Voir la source de Jérôme Monod

{{Voir homonymes|Monod}}
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 | image                         = Jérôme Monod.jpg
 | légende                       = Jérôme Monod en 2011.
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 | premier ministre 2            = [[Jacques Chirac]]
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}}

'''Jérôme Monod''', né le {{Date de naissance|7 septembre 1930}} à [[7e arrondissement de Paris|Paris {{7e}}]] et mort le {{Date de décès|18 août 2016}} à [[Lourmarin]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/08/20/97001-20160820FILWWW00081-l-ancien-industriel-et-conseiller-de-jacques-chirac-jerome-monod-est-mort.php « L'ancien industriel et conseiller de Jacques Chirac, Jérôme Monod, est mort »], ''[[Le Figaro]]'', 20 août 2016</ref>, est un haut fonctionnaire, industriel et [[Personnalité politique|homme politique]] [[France|français]].

En politique, il est connu pour son rôle auprès de [[Jacques Chirac]]. Il a notamment été secrétaire général du [[Rassemblement pour la République]] (RPR) de 1976 et 1978 et conseiller de Jacques Chirac à partir de 2000. Dans le monde des affaires, il a été le PDG de la [[Lyonnaise des eaux]] de 1980 à 1997.

== Biographie ==
=== Origines et formation ===
Issu d’une grande famille protestante du [[pays de Gex]] qui, sous {{nobr|Louis XV}}, préfère l’exil à l’abjuration avant de revenir s’installer en France à la Révolution, Jérôme Monod fait partie des [[Descendance de Jean Monod et de Louise de Coninck|{{unité|1200|descendants}} de Jean Monod (1765-1836)]] : une famille dont de nombreux membres ont acquis une certaine notoriété dans des domaines aussi divers que la médecine, les arts, l’université, la banque ou la religion<ref>« Jérôme Monod, l’UMP c’est lui », [[Michel Gurfinkiel]], ''[[Valeurs actuelles]]'', 15 novembre 2002.</ref>.

Petit-fils de banquier et de pasteur, fils de chirurgien, Jérôme Monod est le cousin du réalisateur [[Jean-Luc Godard]]<ref name="Services"/>, du biologiste [[Jacques Monod]], de la journaliste [[Clara Dupont-Monod]] et du naturaliste [[Théodore Monod]]. Il a épousé en 1964 Françoise Gallot, catholique, petite-fille d’[[Henri Queuille]], ancien élu radical de Corrèze et plusieurs fois [[président du Conseil des ministres (France)|président du Conseil]] sous la [[Quatrième République (France)|{{IVe}} République]]. Il est le père de Fabrice Monod, journaliste et fondateur d'Initiés-tv<ref>{{Lien web|auteur1=Thierry Gadault|auteur2=Géraldine Meignan|titre=Fabrice Monod fait de la télé dans les câbles de papa|url=http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/fabrice-monod-fait-de-la-tele-dans-les-cables-de-papa_1387579.html|site=lexpansion.lexpress.fr|date=15 février 2001}}.</ref>.

Il fait ses études à l'[[École alsacienne]]<ref name="Services">{{Lien web|auteur=[[Vanessa Schneider]]|titre=Monod, l'ami de services de Chirac|url=http://www.liberation.fr/france/2002/03/26/monod-l-ami-de-services-de-chirac_398223|site=liberation.fr|date=26 mars 2002}}.</ref>, puis est admis en [[Classes préparatoires littéraires|khâgne]] au [[lycée Henri-IV]]. Il poursuit ses études à l'[[Institut d'études politiques de Paris]], dont il est diplômé en 1952 (section Service public)<ref>{{Ouvrage|prénom1=Marie|nom1=Scot|titre=Sciences Po, le roman vrai|éditeur=Sciences Po, les presses|date=2022|isbn=978-2-7246-3915-5|consulté le=2023-07-02}}</ref>. Il devient boursier Fullbright et part étudier un an à l'[[université Wesleyenne]] (Middletown)<ref name="Les vagues du temps">''Les Vagues du temps'', Fayard, Paris, 2009, 450 p.</ref>.

De retour des États-Unis, il est admis en 1955 à l'[[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] (promotion « France-Afrique »<ref>Celle d'[[Édouard Balladur]].</ref>), dont il sort en 1957 auditeur à la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]]. Il est alors « rappelé » pour être envoyé en Algérie.

=== Carrière ===
==== L’aménagement du territoire ====
En janvier 1959, à {{nobr|29 ans}}, il entre au [[cabinet ministériel|cabinet]] du [[Premier ministre français|Premier ministre]] [[Michel Debré]]. Il y reste jusqu'en avril 1962, année où il devient conseiller technique et adjoint au directeur de cabinet de [[Maurice Schumann]], ministre chargé de l'aménagement du territoire, jusqu'à la démission de ce dernier en mai. Il rejoint alors son corps d'origine, la Cour des Comptes, pour quelques mois.

En 1963, Jérôme Monod rejoint [[Olivier Guichard]] à la [[Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale|délégation de l’aménagement du territoire (DATAR)]] créée cette même année, et lui succède comme délégué adjoint en 1966, quand ce dernier est nommé ministre. Il apprécie chez son mentor les convictions gaullistes ainsi qu’une vision du monde profondément libérale centrée sur le « facteur humain »<ref name="Les vagues du temps"/>. Il met en œuvre la stratégie de Guichard qui passe par la décentralisation industrielle en province. Il installe aussi des instruments et des infrastructures en vue de la reconversion des bassins houillers et de la création d’emplois de remplacement issus des industries nouvelles. Il négocie par ailleurs l’implantation de [[Ford]] à [[Bordeaux]]<ref>[http://boninhub.free.fr/files/documents/bonin%20blanquefort.pdf ''L’histoire des usines Ford de Bordeaux (1969-1982)''].</ref>. Il devient délégué à la DATAR en 1968, où il restera jusqu'en 1975. À ce poste, il travaille notamment avec [[Jacques Durand (haut fonctionnaire)|Jacques Durand]], directeur des études de la DATAR<ref>{{Lien web |url=https://francearchives.gouv.fr/findingaid/3fac80269e9279043785107876a205e2ed981bb9 |titre=Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR) |site=France Archives |date=2003}}</ref>.

Jérôme Monod rachète à la famille Fournier (pour le compte de l’État) l’[[île de Porquerolles]], menacée d’urbanisation, ceci pour un montant de {{nobr|30 millions}} de francs. Puis il fait l’acquisition (toujours pour le compte de l'État) d’une partie de l’[[étang de Vaccarès]] afin de faciliter la création du [[parc naturel régional de Camargue]]. En 1975, il préside à la création du [[Conservatoire du littoral]] installé à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]].

Il est à l’initiative de la création du CIASI (Comité interministériel d’aménagement des structures industrielles) chargé, en 1975, de sauver les entreprises industrielles qui battent de l’aile ou d’organiser leur fermeture en évitant les drames régionaux sur le plan de l’emploi<ref name="Les vagues du temps"/>. La doctrine Monod<ref>[http://www.elie-cohen.eu/IMG/pdf/Creusot3.pdf Le CIASI-CIRI ou l’ingénierie sociale du déclin industriel] (la « doctrine Monod »), [[Élie Cohen (économiste)|Élie Cohen]].</ref> énonçait que, si l'on voulait contenir les conflits locaux, il fallait que l'État ait une politique et des outils d'intervention. Aussi, lorsqu'une affaire risquait de déraper, le pouvoir politique pouvait s'en emparer et exercer sa fonction d'arbitre ou, plus souvent, d'État-providence.

Avec [[Michel Pébereau]], il forme alors un tandem efficace et traite par exemple, en 1975, le cas des usines Garnier, fabricant de matériel agricole en [[Bretagne]]<ref name="Les vagues du temps"/>.

En tant que responsable d'entreprise, il sera président du Centre français du Commerce extérieur (1980-1983).

==== La politique ====
Depuis les [[années 1970]], Jérôme Monod est un des amis politiques les plus écoutés de [[Jacques Chirac]] (dont il est [[Liste des directeurs de cabinet du Premier ministre français|directeur de cabinet à Matignon]] en 1975) et l'un des artisans de la fondation du [[Rassemblement pour la République|RPR]] ; en 1976, il devient ainsi, sur les instances de [[Marie-France Garaud]] et [[Pierre Juillet]]<ref name="Services"/>, le premier [[Secrétaire général du Rassemblement pour la République|secrétaire général]] du [[Rassemblement pour la République|RPR]]. Le parti de [[Droite (politique)|droite]] unifié remporte alors toutes les élections ([[Élection cantonale française|cantonales]], [[Élection municipale française|municipales]], [[Élection législative|législatives]]…) jusqu’en 1978, date à laquelle il quitte la politique pour rejoindre, un an plus tard, le monde de l’entreprise.

Il redevient un des plus proches conseillers politiques de [[Jacques Chirac]] en 2000<ref>[http://www.lepoint.fr/archives/article.php/63624 « Jérôme Monod le “reflet” de Chirac ».], ''Le Point'', 8 septembre 2000</ref>, pour préparer à la fois l'[[Élection présidentielle française de 2002|élection présidentielle de 2002]] et la création de l'[[Union pour un mouvement populaire]] (UMP). Chirac élu [[président de la République]], Monod, [[Cabinet du président de la République française|conseiller du Président]], dispose d'un bureau à l'[[Palais de l'Élysée|Élysée]], dans le salon d'Argent. Véritable « éminence grise » du président<ref>[http://www.cijoint.fr/cj201104/cijNBkU3V2.pdf « Monod, l'homme qui murmure à l'oreille de Chirac »], ''Le Nouvel Observateur'', 12 août 2004</ref>, avec [[Alain Juppé]] (qui devient président de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]]), il participe de près aux tractations internes à cette formation, y compris dans la préparation des [[Élections régionales françaises de 2004|élections régionales de 2004]] (il aurait notamment proposé des postes sur les listes des [[élections européennes de 2004]] aux anciens ministres comme [[Roselyne Bachelot]], [[Noëlle Lenoir]] ou [[Luc Ferry]]).

Proche de Chirac, ses relations avec [[Nicolas Sarkozy]] ne sont notoirement pas des meilleures. Mais en {{date-|janvier 2007}}, il annonce son soutien au candidat de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] à la [[Élection présidentielle française de 2007|présidentielle]].

En 2001, il est candidat à l'élection municipale de [[Lourmarin]]<ref>[http://www.france24.com/fr/20160820-disparition-jerome-monod-grand-patron-chirac-conseiller-rpr-droite-suez-lyonnnaise « Disparition de Jérôme Monod, grand patron et homme de l’ombre de Jacques Chirac »], sur ''france24.com'', 21 août 2016</ref>, où il possède le domaine viticole du château Fontvert<ref>[http://www.journaldunet.com/economie/dirigeants/vignerons/9-jerome-monod.shtml « Jérôme Monod a investi 1 million d'euros dans le Luberon »], ''Journal du net''.</ref>.

==== L'entreprise ====
Agacé par l'influence de Garaud et Juillet, Jérôme Monod s’écarte des institutions du [[Rassemblement pour la République|RPR]] en 1978<ref name="Services"/>. Il rejoint le monde de l’entreprise et entre à la [[Lyonnaise des Eaux]] en {{nobr|octobre 1979}} pour succéder à [[Pierre Chaussade]], ancien préfet et président depuis 1970. Il en devient président-directeur général en 1980.

En {{date-|juin 1985}}, il poursuit l'internationalisation de la [[Lyonnaise des Eaux]] avec un premier contrat de concession d'eau potable remporté à [[Macao]]. En 1987, en partenariat avec le groupe New World de [[Hong Kong]], il signe les premiers contrats en [[Chine]], comme celui de la construction d’usines [[Degrémont]] de traitement de l'eau potable dans le [[Guandong]].

Il élargit encore le champ des ambitions du groupe à l'Asie-Pacifique en 1990. À cette date, l'acquisition de [[Dumez]] accélère le développement hors de France, grâce aux réseaux et à la culture du groupe de BTP mais plus tard la fusion avec les activités de construction laisse aussi plusieurs milliards de francs de pertes dans les comptes de la Lyonnaise des Eaux<ref>[https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/08/20/jerome-monod-industriel-et-conseiller-de-jacques-chirac-est-mort_4985539_3382.html « Jérôme Monod, industriel et conseiller de Jacques Chirac, est mort »], sur ''lemonde.fr'', 20 août 2016</ref>.

En 1996, il préside au rapprochement du groupe avec l’ancienne Compagnie financière de [[Suez (entreprise, 1858-2008)|Suez]] qui choisit ainsi une orientation plus industrielle que financière, sous la direction générale de [[Gérard Mestrallet]]. L’opération crée un groupe de taille mondiale dans l’énergie et les services collectifs. Jérôme Monod préside le conseil de surveillance de [[Suez Lyonnaise des Eaux]] tout en restant actif dans le développement du groupe à l’international.

Âgé de soixante-dix ans, il quitte la présidence en 2000 pour retourner auprès de [[Jacques Chirac]] à l'[[Palais de l'Élysée|Élysée]].

==== Cercles ====
Dans son livre ''Les Vagues du temps'', Jérôme Monod, adhérent de l’[[Association française des entreprises privées|association française des entreprises privées (AFEP)]], s’est dit déçu après son adhésion à l’AFEP en 1981. Il déplore que dans les années 1980 cette association de grandes entreprises ait placé l’intérêt corporatiste avant l’intérêt général.

Il apprécie en revanche d’avoir fait partie du comité d’orientation de l’[[Table ronde des industriels européens|ERT]] (European Round Table) fondée en 1983 par [[Pehr G. Gyllenhammar]] et {{Lien|Wisse Dekker}}, respectivement patron de [[Volvo]] et [[Philips]]. L’ERT réunissait une quarantaine de patrons de grandes entreprises privées à l’époque et se donnait pour mission d’étudier les points clés qui pouvaient favoriser la croissance économique et la prospérité en Europe. Jérôme Monod qui signe, en {{date-|septembre 1991}}, le rapport de l'ERT « ''Reshaping Europe'' », devient président de l’ERT en 1994. En 1999, il publie avec le psychanalyste et écrivain [[Ali Magoudi]], un « Manifeste pour une Europe souveraine » et défend l’idée d’une conception européenne jusqu’au-boutiste, d’une union souveraine des républiques et des monarchies dotée des clés de la souveraineté, avec ses frontières, son état civil, sa morale… bref une nation européenne. Il quitte la présidence de l’ERT en 2000.

En {{date-|juin 1998}}, Jérôme Monod copréside le [[Dialogue économique transatlantique|dialogue économique transatlantique (TABD)]] et agit au titre du monde des affaires européennes. Le TABD prône une unification des normes de part et d’autre de l’Atlantique. Monod se heurte très vite à la division des Européens face aux Américains qui recherchaient une alliance économique bilatérale plus forte avec les pays de la Rive Atlantique.

En 2002, à la demande de [[Jacques Chirac]] et de [[Kofi Annan]], [[secrétaire général des Nations unies]], il s’attelle au projet de ''Global compact''. Ce « [[Pacte mondial]] » demande un engagement volontaire de la part des grandes entreprises mondiales sur 9 principes ayant trait aux [[droits de l’homme]] et aux devoirs des entreprises. Est venu s’y s’ajouter un dixième point sur l’impulsion de Jérôme Monod, « agir contre la corruption sous toutes ses formes ». Les bonnes pratiques des entreprises en la matière sont recensées sur un site dédié de l’[[ONU]]. Les sociétés qui ne respectent pas le pacte sont rayées du site ce qui fut entre autres le cas de [[Wendel (entreprise)|Wendel]]. En {{date-|juin 2008}}, {{nombre|5800|entreprises}} réparties dans 120 pays avaient adhéré au [[Pacte mondial|pacte]].

Jérôme Monod joue également un rôle central dans la création de la [[Fondation pour l'innovation politique]] qu'il préside jusqu'au {{date-|14 octobre 2004}} et dont il demeure président d'honneur par la suite. Le rôle du politique est selon lui primordial pour sortir de la crise<ref>[https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/300372111-jerome-monod-aujourd-hui-le-pouvoir-politique-s-efface-.htm « Aujourd'hui, le pouvoir politique s'efface »], interview de Jérôme Monod, ''Les Échos'', 28 août 2009.</ref>.

Il a été membre de la [[Fondation Concorde]], proche de [[Jacques Chirac]], qui regroupe diverses personnalités en vue de « promouvoir l'activité économique et l'entrepreneuriat » en particulier.

== Distinctions ==
* {{Déco Commandeur de la Légion d'honneur}}
* {{Déco Chevalier de l'ordre des Palmes académiques}}
* {{Déco Officier de l'ordre des Arts et des Lettres}}
* {{Déco Commandeur de l'ordre de Tahiti Nui}} ({{date-|30 juin 1998}})

== Controverses ==
=== Controverse sur l'appartenance à la franc-maçonnerie ===
Dans le livre ''Les Frères invisibles'', les journalistes [[Renaud Lecadre]] et [[Ghislaine Ottenheimer]] révèlent que Monod fut l'un des principaux associés [[Franc-maçonnerie|maçonniques]] de [[Jacques Chirac]]. Lui, nie pour sa part cette appartenance à la [[franc-maçonnerie]].

=== Affaire Alain Carignon ===
En 1994, le maire [[Rassemblement pour la République|RPR]] de [[Grenoble]], [[Alain Carignon]] est accusé d'avoir reçu 21 millions de francs d’une filiale de la [[Lyonnaise des Eaux]] en échange de la concession d'eau de la ville. Un « pacte de corruption » aurait été conclu lors d’un déjeuner, le {{date-|3 octobre 1987}} avec le maire, auquel participaient, Jérôme Monod lui-même et une dizaine de collaborateurs directs des deux hommes. Tous les convives du camp [[Lyonnaise des Eaux]] se retrouvent sur les bancs du tribunal en {{date-|septembre 1995}}, sauf Jérôme Monod, cité comme simple « témoin », et contre lequel le juge [[Philippe Courroye]] n’a cité aucune charge<ref>{{article|url=http://www.liberation.fr/france/0109128268-corruption-a-grenoble-jerome-monod-pdg-de-la-lyonnaise-entendu-par-le-juge-comme-temoin-dans-l-affaire-du-dauphine-news|titre= « Corruption à Grenoble : Jérôme Monod, PDG de la Lyonnaise, entendu par le juge comme témoin dans l'affaire du ''Dauphiné News'' »|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|mois=1|année=1995}}</ref>.

Dans son livre autobiographique ''Les Vagues du temps'', Jérôme Monod revient sur cette affaire. Dès {{date-|octobre 1994}}, il explique qu’il avait décidé de prendre les devants de la future Loi Balladur de {{date-|janvier 1995}} qui devait interdire le financement des partis et des campagnes électorales par les personnes morales. Il dote alors sur le champ la [[Lyonnaise des Eaux|Lyonnaise]] d’une charte d’éthique et interdit tout financement politique dans le groupe, alors même que se préparent les [[Élections municipales françaises de 1995|élections municipales de juin 1995]].

== Ouvrages ==
* Avec Philippe de Castelbajac, ''L'Aménagement du territoire'', Paris, PUF, {{coll|Que sais-je ?}}, 1973 ; {{15e|édition}}, 2010, 128 p.
* {{Ouvrage|titre=Transformation d'un pays. Pour une géographie de la liberté|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=1974|pages totales=186|isbn=}}
* ''Propositions pour la France'', Paris, Stock, 1977
* Avec [[Ali Magoudi]], ''Manifeste pour une Europe souveraine ou Comment les nations européennes retrouveront ensemble leur liberté'', Paris, Odile Jacob, 1999 {{BNF|37086321}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Le Déchirement. Lettres d'Algérie et du Maroc 1953-1958|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2008|pages totales=178|isbn=978-2-213-63754-9}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Les Vagues du temps<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2009-05-07/les-pointes-seches-de-monod/917/0/341445 Sortie de ses Mémoires ''Les Vagues du temps''], ''Le Point'', 7 mai 2009.</ref>|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2009|pages totales=450|isbn=978-2-213-63756-3}}
* ''Le Bhoutan à contre-courant du monde''<ref>[http://lecercle.lesechos.fr/livres/critiques/221133626/bonheur-ralenti-jerome-monod « Le bonheur ralenti de Jérôme Monod »], ''Les Échos'', 25 février 2011.</ref>, Paris, L'Archipel, 2011, 140 p.
* ''L'Avenir de l'aménagement des territoires'', Paris, Institut Diderot, {{coll|Les Carnets des dialogues du matin}}, 2014, 36 p.

== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
==== Livres ====
* [[Renaud Lecadre]] et [[Ghislaine Ottenheimer]], ''Les Frères invisibles'', Paris, [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], 2001 {{ISBN|2-226-12579-5}}
* Dominique Barjot, ''La Trace des bâtisseurs. Histoire du groupe Vinci'', Vinci, 626 p. {{ISBN|2-9520769-0-1}}

=== Article connexe ===
* [[Table ronde des Industriels européens]] 

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}

{{Portail|politique française|industrie}}

{{DEFAULTSORT:Monod, Jerome}}
[[Catégorie:Naissance en septembre 1930]]
[[Catégorie:Naissance dans le 7e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Élève de l'École nationale d'administration (France)]]
[[Catégorie:Personnalité du Rassemblement pour la République]]
[[Catégorie:Conseiller référendaire à la Cour des comptes]]
[[Catégorie:Commandeur de l'ordre de Tahiti Nui]]
[[Catégorie:Présidence de Jacques Chirac]]
[[Catégorie:Famille Monod]]
[[Catégorie:Décès en août 2016]]
[[Catégorie:Décès à Lourmarin]]
[[Catégorie:Décès à 85 ans]]
[[Catégorie:Élève de l'École alsacienne]]
[[Catégorie:Élève du lycée Buffon]]
[[Catégorie:Élève du lycée Henri-IV au XXe siècle]]
[[Catégorie:Élève de l'Institut d'études politiques de Paris]]
[[Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1998]]
[[Catégorie:Officier des Arts et des Lettres]]
[[Catégorie:Chevalier des Palmes académiques]]