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== Record ==
== Record ==

Version du 19 février 2024 à 11:17

Allemagne - Russie
Image illustrative de l’article Liam788/Brouillon
Gottfried Fuchs
Contexte
Compétition Jeux olympiques
Date
Stade Råsunda Idrottsplats
Lieu Solna, Suède
Affluence 2 000 spectateurs
Résultat
Allemagne 16-0 Russie
Mi-temps 8-0 0
Acteurs majeurs
Buteur(s) Allemagne
Fuchs But inscrit après 2 minutes 2e, But inscrit après 9 minutes 9e, But inscrit après 21 minutes 21e, But inscrit après 28 minutes 28e, But inscrit après 34 minutes 34e, But inscrit après 46 minutes 46e, But inscrit après 51 minutes 51e, But inscrit après 55 minutes 55e, But inscrit après 65 minutes 65e, But inscrit après 69 minutes 69e
Förderer But inscrit après 6 minutes 6e, But inscrit après 27 minutes 27e, But inscrit après 53 minutes 53e, But inscrit après 66 minutes 66e
Burger But inscrit après 30 minutes 30e
Oberle But inscrit après 58 minutes 58e
Arbitrage Drapeau des Pays-Bas Christiaan Jacobus Groothoff

Le match de football Allemagne – Russie (allemand : Olympischen Spielen Deutschland-Russland 1912 ; russe : Германия-Россия) a lieu le dans le stade de Råsunda Idrottsplats dans la commune de Solna, en Suède. Il s'agit d'un match officiel aux Jeux olympiques de 1912.

Ce match de football, particulièrement attendu à l’époque, met aux prises deux grands pays européens, qui, en dehors du football, marqueront tristement l'histoire du vieux continent et du monde au 20eme siècle, (Première Guerre mondiale et Seconde Guerre mondiale). C'est la première fois que les deux équipes se rencontrent, les deux seront éliminées durant les Jeux olympiques de 1912, respectivement, l'Allemagne au tour préliminaire contre l'Autriche et la Russie en quarts de finale contre les « dissidents » finlandais.

Néanmoins, si ce match restera dans l'histoire, ce n'est pas dû à l'affiche entre les deux puissances européennes, mais bel et bien au résultat surprenant de l’époque où la sélection allemande s'impose sur le score très lourd de 16-0 face aux Russes. Dans ce match, l'Allemagne mènera déjà 16-0 au bout de 69e minutes seulement. Le joueur du Karlsruher FV, Gottfried Fuchs, réalisera d'ailleurs une performance historique en inscrivant un décuple dans cette rencontre, il finira d’ailleurs meilleur buteur du tournoi.

De nombreux records sont établis durant cette rencontre. Premièrement, il s'agit à ce jour de la plus large victoire allemande en match officiel, a contrario, il s'agira aussi de la plus large défaite côté russe. Troisièmement, il s'agit du score le plus large de l'histoire des Jeux Olympiques, à égalité avec celui du match France-Danemark (victoire danoise 1-17) pendant les Jeux olympiques de 1908 à Londres. Enfin, individuellement, c'est la deuxième fois de l'histoire, après le danois Sophus Nielsen, qu'un joueur, en l’occurrence Gottfried Fuchs, marque 10 buts dans un même match. Il faudra attendre près d'un siècle pour voir ce record battu.

Contexte

Dans une Europe cristallisée par la rivalité séculaire entre puissances européennes, notamment allemande et russe, le sport, dont le football, peut être vu comme un baromètre de prestige. La Russie (qui était à cette époque un Empire tout comme l'Allemagne) est le plus grand pays du monde. En ce début du 20eme siècle, il est aussi le pays le plus peuple d'Europe avec une population totale de 175 millions d’habitants, elle a près de trois fois la population de l’Allemagne, qui à ce moment la compte environ avec 66,9 millions d'habitants en 1913 (incluant l'Alsace et la Lorraine). En dehors des autres empires coloniaux européens (anglais et français particulièrement), l'Allemagne et la Russie sont les deux pays les plus peuples du continent et se disputent en toute logique une place de leadership sur le continent européen[1],[2].

L'Empire allemand est une monarchie parlementaire autoritaire avec une organisation territoriale fédérale[3]. Économiquement, elle se situe au haut niveau mondial, car elle est à ce moment, avec sa production industrielle, la deuxième du monde, après les États-Unis, mais légèrement devant le Royaume-Uni, et loin devant la France et les autres puissances d'Europe[4],[5].

La Russie, est aussi une puissance majeure, en outre sa démographie, l’immensité de son territoire et de ses ressources naturelles en font naturellement un géant stratégique, le pays est dirigé par l’autocratie de la dynastie Romanov qui, au XIXe siècle, semblait jouir d’une autorité absolue, néanmoins ce pouvoir est plus en plus remis en cause[6].

Tout comme aujourd'hui, le football et le sport en général est vecteur de puissance, comme l'explique le géopoliticien français, Pascal Boniface, dans on ouvrage : Le sport : une fonction géopolitique. Dans un monde globalisé où la scène internationale est de plus en plus occupée et où il est donc très difficile de se faire une place, l’exploit sportif est devenu le meilleur moyen de se faire connaître, de surcroît de façon positive. De façon global la géopolitique du sport s'attache à la description et à l'analyse des rivalités entre États qui ont pour objet ou vecteur le sport[7]. La géopolitique du sport analyse les répercussions politiques des compétitions sportives internationales, du choix de leur emplacement, etc. Les tensions autour du sport sont liées à ce que le sport est un facteur de prestige, de retombées économiques, et de puissance dans le monde[8],[9].

L’Allemagne et la Russie se disputent leur rôle de leader en Europe[10], le sport devient un axe important dans l’échiquier géopolitique des deux pays. Toutefois, cette rivalité permanente entre puissances européennes, notamment russe et allemande, ira au-delà du sport et du foot et entraînera en conséquence ces deux pays dans une guerre terrible 2 ans plus tard en 1914.

Jeux olympique de 1912

Lors de la 10e session du Comité international olympique (CIO) qui se réunit à Berlin, en Allemagne, du 27 mai. Initialement, deux candidatures devaient s'opposer, celles des Suédois avec la ville de Stockholm et celui des allemands avec la candidature de Berlin, mais cette dernière sera finalement annulée, car les autorités allemandes de l’époque souhaitaient reporter leur candidature pour les Jeux olympiques de 1916, qui ne voient jamais le jour à cause de la Première guerre mondiale. En conséquence, seule la candidature de la ville Stockholm sera votée à l'unanimité par le CIO[11].

La cérémonie d'ouverture des Jeux se déroule le 6 juillet 1912 au Stade olympique de Stockholm. La famille royale suédoise a assisté à l'événement et a observé les équipes nationales défiler dans le stade. Pour cette cinquième édition des Jeux olympiques d'été, 28 pays participeront aux épreuves sportives, ce qui est à ce moment-là un record contrairement aux 4 autres éditions[12].

L'équipe de Russie comprenait 181 athlètes masculins, dont beaucoup étaient originaires de la capitale impériale Saint-Pétersbourg ainsi que beaucoup venant de la région baltique et de la Livonie, ces régions faisaient partie intégrante de l'Empire russe. Dans le même temps, le Grand-duché de Finlande, qui faisait également partie de l'Empire, a participé séparément aux Jeux et marque donc une séparation entre les ambitions finlandaises d'autodétermination complète au détriment de la souveraineté totale russe sur la région. Toutefois, la Finlande participerait aux Jeux Olympiques de 1912 sous le drapeau russe en défilant derrière l'équipe de l'Empire de Russie. Concernant le nombre de participations de la Russie aux Jeux olympiques d'été, il s'agit de la troisième fois, après ceux de 1900 et 1908. Pour des raisons inconnues de nos jours, la Russie n'a pas participé à la première édition des Jeux olympiques de 1896 et elle refusa d’envoyer une équipe aux Jeux olympiques de 1904 à Saint-Louis aux États-Unis pour des raisons financières[13],[14],[15].

Pour l'Allemagne, plus habituée à cet événement sportif, elle ne rate aucune édition depuis sa création, et participe donc pour la cinquième fois d'affilée aux Jeux Olympiques. La délégation est composée de 180 hommes et 5 femmes (dont quatre nageuses). Lors de la cérémonie d'ouverture, l'athlète est plus tard futur président du Comité national olympique de l'Allemagne de 1951 à 1961. Karl Ritter von Halt, était le porte-drapeau de la marche des nations.

Équipe russe

L'historique et la genèse de la sélection russe est assez similaire à la section allemande, tout d'abord, la fédération russe de football (Union russe de football, Всероссийского футбольного союза) sera fondée 4 ans plus tard que celle des Allemands, en 1912[16]. La Russie commencera à jouer ces premiers matchs à partir de 1910 (a contrario, les Allemands commenceront en 1908). Avant d'affronter les allemands aux jeux olympiques de 1912, la Russie ferra quelques matchs amicaux contre notamment l'Équipe de Bohême et Moravie de football avec qui elle inaugura son premier match de l'histoire, le 16 octobre 1910 dans la capitale impériale de Saint-Pétersbourg, victoire sur un match prolifique en termes de but, 5-4[17]. Durant l’année 1911, trois matchs amicaux se jouèrent uniquement contre l’équipe d'Angleterre amateur, avec des défaites sur des scores lourds, respectivement, le 2 septembre 1911, défaite 0-14, 3 septembre 1911, défaite 0-7 et le 4 septembre 1911, défaite 0-11[18].

Contrairement à certaines sélections, lors du tirage au sort, la chance sourit à la Russie qui est dispensée de tour préliminaire, tout comme la Hongrie, la Grande-Bretagne et la Norvège[note 1] et accède donc directement aux quarts de finale. Le hasard faisant bien les choses, elle rencontre la sélection finlandaise qui par surprise a éliminé les favoris italiens, sous une chaleur accablante et étant en infériorité numérique, et ce, même en prolongation.

Finlande 2 – 1  Russie Idrottsplats (Traneberg)
10 h 00
Wiberg But inscrit après 30 minutes 30e
Öhman But inscrit après 80 minutes 80e
(1 - 0) Butusov But inscrit après 72 minutes 72e Spectateurs : 300
Arbitrage : Per Sjöblom
(Rapport) FIFA
Syrjäläinen - Holopainen, Löfgren - Lund, Soinio, Lietola - Wickström, Wiberg, Nyyssönen, Öhman, Niska Équipes Favorsky - Sokolov, Markov - Akimov, Khromov, Kynin - Smirnov, A. Filippov, Butusov, Zhitarev, S. Filippov

La Russie perd pour ses débuts internationaux par deux buts à un contre les « dissidents » finlandais[19]. Les deux équipes montrent un jeu assez faible, le demi-gauche finlandais Jarl Öhman forçant la décision en solitaire en fin de match.

Équipe allemande

Contrairement à son homologue russe, l'Allemagne a disputé plus de matchs amicaux, avant le début des Jeux olympiques de 1912. Les Allemands affrontent en amicaux les Pays-Bas (qui termineront médaille de bronze à ces jeux olympiques), match nul surprenant sur le score de 5-5 face aux Néerlandais[20]. Les Allemands réaliseront là encore un deuxième match nul surprenant cette fois-ci face aux Hongrois sur le score de 4-4[21], et gagneront leur dernier match de préparation face à la Suisse, victoire 2-1. Ces résultats positifs donnent une réelle motivation aux joueurs allemands pour le tournoi olympique et envoient un signe positif au supporter allemand[22].

Cependant, les allemands n'auront pas de chance lors du tirage au sort, contrairement aux russes qui sont qualifiés directement pour les quartes de final, les allemands devront passer par un tour préliminaire, ils affronteront leur voisin autrichien qui à ce moment la footballistiquement était un cran au-dessus de l'Allemagne.   

Autriche Drapeau : Autriche (Cisleithanie) 5 – 1 Allemagne Råsunda Idrottsplats (Solna)
15 h 00
Studnicka But inscrit après 58 minutes 58e
Neubauer But inscrit après 62 minutes 62e
Merz But inscrit après 75 minutes 75e, But inscrit après 81 minutes 81e
Cimera But inscrit après 89 minutes 89e
(0 - 1) Jäger But inscrit après 35 minutes 35e Spectateurs : 2 000
Arbitrage : Herbert James Willing
(Rapport) FIFA
Noll - Graubart, Kurpiel - Brandstätter, Braunsteiner, Cimera - Hussak, Müller, Studnicka, Merz, Neubauer Équipes Weber Remplacé après 60 minutes 60e[23] - Röpnack, Hollstein - Krogmann, Breunig, Bosch - Wegele, Jäger, Worpitzky, Kipp, Hirsch

L'arbitre néerlandais, Herbert James Willing, siffle le début du match, les Allemands marquent en premier Adolf Jäger à la 35e minute. Mais le sort du match se joue avec la blessure du gardien allemand, Weber se blesse sérieusement et n'a pu être remplacé par un gardien remplaçant, car à cette époque, les remplaçants n'étaient pas autorisés à rentrer en match, l'Allemagne a donc dû terminer le match avec seulement 10 joueurs, c'est l'avant-centre Willy Worpitzky qui a dû prendre le rôle de gardien. L'Allemagne a perdu le match en deuxième mi-temps et se fait lourdement battre au final par les Autrichiens, sur le score de 5-1[24].  

Match

Avec l’élimination respective de l'Allemagne contre l'Autriche et celui de la Russie contre la Finlande, allemands et russes se rencontrent dans un tournoi de consolation, toutes les équipes éliminées du tournoi principal avant les demi-finales ont été autorisées à participer à ce tournoi de consolation[25],[26].

L'Allemagne contre la Russie sera l'affiche principale de ce premier tour du tournoi de consolation. Le match aura lieu dans le stade de Råsunda Idrottsplats à Solna, même lieu où les Allemands auront affronté leur voisin autrichien. Selon des études et des recherches historiques, peu avant le match, les Russes et les Allemands auraient eu un somptueux banquet sur un navire. Néanmoins, pour les historiens d'aujourd'hui, savoir si c’était avant ou après le match qu'a eu lieu ce banquet est toujours de mise. Quelques années plus tard, le journal Das Sport Magazin cite ainsi un témoin oculaire de 1912, R. Volderauer[27]:

« Pour tous ceux qui étaient là il y a 43 ans, ce match international à Stockholm évoque des souvenirs de soirées d'été magiques. au pays du soleil de minuit, aux cavaliers de la Russie impériale avec des fêtes à bord avec de la musique caviar, vodka et balalaïka. »

— Volderauer

Cette question de savoir si les joueurs allemands et russes auront fêté un banquet avant le match sera par la suite importante, car théoriquement, elle expliquerait pour de nombreux analystes la déroute de la sélection russe au profil des Allemands[27].

Le match se déroulera le 1 juillet 1912 à 17 h 00, devant 600 à 1 000 spectateurs (les récits varient), les Russes se retrouvent du côté sud du stade et les allemands du côté nord. L'arbitre de cette rencontre sera le néerlandais, Christiaan Jacobus Groothoff qui aura déjà arbitré durant ces jeux olympiques de 1912[note 2]. Les Allemands seront vêtus de leur couleur traditionnelle blanche ornée d'un aigle noir, cote russe leur maillot sera essentiellement de couleur orange[28].

Sur le plan de l’effectif, à la différence des Russes qui seront dirigés par un entraîneur : Georges Duperron et son adjoint Roman Fulda[29]. L'Allemagne sera dirigée par la Comité de la DFB. Contrairement au premier match, l'Allemagne voit un changement drastique dans son onze entrants, tout d'abord au poste de gardien, Adolf Werner remplacera en tout logique Albert Weber blesse contre l'Autriche, concernant sur les joueurs de champs tous sans exceptions entameront leurs premiers matchs contre la Russie, aucuns joueurs du match contre l'Autriche ne seront alignés dans ce match. Pour les Russes, les changements sont moins nombreux, après leurs matchs contre la Finlande, le gardien, Lev Favorsky et les joueurs de champs : Piot Sokolov, Nikita Khromov, Mikheil Smirnov, et Vassili Butusov dispeteront leurs deuxièmes match[28].

Premier mi-temps

L'arbitre Christiaan Jacobus Groothoff, siffle le coup d'envoi, les Allemands prennent les initiatives très vite en marquant le premier but du match via l'attaquant du Karlsruher FV, Gottfried Fuchs joueur qui aura une renommée dans l'histoire du foot allemand. Fritz Forderer, inscrit le deuxième but pour les allemands à la 6e minute dans la foulée, Fuchs marque un doublet à la 9e minutes en l'espace de 10 minutes seulement les allemands 3-0 dans le match, les russes désemparés essayent de retrouver un schéma de jeu défensif, car les assauts des joueurs allemands restent toujours aussi tranchants, une accalmie s'installe, mais de courte duré les allemands reprennent de nouveau les assauts devant le but de Favorsky, ainsi, Fuchs marque un 4eme buts pour les allemands à la 21e minute de jeu, 27e minute, c'est Fritz Forderer qui marque le 5eme, seulement 1 minute plus tard, Gottfried Fuchs marque le 6eme but et son quadruplet à ce moment-là, il égalise le record de son compatriote Julius Hirsch (qui se trouve etre sur le banc ce jour là ) auteur aussi d'un quadruplet contre les Pays-Bas en match amical peut avant les Jeux Olympiques de 1912. Le calvaire continue pour les Russes, car l'attaquant du SpVgg Greuther Fürth, Karl Burger ouvre lui aussi son compteur dans ce match en marquant le 7eme but, là encore pour la première fois les allemands marquent 7 buts dans un match. Un vrai jour de record pour les Allemands, Gottfried Fuchs marque le 8eme but, devenant ainsi le premier joueur allemand à marquer 5 buts dans un match. Score à la mi-temps de 8-0[28].

Deuxième mi-temps

De retour à la mi-temps, la physionomie du match ne change pas, les Allemands continuent à terrasser les Russes, pourtant, selon les rapports et les témoignages de l’époque, sur le plan athlétique et physique, les joueurs russes étaient plus imposants que leurs homologues allemands. Gerd Krämer, témoin oculaire du match, dans son livre Im Dress der elf Besten décrit les russes[27] : 

« Les Russes impériaux, qui étaient encore inexpérimentés en tant que footballeurs, tous de grande taille et athlétiques, se révèlent être de véritables cavaliers. »

— Gerd Krämer

Gottfried Fuchs marque le 9eme but dans cette rencontre seulement une minute après le coup d'envoi, à la 51e minute, ce même joueur encore tranchant devant la cage de but de Favorsky marque le 10-0. Les Russes sombrent plus que jamais dans le match et n'arrivent plus à aligner quelques passes, étant tétanisés, Fritz Forderer marque son triplet dans ce match, augmentant le score à 11-0, Fuchs marque le 12-0 et son 8eme but dans ce match à la 55e minute. Emil Oberle marque le 13eme buts pour les allemands, premier et dernier but avec l'Allemagne. Fuchs marque le 14-0 à la 65e minute et 1 minute plus tard, Fritz Forderer marque le 15eme buts du match, son dernier dans cette rencontre. Le coup de grâce pour les Russes sera à la 69e minute où Gottfried Fuchs marque le 16eme et dernier but du match. Étrangement les Allemands n'ont marqué aucunes autres buts en l'espace d'un peu près de 25 à 30 minutes, selon les rares témoignages de l’époque, les allemands ont fait signe d'équités sportives, car après le 16ème but les joueurs allemands ont décidé de plus marquer un d'autre but puisque le gardien russe Lev Ivanovich Faworski était accroupi entre les poteaux et pleurait[28].

Feuille de match

Match amical Allemagne 16 - 0 Russie Råsunda Idrottsplats, Solna

15:00
Historique des rencontres
Fuchs But inscrit après 2 minutes 2e, But inscrit après 9 minutes 9e, But inscrit après 21 minutes 21e, But inscrit après 28 minutes 28e, But inscrit après 34 minutes 34e, But inscrit après 46 minutes 46e, But inscrit après 51 minutes 51e, But inscrit après 55 minutes 55e, But inscrit après 65 minutes 65e, But inscrit après 69 minutes 69e
Förderer But inscrit après 6 minutes 6e, But inscrit après 27 minutes 27e, But inscrit après 53 minutes 53e, But inscrit après 66 minutes 66e
Burger But inscrit après 30 minutes 30e
Oberle But inscrit après 58 minutes 58e
(8 - 0) Spectateurs : 2 000
Arbitrage : Drapeau des Pays-Bas Christiaan Jacobus Groothoff
(Rapport) FIFA

Allemagne


Russie
Gardien de but 1 Adolf Werner
2 Hans Reese
3 Walter Hempel
4 Karl Burger
5 Josef Glaser
6 Camillo Ugi Capitaine
7 Karl Uhle
8 Fritz Forderer
9 Gottfried Fuchs
10 Emil Oberle
11 Otto Thiel
Sélectionneur : Comité DFB
Gardien de but 1 Lev Favorsky
2 Piotr Sokolov
3 Fyodor Rimsha
4 Alexei Uverski
5 Nikita Khromov
6 Mikhail Yakovlev
7 Mikhail Smirnov
8 Vassili Zhitarev
9 Vassili Butusov Capitaine
10 Grigoryi Nikitin
11 Sergei Filippov
Sélectionneur : Georges Duperron

Apres match

Après le match, les joueurs russes désemparés seront très sévèrement critiques par les autorités russes de l’époque, des justifications seront alors trouvées pour justifier ce désastre footballistique pour certains ce fameux banquet qui pose tant de question à la veille du match serait la cause de l’affaiblissement russe pendant le match d'autre rumeur seront alors justifiés tell que : les allemands n'ont pas fêté de banquet, les allemands auraient drogué les joueurs russes à la veille du match, etc. Pourtant, Ludger Schulze écrivait dans son livre "Die Mannschaft" en 1986, que le banquet ait bien eu lieu après le match :

« La terrible défaite n'a causé aucune douleur psychologique aux Russes. Le soir, ils ont invité tout le monde à une fête de conte de fées sur leur bateau de luxe »

— Ludger Schulze

D'autre hypothèse mise en avant, c'est lors de ce fameux banquet l’équipe allemande qui était avec les russes dans ce navire était l’équipe qui a perdu contre l'Autriche au premier match, par conséquent l’équipe aligne contre la Russie ce 1er juillet 1912, n’était pas concerné par ce banquet et a pu mieux préparer ce match, cette hypothèse semble la plus logique pour certains spécialistes allemands. Toujours est-il que ce banquet, ce match Allemagne-Russie, laissera tant de questions et dont les réponses ne font pas l’unanimité à ce jour.

Pour les Allemands après ce match, ils affronteront l'équipe de Hongrie (qui aura perdu dans le tournoi principal contre les favoris est l’équipe championne du tournoi la Grande-Bretagne, sur le score de 7-0) dans le même stade avec le même arbitre. Les Allemands perdent sur le score de 3-1, avec un triplet d'Imre Schlosser-Lakatos et un but de Fritz Förderer qui sauve l'honneur côté allemand.

Pour leurs premiers Jeux olympiques, la sélection allemande de football termine à la 7eme place du tournoi, hormis la victoire éclatante contre la Russie, autres points positifs, Gottfried Fuchs termine meilleur buteur de cette compétition avec 10 buts.

Tsushima footballistique

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Record

https://www.dfb.de/fr/actus/detail/les-plus-larges-victoires-des-jeux-olympiques-un-16-0-en-1912-151559/?no_cache=1

Gottfried Fuchs

https://www.evangelisch.de/inhalte/3974/22-06-2012/endstand-160-fuer-deutschland-vor-100-jahren

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. La Norvège, qui hérite de la France, est également dispensée de tour préliminaire à la suite du forfait français et accède donc directement aux quarts de finale
  2. Il aura arbitré le match entre la Grande-Bretagne et la Hongrie et surtout le final de jeux Olympiques de 1912 entre la Grande-Bretagne et le Danemark

Références issues d'articles ou d'ouvrages de référence

  • (de) « 16:0 GEGEN RUSSLAND: HÖCHSTER SIEG VOR 100 JAHREN », DFB,‎ Document utilisé pour la rédaction de l’article

Bibliographie

  • Ouvrages généralistes sur le match Allemagne-Russie 1912
    • (de) Dietmar Sous, 16:0 : Eine Erzählung, Berlin, Transit Book Publishing GmbH, , 80 p. (ISBN 978-3887474119)

Autres références

  1. « Stefan Creuzberger Le siècle germano-russe. Histoire d’une relation particulière. », revueconflits.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Les relations germano-russes dans le contexte européen », Cairn.info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Empire germanique, Constitution du 16 avril 1871 », sur univ-perp.fr, Digithèque de matériaux juridiques et politiques, université de Perpignan (consulté le ).
  4. « L'Allemagne, une nouvelle grande puissance en 1914 », revueconflits.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Expliquer la modernisation économique allemande », revueconflits.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « La Russie en 1914, un empire de 22 millions de km2 », L'Histoire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Géopolitique du football », monde-diplomatique.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Le sport : une fonction géopolitique », Cairn.info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « « Géopolitique du football (1900 – 1939) » – 4 questions à Frédérik Legat », IRIS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « [Le monde vu d'ailleurs] - Allemagne, Russie - histoires parallèles », Institut Montaigne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « STOCKHOLM (JEUX OLYMPIQUES DE) [1912] », Encyclopædia Universalis,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « L'Histoire des Jeux Olympiques : 1896-1904 », Euronews,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Wie das Russische Reich bei seinen letzten Olympischen Spielen 1912 abschnitt », Russia Beyond,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « La Finlande aux Jeux Olympiques de 1912, une nation indépendante », Russia Beyond,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Rich Nelson, « Escape To Suomi: The 1912 Finnish Olympic football team » (consulté le )
  16. « L'incontournable Russie », UEFA,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Футбол России в 1910 году », sports.ru,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « History of Russian football : an introduction », hep.lu.se,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) The 1912 Finnish Olympic football team
  20. « HIRSCHS MEISTERSTÜCK: VIERERPACK BEIM 5:5 GEGEN NIEDERLANDE », DFB,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Ungern 4-4 Deutschland », Kicker Sportmagazin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Schweiz 1-2 Deutschland », Kicker Sportmagazin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Worpitzky supplée Weber, blessé, au poste de gardien de but.
  24. « Olympia 1912: „Die Begründung der österreichisch-deutschen Feindschaft“ », hep.lu.se,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « En images: 1912, les derniers Jeux olympiques de l'Empire russe », RUSSIA BEYOND,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « OLYMPIC FOOTBALL TOURNAMENT 1912 », IFFHS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. a b et c « 16:0 GEGEN RUSSLAND: HÖCHSTER SIEG VOR 100 JAHREN », sur dfb.de, Fédération allemande de football (consulté le ).
  28. a b c et d « Deutschlands höchster Sieg jährt sich zum 110. Mal », sur fifa.com, FIFAl (consulté le ).
  29. « GEORGES DUPERRON ET LES ORIGINES DU FOOTBALL RUSSE », footballski.fr/,‎ (lire en ligne, consulté le )