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« Bagneaux » : différence entre les versions

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{{Confusion|Bagneaux-sur-Loing}}
{{Ébauche|commune de l'Yonne}}

{{Infobox Commune de France
{{Infobox Commune de France
| nom = Bagneaux
| nom = Bagneaux
| image = Eglise_de_bagneaux.jpg
| image = Église Saint-Germain-et-Saint-Vincent de Bagneaux (2).jpg
| légende = Eglise Saint Germain à Bagneaux
| légende = Église Saint-Germain à Bagneaux.
| région = [[Bourgogne]]
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| légende blason =
| département = [[Yonne (département)|Yonne]]
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| arrondissement = [[Arrondissement de Sens|Sens]]
| légende drapeau =
| canton = [[Canton de Villeneuve-l'Archevêque|Villeneuve-l'Archevêque]]
| insee = 89027
| région = [[Bourgogne-Franche-Comté]]
| cp = 89190
| département = [[Yonne (département)|Yonne]]
| maire = Marcel Leroy
| arrondissement = [[Arrondissement de Sens|Sens]]
| canton = [[Canton de Brienon-sur-Armançon]]
| mandat maire = [[2001]]-[[2008]]
| circonscription législative = [[Troisième circonscription de l'Yonne|Troisième circonscription]]
| intercomm = [[Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe|Communauté de communes de la Vanne]]
| longitude = 3.59555555556
| insee = 89027
| latitude = 48.2338888889
| cp = 89190
| alt mini = 106
| maire = William Georges
| mandat maire = [[Élections municipales de 2020 dans l'Yonne|2020]]-2026
| alt maxi = 236
| intercomm = [[Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe]]
| superficie = 16.24
| latitude = 48.2338
| population = {{Dernière population commune de France}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| longitude = 3.5955
| année_pop = {{Dernière population commune de France|date}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| gentilé = Balnéotiens
| alt mini = 106
| alt maxi = 236
| superficie = 16.24
| type = Commune rurale à habitat dispersé
| unité urbaine = Hors unité urbaine
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction de Sens|Sens]] <br><small>(commune de la couronne)</small>
| population = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| année_pop = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
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| géoloc-département = Yonne/Bourgogne-Franche-Comté
| siteweb =
}}
}}


'''Bagneaux''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[Yonne (département)|département de l'Yonne]] et la région [[Bourgogne]].
'''Bagneaux''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[Yonne (département)|département de l'Yonne]], en région [[Bourgogne-Franche-Comté]].


Ses habitants [[gentilé|sont appelés]] les ''Balnéociens''.
Ses habitants [[gentilé|sont appelés]] les ''Balnéociens''.


== Géographie ==
== Géographie ==
Bagneaux est située {{unité|2|km}} à l'est de [[Villeneuve-l'Archevêque]]. La commune comprend aussi les hameaux de ''Rateau'' et ''les Marchais'', une ferme isolée ''(les Grands Essarts)'' qui sont situés au nord du village ainsi qu'un ancien moulin transformé en habitation : ''Maupas''.
Bagneaux est située {{unité|2|km}} à l'est de [[Villeneuve-l'Archevêque]]. La commune comprend aussi les hameaux de ''Rateau'' et ''les Marchais'', une ferme isolée ''(les Grands Essarts)'' qui sont situés au nord du village ainsi qu'un ancien moulin transformé en habitation : ''Maupas''.


=== Communes limitrophes ===
{{Localisation ville
|ville = Bagneaux
|nord = [[Courgenay (Yonne)|Courgenay]]
|ouest = [[Villeneuve-l'Archevêque]]
|sud = [[Flacy]]
|est = [[Planty]]<br><small>(Aube)</small><br>[[Vulaines]]<br><small>(Aube)</small>
|nord-est = [[Pouy-sur-Vannes]]<br><small>([[Aube (département)|Aube]])</small>
}}

=== Climat ===
{{Article général|Climat de la Bourgogne-Franche-Comté|Climat de l'Yonne|position=section}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T3|climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteurs=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=26 janvier 2024}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T2|climat océanique altéré]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R2| Nord-est du bassin Parisien]], caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid ({{tmp|3| °C}})<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|10.7| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|15.7| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|707 mm}}, avec {{Unité|11.5|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|7.8|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Flacy », sur la commune de [[Flacy]] à {{Unité|1|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Bagneaux,Yonne/Flacy,Yonne |titre=Orthodromie entre Bagneaux et Flacy |site=fr.distance.to |consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>, est de {{tmp|11.2| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|740.8|mm}}. {{StationMétéo|89165001}}{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_89165001.pdf |titre= Station Météo-France « Flacy », sur la commune de Flacy - fiche climatologique - période 1991-2020.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_89165001.pdf|titre= Station Météo-France « Flacy », sur la commune de Flacy - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>.

<!-- Un tableau météorologique est affiché pour toutes les communes :
* disposant sur leur territoire d'une station météorologique en activité ;
* de plus de 2000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 5 km (les distances étant mesurées de chef-lieu à chef-lieu et non de chef-lieu à station météo).
* de statut préfecture ou sous-préfecture ou de plus de 5000 habitants et dont une station météorologique est située dans une commune à moins de 10 km. -->Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] à partir des nouvelles [[Réchauffement climatique en France#Scénarios à l’échelle nationale|projections climatiques de référence DRIAS-2020]]<ref>{{Lien web |url=https://www.drias-climat.fr/accompagnement/sections/296|titre=Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020.|site=drias-climat.fr |consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>. Ils sont consultables sur un site dédié publié par [[Météo-France]] en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.com |consulté le=26 janvier 2024}}.</ref>.

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Bagneaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>.
Elle est située hors unité urbaine<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|89027|bagneaux|Bagneaux}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Sens]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|65|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:50000}} à moins de {{Unité|200000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/118-sens|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 30 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
[[terres arables]] (69,1 %), forêts (24,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones urbanisées (1,5 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 17 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=3.5955&y=48.2338&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:89027-Bagneaux-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]

== Toponymie ==
''Baniolum'' en 872, ''Bagnent''<ref>Liber sacram, M.S. biblio. Stockholm.</ref> au {{IXe siècle}}, ''Balneolum'' et ''Bainos'' en 1160, ''Barneolae'' en 1196, ''Baineolae'' en 1237, ''Baignax'' au {{XVe siècle}}, ''Bagneaux'' en 1453 et ''Baigneaux'' en 1486.
Le toponyme peut évoquer la présence de bains dans l'Antiquité.
Le toponyme peut évoquer la présence de bains dans l'Antiquité.


== Histoire ==
== Histoire ==
On trouve trace du nom de la commune dès [[872]] : ''Baméoléum'' qui va évoluer en ''Balmoléum'', ''Baingolaie'', ''Bagnent'', ''Bannault'', ''Bainos'', ''Baignax'' et enfin ''Bagneaux''. Il ne reste rien
On trouve trace du nom de la commune dès [[872]] : ''Baméoléum'' qui va évoluer en ''Balmoléum'', ''Baingolaie'', ''Bagnent'', ''Bannault'', ''Bainos'', ''Baignax'' et enfin ''Bagneaux''. Il ne reste rien
de l'ancienne maison forte de [[Maulny-le-Repos]], dont l'emplacement a été fouillé lors de la construction de l'autoroute A5 : c'est le lieu où [[Louis IX de France|Saint Louis]] aurait reçu la [[Sainte Couronne|Couronne d’épines]] achetée à l'empereur [[Baudouin II de Courtenay|Baudoin II]], empereur de [[Constantinople]], le 10 août 1239. Cette relique a ensuite été présentée dans l'église de [[Villeneuve-l'Archevêque]], puis à [[Sens (Yonne)|Sens]] avant de rejoindre Paris et exposée à la [[Sainte-Chapelle]].
de l'ancienne maison forte de [[Maulny-le-Repos]], dont l'emplacement a été fouillé lors de la construction de l'autoroute A5 : c'est le lieu où [[Louis IX de France|Saint Louis]] aurait reçu la [[Sainte Couronne|Couronne d’épines]] achetée à l'empereur [[Baudouin II de Courtenay|Baudoin II]], empereur de [[Constantinople]], le 10 août 1239. Cette relique a ensuite été présentée dans l'église de [[Villeneuve-l'Archevêque]], puis à [[Sens (Yonne)|Sens]] avant de rejoindre Paris et d'être exposée à la [[Sainte-Chapelle]].
=== Moyen Age gothique ===
=== Moyen Âge gothique ===
Le village de Bagneaux appartient au diocèse de Sens, à l'archidiaconé de Sens, et au doyenné de la Rivière. Dès les années 1110, ses environs sont sous le contrôle du comte de Troyes qui prendra le titre de comte de Champagne vers 1160. La paroisse est dédiée à saint Germain, évêque de Paris, et non pas à l'évêque d'Auxerre. La fête communale en adopte la date.
Le village de Bagneaux appartient au diocèse de Sens, à l'archidiaconé de Sens, et au doyenné de la Rivière. Dès les années 1110, ses environs sont sous le contrôle du comte de Troyes qui prendra le titre de comte de Champagne vers 1160. La paroisse est dédiée à saint Germain, évêque de Paris, et non pas à l'évêque d'Auxerre. La fête communale en adopte la date.


Dès le premier tiers du XII{{e}} siècle, une famille de chevaliers, dits de Mauny ("Malonido") se manifeste dans le Sénonais<ref>Etienne Meunier. Chevaliers de Mauny, de Malonido, CSGY, XIX, 2013</ref>. Ces chevaliers sont des parents de l'archevêque de Sens Hugues de Noyers qui les autorise à ériger une chapelle dans leur "maison" (synonyme de maison-forte) de Mauny, à Bagneaux, sans préjudicier aux droits curiaux. Le patrimoine foncier de ces chevaliers s'égrène jusqu'à Sens où leur maison est contigüe à la tour royale de la ville.<ref>Il s'agit de la tour primitive, de forme carrée, en centre ville, près du Carrouge, et non de la future "Grosse Tour" de forme ronde près du cours de l'Yonne</ref>
Dès le premier tiers du {{s-|XII}}, une famille de chevaliers, dits de Mauny (« Malonido ») se manifeste dans le Sénonais<ref>Étienne Meunier. Chevaliers de Mauny, de Malonido, CSGY, XIX, 2013</ref>. Ces chevaliers sont des parents de l'archevêque de Sens Hugues de Noyers qui les autorise à ériger une chapelle dans leur « maison » (synonyme de maison-forte) de Mauny/Maulny, à Bagneaux, sans préjudicier aux droits curiaux. Le patrimoine foncier de ces chevaliers s'égrène jusqu'à Sens où leur maison est contigüe à la tour royale de la ville<ref>Il s'agit de la tour primitive, de forme carrée, en centre ville, près du Carrouge, et non de la future "Grosse Tour" de forme ronde près du cours de l'Yonne</ref>.


En ce début de XII{{e}} siècle, du fait de l'obstacle formé par la seigneurie de Nogent-sur-Seine, le chemin reliant les deux villes de foire de Provins et de Troyes, passe par La Motte-Tilly, Trainel, Villechat, Courgenay et retrouve la voie de Sens à Troyes à Bagneaux<ref>Etienne Meunier. Les châteaux de Courgenay. Au courant de la Vanne, 9, 2009 et du même Villeneuve-aux-Riches-Hommes du XIII{{e}} au XV{{e}} siècle. Bulletin des amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, 24,2010</ref>. La fortune du détenteur est garantie par cette voie de contournement, tout comme celle de la branche aînée de la famille de Trainel.
En ce début de {{s-|XII}}, du fait de l'obstacle formé par la seigneurie de [[Nogent-sur-Seine]], le chemin reliant les deux villes de foire de Provins et de Troyes, passe par [[La Motte-Tilly]], [[Traînel]], Villechat, Courgenay et retrouve la voie de Sens à Troyes à Bagneaux<ref>Étienne Meunier. Les châteaux de Courgenay. Au courant de la Vanne, 9, 2009 et du même Villeneuve-aux-Riches-Hommes du {{sp-|XIII|au|XV}}. Bulletin des amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, 24,2010</ref>. La fortune du détenteur est garantie par cette voie de contournement, tout comme celle de la branche aînée de la famille de Traînel.


Le fief de Mauny est vassal de la famille de Trainel (branche aînée de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Foissy et de Pouy).
Le fief de Mauny est vassal de la [[Maison de Traînel|famille de Traînel]] (branche aînée de [[Villeneuve-aux-Riches-Hommes]], [[Foissy-sur-Vanne|Foissy]] et [[Pouy-sur-Vannes|Pouy]]).


Il est très probable que les chevaliers de Mauny aient entravé la première fondation d'une ville neuve sur la Vanne par les moines de Saint-Jean de Sens. L'obstacle sera levé quand Anseau de Trainel sera associé par l'archevêque Guillaume aux Blanches Mains à la refondation de la ville qui prendra le nom de son protecteur : Villeneuve-l'Archevêque. Dès lors, les chevaliers de Mauny s'abstiennent de contrarier le développement de la ville.
Il est très probable que les chevaliers de Mauny aient entravé la première fondation d'une ville neuve sur [[Vanne (rivière)|la Vanne]] par les [[Abbaye de Saint-Jean-lès-Sens|moines de Saint-Jean]] [[Sens (Yonne)|de Sens]]. L'obstacle sera levé quand [[Anseau II de Traînel]] sera associé par l'[[Liste des évêques et archevêques de Sens|archevêque de Sens]] [[Guillaume aux Blanches Mains]] à la refondation de la ville qui prendra le nom de son protecteur : [[Villeneuve-l'Archevêque]]. Dès lors, les chevaliers de Mauny s'abstiennent de contrarier le développement de la ville.


Vers 1195, le comte de Champagne met la main sur la seigneurie de Nogent-sur-Seine, et ouvre un axe direct reliant Provins à Troyes. Le chemin de contournement passant par Trainel périclite. Pire : un autre chemin ouvert entre Nogent et Villeneuve-l'Archevêque néglige Bagneaux. L'atout routier se limitera désormais à la voie de Troyes à Sens.
Vers 1195, le comte de Champagne met la main sur la seigneurie de [[Nogent-sur-Seine]], et ouvre un axe direct reliant Provins à Troyes. Le chemin de contournement passant par Traînel périclite. Pire : un autre chemin ouvert entre Nogent et Villeneuve-l'Archevêque néglige Bagneaux. L'atout routier se limitera désormais à la voie de Troyes à Sens.


Une partie du finage de Bagneaux (notamment le Marchais, situé au Nord), appartient à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés de Paris qui dispose d'un prieuré à Bagneaux.
Une partie du finage de Bagneaux (notamment le Marchais, situé au nord), appartient à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés de Paris qui dispose d'un prieuré à Bagneaux.


=== Moyen Age flamboyant ===
=== Moyen Âge flamboyant ===
Sous le règne de Philippe le Bel (1284-1314), le bailli royal de Sens profite de ce que son maître a épousé Jeanne, héritière de la Champagne, pour confisquer induement l'autorité judiciaire sur Bagneaux et les environs, profitant de la faiblesse et du retard de l'administration comtale. Cette avancée sera entérinée et va perdurer jusqu'en 1789.
Sous le règne de Philippe le Bel (1284-1314), le bailli royal de Sens profite de ce que son maître a épousé Jeanne, héritière de la Champagne, pour confisquer indûment l'autorité judiciaire sur Bagneaux et les environs, profitant de la faiblesse et du retard de l'administration comtale. Cette avancée sera entérinée et va perdurer jusqu'en 1789.


A la suite des chevaliers de Mauny, plusieurs familles nobles détiennent la seigneurie de Mauny-le-Repos : familles de Brisolles, d'Avelly (1362-1499) et de Verdelot (1527-1615), de Castelan (1623-1629).
À la suite des chevaliers de Mauny, plusieurs familles nobles détiennent la seigneurie de Mauny-le-Repos : familles de Brisolles, d'Avelly (1362-1499) et de Verdelot (1527-1615), de Castelan (1623-1629).


=== Une économie diverifiée ===
=== Une économie diversifiée ===
Le moulin de Maupas est un [[Foulon (moulin)|moulin à foulon]] de 1615 à 1782, donc complémentaire des activités drapières de [[Rigny-le-Ferron]] et de [[Villeneuve-l'Archevêque]]. En 1788, le moulin passe au tan.
Curieusement, la paroisse de Bagneaux dispose d'atouts permettant de diversifier ses productions.


Des bonnetiers se fixent à Bagneaux de 1785 à 1792 ; une couturière en 1786 ; un tondeur de draps en 1792.
Le moulin de Maupas est un moulin à foulon de 1615 à 1782, donc complémentaire des activités drapières de Rigny-le-Ferron et de Villeneuve-l'Archevêque. En 1788, le moulin passe au tan.


Les tuiliers s'activent continûment au Marchais depuis 1563 (Pyat, Pélerin, Bréard, Vuidot).
Des bonnetiers se fixent à Bagneaux de 1785 à 1792 ; une couturière en 1786 ; un tondeur de draps en 1792.

Les tuiliers s'activent continuement au Marchais depuis 1563 (Pyat, Pellerin, Bréard, Vuidot).


L'hôtellerie de 1564 disparaît très vite.
L'hôtellerie de 1564 disparaît très vite.


== Politique et administration ==
== Administration ==

Curés de la paroisse :
Curés de la paroisse :
* Jacques Chenuot, de 1561 à 1563.
* Jacques Chenuot, de 1561 à 1563 ;
* en 1726, Bagneaux est deservi par Pleyard, curé de Vulaines.
* en 1726, Bagneaux est desservi par Pleyard, curé de Vulaines ;
* Pierre Moreau, de 1726 à son décès survenu en 1728.
* Pierre Moreau, de 1726 à son décès survenu en 1728 ;
* de Rochefort, de 1728 à 1735.
* de Rochefort, de 1728 à 1735 ;
* Charles-François Barbier, de 1738 à 1743. Natif de Moreuil en Picardie. Frère du curé de Rigny-le-Ferron.
* Charles-François Barbier, de 1738 à 1743. Natif de Moreuil en Picardie. Frère du curé de Rigny-le-Ferron ;
* Pierre Andouillé, de 1746 à son décès âgé de 67 ans en 1764. Originaire de Trainel.
* Pierre Andouillé, de 1746 à son décès âgé de 67 ans en 1764. Originaire de Traînel ;
* Yvert, en 1777.
* Yvert, en 1777 ;
* Jean-Baptiste Foloppe, de 1777 à 1792.
* Jean-Baptiste Foloppe, de 1777 à 1792.


{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{Élu actuel|Début= mars 2001 |Fin= |Identité= Marcel Leroy |Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1792|Fin= |Identité= Hubert Mignot|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1793|Fin= |Identité= Nicolas Royer|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 13 Thermidor [[An II]]|Fin= |Identité= Jean Penon|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= [[An X]]|Fin= |Identité= Henri Villier|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1810|Fin= |Identité= Joseph Protin|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1821|Fin= |Identité= Antoine Villiers|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1823|Fin= |Identité= Henri Villiers|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1833|Fin= |Identité= Benjamin Villiers|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1848|Fin= |Identité= Beavais|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1852|Fin= |Identité= Hippolyte Fouche|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= août 1868|Fin= |Identité= Dominique Simonet|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 1871|Fin= |Identité= Savinien Bréard|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 10 août 1873|Fin= |Identité= Honoré Bellemanière|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 13 avril 1875|Fin= |Identité= Benjamin Fouche|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 23 juillet 1876|Fin= |Identité= Honoré Bellemanière|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 8 octobre 1876|Fin= |Identité= Michel Pomel|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 23 janvier 1881|Fin= |Identité= Amedé Pasquier|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 29 juin 1884|Fin= |Identité= Julien Douine|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 17 octobre 1886|Fin= |Identité= Honoré Bellemanière|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 20 mai 1888|Fin= |Identité= Julien Douine|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 9 juin 1895|Fin= |Identité= Théodore Jorry|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début= 20 mai 1900|Fin= |Identité= Edouard Carré|Parti= |Qualité= }}
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{{Élu |Début= avant 2005 |Fin= 2014 |Identité= Marcel Leroy<ref>Conseil général de l’Yonne, [http://www.cg89.fr/Ma-Commune Ma Commune], consulté le 15 décembre 2013.</ref> |Parti= |Qualité= }}
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== Population et société ==
Source: Site du conseil Général de l'Yonne <ref>[http://www.cg89.fr Site du Conseil Général de l'Yonne], consulté le 9 février 2012</ref>
=== Démographie ===

== Démographie ==
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== Lieux et monuments ==
=== Manifestations culturelles et festivités ===
La fête patronale a lieu le 22 janvier et la fête communale le 28 mai.

== Économie ==
{{...}}

== Culture locale et patrimoine ==

=== Lieux et monuments ===
Les monuments notables de Bagneaux sont :
Les monuments notables de Bagneaux sont :
* l'église dédiée à [[Germain d'Auxerre|saint Germain]] ;
* l'église dédiée à [[Germain d'Auxerre|saint Germain]] ;
* le pont de pierre sur la [[Vanne (rivière)|Vanne]] ;
* le pont de pierre sur la [[Vanne (rivière)|Vanne]] ;
* les anciens puits à Rateau et aux Marchais :
* les anciens puits à Rateau et aux Marchais ;
* une ancienne [[tuilerie]] (Saint Laurent à Rateau) ;
* une ancienne [[tuilerie]] (Saint-Laurent à Rateau) ;
* un petit musée de la pêche et de la photographie à la mairie, ''sur rendez-vous''.
* un petit musée de la pêche et de la photographie à la mairie, ''sur rendez-vous''.


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Image:Bagneaux-89-1.jpg|Pont de pierre sur la Vanne
Bagneaux-89-1.jpg|Pont de pierre sur la Vanne.
Image:Bagneaux-89-2.jpg|Ancienne mairie et école
Mairie de Bagneaux.jpg|Ancienne mairie et école.
Image:Bagneaux-89-3.jpg|Mairie
Bagneaux-89-3.jpg|Mairie.
Image:Bagneaux-89-4.jpg|Église
Bagneaux-89-4.jpg|Église.
Image:Bagneaux-89-5.jpg|La Vanne vue du pont de Pierre
Bagneaux-89-5.jpg|La Vanne vue du pont de Pierre.
Image:Bagneaux-89-6.jpg|Croix Saint Vincent
Bagneaux-89-6.jpg|Croix Saint-Vincent.
Image:Bagneaux-89-9.jpg|Puits à Rateau
Bagneaux-89-9.jpg|Puits à Rateau.
Image:Bagneaux-89-8.jpg|Sculpture de Salvatore Gallo aux Marchais
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== Personnalités liées à la commune ==
=== Personnalités liées à la commune ===
* Henry-Marie Villiers. Fils de Jean receveur de la seigneurie de Bagneaux (1699+1762) de Marguerite Courtois. A son tour receveur de la seigneurie de Bagneaux de 1778 à 1789. Marchand de bois en 1791. Président du district de Sens en 1791 et 1792, et à ce titre maître d'oeuvre du système de terreur et de spoliation mis en place par le nouveau régime : massacre de la ferme des Loges, "charrette" des sénonais guillotinés avec Madame Elisabeth, pillages des propriétés séquestrées, etc... Epoux en premières noces de Marie-Cécile Thénard (1753+1782), en secondes noces avant 1784 de Colombe-Aveline Berthier (de Saint-Mards-en-Othe). Une partie de la famille est partie diriger la Société des Houillières <ref>Le mémorial de Lyon en 1793. Tome IV. Le victimes de la famille Praire. Lyon, 1990, p. 125. Par erreur l'auteur de la notice croyait la famille issue de la famille anglaise Pittmann, exilée en France pour des raisons politiques</ref>


* Henry-Marie Villiers. Fils de Jean receveur de la seigneurie de Bagneaux (1699+1762) de Marguerite Courtois. À son tour receveur de la seigneurie de Bagneaux de 1778 à 1789. Marchand de bois en 1791. Président du [[district de Sens]] en 1791 et 1792, et à ce titre maître d'œuvre du système de terreur et de spoliation mis en place par le nouveau régime : massacre de la ferme des Loges, « charrette » des Sénonais guillotinés avec Madame Elisabeth, pillages des propriétés séquestrées, etc. Époux en premières noces de Marie-Cécile Thénard (1753+1782), en secondes noces avant 1784 de Colombe-Aveline Berthier (de Saint-Mards-en-Othe). Une partie de la famille est partie diriger la Société des Houillères<ref>Le mémorial de Lyon en 1793. Tome IV. Le victimes de la famille Praire. Lyon, 1990, {{p.|125}}. Par erreur l'auteur de la notice croyait la famille issue de la famille anglaise Pittmann, exilée en France pour des raisons politiques</ref>.
== Culture ==
{| align="center" border="1" cellspacing="0" cellpadding="4"
|+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"| Dates des fêtes
! Nom de la fête !! Date de la fête
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| align="center"| Fête communale || align="center"| 28 mai
|-
| align="center"| Fête patronale || align="center"| 22 janvier
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== Pour approfondir ==
== Pour approfondir ==
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=== Notes ===
=== Notes ===
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=== Cartes ===
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=== Références ===
=== Références ===
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[[Catégorie:Commune de l'Yonne]]
[[Catégorie:Commune dans l'Yonne]]
[[Catégorie:Aire d'attraction de Sens]]

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Bagneaux
Bagneaux
Église Saint-Germain à Bagneaux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe
Maire
Mandat
William Georges
2020-2026
Code postal 89190
Code commune 89027
Démographie
Gentilé Balnéotiens
Population
municipale
193 hab. (2021 en évolution de −8,53 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 02″ nord, 3° 35′ 44″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 236 m
Superficie 16,24 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Sens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brienon-sur-Armançon
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bagneaux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bagneaux
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Bagneaux
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Bagneaux

Bagneaux est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Balnéociens.

Géographie

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Bagneaux est située 2 km à l'est de Villeneuve-l'Archevêque. La commune comprend aussi les hameaux de Rateau et les Marchais, une ferme isolée (les Grands Essarts) qui sont situés au nord du village ainsi qu'un ancien moulin transformé en habitation : Maupas.

Communes limitrophes

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 707 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Flacy », sur la commune de Flacy à 1 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Bagneaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,1 %), forêts (24,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones urbanisées (1,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Baniolum en 872, Bagnent[13] au IXe siècle, Balneolum et Bainos en 1160, Barneolae en 1196, Baineolae en 1237, Baignax au XVe siècle, Bagneaux en 1453 et Baigneaux en 1486. Le toponyme peut évoquer la présence de bains dans l'Antiquité.

On trouve trace du nom de la commune dès 872 : Baméoléum qui va évoluer en Balmoléum, Baingolaie, Bagnent, Bannault, Bainos, Baignax et enfin Bagneaux. Il ne reste rien de l'ancienne maison forte de Maulny-le-Repos, dont l'emplacement a été fouillé lors de la construction de l'autoroute A5 : c'est le lieu où Saint Louis aurait reçu la Couronne d’épines achetée à l'empereur Baudoin II, empereur de Constantinople, le 10 août 1239. Cette relique a ensuite été présentée dans l'église de Villeneuve-l'Archevêque, puis à Sens avant de rejoindre Paris et d'être exposée à la Sainte-Chapelle.

Moyen Âge gothique

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Le village de Bagneaux appartient au diocèse de Sens, à l'archidiaconé de Sens, et au doyenné de la Rivière. Dès les années 1110, ses environs sont sous le contrôle du comte de Troyes qui prendra le titre de comte de Champagne vers 1160. La paroisse est dédiée à saint Germain, évêque de Paris, et non pas à l'évêque d'Auxerre. La fête communale en adopte la date.

Dès le premier tiers du XIIe siècle, une famille de chevaliers, dits de Mauny (« Malonido ») se manifeste dans le Sénonais[14]. Ces chevaliers sont des parents de l'archevêque de Sens Hugues de Noyers qui les autorise à ériger une chapelle dans leur « maison » (synonyme de maison-forte) de Mauny/Maulny, à Bagneaux, sans préjudicier aux droits curiaux. Le patrimoine foncier de ces chevaliers s'égrène jusqu'à Sens où leur maison est contigüe à la tour royale de la ville[15].

En ce début de XIIe siècle, du fait de l'obstacle formé par la seigneurie de Nogent-sur-Seine, le chemin reliant les deux villes de foire de Provins et de Troyes, passe par La Motte-Tilly, Traînel, Villechat, Courgenay et retrouve la voie de Sens à Troyes à Bagneaux[16]. La fortune du détenteur est garantie par cette voie de contournement, tout comme celle de la branche aînée de la famille de Traînel.

Le fief de Mauny est vassal de la famille de Traînel (branche aînée de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Foissy et Pouy).

Il est très probable que les chevaliers de Mauny aient entravé la première fondation d'une ville neuve sur la Vanne par les moines de Saint-Jean de Sens. L'obstacle sera levé quand Anseau II de Traînel sera associé par l'archevêque de Sens Guillaume aux Blanches Mains à la refondation de la ville qui prendra le nom de son protecteur : Villeneuve-l'Archevêque. Dès lors, les chevaliers de Mauny s'abstiennent de contrarier le développement de la ville.

Vers 1195, le comte de Champagne met la main sur la seigneurie de Nogent-sur-Seine, et ouvre un axe direct reliant Provins à Troyes. Le chemin de contournement passant par Traînel périclite. Pire : un autre chemin ouvert entre Nogent et Villeneuve-l'Archevêque néglige Bagneaux. L'atout routier se limitera désormais à la voie de Troyes à Sens.

Une partie du finage de Bagneaux (notamment le Marchais, situé au nord), appartient à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés de Paris qui dispose d'un prieuré à Bagneaux.

Moyen Âge flamboyant

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Sous le règne de Philippe le Bel (1284-1314), le bailli royal de Sens profite de ce que son maître a épousé Jeanne, héritière de la Champagne, pour confisquer indûment l'autorité judiciaire sur Bagneaux et les environs, profitant de la faiblesse et du retard de l'administration comtale. Cette avancée sera entérinée et va perdurer jusqu'en 1789.

À la suite des chevaliers de Mauny, plusieurs familles nobles détiennent la seigneurie de Mauny-le-Repos : familles de Brisolles, d'Avelly (1362-1499) et de Verdelot (1527-1615), de Castelan (1623-1629).

Une économie diversifiée

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Le moulin de Maupas est un moulin à foulon de 1615 à 1782, donc complémentaire des activités drapières de Rigny-le-Ferron et de Villeneuve-l'Archevêque. En 1788, le moulin passe au tan.

Des bonnetiers se fixent à Bagneaux de 1785 à 1792 ; une couturière en 1786 ; un tondeur de draps en 1792.

Les tuiliers s'activent continûment au Marchais depuis 1563 (Pyat, Pélerin, Bréard, Vuidot).

L'hôtellerie de 1564 disparaît très vite.

Politique et administration

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Curés de la paroisse :

  • Jacques Chenuot, de 1561 à 1563 ;
  • en 1726, Bagneaux est desservi par Pleyard, curé de Vulaines ;
  • Pierre Moreau, de 1726 à son décès survenu en 1728 ;
  • de Rochefort, de 1728 à 1735 ;
  • Charles-François Barbier, de 1738 à 1743. Natif de Moreuil en Picardie. Frère du curé de Rigny-le-Ferron ;
  • Pierre Andouillé, de 1746 à son décès âgé de 67 ans en 1764. Originaire de Traînel ;
  • Yvert, en 1777 ;
  • Jean-Baptiste Foloppe, de 1777 à 1792.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792   Hubert Mignot    
1793   Nicolas Royer    
13 Thermidor An II   Jean Penon    
An X   Henri Villier    
1810   Joseph Protin    
1821   Antoine Villiers    
1823   Henri Villiers    
1833   Benjamin Villiers    
1848   Beavais    
1852   Hippolyte Fouche    
août 1868   Dominique Simonet    
1871   Savinien Bréard    
10 août 1873   Honoré Bellemanière    
13 avril 1875   Benjamin Fouche    
23 juillet 1876   Honoré Bellemanière    
8 octobre 1876   Michel Pomel    
23 janvier 1881   Amedé Pasquier    
29 juin 1884   Julien Douine    
17 octobre 1886   Honoré Bellemanière    
20 mai 1888   Julien Douine    
9 juin 1895   Théodore Jorry    
20 mai 1900   Edouard Carré    
15 mars 1904   Julien Douine    
1908   Eugène Gousset    
1 octobre 1922[17]   Henri Malville   Gousset, Douine, Jorry, Bernier, Malville furent élus maire mais refusèrent.
6 juin 1929   Victor Dolbeau    
2 mars 1930   Anatole Houy    
23 juillet 1933   Hildevert Jorry    
19 mai 1935   Eugène Gousset   démissionne le 16 novembre 1941
novembre 1941   Raymond Charpentier    
18 mai 1945   Eugène Gousset    
6 novembre 1951   Almire Menager    
20 mars 1959 après 1988 Marcel Leroy    
avant 2005 2014 Marcel Leroy[18]    
2014 En cours William Georges    

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 193 habitants[Note 3], en évolution de −8,53 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
456388395458496541541575555
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
552562572579587577530539460
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
411375322289266243244263251
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
216184151131143182214229230
2014 2019 2021 - - - - - -
211205193------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

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La fête patronale a lieu le 22 janvier et la fête communale le 28 mai.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Les monuments notables de Bagneaux sont :

  • l'église dédiée à saint Germain ;
  • le pont de pierre sur la Vanne ;
  • les anciens puits à Rateau et aux Marchais ;
  • une ancienne tuilerie (Saint-Laurent à Rateau) ;
  • un petit musée de la pêche et de la photographie à la mairie, sur rendez-vous.

Il existe sur le territoire de la commune un forage pétrolier en exploitation depuis 1990.

Personnalités liées à la commune

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  • Henry-Marie Villiers. Fils de Jean receveur de la seigneurie de Bagneaux (1699+1762) de Marguerite Courtois. À son tour receveur de la seigneurie de Bagneaux de 1778 à 1789. Marchand de bois en 1791. Président du district de Sens en 1791 et 1792, et à ce titre maître d'œuvre du système de terreur et de spoliation mis en place par le nouveau régime : massacre de la ferme des Loges, « charrette » des Sénonais guillotinés avec Madame Elisabeth, pillages des propriétés séquestrées, etc. Époux en premières noces de Marie-Cécile Thénard (1753+1782), en secondes noces avant 1784 de Colombe-Aveline Berthier (de Saint-Mards-en-Othe). Une partie de la famille est partie diriger la Société des Houillères[23].

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Bagneaux et Flacy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Flacy », sur la commune de Flacy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Flacy », sur la commune de Flacy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Bagneaux ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Liber sacram, M.S. biblio. Stockholm.
  14. Étienne Meunier. Chevaliers de Mauny, de Malonido, CSGY, XIX, 2013
  15. Il s'agit de la tour primitive, de forme carrée, en centre ville, près du Carrouge, et non de la future "Grosse Tour" de forme ronde près du cours de l'Yonne
  16. Étienne Meunier. Les châteaux de Courgenay. Au courant de la Vanne, 9, 2009 et du même Villeneuve-aux-Riches-Hommes du XIIIe au XVe siècle. Bulletin des amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, 24,2010
  17. l'élection eut lieu en mai 1922
  18. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Le mémorial de Lyon en 1793. Tome IV. Le victimes de la famille Praire. Lyon, 1990, p. 125. Par erreur l'auteur de la notice croyait la famille issue de la famille anglaise Pittmann, exilée en France pour des raisons politiques