Voir la source de Déclin du bouddhisme en Inde

[[File:Nalanda University India ruins.jpg|thumb|x216px| Ruines de l’Université de [[Nâlandâ]], dont la destruction en 1197 est une étape importante du déclin du bouddhisme en Inde]]
Le '''déclin du bouddhisme en Inde''', là où il est né, a eu lieu pour diverses raisons telles que les conflits sectaires au sein du [[bouddhisme]], la perte du soutien public et royal, l'évolution de la situation socio-politique, le développement des religions indiennes concurrentes telles que l’[[hindouisme]] et le [[jaïnisme]] et les vagues d'invasions par des peuples venant d'[[Asie centrale]] qui touchent les Indes<ref name="Merriam155" />{{,}}<ref name="peterharvey194" />{{,}}<ref name="Johnston2000p335" />.

Le bouddhisme se développe aux Indes pendant les siècles qui suivent la mort de [[Siddhartha Gautama|Bouddha]]. Son développement est accéléré par la conversion et le soutien du roi [[Ashoka]], qui règne sur l'[[empire Maurya]] au {{s-|III|e}} avant notre ère. Il [[Expansion du bouddhisme via la route de la soie|s’étend]] même au-delà du [[sous-continent indien]], en [[Asie centrale]] et en [[Chine]]. Par la suite, on observe un déclin constant du bouddhisme aux Indes durant le {{1er}} millénaire, mais il continue de bénéficier d’un soutien financier et institutionnel sous l’[[empire Gupta]] ({{s mini-|IV|e}} - {{s mini-|VI|e}} siècle) et la [[dynastie Pala]] ({{s mini-|VIII|e}} - {{s mini-|XII|e}} siècle)<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Akira Hirakawa|auteur2=Paul Groner|titre=A History of Indian Buddhism|sous-titre=From Śākyamuni to Early Mahāyāna|éditeur=Motilal Banarsidass|année=1993|pages totales=402|pages=227–240|isbn=978-81-208-0955-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=XjjwjC7rcOYC}}.</ref>{{,}}<ref name="Keown2004p208">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Damien Keown|titre=A Dictionary of Buddhism|éditeur=Oxford University Press|année=2004|pages totales=368|pages=208–209|isbn=978-0-19-157917-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=985a1M7L1NcC&pg=PA208}}.</ref>.

Des moines chinois qui traversent la région entre le {{Ve s}} et le {{s-|VII|e}}, comme [[Faxian]], [[Xuanzang]], [[Yi Jing (moine)|Yijing]] et [[Song Yun]], décrivent le déclin du [[Sangha (bouddhisme)|''sangha'']] bouddhiste, dans le nord-ouest du sous-continent indien ; notamment à la suite des invasions des [[Shvetahûna|Huns blancs]], qui sont suivies par les raids des [[Turco-mongol|Turco-Mongol]]<ref name="Merriam155" />. Le bouddhisme disparaît de la quasi-totalité du sous-continent avec la [[Conquêtes musulmanes des Indes|conquête musulmane des Indes]] et ne subsiste que dans les régions himalayennes, le sud des Indes et sur l'ile de [[Ceylan]]<ref name="Merriam155" />{{,}}<ref name="peterharvey194" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Randall COLLINS|titre=THE SOCIOLOGY OF PHILOSOPHIES|éditeur=Harvard University Press|année=2009|pages totales=1120|pages=184–185|isbn=978-0-674-02977-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=2HS1DOZ35EgC}}.</ref>.

En dehors de l’Himalaya et de quelques endroits isolés, le bouddhisme a pratiquement disparu des Indes à la fin du {{s-|XIX|e}}. Ces derniers temps le bouddhisme connaît un renouveau dans le sous-continent indien en raison de l’influence de personnalités et d'hommes politiques, comme [[Anagarika Dharmapala]], [[Kripasaran Mahasthavir]], [[Bhimrao Ramji Ambedkar|B. R. Ambedkar]] et [[Tenzin Gyatso]], le {{14e}} [[Dalaï-lama|Dalaï Lama]].

== Antiquité ==
[[File:Asoka Kaart.png|thumb|200px|Prosélytisme bouddhiste à l’époque du roi [[Ashoka]] (260–218 av. J.-C.).]]
Période durant laquelle vit Siddhartha Gautama dit « Bouddha », voit non seulement les débuts de l'urbanisation des Indes, mais aussi ceux des États centralisés<ref>[[Richard Gombrich]], ''A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, page 205. [https://books.google.com/books?id=2HS1DOZ35EgC&pg=PA177&source=gbs_toc_r&cad=0_0#PPA205,M1].</ref>. La réussite de l’expansion du bouddhisme est liée à la croissance économique de l’époque, ainsi qu'a l'organisation politique des royaumes, qui grâce aux débuts de la centralisation peuvent amener des changements au sein de la société civile<ref>[[Richard Gombrich]], ''A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, page 184.</ref>.

Le bouddhisme se propage à travers les Indes antiques et bénéficie d'un soutien étatique de la part de divers régimes régionaux. Ce soutien se poursuit durant tout le {{1er}} millénaire av. J.-C.<ref name="Randall Collins 2000, page 182">Randall Collins, ''The Sociology of Philosophies: A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, page 182.</ref>. La consolidation de l’organisation monastique met le bouddhisme au centre de la vie religieuse et intellectuelle des Indes<ref>Randall Collins, ''The Sociology of Philosophies: A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, page 208.[https://books.google.com/books?id=2HS1DOZ35EgC&pg=PA177&source=gbs_toc_r&cad=0_0#PPA208,M1].</ref>. Pushyamitra, le premier souverain de la [[dynastie Shunga]], construit de grands ''[[Stūpa|stupa]]'' bouddhistes à [[Sanchi|Sânchî]] en 188  av. J.-C.<ref name="ReferenceA">{{p.|53}} ''History of India'' By Sir Roper Lethbridge.</ref>. La [[dynastie des Kanva]], qui succède aux Shunga, voit  quatre rois bouddhistes monter sur le trône<ref name="ReferenceA" />.

===Le roi Pushyamitra et la dynastie Shunga===
Les preuves historiques concernant les éventuelles persécutions du bouddhisme durant l'antiquité sont soit absentes, soit non fondées. En effet, les écrivains de l’époque coloniale ont utilisé des histoires folkloriques/mythiques pour reconstruire une partie de l’histoire ancienne des bouddhistes<ref name="rotman" />. 

Ainsi, le ''[[Divyavadana]]'', une anthologie de récits mythiques bouddhiste sur la morale et l’éthique qui fait régulièrement intervenir dans ses histoires des oiseaux et des animaux parlant, a été écrit vers le {{s-|II|e}}. Dans l’une des histoires, il est mentionné la destruction de [[Stūpa|stupas]] et de [[Vihara|viharas]] à l'époque du roi Pushyamitra. Historiquement, ce Pushyamitra serait le fondateur de [[Dynastie Shunga|l'empire Shunga]] et aurait donc vécu 400 ans avant l'écriture du ''Divyavadana''. Des fouilles ont permis de retrouver des restes de stupas à Deorkothar, dont l'état suggère une destruction délibérée.

Si ces découvertes semblent valider le récit du ''Divyavadana'' au sujet de Pushyamitra<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.archaeology.org/online/news/deorkothar/index.html |titre=Article on Deokothar Stupas possibly being targeted by Pushyamitra |éditeur=Archaeology.org |date=4 avril 2001 |consulté le=27 mai 2013}}.</ref>, il est en réalité difficile de savoir si ces stupas ont vraiment été détruits pendant le règne de ce roi ou une période plus tardive et l’existence même de violence religieuse entre [[Hindouisme|hindouistes]] et [[Bouddhisme|bouddhistes]] dans les Indes antique est contestée<ref>Akira Hirakawa, Paul Groner, ''A History of Indian Buddhism: From Sakyamuni to Early Mahayan'', Motilal Banarsidass Publ., 1996, {{ISBN|81-208-0955-6}}, {{p.|223}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Tom|nom1=O'Neill|champ libre=Benoy K. Behl|titre=India's Ancient Art|éditeur=National Geographic Magazine|date=janvier 2008|isbn=|lire en ligne=http://www.buddhistchannel.tv/index.php?id=4,5605,0,0,1,0}}{{Citation bloc|The flow between faiths was such that for hundreds of years, almost all Buddhist temples, including the ones at Ajanta, were built under the rule and patronage of Hindu kings.}}.</ref>. Finalement, on ne sait pas quand les stupas de Deorkothar ont été détruits ou par qui ; et les récits du ''Divyavadana'' sont considérés par certains érudits<ref name="rotman" /> comme des sources historiques d'une valeur douteuse. Ainsi, l'historien Moriz Winternitz a déclaré que «les légendes [du Divyāvadāna] peuvent  difficilement contenir quelque chose ayant une grande valeur historique<ref name="rotman">Andy Rotman (Translator), Paul Harrison et al (Editors), Divine Stories - The Divyāvadāna Part 1, Wisdom Publications, Boston, {{ISBN|0-86171-295-1}}, Introduction, [http://www.wisdompubs.org/sites/default/files/preview/Divine%20Stories%20Book%20Preview_0.pdf Preview summary of book].</ref>. » De même, l’historien Paul Williams considère que les théories sur les persécutions, la date présumée du [[Nirvana (monde indien)|nirvana]] de [[Siddhartha Gautama]] (400 av. J.-C.) et le règne ultérieur de Pusyamitra, telles que décrits par les écrits du bouddhisme [[Mahasamghika|Mahasanghika]] sont « "les plus farfelus de tous les arguments et n'a guère plus de valeur que n’importe quelle autre discussion<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Paul Williams|titre=Buddhism : Buddhist origins and the early history of Buddhism in South and Southeast Asia|éditeur=Routledge|année=2005|pages totales=336|pages=66 footnote 8|isbn=978-0-415-33227-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=tg2-QU2J10YC}}.</ref>. » Bref, les polémiques sur la responsabilité ou la non-responsabilité de Pushyamitra dans ces destructions de [[Stūpa|stupas]] et de [[Vihara|viharas]] sont loin d'être closes et le débat loin d'être apaisé.

Selon d’autres chercheurs, les rois de Shunga auraient été plus cléments qu'on ne le pense envers le bouddhisme et auraient contribué à l’édification du stupa de [[Bharhut]]<ref>Akira Hirakawa, Paul Groner, ''A History of Indian Buddhism: From Sakyamuni to Early Mahayan'', Motilal Banarsidass Publ., 1996, {{ISBN|978-81-208-0955-0}}, {{p.|223}}.</ref>. Une inscription présente à [[Bodhgaya]], dans le Temple de Mahabodhi indique que le temple est un « ''Don de Nagadevi la femme du roi Brahmamitra''. ». Une autre inscription se lit comme suit : ''"Don de Kurangi, mère des fils en vie et épouse du roi Indragnimitra, fils de Kosiki. Le don vient aussi de Srima duPalais royal''<ref>« [http://ccbs.ntu.edu.tw/FULLTEXT/JR-ENG/bar.htm ''Old Buddhist Shrines at Bodh-Gaya Inscriptions''] » By B.M. Barua, ''The Indian Historical Quarterly'', Vol. VI, No. 1, MARCH 1930, {{p.|1–31}}.</ref>''.".'' 

Ces interprétations diverses peuvent également s'expliquer par une évolution de l'attitude des souverains Shunga vis-à-vis du bouddhisme ; mais là aussi le débat loin d'être clos et/ou apaisé

== Les causes du déclin ==
Différents facteurs ont conduit au déclin du bouddhisme. Dans l'Inde ancienne, quelles que soient l'obédience religieuse de leurs rois, les États traitent généralement les sectes et religions importantes de façon relativement impartiale<ref name="Randall Collins 2000, page 182" />. Ils font construire des monastères et des monuments religieux, donnent des terres <ref>Randall Collins, ''The Sociology of Philosophies: A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, pages 180, 182.</ref> ou les revenus de villages pour l'entretien des moines, et exemptent de l’impôt. Le plus souvent les dons sont le fait de personnes privées, riches marchands ou parents de la famille royale, mais dans le cas du bouddhisme le haut patronage de l'État est particulièrement important en raison de son haut niveau d’organisation. 

De nombreuses inscriptions sur plaque de cuivre en [[Inde]], ainsi que des textes [[Tibet|Tibétains]] et [[Chine|Chinois]], suggèrent que dans les royaumes hindous, sauf durant les guerres et les interrègnes, le patronage des monastères bouddhistes et du bouddhisme globalement continue depuis le début de notre ère jusqu'au début du {{IIe}} millénaire<ref name="Nakamura1980p146">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Hajime Nakamura|titre=Indian Buddhism|sous-titre=A Survey with Bibliographical Notes|éditeur=Motilal Banarsidass|année=1980|pages totales=423|pages=145–148 with footnotes|isbn=978-81-208-0272-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=w0A7y4TCeVQC}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Akira Shimada|titre=Early Buddhist architecture in context|sous-titre=the great stūpa at Amarāvatī (ca. 300 BCE-300 CE)|éditeur=BRILL Academic|lieu=Lieden/Boston|année=2012|pages=200–204|isbn=978-90-04-23326-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=pfUyAQAAQBAJ&pg=PA200}}.</ref>{{,}}<ref name="Schopen1997p259">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Gregory Schopen|titre=Bones, Stones, and Buddhist Monks : Collected Papers on the Archaeology, Epigraphy, and Texts of Monastic Buddhism in India|éditeur=University of Hawaii Press|année=1997|pages totales=298|pages=259–278|isbn=978-0-8248-1870-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=rxdZ-BVNm_IC&pg=PA259}}.</ref>. Les recherches et les traductions de textes bouddhistes en [[tibétain]] et en [[sanskrit]]<ref>Ces textes ont été conservés dans les monastères tibétains.</ref>, suggèrent que durant une bonne partie du {{1er}} millénaire, dans l’Inde médiévale<ref>Ainsi qu'au Tibet et en Chine.</ref> les moines bouddhistes conservent leurs propriétés après avoir rejoint un monastère et restent activement impliqués dans le commerce et toute autre forme d'activités économique<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Gregory Schopen|titre=Buddhist Monks and Business Matters|sous-titre=Still More Papers on Monastic Buddhism in India|éditeur=University of Hawaii Press|année=2004|pages totales=422|pages=1–16|isbn=978-0-8248-2774-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=qW9Sn-cJd-0C&pg=PA1}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Huaiyu Chen|titre=The Revival of Buddhist Monasticism in Medieval China|éditeur=Peter Lang|lieu=Berne|année=2007|pages totales=244|pages=132–149|isbn=978-0-8204-8624-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8qCNXQSG7mUC&pg=PA132}}.</ref>.

===Conflits internes et compétition entre les différentes sectes bouddhistes===
Au début de son expansion, le Bouddhisme est divisé en de nombreuses sectes, chacune avec sa propre version des textes canoniques et toute prétendant être la seule à véritablement respecter les enseignements du Bouddha. Selon Lars Fogelin, les textes ayant le même titre reflètent tout le spectre des différences entre ces sectes, certaines étant minimes et d'autres étant assez importante pour que l'on puisse considérer qu'il s'agit d'écrits n'ayant rien à voir entre eux grands mineurs et certains tant qu’elles sont différentes de travaux<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Lars Fogelin|titre=Archaeology of Early Buddhism|éditeur=AltaMira Press|année=2006|pages totales=229|pages=37–40|isbn=978-0-7591-0750-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Rj-sfAJNk24C&pg=PA37}}.</ref>{{,}}<ref name="Olson2009p10">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Carl Olson|titre=Historical Dictionary of Buddhism|éditeur=Scarecrow|année=2009|pages=10–11, 123, 160|isbn=978-0-8108-6317-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=EwTnQcFjCQsC&pg=PA10}}.</ref>.

Le [[deuxième concile bouddhique]], qui a lieu aux alentours de [[380 av. J.-C.|380 av. J.-C]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Karl H.|nom1=Potter|titre=Abhidharma Buddhism to 150 A.D.|éditeur=Motilal Banarsidass Publ.|date=1996-01-01|pages totales=636|passage=22|isbn=978-81-208-0895-9|lire en ligne=https://books.google.be/books?id=pH8ZCCIZ8McC&pg=PA22|consulté le=2015-07-21}}.</ref>, se conclut par le premier schisme du [[Sangha (bouddhisme)|''Sangha'']], la communauté [[monastique]] bouddhiste. Après avoir en vain tenté de modifier la ''[[Vinaya]]'', un petit groupe d'"anciens", c'est-à-dire les [[Sthaviravāda|Sthaviras]], rompt avec la majorité [[Mahasamghika|Mahāsāṃghika]] pendant ledit concile et fonde la secte [[Sthaviravāda]]<ref>Skilton, Andrew. ''A Concise History of Buddhism.'' 2004. {{p.|49}}, 64.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Peter|nom1=Harvey|titre=An Introduction to Buddhism|sous-titre=Teachings, History and Practices|éditeur=Cambridge University Press|lieu=Cambridge, UK|année=2013|numéro d'édition=2nd|pages totales=547|pages=89–90|isbn=978-0-521-67674-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=u0sg9LV_rEgC}}.</ref>. Ainsi, quelques siècles après la mort du Bouddha, les désaccords concernant les textes du ''[[Vinaya]]'', le code disciplinaire des moines, sont devenus tellement importants, que le [[Sangha (bouddhisme)|''sangha'']] bouddhiste connaît plusieurs scissions , chacune augmentant la compétition pour le recrutement des moines et le soutien financier, tout en multipliant les versions différentes du bouddhisme<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Akira Hirakawa|auteur2=Paul Groner|titre=A History of Indian Buddhism|sous-titre=From Śākyamuni to Early Mahāyāna|éditeur=Motilal Banarsidass|année=1993|pages totales=402|pages=110–121|isbn=978-81-208-0955-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=XjjwjC7rcOYC}}.</ref>. À l’origine, ces schismes sont causées par des disputes sur les codes disciplinaires monastiques des différentes fraternités. Mais, vers l'an 100, si ce n'est plus tôt, les schismes du ''sangha'' sont également causées par des désaccords doctrinaux trop importants<ref>{{Ouvrage|prénom1=Peter|nom1=Harvey|titre=An Introduction to Buddhism|sous-titre=Teachings, History and Practices|éditeur=Cambridge University Press|année=1990|pages totales=374|pages=74-75|isbn=0-521-31333-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=bj-ds_jd8QYC&printsec=frontcover}}.</ref>. Ces conflits internes au bouddhisme sont mis en évidence dans des textes par l'usage des termes  « [[Bouddhisme hīnayāna|Hinayana]] » (le petit véhicule ou véhicule inférieur) et « [[Bouddhisme mahāyāna|Mahayana]] » (grand véhicule ou véhicule supérieur). Au cours du {{1er}} millénaire, le bouddhisme évolue vers une séparation en deux grands courants de pensée : le [[Theravāda|Theravada]] et le [[Bouddhisme mahāyāna|Mahayana]]<ref name="Olson2009p10" />.

Selon Akira Hirakawa et Paul Groner, les grandes écoles confessionnelles du bouddhisme que sont le [[Theravāda|Theravada]], le [[Sarvāstivādin|Sarvâstivâdin]], le [[Sammatiya]] et le [[Mahasamghika|Mahasanghika]], sont toujours florissantes au {{s-|VII|e}}, comme en témoignent les textes chinois laissée par le pèlerin [[Yi Jing]]. Mais les textes [[Inde|Indiens]] de ces écoles n’ont pas survécu jusqu'à notre époque et on connaît mal les sectes bouddhistes du milieu et de la fin de l’époque médiévale<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Akira Hirakawa|auteur2=Paul Groner|titre=A History of Indian Buddhism|sous-titre=From Śākyamuni to Early Mahāyāna|éditeur=Motilal Banarsidass|année=1993|pages totales=402|pages=7–8|isbn=978-81-208-0955-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=XjjwjC7rcOYC}}.</ref>. Ainsi, même s'il trouve le bouddhisme indien florissant, Jing parle de baisse de la discipline et de l'indulgence envers les plaisirs terrestres<ref>Par plaisirs terrestres, il faut comprendre la nourriture abondante et riche, le sexe et l'argent.</ref> pratiqué par des moines bouddhistes à l’intérieur même des monastères. Il note aussi que les membres de la secte bouddhiste [[Bouddhisme mahāyāna|Mahayana]] commencent à se demander pourquoi seuls les moines bouddhistes peuvent atteindre le [[Nirvana (monde indien)|nirvana]] et non pas tout le monde y compris les bouddhistes laïcs<ref name="Johnston2000p335" />.

=== Compétition avec l'hindouisme et le jaïnisme ===
Pendant la [[empire Gupta|dynastie Gupta]] ({{s mini-|IV|e}} - {{s mini-|VI|e}} siècle), le bouddhisme Mahayana connaît un développement important et certaines des idées qu'il véhicule sont adoptées par les différents courants de pensées hindoues. Cet échange d'idées a pour conséquence de rendre les différences entre le bouddhisme et l’hindouisme floues. Dans le même temps, le [[vishnouisme]], le [[shivaïsme]] et d'autres traditions hindoues deviennent de plus en plus populaires et les [[Brahmane|brahmanes]] créent une nouvelle relation entre l'hindouisme et l’État<ref name="Randall Collins 2000, page 209">Randall Collins, ''The Sociology of Philosophies: A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, page 207-211.</ref>. Et pendant que cette relation grandit et se développe, les monastères bouddhistes perdent progressivement le contrôle des revenus fonciers. Cependant, cette nouvelle relation n'a pas encore détruit les liens entre l'État et le bouddhisme. En effet, dans le même temps, les rois de la dynastie Gupta construisent des temples bouddhistes comme celui de [[Kushinagar|Kushinagara]]<ref>{{article|langue=en|auteur=Gina Barns|titre=An Introduction to Buddhist Archaeology|journal=World Archaeology|volume = 27| numéro = 2|année=1995|pages=166-168}}.</ref>{{,}}<ref name="stoddardp3">{{article|langue=en|auteur=Robert Stoddard|année=2010 |journal= Pilgrimage and Buddhist Art |titre=  The Geography of Buddhist Pilgrimage in Asia |périodique= Yale University Press |url= http://digitalcommons.unl.edu/geographyfacpub/27| volume = 178|pages=3-4}}.</ref>, et des universités monastiques comme celles de [[Nâlandâ|Nalanda]], comme en témoignent les documents laissés par trois visiteurs chinois en Inde<ref name="scharfe2002p144">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Hartmut Scharfe|titre=Handbook of Oriental Studies|éditeur=BRILL Academic|année=2002|pages totales=355|pages=144–153|isbn=90-04-12556-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=7s19sZFRxCUC}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Craig Lockard|titre=Societies, Networks, and Transitions|sous-titre=Volume I : A Global History|éditeur=Houghton Mifflin|année=2007|pages totales=488|page=188|isbn=978-0-618-38612-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=yJPlCpzOY_QC}}.</ref>{{,}}<ref name="higham2014p121">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Charles Higham|titre=Encyclopedia of Ancient Asian Civilizations|éditeur=Infobase|année=2014|pages totales=465|pages=121, 236|isbn=978-1-4381-0996-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=H1c1UIEVH9gC}}.</ref>. 

Selon Humberto, le déclin du bouddhisme est en partie due à la montée en puissance des brahmanes et de leur influence dans les processus sociopolitiques<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Kanai Lal Hazra|titre=The Rise And Decline Of Buddhism In India|éditeur=Munshiram Manoharlal|année=1995|pages totales=449|pages=371–385|isbn=978-81-215-0651-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=N3wEAAAAYAAJ}}.</ref>. A contrario, Randall Collins, [[Richard Gombrich]] et d’autres spécialistes, pensent que l'expansion et le déclin du bouddhisme ne sont pas liés aux brahmanes ou au système des castes; étant donné que le bouddhisme n'est pas une « réaction au système de caste », mais une recherche du salut de ceux qui rejoignent ses différents ordres monastiques<ref>Randall Collins, ''The Sociology of Philosophies: A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, page 205-206.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Christopher S. Queen|auteur2=Sallie B. King|titre=Engaged Buddhism|sous-titre=Buddhist Liberation Movements in Asia|éditeur=State University of New York Press|année=1996|pages totales=446|pages=17–18|isbn=978-0-7914-2844-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=6ZsTgY1lNNsC&pg=PA17}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Richard Gombrich|titre=Buddhist Precept & Practice|éditeur=Routledge|année=2012|pages totales=444|pages=344–345|isbn=978-1-136-15623-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lqp4LuZQnHsC}}.</ref>. Pour certains savants comme Lars Fogelin, le déclin du bouddhisme est peut-être lié à des raisons économiques. Selon Fogelin, les monastères bouddhistes doivent gérer de grandes propriétés terriennes avec une idéologie axée sur le rejet des biens matériels et l’isolement volontaire. D'après lui, il résulte de cette contradiction une perte de la discipline interne du ''[[Sangha (bouddhisme)|sangha]]'' qui débouche sur l’incapacité d’exploiter efficacement les terres que possèdent les monastères<ref name="Schopen1997p259" />{{,}}<ref name="larsfogelin">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Lars Fogelin|titre=An Archaeological History of Indian Buddhism|éditeur=Oxford University Press|année=2015|pages totales=250|pages=229–230|isbn=978-0-19-994823-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=yPZzBgAAQBAJ}}.</ref>.

Malgré les théories de Lars Fogelin, il est difficile de nier que la croissance de l’[[hindouisme]] et du [[jaïnisme]] fait partie des raisons du déclin du bouddhisme, notamment en termes de soutien financier apporté aux monastères bouddhistes par les laïcs et la royauté. Cet argent est de plus en plus capté par ces « concurrents » du bouddhisme<ref name="Fogelin2015">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lars|nom1=Fogelin|titre=An Archaeological History of Indian Buddhism|éditeur=Oxford University Press|année=2015|pages totales=250|pages=218–9|isbn=978-0-19-994823-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=yPZzBgAAQBAJ&pg=PA219}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=K. Krishna|nom1=Murthy|titre=Glimpses of Art, Architecture, and Buddhist Literature in Ancient India|éditeur=Abhinav Publications|année=1987|pages totales=176|page=91|isbn=978-81-7017-226-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=tD-7sojtDdYC&pg=PA91}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.metta.lk/english/buddhism-ap.htm?bcsi_scan_40D940621B5BD15F=0&bcsi_scan_filename=buddhism-ap.htm|titre=BUDDHISM IN ANDHRA PRADESH|série=metta.lk}}.</ref> et petit à petit, les hindous et les jaïns occupent les sites abandonnés par le ''[[Sangha (bouddhisme)|sangha]]'' bouddhiste<ref name="Fogelin2015" />.

=== Convergences philosophiques ===
{{see also|Hindouisme et les autres religions#Hindouisme et bouddhisme}}
L’un des facteurs qui ont contribué à la disparition du bouddhisme est l'effacement du caractère distinctif de ce dernier par rapport à l’hindouisme. Même si les auteurs affiliés au bouddhisme [[Bouddhisme mahāyāna|Mahayana]] sont très critiques à l'égard de l’hindouisme, les cultes pratiqués par les bouddhistes Mahayana et ceux pratiqué par les hindouistes doivent avoir semblé quasiment identiques aux yeux des laïcs. De plus, le développement du [[tantrisme]] au sein des deux religions renforce également les similarité entre les deux cultes<ref name="autogenerated1">Peter Harvey, ''An Introduction to Buddhism.'' Cambridge University Press, 1990, page 140.</ref>.

Des érudits tels que [[Adi Shankara]] redynamisent l’hindouisme en empruntant des idées bouddhistes<ref>Randall Collins, ''The Sociology of Philosophies: A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, pages 239–240.</ref>{{,}}<ref name="autogenerated1" />{{,}}<ref>Govind Chandra Pande (1994). ''Life and thought of Śaṅkarācārya''. Motilal Banarsidass Publ. {{ISBN|978-81-208-1104-1}}, {{ISBN|978-81-208-1104-1}}. Source: [https://books.google.com/books?id=xKJCLHc1mAQC&printsec=frontcover&source=gbs_v2_summary_r&cad=0#v=onepage&q=sramana&f=false] (accessed: Friday March 19, 2010), {{p.|255}}; « The relationship of Śaṅkara to Buddhism has been the subject of considerable debate since ancient times. He has been hailed as the arch critic of Buddhism and the principal architect of its downfall in India. At the same time he has been described as a Buddhist in disguise. Both these opinions have been expressed by ancient as well as modern authors—scholars, philosophers, historians and sectaries. ».</ref>, rédigent des critiques des textes existants et des textes originaux, créent des réseaux de monastère et expliquent les principales différences entre l’hindouisme et le bouddhisme. Shankara déclare que la différence entre les deux religions est que l’hindouisme affirme que l'"Atman (l'Âme, le Soi) existe", tandis que le bouddhisme affirme qu’il n’y a "ni Âme, ni Soi"<ref name="eroer1" />{{,}}<ref name="eroer2">Edward Roer (Translator), {{Google books|3uwDAAAAMAAJ|Shankara's Introduction|page=3}} to ''Brihad Aranyaka Upanishad'' at page 3, {{oclc|19373677}}.</ref>{{,}}<ref>KN Jayatilleke (2010), Early Buddhist Theory of Knowledge, {{ISBN|978-81-208-0619-1}}, pages 246–249, from note 385 onwards;<br/>
Steven Collins (1994), Religion and Practical Reason (Editors: Frank Reynolds, David Tracy), State Univ of New York Press, {{ISBN|978-0-7914-2217-5}}, page 64; Quote: "Central to Buddhist soteriology is the doctrine of not-self (Pali: anattā, Sanskrit: anātman, the opposed doctrine of [[Ātman (Hinduism)|ātman]] is central to Brahmanical thought). Put very briefly, this is the [Buddhist] doctrine that human beings have no soul, no self, no unchanging essence.";<br/>
Edward Roer (Translator), {{Google books|3uwDAAAAMAAJ|Shankara's Introduction|page=2}}, pages 2–4<br/>
Katie Javanaud (2013), [https://philosophynow.org/issues/97/Is_The_Buddhist_No-Self_Doctrine_Compatible_With_Pursuing_Nirvana Is The Buddhist 'No-Self' Doctrine Compatible With Pursuing Nirvana?], Philosophy Now;<br/>
John C. Plott et al. (2000), Global History of Philosophy: The Axial Age, Volume 1, Motilal Banarsidass, {{ISBN|978-81-208-0158-5}}, page 63, Citation: « The Buddhist schools reject any Ātman concept. As we have already observed, this is the basic and ineradicable distinction between Hinduism and Buddhism ».</ref>. 

{{citation bloc|(...) [[Charvaka|Lokayatikas]] et [[Bouddhisme|Bauddhas]] qui affirment que l’âme n’existe pas. Il y a quatre sectes parmi les disciples du Bouddha : 
1. Les Madhyamicas qui affirment que tout n'est que néant. 
2. Les Yogacharas, qui affirment qu’a part les sensations et l’intelligence, tout le reste n'est que néant. 
3. Les Sautranticas, qui affirment que les objets externes ont une existence propre qui est aussi réelle que celle des sensations internes. 
4. Vaibhashikas, qui sont d’accord avec les précédents, sauf qu’ils soutiennent que l’appréhension immédiate des objets extérieurs se fait par le biais d’images ou de formes créées par l’intellect.|[[Adi Shankara]]|Brihadranayaka Upanishad Bhasya<ref name=eroer1>Edward Roer (Translator), to ''Brihad Aranyaka Upanishad'' at pages 3–4{{Google books|3uwDAAAAMAAJ|Shankara's Introduction|page=3}}.</ref>}} 

Le déclin du bouddhisme est en partie dû à l'apparition et au développement de philosophies hindoues concurrentes, comme l'[[Advaïta védanta|Advaita Vedanta]] de Shankara, ou à l'augmentation du nombre de temples et d'innovations du mouvement [[Bhakti]]. Ceux-ci coupent le bouddhisme de ses patronages traditionnels et du soutien populaire<ref>Randall Collins, ''The Sociology of Philosophies: A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, pages 189-190.</ref>. La période comprise entre l'an 400 et l'an 1000 voit l’école hindouiste [[Védanta|Vedanta]] gagner du terrain aux dépens du bouddhisme<ref name="BBC">{{lien web|langue=en|url=http://www.bbc.co.uk/religion/religions/hinduism/history/history_2.shtml|titre=BBC - Religions - Hinduism: History of Hinduism|éditeur=|consulté le=27 février 2015}}.</ref>.

=== Guerres et persécutions ===

==== Invasions des Hun Blancs ====
Les lettrés chinois qui traversent la région entre le {{Ve}} et le {{s-|VII|e}}, comme [[Faxian]], [[Xuanzang]], [[Yi Jing (moine)|Yijing]] et [[Song Yun]], commencent à parler d'un déclin du [[Sangha (bouddhisme)|''sangha'']] bouddhiste dans le nord-ouest du sous-continent indien, notamment à la suite de l’invasion des [[Huns blancs]] venus d’Asie centrale<ref name="Merriam155">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Wendy Doniger|titre=Merriam-Webster's Encyclopedia of World Religions|éditeur=Merriam-Webster|année=1999|pages totales=1181|pages=155–157|isbn=978-0-87779-044-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ZP_f9icf2roC}}.</ref>. Xuanzang écrit que de nombreux monastères situé au nord-ouest des Indes ont été réduits en cendres par les Huns<ref name="Merriam155" />{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.britannica.com/topic/Buddhism/Historical-Development#toc68658|titre=Historical Development of Buddhism in India - Buddhism under the Guptas and Palas|auteur=Encyclopaedia Britannica|éditeur=|consulté le=12 septembre 2015}}.</ref>.

[[Mihiragula|Mihirakula]], un souverain Hun qui règne entre 502 et 542 dans la région du nord-ouest<ref>Son royaume recouvre une zone qui correspond actuellement à l'Afghanistan, au Pakistan et Nord de l'Inde.</ref>, supprime le bouddhisme dans son royaume en détruisant des monastères dans une zone qui s'étend jusqu'à l'actuelle ville de [[Allahabad]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Hajime|nom1=Nakamura|lien auteur1=Hajime Nakamura|titre=Indian Buddhism|sous-titre=A Survey With Bibliographical Notes|éditeur=Motilal Banarsidass Publications|lieu=Dehli|année=1980|pages totales=423|page=146|isbn=81-208-0272-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=w0A7y4TCeVQC&printsec=frontcover}}.</ref>.

==== Raids des Turcs musulmans ====
[[File:The end of Buddhist Monks, A.D. 1193.jpg|thumb|Massacre des moines Bouddhistes à Bihar en 1193-1203 par les troupes de [[Muhammad Khilji]], qui détruisit les universités de [[Nâlandâ]] et [[Vikramashila]] et massacra de nombreux érudits bouddhistes et brahmanes<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Sanjeev|nom1=Sanyal|titre=Land of seven rivers|sous-titre=History of India's Geography|éditeur=Penguin Books Limited|date=15 novembre 2012|pages totales=192|pages=130–1|isbn=978-81-8475-671-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=xu-O9eNmQXMC&pg=PT130}}.</ref>.]]

La [[Conquêtes musulmanes des Indes]] est la première grande invasion [[Iconoclasme|iconoclaste]] connue en [[Asie du Sud]]<ref>Levy, Robert I. Mesocosm: Hinduism and the Organization of a Traditional Newar City in Nepal. Berkeley: University of California Press, c1990 1990.</ref>. Les mémoires du voyageur persan [[Al-Biruni|Al Biruni]] suggèrent que le bouddhisme a disparu de [[Ghazni (ville)|Ghazni]] (Afghanistan) et de la région du [[Pendjab]] médiéval<ref>Ce qui correspond maintenant au nord de l'actuel Pakistan.</ref> au début du {{s-|XI|e}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Muhammad ibn Ahmad Biruni|auteur2=Edward C. Sachau (Translator)|titre=Alberuni's India : An Account of the Religion, Philosophy, Literature, Geography, Chronology, Astronomy, Customs, Laws and Astrology of India about AD 1030|éditeur=Cambridge University Press|année=1888|pages totales=440|pages=253–254|isbn=978-1-108-04720-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lfUH7Qnm1VkC}}.</ref>. À la fin du {{s-|XII|e}}, le bouddhisme a encore reculé<ref name="Merriam155" />{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.britannica.com/topic/Buddhism/Historical-Development#toc68658|titre=Historical Development of Buddhism in India - Buddhism under the Guptas and Palas|auteur=Encyclopaedia Britannica|éditeur=|consulté le=13 septembre 2015}}.</ref>, avec la destruction des monastères et des [[Stūpa|stupas]] médiévaux au nord-ouest et à l'ouest des Indes<ref>Ce qui correspond maintenant au Pakistan et à l’Inde du Nord.</ref>{{,}}<ref name="Mcleod">''McLeod, John, ''The History of India'', Greenwood Press (2002), {{ISBN|0-313-31459-4}}, {{p.|41-42}}.''.</ref>.

Le Chach Nama enregistre beaucoup de cas de transformations de stupas en mosquées, comme à Nerun<ref name="Schimmel">Annemarie Schimmel, Religionen – Islam in the Indian Subcontinent, Brill Academic Publishers, 1 January 1980, {{ISBN|978-90-04-06117-0}}, {{p.|4}}.</ref>.

Dans les [[Plaine indo-gangétique|plaines du Gange]], à [[Orissa]], au nord-est et dans les régions du sud des Indes, le bouddhisme survit jusqu'aux premiers siècles du {{IIe}} millénaire<ref name="larsfogelin" />. D'après William Johnston, aux {{s2-|XII|XIII}}, des centaines de monastères et sanctuaires bouddhistes sont détruits, les textes bouddhistes sont brûlés et les moines et nonnes sont tués par les armées musulmanes dans la région des plaines du Gange<ref name="Johnston2000p335">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=William M. Johnston|titre=Encyclopedia of Monasticism : A-L|éditeur=Routledge|année=2000|pages totales=1556|pages=335|isbn=978-1-57958-090-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=GfC0TDkJJNgC&pg=PA335}}.</ref>. L’invasion musulmane provoque le pillage des richesses et la destruction des effigies bouddhistes<ref name="peterharvey194">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter Harvey|titre=An Introduction to Buddhism|sous-titre=Teachings, History and Practices|éditeur=Cambridge University Press|année=2013|pages totales=521|pages=194|isbn=978-0-521-85942-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=u0sg9LV_rEgC&pg=PA194}}.</ref> : {{citation bloc|A partir de l'an 986, les Turcs musulmans commencent à lancer des raid en Inde du Nord-Ouest depuis l'Afghanistan, pilliant l'Inde occidentale au début du XIe siècle. Des conversions de force à l’Islam ont lieu et les images bouddhistes sont détruites, en raison de l’aversion de l'Islam envers l'idolatrie. En effet en Inde, le terme islamique pour une « idole » est devenu « budd ».|Peter Harvey|An Introduction to Buddhism<ref name=peterharvey194/>}}

Le nord-ouest du sous-continent indien passe sous le contrôle des musulmans et la confiscation des propriétés foncières des monastères bouddhistes qui s'ensuit supprime une source de revenus nécessaire pour les bouddhistes. Dans le même temps, les bouleversements économique et les nouvelles taxes sur les laïcs sapent le soutien financier que ces derniers apportaient aux moines bouddhistes<ref name="larsfogelin" />.

Selon Lars Fogelin, dans le nord-ouest des Indes médiévales, la région himalayenne, et bien régions frontalières de l’[[Asie centrale]], le bouddhisme avait facilité les relations commerciales. Avec l’invasion musulmane et la conversion à l'islam de l'Asie centrale, les sources d’appui financier dérivé de route commerciale et les fondements économiques des monastères bouddhistes ont diminué, sur lequel reposait la survie et la croissance du bouddhisme<ref name="larsfogelin" />{{,}}<ref name="Wink1997">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=André Wink|titre=Al-Hind|sous-titre=the making of the Indo-Islamic world|éditeur=BRILL Academic|lieu=Leiden|année=1997|pages totales=282|pages=348–349|isbn=90-04-10236-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=75FlxDhZWpwC&pg=PA348}}.</ref>. L’arrivée de l’[[Islam]] met fin aux liens entre les rois et le bouddhisme, ce qui se traduit par l'arrêt des dons faits aux monastères. Et le remplacement progressif des bouddhistes dans le commerce sur de longues distances par les musulmans diminue également les sources de revenus liées à ce commerce<ref name="Mcleod" />{{,}}<ref name="Wink1997" />.

==== Invasions musulmanes et royaumes musulmans ====
[[File:Vikramshila Ruins.JPG|thumb|Ruines de [[Vikramashila]] ]]
Les forces musulmanes attaquent à plusieurs reprises les régions du Nord-Ouest du [[sous-continent indien]]<ref>Historia Religionum: Handbook for the History of Religions By C. J. Bleeker, G. Widengren page 381.</ref>. Beaucoup d’endroits sont détruits et renommé. Par exemple, les monastères de Udantpur sont détruits en 1197 par [[Muhammad Khilji]] et la ville est rebaptisée<ref>{{p.|41}} ''Where the Buddha Walked'' by S. Muthiah.</ref>. Dans son histoire du bouddhisme en Inde (dpal dus kyi ' khor Giovanni chos bskor gyi byung khungs nyer mkho) rédigée en 1608<ref>[https://web.archive.org/web/20090319060424/http://www.thdl.org/texts/reprints/bot/bot_06_02_03.pdf Chap. XXVII-XLIV], Synopsis by Nalinaksha Dutt, Accounts of [[Pala Empire|Pala]], [[Sena dynasty|Sena]] kings, [[Vikramshila]], [[Turushka]]s and status of Buddhism in India, Sri Lanka and Indonesia.</ref>, Taranatha décrit ces derniers siècles du bouddhisme, principalement dans le nord-est de l’Inde. Le [[Bouddhisme mahāyāna|bouddhisme mahayana]] y atteint son apogée sous la [[dynastie Pala]], qui prend fin avec l’invasion musulmane des plaines du Gange<ref name="Keown2004p208" />.

L'université de [[Vikramaśīla]] est détruite par les forces de [[Muhammad Khilji]] vers 1200<ref>Sanderson, Alexis. « ''The Śaiva Age: The Rise and Dominance of Śaivism during the Early Medieval Period'' » In : ''Genesis and Development of Tantrism'', edited by Shingo Einoo. Tokyo : Institute of Oriental Culture, University of Tokyo, 2009. Institute of Oriental Culture Special Series, 23, {{p.|89}}.</ref>. Beaucoup de moines bouddhistes ont fui au [[Népal]], au [[Tibet]] et en [[Inde du Sud]] pour éviter les conséquences de la guerre<ref>Islam at War: A History By Mark W. Walton, George F. Nafziger, Laurent W. Mbanda (page 226).</ref>. Le pèlerin tibétain Chöjepal doit fuir à plusieurs reprises à cause de l'avance des troupes musulmanes, qui mettent à sac des sites bouddhistes<ref>Roerich, G. 1959. Biography of Dharmasvamin (Chag lo tsa-ba Chos-rje-dpal): A Tibetan Monk Pilgrim. Patna: K. P. Jayaswal Research Institute. {{p.|61}}–62, 64, 98.</ref>.

[[Fichier:Delhi History Map.png|thumb|upright=1.5|right|Expansion du sultanat de Delhi]]

La [[dynastie Pala]], qui est un soutien majeur du bouddhisme, tombe au {{s-|XII|e}} et les envahisseurs musulmans détruisent monastères et monuments<ref name="Merriam155" />. Selon Randall Collins, le bouddhisme Indien déclinait déjà au {{s-|XII|e}}, mais avec les destructions par les musulmans, il a presque disparu du sous-continent dans les années 1200<ref name="randallcollins184">Randall Collins, ''The Sociology of Philosophies: A Global Theory of Intellectual Change.'' Harvard University Press, 2000, pages 184-185.</ref>. Craig Lockard affirme qu'au {{s-|XIII|e}}, les moines bouddhistes Indiens s’échappent au Tibet pour fuir les persécutions musulmanes<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Craig Lockard|titre=Societies, Networks, and Transitions|sous-titre=Volume I : A Global History|éditeur=University of Wisconsin Press|année=2007|pages totales=488|pages=364|isbn=978-0-618-38612-3|isbn2=0-618-38612-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=yJPlCpzOY_QC}}.</ref>. Et selon Peter Harvey, les moines d'Inde occidentale échappent aux persécutions en se déplaçant vers le sud, pour trouver refuge chez les royaumes Indiens [[Hindouisme|hindous]] qui ont été capables de résister à la puissance musulmane<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter Harvey|titre=An Introduction to Buddhism|sous-titre=Teachings, History and Practices|éditeur=Cambridge University Press|année=2013|pages totales=521|pages=194-195|isbn=978-0-521-85942-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=u0sg9LV_rEgC&pg=PA194}}.</ref>.

De brefs comptes-rendus musulmans et le récit d'un témoin oculaire de Dharmasmavim indiquent que durant la décennie 1230, dans la foulée de la conquête musulmane, des [[Vihara|viharas]] abandonnés sont utilisés comme camps par les [[Turukkéens]]<ref name="Wink3">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=André Wink|titre=Al-Hind|sous-titre=the making of the Indo-Islamic world|éditeur=BRILL Academic|lieu=Leiden|année=1997|pages totales=282|isbn=90-04-10236-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=75FlxDhZWpwC&pg=PA348}}.</ref>. Dans ces textes, la disparition du bouddhisme est lié à la destruction des Viharas<ref name="Wink3" />.

== Survie du Bouddhisme en Inde ==
D'après [[Éric Paul Meyer]], {{citation|le bouddhisme représente aujourd'hui moins de 1 % de la population indienne, dont une écrasante majorité de nouveaux convertis, concentrés surtout dans l'arrière-pays de [[Bombay]]. S'y ajoutent les bouddhistes tibétains des vallées du Cachemire et les réfugiés Chakma {{incise|des bouddhistes theravada ayant fui les persécutions qu'ils subissaient au [[Bangladesh]]|stop}}}}<ref name="NulProphète">{{Article |auteur1=[[Éric Paul Meyer]] |titre=Bouddhisme. Nul n'est prophète en son pays |périodique=[[L'Histoire]] |numéro=437 |date=juillet-août 2017 |pages=17-23 |issn= |lire en ligne=http://pprod.lhistoire.fr/bouddhisme-nul-nest-proph%C3%A8te-en-son-pays |consulté le=2 juillet 2017 |id= }}.</ref>. Le bouddhisme s’épanouit en Inde orientale jusqu'à l’invasion musulmane. Il survit chez les Barua, une communauté d’origine Bengali Magadh ayant migré vers la région de [[Chittagong]]. Il convient de noter que leur culte bouddhiste contient des éléments empruntés au [[Vishnouisme]]<ref>''Contemporary Buddhism in Bangladesh'' By Sukomal Chaudhuri.</ref>{{,}}<ref>{{p.|180}} ''Indological Studies'' By Bimala Churn Law.</ref>. Le bouddhisme indien survit également chez les [[Newars]] du Népal, même si seulement 15 % d'entre eux le pratiquent.

Le lama [[Taranatha]], ([[1575]]-[[1634]]), le maître de l'école [[Jonang]] du [[bouddhisme tibétain]], indique dans ses écrits que le bouddhisme a survécu dans certaines régions reculées des Indes, mais qu'il a considérablement diminué et a même disparu dans de nombreuses régions.

À [[Bodhgaya]], qui est l'endroit où [[Siddhartha Gautama]] a atteint l'illumination et par là-même l'état de [[Bouddha]]<ref>http://www.sundayobserver.lk/2012/04/22/spe03.asp Article du Sunday Observer (Sri Lanka) du 22 avril 2012.</ref>, des inscriptions mentionnent des visites de pèlerins bouddhistes tout au long de la période où il décline<ref>Middle Land, Middle Way: A Pilgrim's Guide to the Buddha's India, Shravasti Dhammika, Buddhist Publication Society, 1992, {{p.|55-56}}.</ref>:
* 1302-1331 : plusieurs groupes de [[Sind|Sindh]]
* {{s mini-|XV|e}} ou {{s mini-|XVI|e}} siècle : un pèlerin de [[Multan]]
* {{2e}} moitié du {{s-|XV}} : le moine Budhagupta, venant de l’[[Inde du Sud]]
* {{s-|XVI}} : Abhayaraj venant du Népal
* 1773 : Trung Rampa, un représentant du [[Panchen-lama|Panchen Lama]] du Tibet, accueilli par le [[Maharadjah]] de [[Varanasi]]
* 1877 : une mission birmane envoyée par le roi [[Mindon Min]]

Au Bengale, les [[Bâul|Bauls]] pratiquent encore une forme [[Syncrétisme|syncrétique]] de l’[[hindouisme]] fortement influencée par le [[bouddhisme]]. Des petites communautés d'Indiens bouddhistes [[Theravāda|Theravada]] existent au Bengale dans les [[Chittagong Hill Tracts]]. Ces communautés existent depuis l'époque où le bouddhisme était florissant dans les Indes et ont traversé les siècles en vivant au milieu du [[Chakma|peuple Chakma]], jusqu'à nos jours<ref>[http://en.banglapedia.org/index.php?title=Buddhism BANGLAPEDIA: Buddhism].</ref>.

== Renaissance ==
{{Article détaillé|Histoire du bouddhisme en Inde|Mouvement bouddhiste dalit}}
[[File:Diksha Bhumi.jpg|thumb|200px|Le Stupa de [[Deekshabhoomi]] à [[Nagpur]]. Il s'agit d'une réplique du [[Sanchi Stupa No.2|stupa de Sanchi]], établie là où [[Babasaheb Ambedkar]] s'est converti au bouddhisme.]]
Dans les années 1950, [[Bhimrao Ramji Ambedkar]] lance le [[Mouvement bouddhiste dalit|mouvement bouddhiste Dalit]] en Inde pour emanciper les [[Intouchable (Dalit)|Dalits]], ou intouchables. Le 14 octobre 1956, le Dr Ambedkar se convertit au bouddhisme à [[Nagpur]], avec ses {{formatnum:365000}} adeptes. De nombreuses autres cérémonies de conversion de masse ont lieu par la suite<ref>{{lien web|langue=en| nom = Pritchett| prénom = Frances| date = 2 août 2006| url = http://www.columbia.edu/itc/mealac/pritchett/00ambedkar/timeline/1950s.html| titre = Columbia University| format = PHP| consulté le = 2006-08-02}}.</ref>. Bon nombre de ces convertis emploient le terme de « Bouddhisme Ambedkar(ite) » pour désigner le mouvement bouddhiste Dalit, qui a commencé avec la conversion de Ambedkar<ref>{{lien web|langue=en|titre=Roots of Ambedkar Buddhism in Kanpur|url=http://www.maren-bellwinkel.de/artikel/ambedkarbuddhism.pdf|auteur=Maren Bellwinkel-Schempp|année=2004}}.</ref>.

En 1959, [[Tenzin Gyatso]], le {{14e}} [[Dalaï-lama|Dalaï Lama]], s’échappe du Tibet vers l’[[Inde]] et met en place le [[gouvernement tibétain en exil]] à [[Dharamsala]], en Inde<ref>The Dalai Lama: A Policy of Kindness By Sidney Piburn (page 12).</ref>. Cette ville est souvent surnommé « Little Lhasa », d'après le nom de la capitale tibétaine. Plusieurs milliers d'exilés tibétains se sont depuis installés dans la ville. La plupart de ces exilés vivent dans la partie de Dharamsala connue sous le nom de « ville haute » ou [[McLeod Ganj]]. Ils y ont établi des monastères, des temples et des écoles. Depuis l'arrivée du {{14e}} Dalaï Lama, la ville est devenue un des centres du bouddhisme dans le monde.

== Voir également ==
* [[Histoire du bouddhisme]]
* [[Histoire du bouddhisme en Inde]]
* {{Lien|langue=en|trad=Buddha as an Avatar of Vishnu|fr=Bouddha en tant qu’Avatar de Vishnou|texte=Bouddha en tant qu’Avatar de Vishnou}}
* [[Histoire de l'Inde]]
* [[Bouddhisme au Cachemire]]
* [[Religions en Inde]]
* [[Conquêtes musulmanes des Indes]]
* [[Bodh Gaya]]
* [[Harsha]]
* [[Mouvement bouddhiste dalit]]
* [[Siddhartha Gautama]]
* [[Ashoka]]

== Notes et références ==
{{Références}}
{{Traduction/Référence|en|Decline of Buddhism in India|756293331}}

== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=S.|nom1=Dhammika|titre=The Edicts of King Ashoka|éditeur=Buddhist Publication Society|lieu=Kandy, Sri Lanka|année=1993|isbn=978-955-24-0104-6|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20131222214905/http://www.bps.lk/olib/wh/wh386.pdf}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Wendy|nom1=Doniger|titre=Merriam-Webster Encyclopedia of World Religions|éditeur=Encyclopædia Britannica|année=2000|pages totales=1181|page=1378|isbn=978-0-87779-044-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ZP_f9icf2roC&printsec=frontcover}}
* Charles (EDT) Willemen, Bart Dessein, Collett Cox, ''"Sarvastivada Buddhist Scholastism"'', 1998, Brill Academic Publishers
* Ashok Kumar Anand, ''"Buddhism in India"'', 1996, Gyan Books, {{ISBN|978-81-212-0506-1}}
* André Wink, ''"Al-Hind, the Making of the Indo-Islamic World"'', 2004, BRILL, {{ISBN|90-04-10236-1}}
* Das Bhagwan: ''Revival of Buddhism in India and Role of Dr. Baba Saheb B.R. Ambedkar'': 1998: Dalit Today Prakashan, Lucknow -226016, India. {{ISBN|8187558016}}

== Liens Externes ==
{{Autres projets|wikiquote=Déclin du bouddhisme en Inde}}
*[https://www.jstor.org/stable/1062872 Archaeology and Protestant Presuppositions in the Study of Indian Buddhism], Gregory Schopen (1991), History of Religions
*[https://www.jstor.org/stable/2952516 Commerce and Culture in South Asia: Perspectives from Archaeology and History], Kathleen D. Morrison (1997), Annual Reviews

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