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« Axel de Fersen » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Fersen}}
{{Voir homonymes|Fersen}}

{{Infobox Biographie2
{{Infobox Biographie2
| entete =
| charte = militaire
| légende = Portrait par [[Carl Frederik von Breda]],<br />vers 1800, [[château de Löfstad]], [[Suède]].
| charte =
| nom = Axel de Fersen
| image = Hans Axel von Fersen2.jpg
| légende = Portrait par [[Carl Frederik von Breda]]<br />vers 1800, [[Château de Löfstad]], [[Suède]]
| nom de naissance = Hans Axel von Fersen
| surnom =
| date de naissance = {{Date|4|septembre|1755}}
| lieu de naissance = [[Stockholm]]
| lieu de naissance = [[Stockholm]]
| date de décès = {{Date|20|juin|1810}} (54 ans)
| lieu de décès = Stockholm
| nationalité = {{Drapeau2|Suède|domaine=Gentilé}}
| pays de résidence =
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| activités autres =
| formation =
| hommage = [[Ordre du Séraphin]]<br />[[Ordre de l'Épée]]<br>[[Institution du Mérite militaire]]
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| Enfants = [[Louis Charles de France]]
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| activité principale = Comte suédois et officier
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}}
}}
'''Hans Axel von Fersen''', appelé aussi '''Axel von Fersen le Jeune''' ou surtout en français '''Axel de Fersen''', né le {{Date|4|septembre|1755}} à [[Stockholm]] et mort le {{Date|20|juin|1810}} dans la même ville, est un comte suédois, célèbre pour son rôle de favori auprès de la [[Liste des reines et impératrices de France|reine de France]] [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]].
'''Axel de Fersen''' (en [[suédois]] : ''{{Langue|suédois|Hans Axel von Fersen}}''), dit « '''le Jeune''' », né le {{Date|4|septembre|1755}} à [[Stockholm]] et mort [[Lapidation|lapidé]] le {{Date|20|juin|1810}} dans la même ville, est un comte et militaire suédois, célèbre pour son rôle de favori et d'intriguant auprès de la [[Liste des reines et impératrices de France|reine de France]] [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]].


== Biographie ==
== Biographie ==
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{{début citation}}De tous les Suédois qui ont été ici de mon temps, c'est celui qui a été le mieux accueilli dans le grand monde. Il a été extrêmement bien traité dans la famille royale. Il n'est pas possible d'avoir une tenue plus sage et plus décente que celle qu'il a tenue. Avec la plus belle figure et de l'esprit, il ne pouvait manquer de réussir dans la société, aussi l'a-t-il fait complètement.{{fin citation}}
{{début citation}}De tous les Suédois qui ont été ici de mon temps, c'est celui qui a été le mieux accueilli dans le grand monde. Il a été extrêmement bien traité dans la famille royale. Il n'est pas possible d'avoir une tenue plus sage et plus décente que celle qu'il a tenue. Avec la plus belle figure et de l'esprit, il ne pouvait manquer de réussir dans la société, aussi l'a-t-il fait complètement.{{fin citation}}


Le 30 janvier, il rencontre la dauphine [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]], incognito, au [[bal de l'Opéra]]. Il rentre ensuite en [[Suède]], puis revient à la Cour de France en août [[1778]]. La reine, qui ne l'a pas oublié, en le voyant dit « C'est une vieille connaissance ! » et toute la Cour note qu'elle traite avec une attention particulière le jeune homme. Au cours de l'hiver [[1779]], il devient l'un des familiers de la reine, et collectionne les conquêtes féminines. Mais Fersen rêve également de se battre.
Le 30 janvier, il rencontre la dauphine [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]], incognito, au [[bal de l'Opéra]]. Il rentre ensuite en [[Suède]], puis revient à la Cour de France en août [[1778]]. La reine, qui ne l'a pas oublié, en le voyant dit « C'est une vieille connaissance ! » et toute la Cour note qu'elle traite avec une attention particulière le jeune homme. Au cours de l'hiver [[1779]], il devient l'un des familiers de la reine, et collectionne les conquêtes féminines. Mais Fersen rêve également de se battre.


Il demande à rejoindre le corps expéditionnaire français qui part en [[Amérique]]. Le roi de Suède, à qui le comte de Creutz a fait part de l'inclination de [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]], intervient, et Fersen obtient d'être nommé aide de camp du comte de Vaux, qui doit commander les troupes. Finalement, le corps expéditionnaire ne part pas, et Fersen rentre au [[château de Versailles]], très dépité. Il fait le siège du [[charles Gravier de Vergennes|comte de Vergennes]] et du prince de Montbarrey, ministre de la Guerre. Le {{Date|20|janvier|1780}}, il est nommé colonel attaché à l'infanterie allemande, et part enfin pour les Amériques fin mars 1780, où il participe à la [[guerre d'indépendance des États-Unis]] sous les ordres du [[Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur de Rochambeau|comte de Rochambeau]].
Il demande à rejoindre le corps expéditionnaire français qui part en [[Amérique]]. Le roi de Suède, à qui le comte de Creutz a fait part de l'inclination de [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]], intervient, et Fersen obtient d'être nommé aide de camp du comte de Vaux, qui doit commander les troupes. Finalement, le corps expéditionnaire ne part pas, et Fersen rentre au [[château de Versailles]], très dépité. Il fait le siège du [[charles Gravier de Vergennes|comte de Vergennes]] et du prince de Montbarrey, ministre de la Guerre. Le {{Date|20|janvier|1780}}, il est nommé colonel attaché à l'infanterie allemande, et part enfin pour les Amériques fin mars 1780, où il participe à la [[guerre d'indépendance des États-Unis]] sous les ordres du [[Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur de Rochambeau|comte de Rochambeau]].
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=== Retour à Versailles ===
=== Retour à Versailles ===
[[Image:Axel von Fersen.png|vignette| Portrait en miniature (1778) : Fersen, à 23 ans ([[Nationalmuseum]], Stockholm).]]
Il rentre de campagne en juin 1783, et se rend à [[château de Versailles|Versailles]] où il obtient, toujours par la faveur de Gustave {{III}} et de la reine, le [[89e régiment d'infanterie|Royal-Suédois]] en pleine propriété. {{ref nec|La rumeur va alors bon train à la cour}}. En septembre, il quitte Versailles et rejoint Gustave {{III}} qui se rend incognito en [[Italie]]. Tout en multipliant les conquêtes féminines, il entretient à partir de novembre une double correspondance suivie avec Marie-Antoinette, officielle adressée à la reine de France, et personnelle, secrète, adressée à « Joséphine »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Evelyn Farr|titre=Marie-Antoinette et le comte de Fersen|sous-titre=La correspondance secrète|éditeur=Archipel|année=2016|mois=avril|jour=6|pages=384|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=PQrjCwAAQBAJ|titre chapitre=Chronologie}}</ref>.
Il rentre de campagne en juin 1783, et se rend à [[château de Versailles|Versailles]] où il obtient, toujours par la faveur de Gustave {{III}} et de la reine, le [[89e régiment d'infanterie|Royal-Suédois]] en pleine propriété. La rumeur va alors bon train à la cour<ref>Fersen est admis dans le premier cercle de Marie-Antoinette et grossit les rangs de ses chevaliers servants, tels Lauzun et Besenval. Le Suédois soupe au Petit Trianon, offert par Louis XVI à la reine – ce fut sa première décision lorsqu'il devint roi - qui en a fait son séjour favori et l'instrument de son indépendance à distance de la cour. On le voit jouer à colin-maillard avec la duchesse de Polignac et la princesse de Lamballe au Hameau de la reine. La masse des courtisans maintenue à l'écart de cette coterie s'aigrit et l'on jase sur les familiarités, voire pire, prêtées aux intimes de la souveraine.</ref>. En septembre, il quitte Versailles et rejoint Gustave {{III}} qui se rend incognito en [[Italie]]. Tout en multipliant les conquêtes féminines, il entretient à partir de novembre une double correspondance suivie avec Marie-Antoinette, officielle adressée à la reine de France, et personnelle, secrète, adressée à {{c'est-à-dire|« Joséphine »}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Evelyn Farr|titre=Marie-Antoinette et le comte de Fersen|sous-titre=La correspondance secrète|éditeur=Archipel|année=2016|mois=avril|jour=6|pages=384|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=PQrjCwAAQBAJ|titre chapitre=Chronologie}}</ref>.


En juin 1784, Fersen revient à Versailles, dans l'entourage de Gustave {{III}} qui voyage toujours sous le nom de « comte de Haga », et qui ne va pas tarder à le gratifier d'une pension de {{formatnum:20000}} livres annuelles, qui lui permet de mener bon train à la cour. En juillet, il rentre en Suède pour huit mois. Il revient ensuite en France prendre possession de son régiment, à [[Landrecies]], près de [[Valenciennes]], et partage son temps entre la cour et son régiment.
En juin 1784, Fersen revient à Versailles, dans l'entourage de Gustave {{III}} qui voyage toujours sous le nom de « comte de Haga », et qui ne va pas tarder à le gratifier d'une pension de {{formatnum:20000}} livres annuelles, qui lui permet de mener bon train à la cour. En juillet, il rentre en Suède pour huit mois. Il revient ensuite en France prendre possession de son régiment, à [[Landrecies]], près de [[Valenciennes]], et partage son temps entre la cour et son régiment.


En [[1787]], il part quelques semaines pour accompagner Gustave {{III}} dans sa guerre en [[Finlande]] contre [[Catherine II|Catherine II de Russie]]. Au printemps [[1789]], son père est arrêté pour avoir pris parti pour les droits de la noblesse dans le conflit qui oppose Gustave {{III}} à son aristocratie, après des revers dans la guerre (que Gustave {{III}} mènera finalement à terme après la bataille navale à [[Ruotsinsalmi|Svensksund]]). Marie-Antoinette lui ordonne alors de rentrer à Paris. En juin, inquiet pour la reine, il prend un logement à [[Versailles]]. {{ref nec|Les proches de la famille royale prennent mal l'installation de Fersen près de la reine, redoutant que cela n'attise la haine des courtisans envers elle}}. Fersen devient un [[favori]] du couple royal.
En [[1787]], il part quelques semaines pour accompagner Gustave {{III}} dans sa guerre en [[Finlande]] contre [[Catherine II|Catherine II de Russie]]. Au printemps [[1789]], son père est arrêté pour avoir pris parti pour les droits de la noblesse dans le conflit qui oppose Gustave {{III}} à son aristocratie, après des revers dans la guerre (que Gustave {{III}} mènera finalement à terme après la bataille navale à [[Ruotsinsalmi|Svensksund]]). Marie-Antoinette lui ordonne alors de rentrer à Paris. En juin, inquiet pour la reine, il prend un logement à [[Versailles]]. Les proches de la famille royale prennent mal l'installation de Fersen près de la reine, redoutant que cela n'attise la haine des courtisans envers elle<ref>Outre l'inclination du cœur, un autre mobile pousse sans doute la reine à rechercher le réconfort d'un confident : Marie-Antoinette est soudain sensible à la dégradation de son image publique et à son impopularité. Surnommée « Madame déficit » pour ses dépenses somptuaires, visée par un flot de libelles à la fois haineux, obscènes et moralisateurs (suscités, dans un premier temps, par les coteries de la cour qui la détestent, puis imités par d'autres), « l'Autrichienne » a besoin d'un soutien affectif et moral.</ref>. Fersen devient un [[favori]] du couple royal.


=== La Révolution ===
=== La Révolution ===
En 1791, Fersen participe à la [[fuite de Varennes]] dont il est l’un des principaux organisateurs. Devenu l'amant d'Eleonore Sullivan{{note|Née à [[Lucques]], Anna-Éléonora Franchi, née le 12 juin 1750, fille d'un costumier de troupe de comédiens ambulants, débute à douze ans comme ballerine au théâtre de Lucques, puis à [[La Fenice]] de Venise. Elle y épouse en 1768 un camarade, Martini, puis, à sa mort, devient la maîtresse du [[Charles II de Wurtemberg|duc de Wurtemberg]] (avec qui elle a un fils et une fille illégitimes, M. et {{Mlle}} de Francquemont, cette dernière Eleanore de Francquemont étant la future mère d'[[Alfred d'Orsay]]), puis de [[Joseph II (empereur des Romains)|Joseph II du Saint-Empire]], frère de [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]]. Expulsée par [[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|Marie-Thérèse d'Autriche]], elle s'exile à Paris où elle se marie en 1776 à Mr Sullivan, frère d'un diplomate anglais. Ce dernier l'emmène aux Indes où il fait fortune. En 1790, elle prend un nouvel amant plus riche, {{Lien|Quintin Craufurd}}, qui l'enlève et l'emmène à Paris. Devenue la maîtresse du comte de Fersen elle lui avance les {{formatnum:300000}} livres nécessaires pour la préparation de la fuite de Varennes. Après la mort de Sullivan en Inde, elle se marie à Quintin Craufurd. Après la rupture de la [[paix d'Amiens]], [[Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord|Talleyrand]] qui est l'ami du couple royaliste, obtient leur radiation de la [[Émigration française (1789-1815)|Liste des émigrés]] et le droit d’établissement en France dans l’''hôtel Craufurd'' (futur [[Hôtel Matignon]]). Elle meurt le 14 septembre 1833<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques de Lacretelle|titre=Talleyrand|éditeur=Hachette|année=1964|passage=213|isbn=}}</ref>.|group="alpha"}}, il lui emprunte les {{formatnum:300000}} livres nécessaires pour la préparation de la fuite.
En 1791, Fersen participe à la [[fuite de Varennes]] dont il est l’un des principaux organisateurs. Devenu l'amant d'[[Eleanore Sullivan|Eleonore Sullivan]]{{note|Née à [[Lucques]], Anna-Éléonora Franchi, née le 12 juin 1750, fille d'un costumier de troupe de comédiens ambulants, débute à douze ans comme ballerine au théâtre de Lucques, puis à [[La Fenice]] de Venise. Elle y épouse en 1768 un camarade, Martini, puis, à sa mort, devient la maîtresse du [[Charles II de Wurtemberg|duc de Wurtemberg]] (avec qui elle a un fils et une fille illégitimes, M. et {{Mlle}} de Francquemont, cette dernière [[Eleanore Sullivan|Eleanore de Francquemont]] étant la future mère d'[[Alfred d'Orsay]]), puis de [[Joseph II (empereur des Romains)|Joseph II du Saint-Empire]], frère de [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]]. Expulsée par [[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|Marie-Thérèse d'Autriche]], elle s'exile à Paris où elle se marie en 1776 à Mr Sullivan, frère d'un diplomate anglais. Ce dernier l'emmène aux Indes où il fait fortune. En 1790, elle prend un nouvel amant plus riche, [[Quentin Craufurd]], qui l'enlève et l'emmène à Paris. Devenue la maîtresse du comte de Fersen elle lui avance les {{formatnum:300000}} livres nécessaires pour la préparation de la fuite de Varennes. Après la mort de Sullivan en Inde, elle se marie à Quintin Craufurd. Après la rupture de la [[paix d'Amiens]], [[Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord|Talleyrand]] qui est l'ami du couple royaliste, obtient leur radiation de la [[Émigration française (1789-1815)|Liste des émigrés]] et le droit d’établissement en France dans l’''hôtel Craufurd'' (futur [[Hôtel Matignon]]). Elle meurt le 14 septembre 1833<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques de Lacretelle|titre=Talleyrand|éditeur=Hachette|année=1964|passage=213|isbn=}}</ref>.|group=alpha}}, il lui emprunte les {{formatnum:300000}} livres nécessaires pour la préparation de la fuite.
Fersen escorte lui-même la famille royale, la nuit du 20 juin, jusqu'à Bondy, mais [[Louis XVI]] refuse qu'il les accompagne plus avant. Fersen doit rejoindre la place-forte de [[Montmédy]], où se dirige la famille royale, en passant par la [[Belgique]]. Mais, mal préparée, la fuite échoue et les fugitifs sont reconduits à Paris.
Fersen escorte lui-même la famille royale, la nuit du 20 juin, jusqu'à Bondy, mais [[Louis XVI]] refuse qu'il les accompagne plus avant. Fersen doit rejoindre la place-forte de [[Montmédy]], où se dirige la famille royale, en passant par la [[Belgique]]. Mais, mal préparée, la fuite échoue et les fugitifs sont reconduits à Paris.
{{article détaillé|Fuite de Varennes}}
{{article détaillé|Fuite de Varennes}}


Fersen continue à correspondre avec Marie-Antoinette. Il se rend à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] pour avertir la cour de l'empereur et le décider à l'action. Mais [[Léopold II (empereur des Romains)|Léopold II]] temporise, et Fersen, se sentant berné, parle à la reine de trahison. {{ref nec|Lui-même est désorienté par les rumeurs faisant de [[Antoine Barnave|Barnave]] l'amant de la reine}}. Il quitte alors Vienne pour [[Bruxelles]].
Fersen continue à correspondre avec Marie-Antoinette. Il se rend à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] pour avertir la cour de l'empereur et le décider à l'action. Mais [[Léopold II (empereur des Romains)|Léopold II]] temporise, et Fersen, se sentant berné, parle à la reine de trahison. Lui-même est désorienté par les rumeurs faisant de [[Antoine Barnave|Barnave]] l'amant de la reine<ref>[https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-discours-parlementaires/barnave-15-juillet-1791 Barnave : L'inviolabilité royale, la séparation des pouvoirs et la terminaison de la Révolution française (15 juillet 1791)].</ref>. Il quitte alors Vienne pour [[Bruxelles]].


Les lettres échangées entre Marie-Antoinette et Axel de Fersen entre juin 1791 et août 1792 montrent la nature de leur relation<ref>{{Article
Les lettres échangées entre Marie-Antoinette et Axel de Fersen entre juin 1791 et août 1792 montrent {{c'est-à-dire|la nature de leur relation}}<ref>{{Article
| langue = fr
| langue = fr
| titre = Des chercheurs percent l'énigme des lettres de Marie-Antoinette à son amant
| titre = Des chercheurs percent l'énigme des lettres de Marie-Antoinette à son amant
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| lire en ligne = https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/01/le-mystere-des-lettres-de-marie-antoinette-a-son-amant-revele-par-un-scanner_6041415_1650684.html
| lire en ligne = https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/01/le-mystere-des-lettres-de-marie-antoinette-a-son-amant-revele-par-un-scanner_6041415_1650684.html
| consulté le = 6 juin 2020
| consulté le = 6 juin 2020
}}.</ref>. Alex de Fersen reçoit une lettre de Marie-Antoinette, datée du {{date|4|janvier|1792}}, où elle l'assure de son amour : {{citation|je vais finire, non pas sans vous dire mon bien cher et tendre ami que je vous aime a la folie et que jamais jamais je ne peu etre un moment sans vous adorer}}<ref>lettre déchiffrée par [[spectrométrie de fluorescence des rayons X]], micro-faisceau μXRF, {{Lien web| langue = fr| url = http://crc.mnhn.fr/IMG/pdf/les_pages_cachees_de_marie_antoinette.pdf| titre = Les passages cachés des lettres de Marie-Antoinette au comte de Fersen livrent leurs premiers secrets| auteur = Centre de Recherche sur la Conservation| site = crc.mnhn.fr| format électronique = pdf| date = novembre 2015 | consulté le = 28 janvier 2016}}.</ref>.
}}.</ref>. Alex de Fersen reçoit une lettre de Marie-Antoinette, datée du {{date|4|janvier|1792}}, où elle l'assure de son amour : {{citation|je vais finir, non pas sans vous dire mon bien cher et tendre ami que je vous aime à la folie et que jamais jamais je ne peux être un moment sans vous adorer}}<ref>lettre déchiffrée par [[spectrométrie de fluorescence des rayons X]], micro-faisceau μXRF, {{Lien web| langue = fr| url = http://crc.mnhn.fr/IMG/pdf/les_pages_cachees_de_marie_antoinette.pdf| titre = Les passages cachés des lettres de Marie-Antoinette au comte de Fersen livrent leurs premiers secrets| auteur = Centre de Recherche sur la Conservation| site = crc.mnhn.fr| format électronique = pdf| date = novembre 2015 | consulté le = 28 janvier 2016}}.</ref>.


En février 1792, Fersen revient en France et rencontre la reine, puis le roi, en secret. Il veut leur faire part d'un nouveau plan d'évasion par la Normandie. Louis XVI refuse toute nouvelle tentative de fuite. Fersen rentre alors à Bruxelles retrouver Éléonore sa maîtresse, et aider à la préparation d'une coalition européenne contre la Révolution française. C'est lui qui inspire, en juillet, le « [[manifeste de Brunswick]] », l'ultimatum des armées austro-prussiennes aux révolutionnaires français. Il croit fermement à la victoire rapide de la coalition et imagine même le rétablissement de la royauté.
{{refnec|En février 1792, Fersen revient en France et rencontre la reine, puis le roi, en secret. Il veut leur faire part d'un nouveau plan d'évasion par la Normandie. Louis XVI refuse toute nouvelle tentative de fuite. Fersen rentre alors à Bruxelles retrouver Éléonore sa maîtresse, et aider à la préparation d'une coalition européenne contre la Révolution française. C'est lui qui inspire, en juillet, le « [[manifeste de Brunswick]] », l'ultimatum des armées austro-prussiennes aux révolutionnaires français. Il croit fermement à la victoire rapide de la coalition et imagine même le rétablissement de la royauté.}}


Enfin, en [[1793]], après l'exécution de Louis XVI, il espère encore sauver la reine. S'imaginant que tout est le fruit des intrigues des Orléans, il pense acheter les meneurs du « parti d'Orléans », Laclos, Santerre ou [[Charles François Dumouriez|Dumouriez]]. Quand Dumouriez fait défection et rejoint les Autrichiens en mars, Fersen y voit la fin des révolutionnaires, et imagine déjà Marie-Antoinette régente. En août, quand il apprend la nouvelle du transfert de la reine à la [[Palais de la Cité|Conciergerie]], il essaie d'obtenir du [[Frédéric_Josias_de_Saxe-Cobourg-Saalfeld|prince de Cobourg]] qu'il marche sur Paris, mais c'est en vain. Il ne peut pas non plus empêcher l'exécution de la reine le {{Date|16|octobre|1793}}.
{{refnec|Enfin, en [[1793]], après l'exécution de Louis XVI, il espère encore sauver la reine. S'imaginant que tout est le fruit des intrigues des Orléans, il pense acheter les meneurs du « parti d'Orléans », Laclos, Santerre ou [[Charles François Dumouriez|Dumouriez]]. Quand Dumouriez fait défection et rejoint les Autrichiens en mars, Fersen y voit la fin des révolutionnaires, et imagine déjà Marie-Antoinette régente. En août, quand il apprend la nouvelle du transfert de la reine à la [[Palais de la Cité|Conciergerie]], il essaie d'obtenir du [[Frédéric_Josias_de_Saxe-Cobourg-Saalfeld|prince de Cobourg]] qu'il marche sur Paris, mais c'est en vain. Il ne peut pas non plus empêcher l'exécution de la reine le {{Date|16|octobre|1793}}.}}


=== En Suède ===
=== En Suède ===
[[Fichier:Fersenska mordet 1810.JPG|vignette|Mort de Fersen.]]
[[Fichier:Fersenska mordet 1810.JPG|vignette| ''La Mort de Fersen'', vue par une gravure d'époque (1818).]]
Rentré en [[Suède]], il se consacre ensuite à sa carrière. En [[1792]], [[Gustave III|Gustave {{III}}]] est assassiné et, comme tous ses anciens favoris, Fersen se trouve en disgrâce entre de 1792 et 1796, période de régence de Charles de Södermanland, futur [[Charles XIII|Charles {{XIII}}]], frère du roi assassiné. Quand [[Gustave IV Adolphe|Gustave {{IV}} Adolphe]] monte sur le trône, il retrouve ses offices et dignités. En [[1797]], il est envoyé pour représenter son pays au traité de [[Rastatt]], mais la délégation française proteste, et il doit se retirer. En [[1801]], il est nommé ''riksmarskalk'' (Grand maréchal du royaume), ministre et chancelier d'Uppsala, mais il perd la faveur royale en s'opposant fermement à l'entrée en guerre de la [[Suède]] contre la [[Prusse]], voulue par Gustave {{IV}} pour punir celle-ci d'avoir refusé d'envahir la France.
Rentré en [[Suède]], il se consacre ensuite à sa carrière. En [[1792]], [[Gustave III|Gustave {{III}}]] est assassiné et, comme tous ses anciens favoris, Fersen se trouve en disgrâce entre 1792 et 1796, période de régence de Charles de Södermanland, futur [[Charles XIII|Charles {{XIII}}]], frère du roi assassiné. Quand [[Gustave IV Adolphe|Gustave {{IV}} Adolphe]] monte sur le trône, il retrouve ses offices et dignités. En [[1797]], il est envoyé pour représenter son pays au traité de [[Rastatt]], mais le [[Napoléon Ier|général Bonaparte]] qui dirige la délégation française proteste, et il doit se retirer.
En [[1801]], il est nommé ''riksmarskalk'' (Grand maréchal du royaume), ministre et chancelier d'Uppsala, mais il perd la faveur royale en s'opposant fermement à l'entrée en guerre de la [[Suède]] contre la [[Prusse]], voulue par Gustave {{IV}}, pour punir celle-ci d'avoir refusé d'envahir la France.


Jusqu'à la fin de sa vie, il tente en vain de se faire rembourser les sommes avancées aux souverains français.
Jusqu'à la fin de sa vie, il tente en vain de se faire rembourser les sommes avancées aux souverains français.


En [[1809]], quand [[Gustave IV Adolphe|Gustave {{IV}}]] est chassé par un [[Coup d'État de 1809 en Suède|coup d'État]] militaire, Fersen ne prend pas parti, mais tout le monde soupçonne ses sympathies pour le jeune prince [[Gustave de Vasa|Gustave]], fils de Gustave {{IV}}. En [[1810]], [[Charles-Auguste de Suède|Christian-Auguste]], frère cadet de [[Frédéric-Christian II de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg|Frédéric-Christian {{II}}]], duc de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg, de la branche cadette des souverains du Danemark, est élu prince héritier de Suède. Il prend alors le nom de Charles-Auguste, et est adopté par le nouveau roi [[Charles XIII|Charles {{XIII}}]], oncle du roi déchu. Mais ce nouvel héritier meurt peu après. La rumeur accuse Fersen de l'avoir empoisonné. Le {{Date|20|juin|1810}} (date anniversaire de la fuite à Varennes), en vertu de ses fonctions de ''riksmarskalk'', Fersen est chargé d'escorter le corps du prince dans [[Stockholm]]. Une émeute se forme et Fersen meurt lapidé et piétiné par la foule, en présence de nombreuses troupes qui n'interviennent pas. Il est probable que Charles {{XIII}} ait saisi l'occasion de se débarrasser aisément de l'un des leaders gustaviens.
Le 28 mars 1809, au cours d'une [[Guerre de Finlande|guerre perdue d'avance]] avec la Russie, [[Gustave IV Adolphe|Gustave {{IV}}]] est déposé par un [[Coup d'État de 1809 en Suède|coup d'État militaire]] sans violence : dans cette histoire, Fersen ne prend pas parti, et personne n'ignore ses sympathies pour le fils du roi déchu, le prince [[Gustave de Vasa|Gustave]], âgé d'à peine 10 ans. Le 6 juin, les organisateurs du coup d'État placent sur le trône le [[Södermanland|duc de Södermanland]], l'oncle de Gustave IV, qui prend le nom de [[Charles XII]]. Ce dernier est sans héritier, aussi il adopte [[Charles-Auguste de Suède|Christian-Auguste]], frère cadet de [[Frédéric-Christian II de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg|Frédéric-Christian {{II}}]], un prince danois d'origine germanique. Ce fils adoptif est élu prince héritier le 7 janvier 1810 et prend le nom de Charles-Auguste. Dans le même temps, une nouvelle constitution est promulguée, plus libérale et la paix est signée.

Mais ce nouvel héritier, âgé de 41 ans, meurt le 28 mai suivant d'une chute de cheval, des suites d'une [[apoplexie]]. La rumeur accuse Fersen de l'avoir empoisonné car le médecin du prince est aussi le médecin de Fersen. Cette mort provoque en réalité une crise dynastique.


Le {{Date|20|juin|1810}} — ironie de l'histoire, la date anniversaire de la [[fuite de Varennes]] —, en vertu de ses fonctions de ''riksmarskalk'', Fersen est chargé d'escorter le corps du prince dans [[Stockholm]]. Une émeute se forme et Fersen meurt lapidé et piétiné par la foule, en présence de nombreuses troupes qui n'interviennent pas. Il est probable que Charles {{XIII}} ait saisi l'occasion de se débarrasser aisément de l'un des partisans de [[Gustave de Vasa]]. Cette crise aboutira à la proclamation par le parlement suédois le 5 novembre de [[Charles XIV Jean|Jean-Baptiste Bernadotte]] comme prince-héritier.
== Télévision ==
Axel de Fersen fait partie des personnages historiques traités dans le cadre de l'émission ''[[Secrets d'histoire]]'', intitulée ''[[Saison 14 (2020) de Secrets d'Histoire#Les favoris de Marie-Antoinette|Les favoris de Marie-Antoinette]]'' diffusée le {{date-|13 janvier 2020}} sur [[France 3]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Programme TV du lundi 13 janvier : notre sélection|url=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/programme-tv-du-lundi-13-janvier-notre-selection-13-01-2020-8235135.php|site=[[Le Parisien]]|consulté le=2020-10-10}}</ref>.


== Postérité et représentations ==
== Références ==
Au début du {{XXe}} siècle, [[Jacques d'Adelswärd-Fersen]], écrivain à la réputation sulfureuse, ajouta son patronyme à son nom de naissance, se disant son descendant et comte<ref>[https://books.google.fr/books?id=40I8EAAAQBAJ&newbks=1&newbks_redir=0&printsec=frontcover&pg=PT3&dq=%22favori+d%27une+reine+au+destin+tragique%22&hl=fr#v=onepage&q=%22favori%20d'une%20reine%20au%20destin%20tragique%22&f=false Françoise Wagener, ''L'Énigme Fersen'', Albin Michel, 2016, avant propos.]</ref>.
[[Thomas Fersen]] a choisi son nom de scène en référence à Axel de Fersen.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=michel |titre=Thomas Fersen -interview- à Istres |url=https://musikplease.com/thomas-fersen-interview-74518/ |site=MusiK Please |date=2017-01-05 |consulté le=2020-11-20}}</ref>


[[Thomas Fersen]] a choisi son nom de scène en référence à Axel de Fersen<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom= |titre=Thomas Fersen à coeur ouvert (interview) {{!}} musikplease.com |url=https://musikplease.com/thomas-fersen-interview/ |date=2017-01-05 |consulté le=2023-06-15}}</ref>.
Son personnage fait partie du manga animé [[Lady Oscar]].


Son personnage fait partie du manga ''[[La Rose de Versailles|Lady Oscar]]'' et de ses adaptations, [[Lady Oscar (série télévisée d'animation)|notamment en anime]]<ref>{{Article|titre=L'Amant impossible - Axel de Fersen|périodique=Le Monde de Lady Oscar|date=.|lire en ligne=https://www.lemondeladyoscar.com/lady-oscar-versailles-no-bara/personnages/axel-de-fersen/}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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Par ordre chronologique de parution :
Par ordre chronologique de parution :
* ''Le comte de Fersen et la Cour de France'', extraits de ses papiers, publiés par son petit-neveu le baron R. M. de Klinckowström, 2 tomes, Paris, 1878.
* ''Le comte de Fersen et la Cour de France'', extraits de ses papiers, publiés par son petit-neveu le baron R. M. de Klinckowström, 2 tomes, Paris, 1878.
* Baron R. M. deKlinckowström, ''Le Comte de Fersen et la cour de France'', 2. vols, Firmin-Didot, 1877–1888.
* Baron R. M. de Klinckowström, ''Le Comte de Fersen et la cour de France'', 2. vols, Firmin-Didot, 1877–1888.
*Emile Baumann, ''Marie-Antoinette et Axel de Fersen'', Grasset, 1931
* Émile Baumann, ''Marie-Antoinette et Axel de Fersen'', Grasset, 1931
* {{sv}} [[Ture Nerman]], ''Fersenska mordet'' (Le Meurtre de Fersen), Stockholm, 1933.
* {{sv}} [[Ture Nerman]], ''Fersenska mordet'' (Le Meurtre de Fersen), Stockholm, 1933.
* Roger Sorg, « Fersen officier français et Marie-Antoinette (Documents inédits) », dans ''Mercure de France'', 15 juillet 1933, tome CCXLV, {{n°|842}}, {{p.|314-336}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202164t/f68.item.r= (''lire en ligne'')]
* Roger Sorg, « Fersen officier français et Marie-Antoinette (Documents inédits) », dans ''Mercure de France'', 15 juillet 1933, tome CCXLV, {{n°|842}}, {{p.|314-336}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202164t/f68.item.r= (''lire en ligne'')]
* [[Françoise Kermina]], ''Hans-Axel de Fersen'', Perrin, 1985.
* [[Évelyne Lever]], ''Marie-Antoinette'', Fayard, 1991.
* [[Évelyne Lever]], ''Marie-Antoinette'', Fayard, 1991.
*Herman Lindqvist, ''Axel von Fersen'', Stock, 1995
* Herman Lindqvist, ''Axel von Fersen'', Stock, 1995
* {{ouvrage|auteur=[[Françoise Kermina]]|titre=Hans-Axel de Fersen|éditeur=Librairie Académique Perrin|année=2001|pages=430|isbn=978-2-2620-1789-7}} {{plume}}
* [[Simone Bertière]], ''Marie-Antoinette'', 2002
* [[Simone Bertière]], ''Marie-Antoinette'', 2002
* Françoise Wagener, ''L'énigme Fersen'', Albin Michel, 2016
* Françoise Wagener, ''L'énigme Fersen'', Albin Michel, 2016
* {{Ouvrage|auteur1=Evelyn Farr|titre=Marie-Antoinette et le comte de Fersen|sous-titre=La correspondance secrète|éditeur=Archipel|année=2016|mois=avril|jour=6|pages=384|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=PQrjCwAAQBAJ}}
* {{Ouvrage|auteur1=Evelyn Farr|titre=Marie-Antoinette et le comte de Fersen|sous-titre=La correspondance secrète|éditeur=Archipel|année=2016|mois=avril|jour=6|pages=384|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=PQrjCwAAQBAJ}}
* {{Ouvrage|auteur=[[Évelyne Lever]]|titre=Le grand amour de Marie-Antoinette|sous-titre=Lettres secrètes de la reine et du comte de Fersen|éditeur=[[Éditions Tallandier]]|année=2020|pages=384|isbn=979-1021043046|présentation en ligne=https://www.tallandier.com/livre/le-grand-amour-de-marie-antoinette/}}
* {{Ouvrage
* {{ouvrage|auteur=Isabelle Aristide Hastir|titre=Marie-Antoinette et Axel de Fersen - Correspondance secrète|éditeur=[[Éditions Michel Lafon]]|année=2021|pages=280|isbn=978-2-7499-4557-6}} {{plume}}
| langue = français
| auteur1 = Évelyne Lever
| titre = Le grand amour de Marie-Antoinette
| sous-titre = Lettres secrètes de la reine et du comte de Fersen
| éditeur = [[Éditions Tallandier]]
| année = 2020
| pages totales = 384
| format livre = 14,5 x 21,5 cm
| isbn = 9791021043046
| présentation en ligne = https://www.tallandier.com/livre/le-grand-amour-de-marie-antoinette/
| consulté le = 13 septembre 2020
}}.


==== Romans historiques et biographies romancées ====
==== Romans historiques et biographies romancées ====
* [[Henry Bordeaux]], ''Amitié ou amour. L'amitié amoureuse, Marie-Antoinette et Fersen, Pauline de Beaumont et Chateaubriand, les amours de Xavier de Maistre à Aoste, Rosalie de Constant, le secret de madame Récamier''Plon, 1932
* [[Henry Bordeaux]], ''Amitié ou amour. L'amitié amoureuse, Marie-Antoinette et Fersen, Pauline de Beaumont et Chateaubriand, les amours de Xavier de Maistre à Aoste, Rosalie de Constant, le secret de madame Récamier,'' Plon, 1932.
* [[Stefan Zweig]], ''[[Marie-Antoinette (biographie de Stefan Zweig)|Marie-Antoinette]]'', 1933.
* [[Stefan Zweig]], ''[[Marie-Antoinette (biographie de Stefan Zweig)|Marie-Antoinette]]'', 1933.
* [[Henry Vallotton]], ''Marie-Antoinette et Fersen'', La Palatine, 1952
* [[Henry Vallotton]], ''Marie-Antoinette et Fersen'', La Palatine, 1952.
* [[Jean-François Parot]], ''L'année du volcan'', (Les enquêtes de [[Nicolas Le Floch]], {{n°|11}})
* [[Jean-François Parot]], ''L'année du volcan'', (Les enquêtes de [[Nicolas Le Floch]], {{n°|11}}).
* [[Jean Broutin]], ''Tout me Conduit Vers Toi,'' éd. Spinelle, 2023.


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Dernière version du 18 septembre 2024 à 13:30

Axel de Fersen
Fonctions
Grand Maréchal du Royaume
-
Johan Gabriel Oxenstierna (en)
Magnus Stenbock (d)
Commandant de régiment (d)
Régiment Royal-Suédois
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
StockholmVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hans Axel von FersenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Fersen (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Fratrie
Hedvig Eleonora von Fersen
Sophie Piper
Fabian Reinhold von Fersen (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Blason

Axel de Fersen (en suédois : Hans Axel von Fersen), dit « le Jeune », né le à Stockholm et mort lapidé le dans la même ville, est un comte et militaire suédois, célèbre pour son rôle de favori et d'intriguant auprès de la reine de France Marie-Antoinette.

À Versailles

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Il est le fils du feld-maréchal Fredrik Axel de Fersen et de la comtesse, née Hedwige-Catherine de La Gardie, et frère de la comtesse Piper et de la comtesse Klinckowström. Cousin de la maîtresse du futur roi de Suède et dame d'honneur (Hovmästarinnan) de la reine Sophie-Madeleine, la comtesse Löwenhielm, née Augusta von Fersen, et d'Ulrika von Fersen, il a pour tante la fameuse scientifique Eva Ekeblad.

En 1774, achevant son Grand Tour d'Europe destiné à parfaire son éducation, il arrive à la cour de France, où il fait vive impression par son physique avantageux. Le comte de Creutz, ambassadeur de Suède, écrit à son sujet au roi Gustave III :

« De tous les Suédois qui ont été ici de mon temps, c'est celui qui a été le mieux accueilli dans le grand monde. Il a été extrêmement bien traité dans la famille royale. Il n'est pas possible d'avoir une tenue plus sage et plus décente que celle qu'il a tenue. Avec la plus belle figure et de l'esprit, il ne pouvait manquer de réussir dans la société, aussi l'a-t-il fait complètement. »

Le 30 janvier, il rencontre la dauphine Marie-Antoinette, incognito, au bal de l'Opéra. Il rentre ensuite en Suède, puis revient à la Cour de France en août 1778. La reine, qui ne l'a pas oublié, en le voyant dit « C'est une vieille connaissance ! » et toute la Cour note qu'elle traite avec une attention particulière le jeune homme. Au cours de l'hiver 1779, il devient l'un des familiers de la reine, et collectionne les conquêtes féminines. Mais Fersen rêve également de se battre.

Il demande à rejoindre le corps expéditionnaire français qui part en Amérique. Le roi de Suède, à qui le comte de Creutz a fait part de l'inclination de Marie-Antoinette, intervient, et Fersen obtient d'être nommé aide de camp du comte de Vaux, qui doit commander les troupes. Finalement, le corps expéditionnaire ne part pas, et Fersen rentre au château de Versailles, très dépité. Il fait le siège du comte de Vergennes et du prince de Montbarrey, ministre de la Guerre. Le , il est nommé colonel attaché à l'infanterie allemande, et part enfin pour les Amériques fin mars 1780, où il participe à la guerre d'indépendance des États-Unis sous les ordres du comte de Rochambeau.

La guerre d'indépendance américaine

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Il se fait apprécier de Rochambeau qui l'appelle son « premier aide de camp », se lie avec le duc de Lauzun qui lui promet le brevet de colonel commandant sa légion, et le marquis de Ségur, qui lui promet également de le nommer colonel en second. Fersen se conduit brillamment au siège de Yorktown en Virginie. Grâce à l'intercession de Marie-Antoinette, il obtient, en octobre 1782, la place de colonel en second du régiment Royal-Deux-Ponts. Il déclare alors à son père qu'il souhaite rester en Amérique jusqu'à la fin du conflit, et ensuite passer au service de Gustave III.

Retour à Versailles

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Portrait en miniature (1778) : Fersen, à 23 ans (Nationalmuseum, Stockholm).

Il rentre de campagne en juin 1783, et se rend à Versailles où il obtient, toujours par la faveur de Gustave III et de la reine, le Royal-Suédois en pleine propriété. La rumeur va alors bon train à la cour[1]. En septembre, il quitte Versailles et rejoint Gustave III qui se rend incognito en Italie. Tout en multipliant les conquêtes féminines, il entretient à partir de novembre une double correspondance suivie avec Marie-Antoinette, officielle adressée à la reine de France, et personnelle, secrète, adressée à « Joséphine »[C'est-à-dire ?][2].

En juin 1784, Fersen revient à Versailles, dans l'entourage de Gustave III qui voyage toujours sous le nom de « comte de Haga », et qui ne va pas tarder à le gratifier d'une pension de 20 000 livres annuelles, qui lui permet de mener bon train à la cour. En juillet, il rentre en Suède pour huit mois. Il revient ensuite en France prendre possession de son régiment, à Landrecies, près de Valenciennes, et partage son temps entre la cour et son régiment.

En 1787, il part quelques semaines pour accompagner Gustave III dans sa guerre en Finlande contre Catherine II de Russie. Au printemps 1789, son père est arrêté pour avoir pris parti pour les droits de la noblesse dans le conflit qui oppose Gustave III à son aristocratie, après des revers dans la guerre (que Gustave III mènera finalement à terme après la bataille navale à Svensksund). Marie-Antoinette lui ordonne alors de rentrer à Paris. En juin, inquiet pour la reine, il prend un logement à Versailles. Les proches de la famille royale prennent mal l'installation de Fersen près de la reine, redoutant que cela n'attise la haine des courtisans envers elle[3]. Fersen devient un favori du couple royal.

La Révolution

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En 1791, Fersen participe à la fuite de Varennes dont il est l’un des principaux organisateurs. Devenu l'amant d'Eleonore Sullivan[a], il lui emprunte les 300 000 livres nécessaires pour la préparation de la fuite. Fersen escorte lui-même la famille royale, la nuit du 20 juin, jusqu'à Bondy, mais Louis XVI refuse qu'il les accompagne plus avant. Fersen doit rejoindre la place-forte de Montmédy, où se dirige la famille royale, en passant par la Belgique. Mais, mal préparée, la fuite échoue et les fugitifs sont reconduits à Paris.

Fersen continue à correspondre avec Marie-Antoinette. Il se rend à Vienne pour avertir la cour de l'empereur et le décider à l'action. Mais Léopold II temporise, et Fersen, se sentant berné, parle à la reine de trahison. Lui-même est désorienté par les rumeurs faisant de Barnave l'amant de la reine[5]. Il quitte alors Vienne pour Bruxelles.

Les lettres échangées entre Marie-Antoinette et Axel de Fersen entre juin 1791 et août 1792 montrent la nature de leur relation[C'est-à-dire ?][6],[7]. Alex de Fersen reçoit une lettre de Marie-Antoinette, datée du , où elle l'assure de son amour : « je vais finir, non pas sans vous dire mon bien cher et tendre ami que je vous aime à la folie et que jamais jamais je ne peux être un moment sans vous adorer »[8].

En février 1792, Fersen revient en France et rencontre la reine, puis le roi, en secret. Il veut leur faire part d'un nouveau plan d'évasion par la Normandie. Louis XVI refuse toute nouvelle tentative de fuite. Fersen rentre alors à Bruxelles retrouver Éléonore sa maîtresse, et aider à la préparation d'une coalition européenne contre la Révolution française. C'est lui qui inspire, en juillet, le « manifeste de Brunswick », l'ultimatum des armées austro-prussiennes aux révolutionnaires français. Il croit fermement à la victoire rapide de la coalition et imagine même le rétablissement de la royauté.[réf. nécessaire]

Enfin, en 1793, après l'exécution de Louis XVI, il espère encore sauver la reine. S'imaginant que tout est le fruit des intrigues des Orléans, il pense acheter les meneurs du « parti d'Orléans », Laclos, Santerre ou Dumouriez. Quand Dumouriez fait défection et rejoint les Autrichiens en mars, Fersen y voit la fin des révolutionnaires, et imagine déjà Marie-Antoinette régente. En août, quand il apprend la nouvelle du transfert de la reine à la Conciergerie, il essaie d'obtenir du prince de Cobourg qu'il marche sur Paris, mais c'est en vain. Il ne peut pas non plus empêcher l'exécution de la reine le .[réf. nécessaire]

La Mort de Fersen, vue par une gravure d'époque (1818).

Rentré en Suède, il se consacre ensuite à sa carrière. En 1792, Gustave III est assassiné et, comme tous ses anciens favoris, Fersen se trouve en disgrâce entre 1792 et 1796, période de régence de Charles de Södermanland, futur Charles XIII, frère du roi assassiné. Quand Gustave IV Adolphe monte sur le trône, il retrouve ses offices et dignités. En 1797, il est envoyé pour représenter son pays au traité de Rastatt, mais le général Bonaparte qui dirige la délégation française proteste, et il doit se retirer.

En 1801, il est nommé riksmarskalk (Grand maréchal du royaume), ministre et chancelier d'Uppsala, mais il perd la faveur royale en s'opposant fermement à l'entrée en guerre de la Suède contre la Prusse, voulue par Gustave IV, pour punir celle-ci d'avoir refusé d'envahir la France.

Jusqu'à la fin de sa vie, il tente en vain de se faire rembourser les sommes avancées aux souverains français.

Le 28 mars 1809, au cours d'une guerre perdue d'avance avec la Russie, Gustave IV est déposé par un coup d'État militaire sans violence : dans cette histoire, Fersen ne prend pas parti, et personne n'ignore ses sympathies pour le fils du roi déchu, le prince Gustave, âgé d'à peine 10 ans. Le 6 juin, les organisateurs du coup d'État placent sur le trône le duc de Södermanland, l'oncle de Gustave IV, qui prend le nom de Charles XII. Ce dernier est sans héritier, aussi il adopte Christian-Auguste, frère cadet de Frédéric-Christian II, un prince danois d'origine germanique. Ce fils adoptif est élu prince héritier le 7 janvier 1810 et prend le nom de Charles-Auguste. Dans le même temps, une nouvelle constitution est promulguée, plus libérale et la paix est signée.

Mais ce nouvel héritier, âgé de 41 ans, meurt le 28 mai suivant d'une chute de cheval, des suites d'une apoplexie. La rumeur accuse Fersen de l'avoir empoisonné car le médecin du prince est aussi le médecin de Fersen. Cette mort provoque en réalité une crise dynastique.

Le — ironie de l'histoire, la date anniversaire de la fuite de Varennes —, en vertu de ses fonctions de riksmarskalk, Fersen est chargé d'escorter le corps du prince dans Stockholm. Une émeute se forme et Fersen meurt lapidé et piétiné par la foule, en présence de nombreuses troupes qui n'interviennent pas. Il est probable que Charles XIII ait saisi l'occasion de se débarrasser aisément de l'un des partisans de Gustave de Vasa. Cette crise aboutira à la proclamation par le parlement suédois le 5 novembre de Jean-Baptiste Bernadotte comme prince-héritier.

Postérité et représentations

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Au début du XXe siècle, Jacques d'Adelswärd-Fersen, écrivain à la réputation sulfureuse, ajouta son patronyme à son nom de naissance, se disant son descendant et comte[9].

Thomas Fersen a choisi son nom de scène en référence à Axel de Fersen[10].

Son personnage fait partie du manga Lady Oscar et de ses adaptations, notamment en anime[11].

Notes et références

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  1. Née à Lucques, Anna-Éléonora Franchi, née le 12 juin 1750, fille d'un costumier de troupe de comédiens ambulants, débute à douze ans comme ballerine au théâtre de Lucques, puis à La Fenice de Venise. Elle y épouse en 1768 un camarade, Martini, puis, à sa mort, devient la maîtresse du duc de Wurtemberg (avec qui elle a un fils et une fille illégitimes, M. et Mlle de Francquemont, cette dernière Eleanore de Francquemont étant la future mère d'Alfred d'Orsay), puis de Joseph II du Saint-Empire, frère de Marie-Antoinette. Expulsée par Marie-Thérèse d'Autriche, elle s'exile à Paris où elle se marie en 1776 à Mr Sullivan, frère d'un diplomate anglais. Ce dernier l'emmène aux Indes où il fait fortune. En 1790, elle prend un nouvel amant plus riche, Quentin Craufurd, qui l'enlève et l'emmène à Paris. Devenue la maîtresse du comte de Fersen elle lui avance les 300 000 livres nécessaires pour la préparation de la fuite de Varennes. Après la mort de Sullivan en Inde, elle se marie à Quintin Craufurd. Après la rupture de la paix d'Amiens, Talleyrand qui est l'ami du couple royaliste, obtient leur radiation de la Liste des émigrés et le droit d’établissement en France dans l’hôtel Craufurd (futur Hôtel Matignon). Elle meurt le 14 septembre 1833[4].

Références

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  1. Fersen est admis dans le premier cercle de Marie-Antoinette et grossit les rangs de ses chevaliers servants, tels Lauzun et Besenval. Le Suédois soupe au Petit Trianon, offert par Louis XVI à la reine – ce fut sa première décision lorsqu'il devint roi - qui en a fait son séjour favori et l'instrument de son indépendance à distance de la cour. On le voit jouer à colin-maillard avec la duchesse de Polignac et la princesse de Lamballe au Hameau de la reine. La masse des courtisans maintenue à l'écart de cette coterie s'aigrit et l'on jase sur les familiarités, voire pire, prêtées aux intimes de la souveraine.
  2. Evelyn Farr, Marie-Antoinette et le comte de Fersen : La correspondance secrète, Archipel, , 384 p. (lire en ligne), « Chronologie »
  3. Outre l'inclination du cœur, un autre mobile pousse sans doute la reine à rechercher le réconfort d'un confident : Marie-Antoinette est soudain sensible à la dégradation de son image publique et à son impopularité. Surnommée « Madame déficit » pour ses dépenses somptuaires, visée par un flot de libelles à la fois haineux, obscènes et moralisateurs (suscités, dans un premier temps, par les coteries de la cour qui la détestent, puis imités par d'autres), « l'Autrichienne » a besoin d'un soutien affectif et moral.
  4. Jacques de Lacretelle, Talleyrand, Hachette, , p. 213
  5. Barnave : L'inviolabilité royale, la séparation des pouvoirs et la terminaison de la Révolution française (15 juillet 1791).
  6. « Des chercheurs percent l'énigme des lettres de Marie-Antoinette à son amant », LeFigaro.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Vahé Ter Minassian, « Le mystère des lettres de Marie-Antoinette à son amant révélé par un scanner », Lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. lettre déchiffrée par spectrométrie de fluorescence des rayons X, micro-faisceau μXRF, Centre de Recherche sur la Conservation, « Les passages cachés des lettres de Marie-Antoinette au comte de Fersen livrent leurs premiers secrets » [PDF], sur crc.mnhn.fr, (consulté le ).
  9. Françoise Wagener, L'Énigme Fersen, Albin Michel, 2016, avant propos.
  10. « Thomas Fersen à coeur ouvert (interview) | musikplease.com », (consulté le )
  11. « L'Amant impossible - Axel de Fersen », Le Monde de Lady Oscar,‎ . (lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Biographies

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Par ordre chronologique de parution :

  • Le comte de Fersen et la Cour de France, extraits de ses papiers, publiés par son petit-neveu le baron R. M. de Klinckowström, 2 tomes, Paris, 1878.
  • Baron R. M. de Klinckowström, Le Comte de Fersen et la cour de France, 2. vols, Firmin-Didot, 1877–1888.
  • Émile Baumann, Marie-Antoinette et Axel de Fersen, Grasset, 1931
  • (sv) Ture Nerman, Fersenska mordet (Le Meurtre de Fersen), Stockholm, 1933.
  • Roger Sorg, « Fersen officier français et Marie-Antoinette (Documents inédits) », dans Mercure de France, 15 juillet 1933, tome CCXLV, no 842, p. 314-336 (lire en ligne)
  • Évelyne Lever, Marie-Antoinette, Fayard, 1991.
  • Herman Lindqvist, Axel von Fersen, Stock, 1995
  • Françoise Kermina, Hans-Axel de Fersen, Librairie Académique Perrin, , 430 p. (ISBN 978-2-2620-1789-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Simone Bertière, Marie-Antoinette, 2002
  • Françoise Wagener, L'énigme Fersen, Albin Michel, 2016
  • Evelyn Farr, Marie-Antoinette et le comte de Fersen : La correspondance secrète, Archipel, , 384 p. (lire en ligne)
  • Évelyne Lever, Le grand amour de Marie-Antoinette : Lettres secrètes de la reine et du comte de Fersen, Éditions Tallandier, , 384 p. (ISBN 979-1021043046, présentation en ligne)
  • Isabelle Aristide Hastir, Marie-Antoinette et Axel de Fersen - Correspondance secrète, Éditions Michel Lafon, , 280 p. (ISBN 978-2-7499-4557-6) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Romans historiques et biographies romancées

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Articles connexes

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Liens externes

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