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'''''Epichloe coenophiala''''' (synonyme : ''Neotyphodium coenophialum'') est une [[espèce]] de [[champignon]]s (''[[Fungi]]'') [[Ascomycota|ascomycètes]] de la [[famille (biologie)|famille]] des ''[[Clavicipitaceae]]''.
'''''Epichloe coenophiala''''' est une [[espèce]] de [[champignon]]s (''[[Fungi]]'') [[Ascomycota|ascomycètes]] de la [[famille (biologie)|famille]] des ''[[Clavicipitaceae]]''. Sa forme asexuée, dite [[anamorphe]], est anciennement connue sous le nom ''Neotyphodium coenophialum''.


Ce champignon est proche de l'[[Claviceps purpurea|ergot du seigle]]. Sous sa forme anamorphe, c'est un [[endophyte]] [[symbionte]] de [[Poaceae|graminées]]. Il produit des [[alcaloïde]]s toxiques leur servant de [[Défense des plantes par champignons endophytes|défense chimique]], en particulier l'[[ergovaline]] et la [[loline]]. Il peut se transmettre par les semences. La plante contaminée ne présente pas de symptômes extérieurs mais on observe un [[mycélium]] flexueux à l'intérieur des organes aériens.
Ce champignon est proche de l'[[Claviceps purpurea|ergot du seigle]]. C'est une forme [[anamorphe]].
C'est un endophyte symbionte de [[Poaceae|graminées]]. Il produit des [[alcaloïde]]s toxiques, en particulier l'[[ergovaline]] et la [[loline]]. Il peut se transmettre par les semences. La plante contaminée ne présente pas de symptômes extérieurs mais on observe un [[mycélium]] flexueux à l'intérieur des organes aériens.

== Synonymes ==
Selon {{Bioref|CatalogueofLife espèce| 11 juillet 2016}} :
* ''Acremonium coenophialum'' Morgan-Jones & W. Gams, 1982,
* ''Epichloë typhina'' sensu Neill; fide NZfungi (2008) (nom mal appliqué),
* ''Neotyphodium coenophialum'' (Morgan-Jones & W. Gams) Glenn, C.W. Bacon & Hanlin, 1996.


== Symbiose ==
== Symbiose ==
Le champignon procure des avantages à la graminée en produisant des alcaloïdes toxiques pour les insectes ou les ruminants. Il lui donne également une meilleure résistance au stress, en particulier à la sècheresse.
Le champignon procure des avantages à la graminée en produisant des alcaloïdes toxiques pour les insectes ou les ruminants. Il lui donne également une meilleure résistance aux stress (déficit hydrique, excès de sel, ultraviolets dus à un excès d'ensoleillement ou à l'inverse vie à l'ombre, attaques de champignons. Cette résistance au stress pourrait résulter au moins en partie, des nombreuses molécules anti-oxydantes produites par ce champignon dans les cellules végétales stressées<ref>Anaïs Gibert, Rôle des symbioses endophytes graminées dans la dynamique et l’adaptation des graminées hôtes, thèse de doctorat, Institut national polytechnique de Toulouse, 2011.</ref>.


La croissance du mycélium qui a lieu dans l'espace intercellulaire, est fortement corrélée à la croissance de l'hôte. Le mycélium colonise les nouvelles feuilles et les nouveaux talles. La transmission par la semence est très efficace. Dans la graine le mycélium est localisé essentiellement dans la couche à [[aleurone]].
La croissance du mycélium qui a lieu dans l'espace intercellulaire, est fortement corrélée à la croissance de l'hôte. Le mycélium colonise les nouvelles feuilles et les nouveaux [[Tallage|talles]]. La transmission par la semence est très efficace. Dans la graine le mycélium est localisé essentiellement dans la couche à [[aleurone]].


== Plantes hôtes ==
== Plantes hôtes ==
{{Article détaillé|Intoxication par la fétuque élevée}}
On rencontre ''Epichloe coenophiala'' dans différentes ''[[Pooideae]]'' en particulier ''[[Festuca arundinacea]]''<ref>[http://www.tela-botanica.org/nt10048 ''Festuca arundinacea'' sur le site Tela-Botanica]</ref>, ''[[Lolium temulentum]]''.

On rencontre ''Epichloe coenophiala'' dans différentes ''[[Pooideae]]''. 20 % à 30 % des espèces de graminées hébergent ce champignon<ref>{{Article|auteur=[[Marc-André Selosse]] et Anaïs Gibert|titre=Des champignons qui dopent les plantes|périodique=[[La Recherche (magazine)|La Recherche]]|date=novembre 2011|numéro=457|pages=72}}.</ref>, en particulier ''[[Lolium arundinaceum]]'' ([[cultivar]] ''Kentucky 31''<ref>[http://www.tela-botanica.org/nt10048 ''Festuca arundinacea'' sur le site Tela-Botanica]</ref>, ''[[Lolium temulentum]]''{{refnec}}.

== Synonymes ==
''Epichloe coenophiala'' a pour [[Synonyme (botanique)|synonymes]]{{Bioref|GBIF|20 novembre 2022|ref}} :
* ''Acremonium coenophialum'' Morgan-Jones & W.Gams
* ''Neotyphodium coenophialum'' (Morgan-Jones & W.Gams) Glenn, C.W.Bacon & Hanlin


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Liens internes ===
* ''[[Neotyphodium lolii]]''
* ''[[Ergot du seigle|Claviceps purpurea]]''

=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Autres projets
{{Autres projets
| species=Epichloe coenophiala
|commons=Category:Neotyphodium coenophialum
}}
}}
* {{CatalogueofLife | 6G2Y9 | ''Epichloe coenophiala'' (Morgan-Jones & W. Gams) C.W. Bacon & Schardl | consulté le=20 novembre 2022 }}
==== Références taxinomiques ====
* {{CatalogueofLife espèce|Neotyphodium|coenophialum|(Morgan-Jones & W. Gams) Glenn, C.W. Bacon & Hanlin, 1996 (Nom accepté: ''Epichloë coenophiala'' (Morgan-Jones & W. Gams) C.W. Bacon & Schardl, 2014)|nv|consulté le=11 juillet 2016 }}
* {{EOL | 42781842 | ''Epichloe coenophiala'' (Morgan-Jones & W. Gams) C. W. Bacon & Schardl 2014 | consulté le=20 novembre 2022 }}
* {{CatalogueofLife espèce|Epichloë|coenophiala|(Morgan-Jones & W. Gams) C.W. Bacon & Schardl, 2014|consulté le=11 juillet 2016 }}
* {{Fungorum espèce | 627450 | Epichloe coenophiala | (Morgan-Jones & W. Gams) C.W. Bacon & Schardl | consulté le=20 novembre 2022 }}
* {{Fungorum espèce|415540|Neotyphodium coenophialum|(Morgan-Jones & W. Gams) Glenn, C.W. Bacon & Hanlin 1996|nv|consulté le=11 juillet 2016 }}
* {{GBIF | 8182525 | ''Epichloe coenophiala'' (Morgan-Jones & W.Gams) C.W.Bacon & Schardl | consulté le=20 novembre 2022 }}
* {{Fungorum espèce|805488|Epichloë coenophiala|(Morgan-Jones & W. Gams) C.W. Bacon & Schardl 2014|consulté le=11 juillet 2016 }}
* {{MycoBank | 627450 | Epichloe coenophiala | (Morgan-Jones & W. Gams) C.W. Bacon & Schardl | consulté le=20 novembre 2022 }}
* {{NCBI|5047|''Epichloe coenophiala''|consulté le=11 juillet 2016 }}
* {{OEPP | ACRECO | ''Epichloe coenophiala'' | (Morgan-Jones &amp; W. Gams) C.W. Bacon &amp; Schardl | consulté le=20 novembre 2022 }}
* {{Taxonomicon | 5375215 | ''Epichloe coenophiala'' (Morgan-Jones & W. Gams) C.W. Bacon & Schardl | consulté le=20 novembre 2022}}
* {{Mycodoc|Neotyphodium|coenophialum}}
* {{Mycodoc|Neotyphodium|coenophialum}}

=== Liens internes ===
* ''[[Neotyphodium lolii]]''
* ''[[Ergot du seigle|Claviceps purpurea]]''


{{Portail|Mycologie|Parasitologie}}
{{Portail|Mycologie|Parasitologie}}


[[Catégorie:Sordariomycetes]]
[[Catégorie:Espèce de champignons (nom scientifique)]]
[[Catégorie:Clavicipitaceae]]
[[Catégorie:Champignon parasite]]
[[Catégorie:Champignon parasite]]
[[Catégorie:Champignon hallucinogène]]
[[Catégorie:Champignon hallucinogène]]
[[Catégorie:Espèce de champignons (nom scientifique)]]

Dernière version du 7 août 2023 à 21:44

Epichloe coenophiala est une espèce de champignons (Fungi) ascomycètes de la famille des Clavicipitaceae. Sa forme asexuée, dite anamorphe, est anciennement connue sous le nom Neotyphodium coenophialum.

Ce champignon est proche de l'ergot du seigle. Sous sa forme anamorphe, c'est un endophyte symbionte de graminées. Il produit des alcaloïdes toxiques leur servant de défense chimique, en particulier l'ergovaline et la loline. Il peut se transmettre par les semences. La plante contaminée ne présente pas de symptômes extérieurs mais on observe un mycélium flexueux à l'intérieur des organes aériens.

Le champignon procure des avantages à la graminée en produisant des alcaloïdes toxiques pour les insectes ou les ruminants. Il lui donne également une meilleure résistance aux stress (déficit hydrique, excès de sel, ultraviolets dus à un excès d'ensoleillement ou à l'inverse vie à l'ombre, attaques de champignons. Cette résistance au stress pourrait résulter au moins en partie, des nombreuses molécules anti-oxydantes produites par ce champignon dans les cellules végétales stressées[2].

La croissance du mycélium qui a lieu dans l'espace intercellulaire, est fortement corrélée à la croissance de l'hôte. Le mycélium colonise les nouvelles feuilles et les nouveaux talles. La transmission par la semence est très efficace. Dans la graine le mycélium est localisé essentiellement dans la couche à aleurone.

Plantes hôtes

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On rencontre Epichloe coenophiala dans différentes Pooideae. 20 % à 30 % des espèces de graminées hébergent ce champignon[3], en particulier Lolium arundinaceum (cultivar Kentucky 31[4], Lolium temulentum[réf. nécessaire].

Epichloe coenophiala a pour synonymes[5] :

  • Acremonium coenophialum Morgan-Jones & W.Gams
  • Neotyphodium coenophialum (Morgan-Jones & W.Gams) Glenn, C.W.Bacon & Hanlin

Notes et références

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  1. (en) Adrian Leuchtmann, Charles W. Bacon, Christopher L. Schardl et James F. White, « Nomenclatural realignment of Neotyphodium species with genus Epichloë », Mycologia, vol. 106, no 2,‎ , p. 202–215 (ISSN 0027-5514 et 1557-2536, DOI 10.3852/13-251, lire en ligne, consulté le )
  2. Anaïs Gibert, Rôle des symbioses endophytes graminées dans la dynamique et l’adaptation des graminées hôtes, thèse de doctorat, Institut national polytechnique de Toulouse, 2011.
  3. Marc-André Selosse et Anaïs Gibert, « Des champignons qui dopent les plantes », La Recherche, no 457,‎ , p. 72.
  4. Festuca arundinacea sur le site Tela-Botanica
  5. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 20 novembre 2022

Liens internes

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Liens externes

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