site=ZF.ro |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>. D'ailleurs, le siège central de ''Banca Transilvania'', l'une des plus grandes banques de la Roumanie, ainsi que les sièges des quelques-unes des plus importantes [[Société de bourse|sociétés de brokerage]] roumaines se trouvent à Cluj-Napoca.

La ville disposait fin 2008 de cinq centres commerciaux: ''Polus'' (avec un hypermarché [[Groupe Carrefour|Carrefour]]), ''Iulius Mall'' (avec un hypermarché [[Auchan]]), ''Sigma Shopping Center'', ''Sora Shopping Center'' et ''Central''. Deux autres centres commerciaux (''Atrium''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Dawnay Day invests 135m euros in Cluj and Arad |url=https://www.zf.ro/zf-english/dawnay-day-invests-135m-euros-in-cluj-and-arad-3039998/ |site=ZF.ro |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref> et ''Akademia'') vont bientôt ouvrir leurs portes. D'autres grands distributeurs (dont Cora, Metro, Praktiker, Real, etc.) sont aussi présents sur le marché local. Tout cela fait que, du point de vue du rapport ''surface de distribution / habitant'', Cluj occupe la première place des villes roumaines les mieux desservies.

=== Tourisme ===
À part ses atouts naturels, historiques, culturels et économiques, la ville bénéficie aussi d'une situation géographique favorable. Ainsi, Cluj est-elle non seulement le plus important [[Plate-forme de correspondance|hub]] aérien de la Transylvanie, mais aussi le meilleur choix pour établir sa base afin de visiter toute cette région. En effet, la Transylvanie s'étend sur un rayon d'environ {{Unité|250|km}} autour de cette ville.

Si en 2007 la ville était déficitaire du point de vue de ses capacités d'hébergement (environ {{formatnum:6500}} lits)<ref name="ziuadecluj" />, plusieurs hôtels ont commencé leur activité courant 2008<ref name="ziuadecluj" />. Au moins quatre nouveaux hôtels (dont ''Golden Tulip'', ''Ramada'', ''Beyfin'' et ''EuroTrend'') seront inaugurés courant 2009<ref name="ziuadecluj" /> et plusieurs autres devraient ouvrir courant 2010<ref name="ziuadecluj" />. Ajoutons que sur le marché touristique local on peut compter environ 140 agences de tourisme<ref>http://www.primariaclujnapoca.ro/proiecte-dezbateri/04-05-06/Material%20modificat%20in%20urma%20dezbaterii%20publice%20(3).pdf</ref>.

== Transports ==
{{article détaillé|Compagnie de transport public de Cluj-Napoca|Trolleybus de Cluj-Napoca}}
[[Fichier:Cluj-Napoca International Airport - Arrivals Terminal.jpg|thumb|right|L'[[Aéroport international de Cluj-Napoca]].]]
[[Fichier:Cluj Train Station.jpg|thumb|right|La Gare SNCFR de Cluj]]
[[Fichier:Irisbus-Cluj4.jpg|thumb|right|Bus de la ligne 32b]]

Malgré un réseau de transport complexe, assurant des connexions routières, ferroviaires et aériennes avec la plupart des villes roumaines et avec un bon nombre de villes européennes, l'infrastructure actuelle de Cluj a du mal à satisfaire les besoins d'une ville en plein essor. Ce problème est en train d'être remédié et des nombreux chantiers en témoignent.

La ville se situe au carrefour de deux [[Route européenne|routes européennes]], la [[Route européenne 60|E 60]] reliant [[Brest]] à [[Constanța]] et la [[Route européenne 81|E 81]] qui s'étend de [[Bucarest]] à [[Moukatchevo]]. Aujourd'hui, Cluj-Napoca souffre à cause de son infrastructure routière vieillie et est en mal de faire face à un trafic routier qui n'a pas cessé d'augmenter au cours des dernières années. L'[[autoroute A3 (Roumanie)|autoroute A3]] ou « Autoroute de la Transylvanie », qui passe à l'ouest et au sud de la ville et qui sera achevée à l'horizon 2013 (et dont le tronçon [[Gilău]]-[[Turda]] sera utilisable dès décembre 2009), le boulevard périphérique est (dont la finalisation est prévue fin 2009) et le boulevard périphérique nord (dont la construction démarrera bientôt) permettront la décongestion du trafic.

Le transport extérieur par voie routière est assuré depuis la gare routière (''Autogara'') par plusieurs compagnies privées. Les cars partant de Cluj se répandent dans tous les coins de la Roumanie.

Le transport ferroviaire est assuré par la compagnie des [[Chemins de fer roumains]] (CFR). La CFR offre depuis la gare centrale de Cluj-Napoca des connexions directes avec toutes les grandes villes roumaines ainsi qu'avec [[Budapest]]. La gare centrale, située à moins de deux kilomètres au nord du centre-ville, est bien connectée à tous les quartiers de la ville par des [[tramway]]s, des [[Autobus|bus]] et des [[trolleybus]]. Mise à part la gare centrale, la ville est aussi desservie par deux gares de voyageurs secondaires (''Gara Mica'' et ''Cluj-Napoca Est'') réservées aux trains régionaux, ainsi que par une gare de fret.

La ville est dotée d'une plateforme aérienne gérée par le Conseil départemental Cluj (''Consiliul judetean Cluj''). L'[[aéroport international de Cluj-Napoca]] ([[liste des codes AITA des aéroports/C#CL|code AITA]] : CLJ), quatrième aéroport roumain selon le transit de voyageurs, se situe à {{unité|9|kilomètres}} à l'est du centre-ville. Des vols directs relient Cluj-Napoca une ou plusieurs fois par semaine à une trentaine de villes situées dans une dizaine de pays. Le développement économique de la ville et la croissance du nombre de voyageurs (de 20-30 % entre 2003 et 2007 et de 93 % en 2008<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Aeroportul International Avram Iancu Cluj |url=http://airportcluj.ro/index.php?section=3&page=14 |site=airportcluj.ro |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>) ont entraîné des travaux de développement et d'agrandissement : deux nouveaux terminaux de passagers avec une capacité de plus de {{unité|2000000|passagers}} par an ont ouvert leurs portes en 2008 et en 2009. En outre, sur le planning de développement figurent aussi un nouveau terminal de fret et une nouvelle piste de {{Unité|3500|mètres}}<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Aeroportul International Avram Iancu Cluj |url=http://airportcluj.ro/index.php?section=3&page=15 |site=airportcluj.ro |consulté le=4 septembre 2019}}.</ref>.

En 2009, le réseau de transport en commun de Cluj intra-muros couvre environ {{Unité|500|km}} (la ville ayant un réseau routier de plus de {{Unité|700|km}} ; par ailleurs le réseau est en pleine expansion à la suite de l'édification de deux nouveaux quartiers) et comprend 3 lignes de tramway, 6 lignes de trolleybus et une trentaine de lignes de bus<ref name="ziuadecluj" />. L'entier réseau de transport et le parc de voitures sont en train d'être modernisés<ref>{{Lien brisé |url=http://www.primariaclujnapoca.ro/HCL%5Chcl338_2005-08-02.aspx}}</ref>. À part le transport en commun, dans la ville roulent quelque 3300 taxis facilement accessibles et assez populaires en raison de leur prix relativement bas (environ {{unité|0.5|€}}/km)<ref>{{Lien brisé |url=http://www.monitorulcj.ro/cms/site/m_cj/news/consilierii_locali_au_decis_limitarea_numarului_de_taxiuri_din_cluj_napoca_28292.html}}</ref>.

Le réseau de pistes cyclables unit les quartiers de l'est et de l'ouest de la ville. En 2009 le réseau atteint une longueur de {{Unité|40|km}}, alors que dans le plan de développement il y a plusieurs projets qui impliquent l'agrandissement du réseau ainsi que la mise en place d'un système informatisé de location de [[bicyclette]]s<ref name="ziuadecluj" />.

Le réseau de transport de Cluj-Napoca a réceptionné des Renault Agora dont certains ont été transformés en trolleybus, des Renault R312 ainsi que des Saviem SC10 qui ont été vendus par la RATP.

== Attractivité ==
[[Fichier:Cheile Turzii (Turda Gorges).jpg|thumb|right|''[[Cheile Turzii]]'' (Les Gorges de Turda)]]
[[Fichier:Castle of Torockoszentgyorgy.jpg|thumb|right|Ruines de la forteresse de [[Costești]].]]
[[Fichier:Nicula Biserica de lemn.jpg|thumb|right|Le monastère de [[Nicula]] ({{s-|XVIII}}), département de Cluj ([[județ de Cluj]]). Renommée pour ses [[icône (religion)|icônes]], la commune Nicula se trouve à {{unité|51|km}} au nord-est de Cluj et à {{unité|3|km}} au sud de [[Gherla]].]]
=== Région ===
{{Article détaillé|Liste des fortifications, des châteaux et des manoirs du județ de Cluj}}
Cluj a la chance de se situer dans une région très diversifiée tant du point de vue géographique que du point de vue culturel. Avec les montagnes qui s'érigent brusquement à moins de {{Unité|15|km}} du centre-ville, la pittoresque vallée de l'[[Arieș]] qui commence à moins de {{Unité|40|km}}, les gorges de [[Turda]], de [[Tureni]] et de [[Baciu (Roumanie)|Baciu]] toutes proches ou bien avec les villages traditionnels de la région [[Pays de Călata|Țara Călatei]] à l'ouest ou de [[Sic (Cluj)|Sic]] et de [[Bonțida]] à l'est, Cluj-Napoca offre des nombreuses possibilités d'escapades pour tous les goûts. Ajoutons encore que la région est parsemée de sévères forteresses médiévales qui contrastent avec les chaleureuses églises en bois ayant célébré au moins trois fois leur centenaire ou que l'architecture laïque traditionnelle change au fur et à mesure qu'on dépasse les collines.

De nombreuses stations de cure se trouvent à proximité. [[Băile Băița]], [[Băile Cojocna]], [[Băile Ocna Dejului]], [[Băile Someșeni]], [[Sovata]] et [[Băile Turda]] (avec [[Mine de sel de Turda|ses mines de sel]]) offrent des cures d'eaux minérales et salées, alors que [[Băile Felix]], [[Băile 1 Mai]] et [[Moneasa]] offrent des cures d'eaux minérales et thermales.

Des stations de sports d'hiver se trouvent à [[Băișoara]], [[Arieșeni]], [[Mărișel]] et [[Fântânele (Mureș)|Fântânele]].

Dans un rayon de moins de {{Unité|250|km}} autour de Cluj ([http://www.iturism.ro/distante_intre_orase.php Distances entre les villes roumaines]) vous trouverez les [[églises fortifiées de Transylvanie]], les [[églises en bois du Maramureș]], les [[forteresses daces des monts d'Orastie]], de nombreux châteaux (dont celui de [[Château de Hunedoara|Hunedoara]], le plus grand château de la Roumanie) ainsi que plusieurs villes médiévales, telles que [[Aiud]], [[Alba Iulia]], [[Bistrița]], [[Făgăraș]], [[Hațeg]] (petite ville aux environs de laquelle on trouve l'une des plus anciennes églises roumaines, celle de [[Église Saint-Nicolas de Densuș|Densuș]]), [[Mediaș]], [[Rupea]], [[Sebeș]], [[Sibiu]], [[Sighișoara]], etc.

=== Diversité et particularités ===
* Syncrétisme culturel en raison de la cohabitation historique de plusieurs communautés ethniques (Allemands, Arméniens, Juifs, Hongrois, Roumains), perceptible de nos jours dans les particularités architecturales, culinaires, musicales, etc.
* [[Pays de Călata|Kalotaszeg]]

=== Attractivité internationale ===
Située à {{Unité|440|km}} de [[Bucarest]], à {{Unité|466|km}} de [[Belgrade]] et à {{Unité|416|km}} de [[Budapest]], Cluj offre des perspectives intéressantes tant aux Clujiens désireux d'escapades, quant aux agents économiques locaux. Forte de ses atouts économiques et fiscaux, de sa tradition multiculturelle et de son cadre de vie, la ville de Cluj est l'une des quatre villes roumaines les plus attractives pour les [[expatrié]]s et notamment pour les ressortissants de l'[[Union européenne]] (les trois autres villes étant [[Bucarest]], [[Sibiu]] et [[Timișoara]])<ref name="ziuadecluj" />. L'essor économique de la ville et le grand nombre d'individus bien instruits qui parlent plusieurs langues attirent les européens désireux de diversifier leur expérience de travail, alors que les universités qui assurent des cours en plusieurs langues attirent les jeunes.

=== Jumelages ===

{{Jumelages| zoom=1}}

== Personnalités ==
{{Catégorie détaillée|Naissance à Cluj-Napoca|Décès à Cluj-Napoca}}

* [[Virgil Mihaiu]] (1951-), écrivain roumain.
* [[Jean Dragesco]] (1920-2020), scientifique français.
* [[Rudolf Kastner]] (1906-1957), militant controversé ayant participé au sauvetage de Juifs de la [[Shoah]]
* [[Ladislaus Löb]] (1933-1921), universitaire suisso-britannique
* [[Imre Finta]] (1912-2003), jugé pour crimes de guerre au Canada

== Notes et références ==

=== Notes ===
{{Références|groupe=n}}

=== Références ===
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
{{Autres projets|commons=Category:Cluj-Napoca|wikt=Cluj-Napoca}}
* {{Ouvrage |nom1=Dorin Alicu, Ion Ciupea, Mihai Cojocneanu, Eugenia Glodariu, Ioana Hica, Petre Iambor, Gheorghe Lazarov |titre=Cluj-Napoca, de la începuturi până azi |lieu=Cluj-Napoca |éditeur=Clusium |année=1995 |isbn=978-973-7924-05-6 |isbn10=973-7924-05-3}}
* Gheorghe Bodea - ''Clujul vechi și nou'', Cluj-Napoca, 2002.
* {{Ouvrage |langue=ro |auteur1=Lukács József |titre=Povestea orașului-comoară. Scurtă istorie a Clujului și monumentelor sale |lieu=Cluj-Napoca |éditeur=Apostrof |année=2005 |pages totales=146 |isbn=978-973-9279-74-1}}
* Ștefan Pascu, Iosif Pataki, Vasile Popa, ''Clujul (ghid istoric)'', Cluj, 1957.
* Ștefan Pascu (éd.), ''Istoria Clujului'', Cluj-Napoca, 1974.

=== Liens externes ===
{{liens}}

{{Palette|Cluj-Napoca|Chefs-lieux de Roumanie|Communes du județ de Cluj|Capitale européenne de la jeunesse}}
{{Portail|Roumanie}}

[[Catégorie:Cluj-Napoca|*]]
[[Catégorie:Toponymie roumaine]]