« Rue de Cléry » : différence entre les versions
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Son nom lui vient de l'[[hôtel de Cléry]], dont il est fait mention en 1540, et dont les dépendances aboutissaient alors aux [[Enceinte de Charles V|fossés de la ville]]. |
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La rue de Cléry correspond au chemin longeant les fossés côté campagne de l'[[enceinte de Charles V]], et permettait d'aller de la [[porte Montmartre]] à la [[porte Saint-Denis]]. Le chemin se prolonge dans le même axe vers le sud-ouest par l'actuelle [[Rue du Mail (Paris)|rue du Mail]] (en direction de la [[porte Saint-Honoré]]). |
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Lors de la démolition du mur (l'actuelle [[Rue d'Aboukir (Paris)|rue d'Aboukir]] en longeait le pied) et le comblement des fossés (espace entre la rue de Cléry et la [[Rue d'Aboukir (Paris)|rue d'Aboukir]]) en [[1633]]-[[1634]], le chemin est transformé en rue, rue qui est reliée au reste de la Ville par des perpendiculaires ([[rue Chénier]], [[rue Saint-Philippe]], [[rue des Petits-Carreaux]] et [[rue Réaumur|rue Thévenot]]). |
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La rue a d'abord été appelée au {{XVIIe siècle}} le « chemin des Gravois » (la [[Bastion de la butte de Bonne-Nouvelle|Butte-aux-Gravois]] était un dépotoir de déchets), la partie orientale (du croisement avec la [[rue Poissonnière]] jusqu'au [[boulevard de Bonne-Nouvelle]]) s'est d'ailleurs appelée la « rue Mouffetard » (à cause de l'odeur des ordures) au début du {{XVIIIe siècle}}. |
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File:Ancien hôtel, 31 rue de Cléry, 2ème arrondissement, Paris, PH4340.jpg|Ancien hôtel, 31 rue de Cléry. |
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* [[Pierre Corneille]] a habité cette rue de [[1665]] à [[1681]], rue qu'il quitta pour habiter [[rue d'Argenteuil]] où il mourut en [[1684]]<ref>[[Jacques Hillairet]], ''[[Dictionnaire historique des rues de Paris]]'', {{t.|1}}, {{p.|356}}.</ref>. |
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* [[Élisabeth Vigée Le Brun]] habita dans cette rue de [[1776]] (date de son mariage) à [[1789]], d'après [[Jacques Hillairet]] aux n°19 et 21<ref> [[Jacques Hillairet]] - ''[[Dictionnaire historique des rues de Paris]]'' - T.1, pp.356 et 357.</ref>. |
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* L'[[Jean Gaspard de Vence|amiral de Vence]] y a habité également. |
* L'[[Jean Gaspard de Vence|amiral de Vence]] y a habité également. |
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* [[Philippe de Cuisy]] (1691-1779), [[fermier général]] de 1744 à 1764 habita dans cette rue. Il contribua dans des proportions différentes des 64 autres fermiers généraux à l'édition dite des ''Fermiers généraux'' de 1762 par [[Joseph Gérard Barbou]], à Paris, des [[Fables de La Fontaine|''Fables'' de La Fontaine]]. |
* [[Philippe de Cuisy]] (1691-1779), [[fermier général]] de 1744 à 1764, habita dans cette rue. Il contribua dans des proportions différentes des 64 autres fermiers généraux à l'édition dite des ''Fermiers généraux'' de 1762 par [[Joseph Gérard Barbou]], à Paris, des [[Fables de La Fontaine|''Fables'' de La Fontaine]]. |
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*[[Henri-Joseph Thüring de Ryss]], [[Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire|général de brigade de la Révolution française]], [[librettiste]] et auteur dramatique français, y habita en 1794. |
* [[Henri-Joseph Thüring de Ryss]], [[Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire|général de brigade de la Révolution française]], [[librettiste]] et auteur dramatique français, y habita en 1794. |
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[[Fichier:Plaque Vigée-Lebrun.jpg|vignette| {{Numéro avec majuscule|19}}, plaque [[Vigée-Lebrun]].]] |
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* {{Numéros avec majuscule |19-21}} : ici s'élevait au {{s-|XVII}} l'hôtel particulier de Robert Poquelin (v.1630-1715), dit ''Le Jeune'', prêtre et docteur en Sorbonne, curé de l'[[Église Saint-Sauveur de Paris|Église Saint-Sauveur]], docteur en théologie de la [[maison de Navarre]], doyen de la [[Faculté de Paris]]<ref>[https://www.furet.com/media/pdf/feuilletage/9/7/8/2/0/1/2/5/9782012560147.pdf Poquelin] </ref>, dont le jardin de son hôtel particulier allait jusqu'à la [[rue du Sentier (Paris)|rue du Gros-Chenet]] à hauteur du {{Numéro|4}}. En 1700, l'abbé Robert Poquelin fait donation de son hôtel à [[Louis de Lubert]] (1676-1740), [[Président à mortier]] au [[Parlement de Paris]], et amateur de musique <ref>[https://portail.biblissima.fr/fr/ark:/43093/pdata1ce8d1a331bae1688d3d8aa695e0192cde7d4197 Source : BnF]</ref>, qui le divise en appartements qui y verront entre autres: monsieur le [[Alexandre Masson de Pezay|marquis de Pezay]], le peintre [[François-Guillaume Ménageot]], et le marchand de tableau [[Jean-Baptiste-Pierre Lebrun|Lebrun]]. En 1775, [[Élisabeth Vigée Le Brun|Élizabeth Vigée]] s’installe avec sa mère, son frère et son beau-père dans l’ ''hôtel de Lubert''<ref> [[Jacques Hillairet]], ''[[Dictionnaire historique des rues de Paris]]'', {{t.|1}}, {{p.|356 et 357}}.</ref>.. Elle y fait la connaissance de Pierre Lebrun (1748-1813), marchand de tableaux, qui lui fait découvrir sa galerie d’art. Le {{date-|11 janvier 1776}}, elle épouse dans l’intimité Pierre Lebrun. En 1778, le couple Lebrun achète l’ ''hôtel de Lubert'' aux héritiers de cette famille. De 1784 à 1785, le couple décide d'agrandir leur hôtel en faisant construire un second bâtiment au fond du jardin par l'architecte [[Jean-Arnaud Raymond]] (1739-1811) qui va prendre le nom d' ''hôtel Lebrun'' et ouvrira au {{Numéro|4}} de la rue du Gros-Chenet. L'architecte Jean-Arnaud Raymond est également chargé d’agrandir l’ancien hôtel de Lubert et réalise une salle destinée à la vente de tableaux. L’hôtel est relié par un escalier à une salle circulaire couverte d’une coupole lui offrant ainsi un éclairage zénithal. Des gradins surmontés d'arcades en plein cintre, elles-mêmes surmontées de rideaux entourent cette grande salle, lui donnant un aspect de théâtre antique. Pendant la [[Révolution française|Révolution]], l’[[Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris]] étant fermée, la salle Lebrun est réquisitionnée pour la célébration de mariages et de baptêmes. Puis elle sert de salle de concert et disparait finalement au cours du XIXe siècle. Plus aucune trace n’en subsiste aujourd’hui<ref>Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995. Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995. Forum Marie-Antoinette</ref> {{,}} <ref>[https://paris-promeneurs.com/les-vestiges-de-l-hotel-lebrun/ Les vestiges de l'hôtel Lebrun]</ref> |
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* {{Numéro avec majuscule|23}} : [[Bibliothèque juive contemporaine]] |
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** [[Jacques Necker]] habita de [[1766]] à [[1789]] dans l'hôtel Le Blanc. Son épouse, [[Suzanne Curchod]], y tenait un [[salon littéraire]] réputé. [[Germaine de Staël|Madame de Staël]] naquit à cette adresse, en 1766<ref>{{Ouvrage|prénom1=Dominique|nom1=Leborgne|prénom2=Thomas|nom2=Dupaigne|titre=2e arrondissement|éditeur=Parigramme|collection=Le guide du promeneur|date=1995|isbn=978-2-84096-042-3|consulté le=2024-10-09}}.</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule|56}} : sur la façade, les médaillons représentant [[Napoléon III]] sont la reproduction des médailles reçues par la coutellerie Hamon lors de l’[[exposition universelle de 1855]]. L’enseigne de l’établlissement, spécialisé dans le matériel destiné aux coiffeurs et aux barbiers, subsiste sous la forme d’une paire de ciseaux<ref>{{Ouvrage|auteur1=Nicolas Bruno Jacquet|titre=Curiosités du Paris haussmannien|lieu=Paris|éditeur=Parigramme|année=2014|passage=page 39.}}</ref>. |
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* {{Numéro avec majuscule|97}} : maison du poète [[André Chénier]] (1762-1794)<ref>{{Lien web |url=http://www.terresdecrivains.com/La-maison-d-Andre-Chenier?var_recherche=Andr%E9%20Ch%E9nier |titre=La maison d’André Chénier |site=terresdecrivains.com |date=23 septembre 2005 |consulté le=16 novembre 2016}}.</ref>. L'édifice, est situé au croisement avec la [[rue Beauregard (Paris)|rue Beauregard]] ; une plaque sur la façade indique « pointe Trigano »<ref>[https://www.pariszigzag.fr/secret/lieux-insolites/top-10-des-maisons-insolites-a-paris « TOP 10 des maisons insolites à Paris »], pariszigzag.fr, consulté le 12 juillet 2021.</ref>. Il est considéré comme l'immeuble d'habitation le plus étroit de Paris<ref>[https://arcanum.paris/insolite/572/la-silhouette-de-trigano/l-immeuble-le-plus-fin-de-paris |
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Anecdotes du Paris insolite, la silhouette du Trigano, l'immeuble le plus fin de Paris]</ref>. |
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Pointe Trigano 01.jpg|Plaque de la ville de Paris ''Pointe Trigano'' |
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== Notes et références == |
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{{Références}} |
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== Bibliographie == |
== Bibliographie == |
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* Renaud Gagneux et Denis Prouvost, ''Sur les traces des enceintes de Paris, promenade au long des murs disparus'', Éditions Parigramme, Paris, 2004 {{ISBN|2-84096-322-1}}. |
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* Jacques Hillairet, ''Connaissance du Vieux Paris, rive droite, rive gauche, les îles & les villages'', Éditions Payot & Rivages, Paris, 1993 {{ISBN|2-86930-648-2}}. |
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== Article connexe == |
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* [[Liste des voies du 2e arrondissement de Paris|Liste des voies du {{2e}} arrondissement de Paris]] |
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{{Portail|Paris}} |
{{Portail|Paris|route}} |
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[[Catégorie:Rue dans le 2e arrondissement de Paris|Cléry]] |
[[Catégorie:Rue dans le 2e arrondissement de Paris|Cléry]] |
Dernière version du 9 octobre 2024 à 09:46
2e arrt Rue de Cléry
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Situation | |||
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Arrondissement | 2e | ||
Quartier | Mail, Bonne-Nouvelle | ||
Début | 106 rue Montmartre | ||
Fin | 5 boulevard de Bonne-Nouvelle | ||
Morphologie | |||
Longueur | 600 m | ||
Largeur | 10,7 m | ||
Historique | |||
Création | XVIIe siècle | ||
Ancien nom | Chemin des Gravois | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 2110 | ||
DGI | 2110 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue de Cléry est une rue du 2e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Les stations de métro les plus proches sont :
- Bonne-Nouvelle (lignes 8 et 9) ;
- Strasbourg - Saint-Denis (lignes 4, 8 et 9) ;
- Sentier (ligne 3).
-
Rue de Clery vue depuis la rue Montmartre.
-
L'extrémité nord de la rue, vers la porte Saint-Denis.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Son nom lui vient de l'hôtel de Cléry, dont il est fait mention en 1540, et dont les dépendances aboutissaient alors aux fossés de la ville.
Historique
[modifier | modifier le code]La rue de Cléry correspond au chemin longeant les fossés côté campagne de l'enceinte de Charles V, et permettait d'aller de la porte Montmartre à la porte Saint-Denis. Le chemin se prolonge dans le même axe vers le sud-ouest par l'actuelle rue du Mail (en direction de la porte Saint-Honoré).
Lors de la démolition du mur (l'actuelle rue d'Aboukir en longeait le pied) et le comblement des fossés (espace entre la rue de Cléry et la rue d'Aboukir) en 1633-1634, le chemin est transformé en rue, rue qui est reliée au reste de la Ville par des perpendiculaires (rue Chénier, rue Saint-Philippe, rue des Petits-Carreaux et rue Thévenot).
La rue a d'abord été appelée au XVIIe siècle le « chemin des Gravois » (la Butte-aux-Gravois était un dépotoir de déchets), la partie orientale (du croisement avec la rue Poissonnière jusqu'au boulevard de Bonne-Nouvelle) s'est d'ailleurs appelée la « rue Mouffetard » (à cause de l'odeur des ordures) au début du XVIIIe siècle.
-
Rue de Cléry (à gauche), photographie d'Eugène Atget (juin 1907).
-
Ancien hôtel, 31 rue de Cléry.
Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- C'est dans cette rue que se trouvait un petit établissement, débit de boissons, où fut fondée fin 1868 la goguette des Enfants d'Apollon.
- Pierre Corneille a habité cette rue de 1665 à 1681, rue qu'il quitta pour habiter rue d'Argenteuil où il mourut en 1684[1].
- L'amiral de Vence y a habité également.
- Philippe de Cuisy (1691-1779), fermier général de 1744 à 1764, habita dans cette rue. Il contribua dans des proportions différentes des 64 autres fermiers généraux à l'édition dite des Fermiers généraux de 1762 par Joseph Gérard Barbou, à Paris, des Fables de La Fontaine.
- Henri-Joseph Thüring de Ryss, général de brigade de la Révolution française, librettiste et auteur dramatique français, y habita en 1794.
- No 4 bis : fut le siège de l'hebdomadaire Samedi Soir, aujourd'hui disparu.
- Nos 19-21 : ici s'élevait au XVIIe siècle l'hôtel particulier de Robert Poquelin (v.1630-1715), dit Le Jeune, prêtre et docteur en Sorbonne, curé de l'Église Saint-Sauveur, docteur en théologie de la maison de Navarre, doyen de la Faculté de Paris[2], dont le jardin de son hôtel particulier allait jusqu'à la rue du Gros-Chenet à hauteur du no 4. En 1700, l'abbé Robert Poquelin fait donation de son hôtel à Louis de Lubert (1676-1740), Président à mortier au Parlement de Paris, et amateur de musique [3], qui le divise en appartements qui y verront entre autres: monsieur le marquis de Pezay, le peintre François-Guillaume Ménageot, et le marchand de tableau Lebrun. En 1775, Élizabeth Vigée s’installe avec sa mère, son frère et son beau-père dans l’ hôtel de Lubert[4].. Elle y fait la connaissance de Pierre Lebrun (1748-1813), marchand de tableaux, qui lui fait découvrir sa galerie d’art. Le , elle épouse dans l’intimité Pierre Lebrun. En 1778, le couple Lebrun achète l’ hôtel de Lubert aux héritiers de cette famille. De 1784 à 1785, le couple décide d'agrandir leur hôtel en faisant construire un second bâtiment au fond du jardin par l'architecte Jean-Arnaud Raymond (1739-1811) qui va prendre le nom d' hôtel Lebrun et ouvrira au no 4 de la rue du Gros-Chenet. L'architecte Jean-Arnaud Raymond est également chargé d’agrandir l’ancien hôtel de Lubert et réalise une salle destinée à la vente de tableaux. L’hôtel est relié par un escalier à une salle circulaire couverte d’une coupole lui offrant ainsi un éclairage zénithal. Des gradins surmontés d'arcades en plein cintre, elles-mêmes surmontées de rideaux entourent cette grande salle, lui donnant un aspect de théâtre antique. Pendant la Révolution, l’Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris étant fermée, la salle Lebrun est réquisitionnée pour la célébration de mariages et de baptêmes. Puis elle sert de salle de concert et disparait finalement au cours du XIXe siècle. Plus aucune trace n’en subsiste aujourd’hui[5] , [6]
- No 23 : Bibliothèque juive contemporaine
- No 29 :
- statue de sainte Catherine à l'angle de la rue Poissonnière ;
- Jacques Necker habita de 1766 à 1789 dans l'hôtel Le Blanc. Son épouse, Suzanne Curchod, y tenait un salon littéraire réputé. Madame de Staël naquit à cette adresse, en 1766[7].
- No 56 : sur la façade, les médaillons représentant Napoléon III sont la reproduction des médailles reçues par la coutellerie Hamon lors de l’exposition universelle de 1855. L’enseigne de l’établlissement, spécialisé dans le matériel destiné aux coiffeurs et aux barbiers, subsiste sous la forme d’une paire de ciseaux[8].
- No 97 : maison du poète André Chénier (1762-1794)[9]. L'édifice, est situé au croisement avec la rue Beauregard ; une plaque sur la façade indique « pointe Trigano »[10]. Il est considéré comme l'immeuble d'habitation le plus étroit de Paris[11].
-
Plaque au no 97.
-
Plaque de la ville de Paris Pointe Trigano
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 356.
- Poquelin
- Source : BnF
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 356 et 357.
- Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995. Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995. Forum Marie-Antoinette
- Les vestiges de l'hôtel Lebrun
- Dominique Leborgne et Thomas Dupaigne, 2e arrondissement, Parigramme, coll. « Le guide du promeneur », (ISBN 978-2-84096-042-3).
- Nicolas Bruno Jacquet, Curiosités du Paris haussmannien, Paris, Parigramme, , page 39.
- « La maison d’André Chénier », sur terresdecrivains.com, (consulté le ).
- « TOP 10 des maisons insolites à Paris », pariszigzag.fr, consulté le 12 juillet 2021.
- [https://arcanum.paris/insolite/572/la-silhouette-de-trigano/l-immeuble-le-plus-fin-de-paris Anecdotes du Paris insolite, la silhouette du Trigano, l'immeuble le plus fin de Paris]
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris, promenade au long des murs disparus, Éditions Parigramme, Paris, 2004 (ISBN 2-84096-322-1).
- Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Éditions Payot & Rivages, Paris, 1993 (ISBN 2-86930-648-2).