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« Rue de Cléry » : différence entre les versions

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== Situation et accès ==
== Situation et accès ==

[[File:F6154 Paris 2e rue de Clery rwk.jpg|thumb|left|Rue de Clery vue depuis la rue Montmartre.]]


Les stations de métro les plus proches sont :
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* [[Strasbourg - Saint-Denis (métro de Paris)|''Strasbourg - Saint-Denis'']] (lignes [[Ligne 4 du métro de Paris|4]], [[Ligne 8 du métro de Paris|8]] et [[Ligne 9 du métro de Paris|9]]) ;
* [[Strasbourg - Saint-Denis (métro de Paris)|''Strasbourg - Saint-Denis'']] (lignes [[Ligne 4 du métro de Paris|4]], [[Ligne 8 du métro de Paris|8]] et [[Ligne 9 du métro de Paris|9]]) ;
* [[Sentier (métro de Paris)|''Sentier'']] ([[Ligne 3 du métro de Paris|ligne 3]]).
* [[Sentier (métro de Paris)|''Sentier'']] ([[Ligne 3 du métro de Paris|ligne 3]]).

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File:F6154 Paris 2e rue de Clery rwk.jpg|Rue de Clery vue depuis la [[rue Montmartre]].
File:Porte Saint-Denis 04.jpg|L'extrémité nord de la rue, vers la [[porte Saint-Denis]].
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== Origine du nom ==
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== Historique ==
== Historique ==
[[Fichier:P1010314 Carte de Paris Vaugondy-1760 nord Bonne-Nouvelle reductwk.JPG|vignette|gauche|Quartier de Bonne-Nouvelle<br>en [[1760]] (plan de [[Gilles Robert de Vaugondy|Vaugondy]]).]]
[[Fichier:Cléry Beauregard Atget.jpg|vignette|gauche|upright|Rue de Cléry (à gauche), photographie d'[[Eugène Atget]] (juin 1907).]]
La rue de Cléry correspond au chemin longeant les fossés côté campagne de l'[[enceinte de Charles V]], et permettait d'aller de la [[porte Montmartre]] à la [[porte Saint-Denis]]. Le chemin se prolonge dans le même axe vers le sud-ouest par l'actuelle [[Rue du Mail (Paris)|rue du Mail]] (en direction de la [[porte Saint-Honoré]]).
La rue de Cléry correspond au chemin longeant les fossés côté campagne de l'[[enceinte de Charles V]], et permettait d'aller de la [[porte Montmartre]] à la [[porte Saint-Denis]]. Le chemin se prolonge dans le même axe vers le sud-ouest par l'actuelle [[Rue du Mail (Paris)|rue du Mail]] (en direction de la [[porte Saint-Honoré]]).


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La rue a d'abord été appelée au {{XVIIe siècle}} le « chemin des Gravois » (la [[Bastion de la butte de Bonne-Nouvelle|Butte-aux-Gravois]] était un dépotoir de déchets), la partie orientale (du croisement avec la [[rue Poissonnière]] jusqu'au [[boulevard de Bonne-Nouvelle]]) s'est d'ailleurs appelée la « rue Mouffetard » (à cause de l'odeur des ordures) au début du {{XVIIIe siècle}}.
La rue a d'abord été appelée au {{XVIIe siècle}} le « chemin des Gravois » (la [[Bastion de la butte de Bonne-Nouvelle|Butte-aux-Gravois]] était un dépotoir de déchets), la partie orientale (du croisement avec la [[rue Poissonnière]] jusqu'au [[boulevard de Bonne-Nouvelle]]) s'est d'ailleurs appelée la « rue Mouffetard » (à cause de l'odeur des ordures) au début du {{XVIIIe siècle}}.
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File:P1010314 Carte de Paris Vaugondy-1760 nord Bonne-Nouvelle reductwk.JPG|Quartier de Bonne-Nouvelle<br>en [[1760]] (plan de [[Gilles Robert de Vaugondy|Vaugondy]]).
File:Cléry Beauregard Atget.jpg|Rue de Cléry (à gauche), photographie d'[[Eugène Atget]] (juin 1907).
File:Ancien hôtel, 31 rue de Cléry, 2ème arrondissement, Paris, PH4340.jpg|Ancien hôtel, 31 rue de Cléry.
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== Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire ==
== Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire ==
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[[Fichier:Plaque Vigée-Lebrun.jpg|vignette| {{Numéro avec majuscule|19}}, plaque [[Vigée-Lebrun]].]]
[[Fichier:Plaque Vigée-Lebrun.jpg|vignette| {{Numéro avec majuscule|19}}, plaque [[Vigée-Lebrun]].]]
[[Fichier:P1220297 Paris II rue Poissonniere n1 statue rwk.jpg|vignette|<center>{{numéro avec majuscule|29}}, niche avec statue de sainte Catherine.</center>]]
[[Fichier:P1220297 Paris II rue Poissonniere n1 statue rwk.jpg|vignette|<center>{{numéro avec majuscule|29}}, niche avec statue de sainte Catherine.</center>]]
* Le {{Numéro avec majuscule|4 bis}} : fut le siège de l'hebdomadaire ''[[Samedi Soir]]'', aujourd'hui disparu.
* {{Numéro avec majuscule|4 bis}} : fut le siège de l'hebdomadaire ''[[Samedi Soir]]'', aujourd'hui disparu.
* Les {{Numéros avec majuscule |19-21}} : ici s'élevait au {{s-|XVII}} l'hôtel particulier de Robert Poquelin (v.1630-1715), dit ''Le Jeune'', prêtre et docteur en Sorbonne, curé de l'[[Église Saint-Sauveur de Paris|Église Saint-Sauveur]], docteur en théologie de la [[maison de Navarre]], doyen de la [[Faculté de Paris]]<ref>[https://www.furet.com/media/pdf/feuilletage/9/7/8/2/0/1/2/5/9782012560147.pdf Poquelin] </ref>, dont le jardin de son hôtel particulier allait jusqu'à la [[rue du Sentier (Paris)|rue du Gros-Chenet]] à hauteur du {{Numéro|4}}. En 1700, l'abbé Robert Poquelin fait donation de son hôtel à [[Louis de Lubert]] (1676-1740), [[Président à mortier]] au [[Parlement de Paris]], et amateur de musique <ref>[https://portail.biblissima.fr/fr/ark:/43093/pdata1ce8d1a331bae1688d3d8aa695e0192cde7d4197 Source : BnF]</ref>, qui le divise en appartements qui y verront entre autres: monsieur le [[Alexandre Masson de Pezay|marquis de Pezay]], le peintre [[François-Guillaume Ménageot]], et le marchand de tableau [[Jean-Baptiste-Pierre Lebrun|Lebrun]]. En 1775, [[Élisabeth Vigée Le Brun|Élizabeth Vigée]] s’installe avec sa mère, son frère et son beau-père dans l’ ''hôtel de Lubert''<ref> [[Jacques Hillairet]], ''[[Dictionnaire historique des rues de Paris]]'', {{t.|1}}, {{p.|356 et 357}}.</ref>.. Elle y fait la connaissance de Pierre Lebrun (1748-1813), marchand de tableaux, qui lui fait découvrir sa galerie d’art. Le {{date-|11 janvier 1776}}, elle épouse dans l’intimité Pierre Lebrun. En 1778, le couple Lebrun achète l’ ''hôtel de Lubert'' aux héritiers de cette famille. De 1784 à 1785, le couple décide d'agrandir leur hôtel en faisant construire un second bâtiment au fond du jardin par l'architecte [[Jean-Arnaud Raymond]] (1739-1811) qui va prendre le nom d' ''hôtel Lebrun'' et ouvrira au {{Numéro|4}} de la rue du Gros-Chenet. L'architecte Jean-Arnaud Raymond est également chargé d’agrandir l’ancien hôtel de Lubert et réalise une salle destinée à la vente de tableaux. L’hôtel est relié par un escalier à une salle circulaire couverte d’une coupole lui offrant ainsi un éclairage zénithal. Des gradins surmontés d'arcades en plein cintre eux mêmes surmontés de rideaux entourent cette grande salle, lui donnant un aspect de théâtre antique. Pendant la [[Révolution française|Révolution]], l’[[Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris]] étant fermée, la salle Lebrun est réquisitionnée pour la célébration de mariages et de baptêmes. Puis elle sert de salle de concert et disparait finalement au cours du XIXe siècle. Plus aucune trace n’en subsiste aujourd’hui<ref>Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995. Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995. Forum Marie-Antoinette</ref> {{,}} <ref>[https://paris-promeneurs.com/les-vestiges-de-l-hotel-lebrun/ Les vestiges de l'hôtel Lebrun]</ref>
* {{Numéros avec majuscule |19-21}} : ici s'élevait au {{s-|XVII}} l'hôtel particulier de Robert Poquelin (v.1630-1715), dit ''Le Jeune'', prêtre et docteur en Sorbonne, curé de l'[[Église Saint-Sauveur de Paris|Église Saint-Sauveur]], docteur en théologie de la [[maison de Navarre]], doyen de la [[Faculté de Paris]]<ref>[https://www.furet.com/media/pdf/feuilletage/9/7/8/2/0/1/2/5/9782012560147.pdf Poquelin] </ref>, dont le jardin de son hôtel particulier allait jusqu'à la [[rue du Sentier (Paris)|rue du Gros-Chenet]] à hauteur du {{Numéro|4}}. En 1700, l'abbé Robert Poquelin fait donation de son hôtel à [[Louis de Lubert]] (1676-1740), [[Président à mortier]] au [[Parlement de Paris]], et amateur de musique <ref>[https://portail.biblissima.fr/fr/ark:/43093/pdata1ce8d1a331bae1688d3d8aa695e0192cde7d4197 Source : BnF]</ref>, qui le divise en appartements qui y verront entre autres: monsieur le [[Alexandre Masson de Pezay|marquis de Pezay]], le peintre [[François-Guillaume Ménageot]], et le marchand de tableau [[Jean-Baptiste-Pierre Lebrun|Lebrun]]. En 1775, [[Élisabeth Vigée Le Brun|Élizabeth Vigée]] s’installe avec sa mère, son frère et son beau-père dans l’ ''hôtel de Lubert''<ref> [[Jacques Hillairet]], ''[[Dictionnaire historique des rues de Paris]]'', {{t.|1}}, {{p.|356 et 357}}.</ref>.. Elle y fait la connaissance de Pierre Lebrun (1748-1813), marchand de tableaux, qui lui fait découvrir sa galerie d’art. Le {{date-|11 janvier 1776}}, elle épouse dans l’intimité Pierre Lebrun. En 1778, le couple Lebrun achète l’ ''hôtel de Lubert'' aux héritiers de cette famille. De 1784 à 1785, le couple décide d'agrandir leur hôtel en faisant construire un second bâtiment au fond du jardin par l'architecte [[Jean-Arnaud Raymond]] (1739-1811) qui va prendre le nom d' ''hôtel Lebrun'' et ouvrira au {{Numéro|4}} de la rue du Gros-Chenet. L'architecte Jean-Arnaud Raymond est également chargé d’agrandir l’ancien hôtel de Lubert et réalise une salle destinée à la vente de tableaux. L’hôtel est relié par un escalier à une salle circulaire couverte d’une coupole lui offrant ainsi un éclairage zénithal. Des gradins surmontés d'arcades en plein cintre, elles-mêmes surmontées de rideaux entourent cette grande salle, lui donnant un aspect de théâtre antique. Pendant la [[Révolution française|Révolution]], l’[[Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris]] étant fermée, la salle Lebrun est réquisitionnée pour la célébration de mariages et de baptêmes. Puis elle sert de salle de concert et disparait finalement au cours du XIXe siècle. Plus aucune trace n’en subsiste aujourd’hui<ref>Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995. Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995. Forum Marie-Antoinette</ref> {{,}} <ref>[https://paris-promeneurs.com/les-vestiges-de-l-hotel-lebrun/ Les vestiges de l'hôtel Lebrun]</ref>
* Au {{Numéro avec majuscule|23}} : [[Bibliothèque juive contemporaine]]
* {{Numéro avec majuscule|23}} : [[Bibliothèque juive contemporaine]]
* {{Numéro avec majuscule|29}} :
* {{Numéro avec majuscule|29}} :
** [[statue de sainte Catherine (2e arrondissement de Paris)|statue de sainte Catherine]] à l'angle de la [[rue Poissonnière]] ;
** [[statue de sainte Catherine (2e arrondissement de Paris)|statue de sainte Catherine]] à l'angle de la [[rue Poissonnière]] ;
** [[Jacques Necker]] habita de [[1766]] à [[1789]] dans l'hôtel Le Blanc. Son épouse, [[Suzanne Curchod]], y tenait un [[salon littéraire]] réputé. [[Germaine de Staël|Madame de Staël]] naquit à cette adresse, en 1766<ref>{{Ouvrage|prénom1=Dominique|nom1=Leborgne|prénom2=Thomas|nom2=Dupaigne|titre=2e arrondissement|éditeur=Parigramme|collection=Le guide du promeneur|date=1995|isbn=978-2-84096-042-3|consulté le=2024-10-09}}.</ref>.
** [[Jacques Necker]] habita de [[1766]] à [[1789]] dans l'hôtel Le Blanc.
* {{Numéro avec majuscule|56}} : sur la façade, les médaillons représentant [[Napoléon III]] sont la reproduction des médailles reçues par la coutellerie Hamon lors de l’[[exposition universelle de 1855]]. L’enseigne de l’établlissement, spécialisé dans le matériel destiné aux coiffeurs et aux barbiers, subsiste sous la forme d’une paire de ciseaux<ref>{{Ouvrage|auteur1=Nicolas Bruno Jacquet|titre=Curiosités du Paris haussmannien|lieu=Paris|éditeur=Parigramme|année=2014|passage=page 39.}}</ref>.
* {{Numéro avec majuscule|97}} : maison du poète [[André Chénier]] (1762-1794)<ref>{{Lien web |url=http://www.terresdecrivains.com/La-maison-d-Andre-Chenier?var_recherche=Andr%E9%20Ch%E9nier |titre=La maison d’André Chénier |site=terresdecrivains.com |date=23 septembre 2005 |consulté le=16 novembre 2016}}.</ref>. L'édifice, est situé au croisement avec la [[rue Beauregard (Paris)|rue Beauregard]] ; une plaque sur la façade indique « pointe Trigano »<ref>[https://www.pariszigzag.fr/secret/lieux-insolites/top-10-des-maisons-insolites-a-paris « TOP 10 des maisons insolites à Paris »], pariszigzag.fr, consulté le 12 juillet 2021.</ref>. Il est considéré comme l'immeuble d'habitation le plus étroit de Paris<ref>[https://arcanum.paris/insolite/572/la-silhouette-de-trigano/l-immeuble-le-plus-fin-de-paris
* {{Numéro avec majuscule|97}} : maison du poète [[André Chénier]] (1762-1794)<ref>{{Lien web |url=http://www.terresdecrivains.com/La-maison-d-Andre-Chenier?var_recherche=Andr%E9%20Ch%E9nier |titre=La maison d’André Chénier |site=terresdecrivains.com |date=23 septembre 2005 |consulté le=16 novembre 2016}}.</ref>. L'édifice, est situé au croisement avec la [[rue Beauregard (Paris)|rue Beauregard]] ; une plaque sur la façade indique « pointe Trigano »<ref>[https://www.pariszigzag.fr/secret/lieux-insolites/top-10-des-maisons-insolites-a-paris « TOP 10 des maisons insolites à Paris »], pariszigzag.fr, consulté le 12 juillet 2021.</ref>. Il est considéré comme l'immeuble d'habitation le plus étroit de Paris<ref>[https://arcanum.paris/insolite/572/la-silhouette-de-trigano/l-immeuble-le-plus-fin-de-paris
Anecdotes du Paris insolite, la silouhette du Trigano, l'immeuble le plus fin de Paris]</ref>.
Anecdotes du Paris insolite, la silhouette du Trigano, l'immeuble le plus fin de Paris]</ref>.




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Pointe Trigano 01.jpg|Plaque de la ville de Paris ''Pointe Trigano''
Pointe Trigano 01.jpg|Plaque de la ville de Paris ''Pointe Trigano''
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}

Dernière version du 9 octobre 2024 à 09:46

2e arrt
Rue de Cléry
Voir la photo.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 2e
Quartier Mail, Bonne-Nouvelle
Début 106 rue Montmartre
Fin 5 boulevard de Bonne-Nouvelle
Morphologie
Longueur 600 m
Largeur 10,7 m
Historique
Création XVIIe siècle
Ancien nom Chemin des Gravois
Géocodification
Ville de Paris 2110
DGI 2110
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Cléry
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 2e arrondissement de Paris)
Rue de Cléry
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue de Cléry est une rue du 2e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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Les stations de métro les plus proches sont :

Origine du nom

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Son nom lui vient de l'hôtel de Cléry, dont il est fait mention en 1540, et dont les dépendances aboutissaient alors aux fossés de la ville.

La rue de Cléry correspond au chemin longeant les fossés côté campagne de l'enceinte de Charles V, et permettait d'aller de la porte Montmartre à la porte Saint-Denis. Le chemin se prolonge dans le même axe vers le sud-ouest par l'actuelle rue du Mail (en direction de la porte Saint-Honoré).

Lors de la démolition du mur (l'actuelle rue d'Aboukir en longeait le pied) et le comblement des fossés (espace entre la rue de Cléry et la rue d'Aboukir) en 1633-1634, le chemin est transformé en rue, rue qui est reliée au reste de la Ville par des perpendiculaires (rue Chénier, rue Saint-Philippe, rue des Petits-Carreaux et rue Thévenot).

La rue a d'abord été appelée au XVIIe siècle le « chemin des Gravois » (la Butte-aux-Gravois était un dépotoir de déchets), la partie orientale (du croisement avec la rue Poissonnière jusqu'au boulevard de Bonne-Nouvelle) s'est d'ailleurs appelée la « rue Mouffetard » (à cause de l'odeur des ordures) au début du XVIIIe siècle.

Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire

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No 19, plaque Vigée-Lebrun.
No 29, niche avec statue de sainte Catherine.
  • No 4 bis : fut le siège de l'hebdomadaire Samedi Soir, aujourd'hui disparu.
  • Nos 19-21 : ici s'élevait au XVIIe siècle l'hôtel particulier de Robert Poquelin (v.1630-1715), dit Le Jeune, prêtre et docteur en Sorbonne, curé de l'Église Saint-Sauveur, docteur en théologie de la maison de Navarre, doyen de la Faculté de Paris[2], dont le jardin de son hôtel particulier allait jusqu'à la rue du Gros-Chenet à hauteur du no 4. En 1700, l'abbé Robert Poquelin fait donation de son hôtel à Louis de Lubert (1676-1740), Président à mortier au Parlement de Paris, et amateur de musique [3], qui le divise en appartements qui y verront entre autres: monsieur le marquis de Pezay, le peintre François-Guillaume Ménageot, et le marchand de tableau Lebrun. En 1775, Élizabeth Vigée s’installe avec sa mère, son frère et son beau-père dans l’ hôtel de Lubert[4].. Elle y fait la connaissance de Pierre Lebrun (1748-1813), marchand de tableaux, qui lui fait découvrir sa galerie d’art. Le , elle épouse dans l’intimité Pierre Lebrun. En 1778, le couple Lebrun achète l’ hôtel de Lubert aux héritiers de cette famille. De 1784 à 1785, le couple décide d'agrandir leur hôtel en faisant construire un second bâtiment au fond du jardin par l'architecte Jean-Arnaud Raymond (1739-1811) qui va prendre le nom d' hôtel Lebrun et ouvrira au no 4 de la rue du Gros-Chenet. L'architecte Jean-Arnaud Raymond est également chargé d’agrandir l’ancien hôtel de Lubert et réalise une salle destinée à la vente de tableaux. L’hôtel est relié par un escalier à une salle circulaire couverte d’une coupole lui offrant ainsi un éclairage zénithal. Des gradins surmontés d'arcades en plein cintre, elles-mêmes surmontées de rideaux entourent cette grande salle, lui donnant un aspect de théâtre antique. Pendant la Révolution, l’Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris étant fermée, la salle Lebrun est réquisitionnée pour la célébration de mariages et de baptêmes. Puis elle sert de salle de concert et disparait finalement au cours du XIXe siècle. Plus aucune trace n’en subsiste aujourd’hui[5] , [6]
  • No 23 : Bibliothèque juive contemporaine
  • No 29 :
  • No 56 : sur la façade, les médaillons représentant Napoléon III sont la reproduction des médailles reçues par la coutellerie Hamon lors de l’exposition universelle de 1855. L’enseigne de l’établlissement, spécialisé dans le matériel destiné aux coiffeurs et aux barbiers, subsiste sous la forme d’une paire de ciseaux[8].
  • No 97 : maison du poète André Chénier (1762-1794)[9]. L'édifice, est situé au croisement avec la rue Beauregard ; une plaque sur la façade indique « pointe Trigano »[10]. Il est considéré comme l'immeuble d'habitation le plus étroit de Paris[11].


Notes et références

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  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 356.
  2. Poquelin
  3. Source : BnF
  4. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, p. 356 et 357.
  5. Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995. Leborgne (Dominique), Guide du promeneur 2e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995. Forum Marie-Antoinette
  6. Les vestiges de l'hôtel Lebrun
  7. Dominique Leborgne et Thomas Dupaigne, 2e arrondissement, Parigramme, coll. « Le guide du promeneur », (ISBN 978-2-84096-042-3).
  8. Nicolas Bruno Jacquet, Curiosités du Paris haussmannien, Paris, Parigramme, , page 39.
  9. « La maison d’André Chénier », sur terresdecrivains.com, (consulté le ).
  10. « TOP 10 des maisons insolites à Paris », pariszigzag.fr, consulté le 12 juillet 2021.
  11. [https://arcanum.paris/insolite/572/la-silhouette-de-trigano/l-immeuble-le-plus-fin-de-paris Anecdotes du Paris insolite, la silhouette du Trigano, l'immeuble le plus fin de Paris]

Bibliographie

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  • Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris, promenade au long des murs disparus, Éditions Parigramme, Paris, 2004 (ISBN 2-84096-322-1).
  • Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Éditions Payot & Rivages, Paris, 1993 (ISBN 2-86930-648-2).

Article connexe

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