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Fiore Longo
Fiore Longo est chargée de recherche et de plaidoyer à Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples autochtones. Elle coordonne la campagne de Survival pour décoloniser la protection de la nature. Elle est également directrice des bureaux français et espagnol de Survival.
Dans le cadre de son master en anthropologie culturelle, elle a effectué un travail de terrain auprès des populations autochtones mapuche du Chili.
Elle a rédigé de nombreux articles sur la conservation et ses dérives en anglais, français, espagnol et italien.
En 2023, elle publie son premier essai, Décolonisons la protection de la nature. Plaidoyer pour les peuples autochtones et l'environnement aux éditions Double ponctuation.
Biographie
Fiore Longo est née en 1986 à Buenos Aires, Argentine. Elle a étudié l'anthropologie culturelle à l’Université de Rome “La Sapienza” et à l’université de Bordeaux.
Depuis 2016, elle coordonne la campagne “Décoloniser la conservation de la nature”[1] de Survival International, ainsi que les campagnes qui lui sont rattachées, “Carbone de sang”[2] et “Le Grand mensonge vert”[3]. Dans le cadre de celles-ci, elle visite régulièrement de nombreuses communautés en Afrique et en Asie qui sont confrontées à des violations des droits humains au nom de la protection de la nature.
Elle a participé à la rédaction de plusieurs rapports de Survival qui documentent ces violations et leur caractère systémique.
En septembre 2020, en tant que directrice de Survival International France, elle a participé à la réalisation et l’organisation à Marseille du contre-congrès "Notre terre, notre nature" dont elle a été l'une des modératrices. Elle est également co-éditrice de l'ouvrage tiré de ce congrès, Decolonize Conservation: Global Voices for Indigenous Self-Determination, Land, and a World in Common, publié en avril 2023.
Travaux
Colonialisme vert
Fiore Longo est chargée de la campagne “Décoloniser la conservation de la nature” de Survival International, qui dénonce le vol de terres et les violations des droits humains au nom de la conservation de la nature (le colonialisme vert). Elle a rendu de nombreuses visites aux communautés concernées, notamment dans le bassin du Congo, en Afrique de l’Est, dans le Sud Est asiatique et dans de nombreuses réserves de tigres en Inde, pour enquêter sur ces violations. Dans le cadre de cette campagne, basée sur le travail de différents chercheurs, dont Fiore Longo, l'organisation a publié plusieurs rapports sur les liens entre l'industrie forestière et les organisations de protection de la nature[4], les violations de droits humains dans des réserves de tigres en Inde[5] et dans les Aires protégées du bassin du Congo[6], et plus récemment sur les violations de droits commises dans le cadre d'un projet de compensation carbone du Northern Rangelands Trust (NRT) au Kenya.[7]
Fiore Longo a aussi mené plusieurs campagnes contre des parcs naturels qui violent les droits des peuples autochtones, notamment la campagne contre la création du parc de Messok Dja, un projet phare du WWF dans le nord du Congo. Survival International avait porté plainte[8] auprès du PNUD contre l'organisation suite à la découverte de violations graves des droits humains contre le peuple baka. Les Baka ont été expulsés de leurs terres et ont subi des violences telles que la torture, le viol et dans certains cas le meurtre.[9] Les révélations de l'organisation ont provoqué un tollé mondial duquel a résulté l'arrêt des financements du projet.[10]
En 2023, Fiore Longo publie son premier essai, Décolonisons la protection de la nature (Double ponctuation) basé sur ses voyages de terrain. Selon la professeure et géographe Sylvie Brunel, le « plaidoyer pour les peuples autochtones et l’environnement » de Fiore Longo se nourrit “d’enquêtes de terrain chez les pygmées Bakas d’Afrique centrale, violentés par les écogardes du WWF, les Massaïs, chassés de leurs terres pastorales pour créer de vastes conservatoires d’animaux sauvages, ou les Baïgas d’Inde, victimes dès 1973 de la création de réserves à tigres ». « Hier lors de la colonisation, aujourd’hui avec l’extension des aires protégées, la protection de la nature suscite bien des crimes (…) En Afrique, se nourrir de viande de brousse, c’est être un « braconnier », accuse Fiore Longo, quand le Blanc, lui, a droit au statut de chasseur de trophées ou de scientifique qui peut instituer une aire protégée, collecter des spécimens et «réguler» les territoires contre les espèces jugées invasives » .
Congrès “Notre terre, notre nature”
En septembre 2021, le congrès mondial de la nature de l'UICN[11] s’est tenu à Marseille. Selon les organisations Survival International, Minority Rights Group et Rainforest Foundation UK, le congrès soutenait de fausses solutions au changement climatique et à la perte de biodiversité. En réponse, les trois organisations ont organisé à Marseille, les 2 et 3 septembre 2021, un contre-congrès, “Notre terre, notre nature”.[12] Celui-ci a réuni des chercheurs, historiens, activistes, autochtones et non autochtones – dont l'historien Guillaume Blanc et le journaliste britannique John Vidal – pour discuter des questions liées à la conservation, aux droits territoriaux des peuples autochtones et à la justice climatique. Fiore Longo a prononcé le discours d'ouverture et assuré la médiation de la première partie.
Les prises de parole ont ensuite été retranscrites dans un livre édité par le professeur Ashley Dawson, Fiore Longo et Survival International aux éditions Common Notions.
Deux autres éditions du congrès ont eu lieu à Berlin en 2022 et à New York en avril 2023 sous son nom anglais, “Our Land, Our Nature”.
Ouvrages
- Décolonisons la protection de la nature. Plaidoyer pour les peuples autochtones et l'environnement, Double ponctuation, 2023, 183 p. (ISBN 978-2-490855-42-1)
- (en) Édité par Ashley Dawson, Fiore Longo, et Survival International, Decolonize conservation : Global voices for Indigenous self-determination, land, and a world in common, Common Notions, avril 2023, 256 p. (ISBN 9781942173762)
Articles
- « Des éleveurs pastoraux expulsés de leurs terres au nom de la lutte contre le changement climatique », Basta Mag, 20 février 2023.[13]
- « Les Massaï attaqués au nom de la conservation », Le Blog de Mediapart, 16 juin 2022.[14]
- « Pourquoi les Solutions fondées sur la Nature ne résoudront pas la crise climatique », Le Club de Mediapart, 5 novembre 2021.[15]
- « Sans diversité humaine, il ne peut y avoir de biodiversité », Equal Times, 13 mai 2021.[16]
- « Les corps de la résistance », Natives, octobre 2020, p. 54.[17]
- « Le coronavirus menace les peuples autochtones, il est essentiel de les protéger aussi ! », Huffington Post, 23 mars 2020.[18]
- « La plus grande organisation mondiale de protection de la nature est complice de violations des droits de l’homme et d’un vol de terres », Le Club de 7, 20 décembre 2018.[19]
Notes et références
- Survival International, « Décoloniser la conservation de la nature - Survival International », sur www.survivalinternational.fr (consulté le )
- Survival International, « Carbone de sang – Blood Carbon - Survival International », sur www.survivalinternational.fr (consulté le )
- Survival International, « Le Grand Mensonge Vert - Survival International », sur www.survivalinternational.fr (consulté le )
- (en) Survival International, WWF and the loggers. A brief history of greenwashing in the Congo Basin (lire en ligne)
- (en) Survival International, Illegal evictions from India’s tiger reserves (lire en ligne)
- (en) Survival International, The destruction of Congo Basin tribes in the name of conservation (lire en ligne)
- (en) Survival International, Blood Carbon: how a carbon offset scheme makes millions from Indigenous land in Northern Kenya (lire en ligne)
- (en) United Nations Development Programme, Social and Environmental Compliance Unit, Case File SECU0009 Integrated and Transboundary Conservation of Biodiversity in the Basins of the Republic of Congo (lire en ligne)
- (en) John Vidal, « Armed ecoguards funded by WWF 'beat up Congo tribespeople' », The Guardian, (lire en ligne)
- Laurence Caramel, « L’Union européenne réduit son soutien au WWF, accusé de bafouer les droits des Pygmées au Congo », Le Monde, (lire en ligne )
- Lorène Lavocat, « Congrès mondial de la nature à Marseille : les clés pour comprendre », Reporterre, 2 septembre 2021 (lire en ligne)
- Guillaume Guichon, « NOTRE TERRE, NOTRE NATURE : un congrès alternatif pour décoloniser la conservation de la nature ! », sur Agir ensemble pour les droits humains, (consulté le )
- Fiore Longo, « Des éleveurs pastoraux expulsés de leurs terres au nom de la lutte contre le changement climatique », Basta Mag, (lire en ligne )
- Fiore Longo, « Les Massaï attaqués au nom de la conservation - Par Fiore Longo », Le Blog de Mediapart, (lire en ligne)
- Fiore Longo, « Pourquoi les Solutions fondées sur la Nature ne résoudront pas la crise climatique », Le Club de Mediapart, (lire en ligne)
- (en) Fiore Longo, « Sans diversité humaine, il ne peut y avoir de biodiversité », sur Equal Times, (consulté le )
- Fiore Longo, « Les corps de la résistance », octobre 2020, p. 54 (consulté le )
- Fiore Longo, « Le coronavirus menace les peuples autochtones, il est essentiel de les protéger aussi! », sur Le HuffPost, (consulté le )
- Fiore Longo, « La plus grande organisation mondiale de protection de la nature est complice de violations des droits de l’homme et d’un vol de terres », Le Club de 7, (lire en ligne)