Aller au contenu

« 040 TX » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Jossfc (discuter | contributions)
bot 🌐 Amélioration de références : URL ⇒ 1x {lien web}
 
(35 versions intermédiaires par 18 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Fichier:ELNA6_Ebermannstadt.jpg|vignette|Une KDL 4 préservée en Allemagne sur le {{Lien|fr=Dampfbahn Fränkische Schweiz|lang=de|trad=Dampfbahn Fränkische Schweiz|texte=Dampfbahn Fränkische Schweiz}}.]]
{{Ébauche|train}}
Les '''[[Eight wheel (locomotive)|040]] TX''' furent des [[locomotive à vapeur|locomotives à vapeur]] d'origine allemande construites en [[France]]. Elles étaient des machines à quatre [[essieu]]x moteurs couplés de la [[Classification des locomotives|classe]] des '''[[Eight wheel (locomotive)|Eight wheel]]'''.
Les '''[[Eight wheel (locomotive)|040]] TX''' sont des [[locomotive à vapeur|locomotives à vapeur]] de la [[Classification des locomotives|classe]] des '''[[Eight wheel (locomotive)|eight wheel]]''' d'origine allemande construites en [[France]]. Elles sont dotées de quatre [[essieu]]x moteurs couplés.


== Génèse ==
== Genèse ==


La construction fit l'objet de trois marchés en [[1943 dans les chemins de fer|1943]] pour une livraison prévue à partir d'avril [[1943 dans les chemins de fer|1943]] en étant confiée à la société [[Schneider (société)|Schneider]] du [[Le Creusot|Creusot]] sur les plans établis par la société [[Henschel (usines)|Henschel]]. Elle étaient de type KDL 4 ELNA : [[Kriegslokomotive|KriegsDampfLokomotive]] typ 4 ( ''Locomotive de guerre type 4'' ). La société [[Schneider (société)|Schneider]] ayant mis en place un réseau de sous-traitant réparti sur tout le territoire seul 3 machines sont à peu près terminées lors de la retraite allemande. Le 28 août [[1944 dans les chemins de fer|1944]] ceux-ci tenteront de les emmener en [[Allemagne]] mais le voyage s'arrêtera à [[Dijon]] où elles furent sabotées.
La construction de ces locomotives fit l'objet de trois marchés passés par l'occupant en [[1943 dans les chemins de fer|1943]] pour une livraison prévue à partir d'avril [[1943 dans les chemins de fer|1943]]. Elle était confiée à la société [[Schneider et Cie|Schneider]] du [[Le Creusot|Creusot]] sur les plans établis par la société [[Henschel & Sohn|Henschel]]. Elles étaient de type KDL 4 ELNA : [[Kriegslokomotive|KriegsDampfLokomotive]] typ 4 (''Locomotive de guerre type 4''). Ce modèle était la continuation des locomotives {{Lien|langue=de|trad=ELNA 6|fr=ELNA 6}}, construites à partir de 1922 pour des chemins de fer d'intérêt local {{Lien|langue=de|trad=Kleinbahn|fr=Kleinbahn}} et des industries privées.


La société [[Schneider et Cie|Schneider]] ayant mis en place un réseau de sous-traitants réparti sur tout le territoire seules 3 machines sont à peu près terminées lors de la retraite allemande. Le {{date-|28 août}} [[1944 dans les chemins de fer|1944]] ceux-ci tenteront de les emmener en [[Allemagne]] mais le voyage s'arrêtera à [[Dijon]] où elles furent sabotées.
La [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] demanda la reprise de la construction par une commande le 21 mars [[1945 dans les chemins de fer|1945]] et les livraisons débutèrent le 21 mai [[1945 dans les chemins de fer|1945]] pour s'achever le 28 novembre [[1947 dans les chemins de fer|1947]] avec les 3 machines sabotées qui furent réparées. Elles furent immatriculées '''040 TX 1 à 67''' et ventilées sur 4 régions qui furent

au début le Nord, l'Est, le Sud-Est et l'Ouest mais très vite la région Nord fut écartée au profit de la région Sud-Ouest.
La [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] demanda la reprise de la construction par une commande le {{date-|21 mars}} [[1945 dans les chemins de fer|1945]] et les livraisons débutèrent le {{date-|21 mai}} [[1945 dans les chemins de fer|1945]] pour s'achever le {{date-|28 novembre}} [[1947 dans les chemins de fer|1947]] avec les 3 machines sabotées qui furent réparées. Elles furent immatriculées '''040 TX 1 à 67''' et ventilées sur 4 régions qui furent au début le Nord, l'Est, le Sud-Est et l'Ouest mais très vite la région Nord fut écartée au profit de la région Sud-Ouest.


== Utilisation et services ==
== Utilisation et services ==
Ligne 13 : Ligne 14 :
=== Région Est ===
=== Région Est ===


La région Est reçut 14 machines neuves au printemps [[1946 dans les chemins de fer|1946]] qui furent vite complétées par l'arrivée de 6 machines ex-sud-est. Les [[dépôt de locomotives|dépôts]] d'affectation furent [[Paris]] [[Quartier de la Villette|la Villette]] et [[Noisy-le-Sec]]. À partir de mai [[1954 dans les chemins de fer|1954]] et jusqu'en août [[1956 dans les chemins de fer|1956]] l'effectif de la région Est ne cessa de croître par mutation des régions Ouest et Sud-Ouest pour atteindre un maximum de 36 unités en service. Cependant le déclin commença dès l'année [[1957 dans les chemins de fer|1957]] pour se finir le 13 mai [[1971 dans les chemins de fer|1971]] avec la '''1-040 TX 25''' du [[dépôt de locomotives|dépôt]] de [[Chaumont (Haute-Marne)|Chaumont]] qui eut l'honneur d'être la dernière locomotive de manœuvre de la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]]. Les [[dépôt de locomotives|dépôts]] furent, en plus des 2 citées plus haut : [[Troyes]], [[Épinal]], [[Mulhouse]]-Nord, [[Épernay]], [[Chalindrey]], [[Reims]], [[Lumes]], [[Verdun (Meuse)|Verdun]], [[Blainville]], [[Longwy]], [[Strasbourg]], [[Bar-le-Duc]], [[Vaires]], [[Chaumont (Haute-Marne)|Chaumont]], [[Belfort]], [[Hausbergen]] et [[Nogent]]-[[Vincennes]].
La région Est reçut 14 machines neuves au printemps [[1946 dans les chemins de fer|1946]] qui furent vite complétées par l'arrivée de 6 machines ex-Sud-Est. Les [[dépôt de locomotives|dépôts]] d'affectation furent [[Paris]] [[Quartier de la Villette|la Villette]] et [[Noisy-le-Sec]]. À partir de mai [[1954 dans les chemins de fer|1954]] et jusqu'en août [[1956 dans les chemins de fer|1956]] l'effectif de la région Est ne cessa de croître par mutation des régions Ouest et Sud-Ouest pour atteindre un maximum de 36 unités en service. Cependant le déclin commença dès l'année [[1957 dans les chemins de fer|1957]] pour se finir le {{date-|13 mai}} [[1971 dans les chemins de fer|1971]] avec la '''1-040 TX 25''' du [[dépôt de locomotives|dépôt]] de [[Chaumont (Haute-Marne)|Chaumont]] qui fût la dernière locomotive de manœuvre de la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]]. Les [[dépôt de locomotives|dépôts]] furent, en plus des 2 précédents : [[Troyes]], [[Épinal]], [[Mulhouse]]-Nord, [[Épernay]], [[Chalindrey]], [[Reims]], [[Lumes]], [[Verdun]], [[Blainville-sur-l'Eau|Blainville]], [[Longwy]], [[Strasbourg]], [[Bar-le-Duc]], [[Vaires-sur-Marne|Vaires]], [[Chaumont (Haute-Marne)|Chaumont]], [[Belfort]], [[Gare de Hausbergen|Hausbergen]] et [[Nogent-sur-Marne|Nogent]]-[[Vincennes]].


=== Région Sud-Est ===
=== Région Sud-Est ===


Cette région fut la première à toucher des machines neuves avec 10 locomotives qui furent les '''5-040 TX 1 à 5''' et les '''5-040 TX 16 à 20'''. Leurs [[dépôt de locomotives|dépôts]] furent [[Dijon]] et [[Laroche-Migennes]] mais ce pour un temps très court car dès le printemps [[1948 dans les chemins de fer|1948]] les '''5-040 TX''' avaient été mutées vers les régions Est et Sud-Ouest.
Cette région fut la première à toucher des machines neuves avec 10 locomotives qui furent les '''5-040 TX 1 à 5''' et les '''5-040 TX 16 à 20'''. Leurs [[dépôt de locomotives|dépôts]] furent [[Dijon]] et [[Gare de Laroche - Migennes|Laroche-Migennes]] mais ce pour un temps très court car dès le printemps [[1948 dans les chemins de fer|1948]] les '''5-040 TX''' avaient été mutées vers les régions Est et Sud-Ouest.


=== Région Sud-Ouest ===
=== Région Sud-Ouest ===


Cette région toucha 8 locomotives neuves en [[1947 dans les chemins de fer|1947]] et l'effectif ne cessa de croître pour atteindre un maximum de 37 machines au milieu de [[1955 dans les chemins de fer|1955]]. Le déclin commença en [[1961 dans les chemins de fer|1961]] pour se terminer le 30 novembre [[1969 dans les chemins de fer|1969]] avec la radiation des 2 dernières machines au [[dépôt de locomotives|dépôt]] de [[Montluçon]]. Les [[dépôt de locomotives|dépôts]] furent : [[Bordeaux]]-Bastide, [[Bordeaux]]-Saint-Jean, [[Ussel (Corrèze)|Ussel]], [[Agen]], [[Vierzon]], [[Montluçon]], [[Tours]], [[Périgeux]], [[Castres]], [[Aurillac]], [[Châteauroux]], [[Bayonne]], [[Capdenac]], [[Carmaux]], [[Toulouse]], [[Tarbes]], [[Montauban]] et [[Coutras]].
Cette région toucha 8 locomotives neuves en [[1947 dans les chemins de fer|1947]] et l'effectif ne cessa de croître pour atteindre un maximum de 37 machines au milieu de [[1955 dans les chemins de fer|1955]]. Le déclin commença en [[1961 dans les chemins de fer|1961]] pour se terminer le {{date-|30 novembre}} [[1969 dans les chemins de fer|1969]] avec la radiation des 2 dernières machines au [[dépôt de locomotives|dépôt]] de [[Montluçon]]. Les [[dépôt de locomotives|dépôts]] furent : [[Bordeaux]]-Bastide, [[Bordeaux]]-Saint-Jean, [[Ussel (Corrèze)|Ussel]], [[Agen]], [[Vierzon]], [[Montluçon]], [[Tours]], [[Périgueux]], [[Castres]], [[Aurillac]], [[Châteauroux]], [[Bayonne]], [[Capdenac]], [[Carmaux]], [[Toulouse]], [[Tarbes]], [[Montauban]] et [[Coutras]].


=== Région Ouest ===
=== Région Ouest ===


Cette région toucha 35 locomotives neuves qui, comme à la région Sud-Est, furent mutées aux régions de l'Est et du Sud-Ouest mais après avoir été intensément utilisées durant les premières années. Ces mutations commencèrent avec la '''3-040 TX 6''' et se finirent avec la '''3-040 TX 62'''. Les [[dépôt de locomotives|dépôts]] furent : [[Évreux]], [[Batignolles]], [[Mézidon]], [[Saintes]], [[Granville]], [[Argentan]], [[Achères (Yvelines)|Achères]], [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] et [[Lisieux]].
Cette région toucha 35 locomotives neuves qui, comme à la région Sud-Est, furent mutées aux régions de l'Est et du Sud-Ouest mais après avoir été intensément utilisées durant les premières années. Ces mutations commencèrent avec la '''3-040 TX 6''' et se finirent avec la '''3-040 TX 62'''. Les [[dépôt de locomotives|dépôts]] furent : [[Évreux]], [[Quartier des Batignolles|Batignolles]], [[Mézidon-Canon|Mézidon]], [[Saintes]], [[Granville]], [[Argentan]], [[Achères (Yvelines)|Achères]], [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] et [[Lisieux]].


=== Autres utilisateurs ===
=== Autres utilisateurs ===


La société [[Schneider]] se garda 3 machines qui furent affectées pour 2 d'entre-elles aux mines de fer de [[Knutange]] en [[Lorraine]] et pour la troisième aux [[Houillères de Decize]] dans la [[Nièvre (département)|Nièvre]]. La société [[De Wendel]] en loua également un certain nombre, de même que les [[Chemins de fer Secondaires du Nord-Est]]. De plus 4 machines furent vendues à deux entreprises avec la '''040 TX 66''' pour l'[[ABC (chemins de fer)|ABC]] et les '''040 TX 20, 34 et 56''' pour la [[Société des Ciments Français]] sur le site de [[Loisy-sur-Marne]].
La société [[Schneider Electric|Schneider]] conserva 3 machines qui furent affectées pour 2 d'entre elles aux mines de fer de [[Knutange]] en [[Lorraine]] et pour la troisième aux [[Houillères de Decize]] dans la [[Nièvre (département)|Nièvre]]. La société [[Famille de Wendel|De Wendel]] en loua également un certain nombre, de même que la [[Compagnie des chemins de fer secondaires du Nord-Est]]. De plus 4 machines furent vendues à deux entreprises ; la '''040 TX 66''' à la [[Ligne d'Igney - Avricourt à Cirey|Compagnie de chemin de fer d'Avricourt à Blâmont et à Cirey]] et les '''040 TX 20, 34 et 56''' à la ''Société des Ciments Français'' sur le site de [[Loisy-sur-Marne]].


== Description ==
== Description ==


C'était des machines disposant d'un moteur à simple expansion à deux cylindres. La distribution était du type « [[distribution Walschaerts|Walschaerts]] ». Le foyer était un foyer de type « [[Thomas Russell Crampton|Crampton]] » et l'échappement était fixe de type « Allemand ». Comme toutes machines d'origine Allemande la conduite est à droite ce qui put constituer un handicap pour les services auxquels elles étaient destinées, à savoir les manœuvres en gare et aux [[dépôt de locomotives|dépôts]], au triage à la butte et en ligne pour les dessertes. Si la longueur de leurs carrières fut le garant de leurs qualités elles n'étaient pas au gabarit passe-partout de la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]]. Une originalité de ces machines tient du fait qu'elles n'avaient qu'une soute à eau placée entre les longerons.
Ce sont des machines disposant d'un moteur à simple expansion à deux cylindres. La distribution est du type « [[distribution Walschaerts|Walschaerts]] ». Le foyer est de type « [[Thomas Russell Crampton|Crampton]] » et l'échappement de type « Allemand ». Comme toutes machines d'origine allemande la conduite est à droite ce qui put constituer un handicap pour les services auxquels elles étaient destinées, à savoir les manœuvres en gare et aux [[dépôt de locomotives|dépôts]], au triage à la butte et en ligne pour les dessertes. Si la longueur de leurs carrières fut le garant de leurs qualités elles n'étaient pas au gabarit passe-partout de la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]]. Une originalité de ces machines tient du fait qu'elles n'avaient qu'une soute à eau placée entre les longerons.


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==


* Pression de la chaudière : 12 kg/cm²
* Pression de la chaudière : {{unité|12|kg/cm2}}
* Surface de grille : {{unité|1.84|m|2}}
* Diamètre des cylindres : 520 mm
* Surface de chauffe : {{unité|88.10|m|2}}
* Diamètre des roues motrices : 1100 mm
* Surface de surchauffe : {{unité|31|m|2}}
* Capacité de la soute à eau : 6,5 m³
* Diamètre des cylindres : {{unité|520|mm}}
* Capacité de la soute à charbon : 3,6 t
* Diamètre des roues motrices : {{unité|1100|mm}}
* Masse en ordre de marche : 57,1 t
* Capacité de la soute à eau : {{unité|6.5|m|3}}
* Masse adhérante : 57,1 t
* Capacité de la soute à charbon : {{unité|3.6|t}}
* Longueur hors tout : 10,08 m
* Masse à vide : {{unité|42.5|t}}
* Vitesse maxi en service : 45 km/h
* Masse en ordre de marche : {{unité|57.1|t}}
* Masse adhérente : {{unité|57.1|t}}
* Longueur hors tout : {{unité|10.08|m}}
* Vitesse maxi en service : {{unité|45|km/h}}

== Modélisme ==
Les 040 TX ont été reproduites à l'[[échelle HO]] par l'artisan '''Loco-Diffusion''' sous forme de kit à monter en laiton et pièces bronze. Chez '''Weinert''' on trouve en kit une ELNA Type 6, modèle qui servit d’inspiration à la type 4 et donc aux 040 TX. [[Tillig]] reproduit fin 2020 une 040 TX en HO<ref>{{lien web |titre=Tillig 72014 - locomotive vapeur sncf 040 tx 58, époque iii |url=https://www.sai-collections.fr/tillig-72014-locomotive-vapeur-sncf-040-tx-epoque-iii-xml-1566_836-5988.html |site=SAI Collections |consulté le=09-12-2023}}.</ref>.

== Notes et références ==
<references />
{{...}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Locomotives à vapeur françaises]]
* [[Locomotives à vapeur françaises]]


== Liens et documents externes ==
=== Liens externes ===
* Deux vues de la 040 TX 58 à Reims au mois d'août 1970 [http://www.traktionswandel.de/bilder/sncf09.jpg ICI] et [http://www.traktionswandel.de/bilder/sncf10.jpg ICI].
* Deux vues de la 040 TX 58 à Reims au mois d'{{date-|août 1970}} [http://www.traktionswandel.de/bilder/sncf09.jpg ICI] et [http://www.traktionswandel.de/bilder/sncf10.jpg ICI].
* Une image de la [http://www.dfs.ebermannstadt.de/DE/presse/Img0009.jpg "Lokomotive 4"] préservée sur le chemin de fer touristique Dampfbahn Fränkische Schweiz.
* Une image de la [http://www.dfs.ebermannstadt.de/DE/presse/Img0009.jpg "Lokomotive 4"] préservée sur le chemin de fer touristique Dampfbahn Fränkische Schweiz.


{{Portail|Chemin de fer}}


[[Catégorie:Locomotive à vapeur française|040 TX SNCF]]
{{Portail chemin de fer}}

[[Catégorie:Locomotive à vapeur française|040 T SNCF]]
[[Catégorie:Matériel roulant de provenance Armistice 1945]]
[[Catégorie:Matériel roulant de provenance Armistice 1945]]
[[Catégorie:Locomotive Henschel]]
[[Catégorie:Locomotive à vapeur allemande]]

Dernière version du 9 décembre 2023 à 06:05

Une KDL 4 préservée en Allemagne sur le Dampfbahn Fränkische Schweiz (de).

Les 040 TX sont des locomotives à vapeur de la classe des eight wheel d'origine allemande construites en France. Elles sont dotées de quatre essieux moteurs couplés.

La construction de ces locomotives fit l'objet de trois marchés passés par l'occupant en 1943 pour une livraison prévue à partir d'avril 1943. Elle était confiée à la société Schneider du Creusot sur les plans établis par la société Henschel. Elles étaient de type KDL 4 ELNA : KriegsDampfLokomotive typ 4 (Locomotive de guerre type 4). Ce modèle était la continuation des locomotives ELNA 6 (de), construites à partir de 1922 pour des chemins de fer d'intérêt local Kleinbahn (de) et des industries privées.

La société Schneider ayant mis en place un réseau de sous-traitants réparti sur tout le territoire seules 3 machines sont à peu près terminées lors de la retraite allemande. Le 1944 ceux-ci tenteront de les emmener en Allemagne mais le voyage s'arrêtera à Dijon où elles furent sabotées.

La SNCF demanda la reprise de la construction par une commande le 1945 et les livraisons débutèrent le 1945 pour s'achever le 1947 avec les 3 machines sabotées qui furent réparées. Elles furent immatriculées 040 TX 1 à 67 et ventilées sur 4 régions qui furent au début le Nord, l'Est, le Sud-Est et l'Ouest mais très vite la région Nord fut écartée au profit de la région Sud-Ouest.

Utilisation et services

[modifier | modifier le code]

Région Est

[modifier | modifier le code]

La région Est reçut 14 machines neuves au printemps 1946 qui furent vite complétées par l'arrivée de 6 machines ex-Sud-Est. Les dépôts d'affectation furent Paris la Villette et Noisy-le-Sec. À partir de mai 1954 et jusqu'en août 1956 l'effectif de la région Est ne cessa de croître par mutation des régions Ouest et Sud-Ouest pour atteindre un maximum de 36 unités en service. Cependant le déclin commença dès l'année 1957 pour se finir le 1971 avec la 1-040 TX 25 du dépôt de Chaumont qui fût la dernière locomotive de manœuvre de la SNCF. Les dépôts furent, en plus des 2 précédents : Troyes, Épinal, Mulhouse-Nord, Épernay, Chalindrey, Reims, Lumes, Verdun, Blainville, Longwy, Strasbourg, Bar-le-Duc, Vaires, Chaumont, Belfort, Hausbergen et Nogent-Vincennes.

Région Sud-Est

[modifier | modifier le code]

Cette région fut la première à toucher des machines neuves avec 10 locomotives qui furent les 5-040 TX 1 à 5 et les 5-040 TX 16 à 20. Leurs dépôts furent Dijon et Laroche-Migennes mais ce pour un temps très court car dès le printemps 1948 les 5-040 TX avaient été mutées vers les régions Est et Sud-Ouest.

Région Sud-Ouest

[modifier | modifier le code]

Cette région toucha 8 locomotives neuves en 1947 et l'effectif ne cessa de croître pour atteindre un maximum de 37 machines au milieu de 1955. Le déclin commença en 1961 pour se terminer le 1969 avec la radiation des 2 dernières machines au dépôt de Montluçon. Les dépôts furent : Bordeaux-Bastide, Bordeaux-Saint-Jean, Ussel, Agen, Vierzon, Montluçon, Tours, Périgueux, Castres, Aurillac, Châteauroux, Bayonne, Capdenac, Carmaux, Toulouse, Tarbes, Montauban et Coutras.

Région Ouest

[modifier | modifier le code]

Cette région toucha 35 locomotives neuves qui, comme à la région Sud-Est, furent mutées aux régions de l'Est et du Sud-Ouest mais après avoir été intensément utilisées durant les premières années. Ces mutations commencèrent avec la 3-040 TX 6 et se finirent avec la 3-040 TX 62. Les dépôts furent : Évreux, Batignolles, Mézidon, Saintes, Granville, Argentan, Achères, Dieppe et Lisieux.

Autres utilisateurs

[modifier | modifier le code]

La société Schneider conserva 3 machines qui furent affectées pour 2 d'entre elles aux mines de fer de Knutange en Lorraine et pour la troisième aux Houillères de Decize dans la Nièvre. La société De Wendel en loua également un certain nombre, de même que la Compagnie des chemins de fer secondaires du Nord-Est. De plus 4 machines furent vendues à deux entreprises ; la 040 TX 66 à la Compagnie de chemin de fer d'Avricourt à Blâmont et à Cirey et les 040 TX 20, 34 et 56 à la Société des Ciments Français sur le site de Loisy-sur-Marne.

Description

[modifier | modifier le code]

Ce sont des machines disposant d'un moteur à simple expansion à deux cylindres. La distribution est du type « Walschaerts ». Le foyer est de type « Crampton » et l'échappement de type « Allemand ». Comme toutes machines d'origine allemande la conduite est à droite ce qui put constituer un handicap pour les services auxquels elles étaient destinées, à savoir les manœuvres en gare et aux dépôts, au triage à la butte et en ligne pour les dessertes. Si la longueur de leurs carrières fut le garant de leurs qualités elles n'étaient pas au gabarit passe-partout de la SNCF. Une originalité de ces machines tient du fait qu'elles n'avaient qu'une soute à eau placée entre les longerons.

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]
  • Pression de la chaudière : 12 kg/cm2
  • Surface de grille : 1,84 m2
  • Surface de chauffe : 88,10 m2
  • Surface de surchauffe : 31 m2
  • Diamètre des cylindres : 520 mm
  • Diamètre des roues motrices : 1 100 mm
  • Capacité de la soute à eau : 6,5 m3
  • Capacité de la soute à charbon : 3,6 t
  • Masse à vide : 42,5 t
  • Masse en ordre de marche : 57,1 t
  • Masse adhérente : 57,1 t
  • Longueur hors tout : 10,08 m
  • Vitesse maxi en service : 45 km/h

Les 040 TX ont été reproduites à l'échelle HO par l'artisan Loco-Diffusion sous forme de kit à monter en laiton et pièces bronze. Chez Weinert on trouve en kit une ELNA Type 6, modèle qui servit d’inspiration à la type 4 et donc aux 040 TX. Tillig reproduit fin 2020 une 040 TX en HO[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Tillig 72014 - locomotive vapeur sncf 040 tx 58, époque iii », sur SAI Collections (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
  • Deux vues de la 040 TX 58 à Reims au mois d' ICI et ICI.
  • Une image de la "Lokomotive 4" préservée sur le chemin de fer touristique Dampfbahn Fränkische Schweiz.