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« Marie-Joseph Lagrange » : différence entre les versions

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Le Père '''Marie-Joseph Lagrange''' ({{date de naissance|7 mars 1855}} à [[Bourg-en-Bresse]] - {{date de décès|10 mars 1938}} à [[Saint-Maximin-la-Sainte-Baume]]) est un [[exégèse|exégète]] et [[théologien]] catholique, fondateur de l'[[École biblique et archéologique française de Jérusalem|École biblique et archéologique française]] de Jérusalem et de la ''[[Revue biblique]]''.
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'''Albert Lagrange''', en religion père '''Marie-Joseph Lagrange''' [[Ordre des Prêcheurs|o.p.]] ([[Bourg-en-Bresse]], {{date de naissance|7 mars 1855}} - [[Saint-Maximin-la-Sainte-Baume]], {{date de décès|10 mars 1938}}) est un [[exégèse|exégète]] et [[théologien]] catholique, fondateur de l'[[École biblique et archéologique française de Jérusalem|École biblique et archéologique française]] de Jérusalem et de la ''[[Revue biblique]]''.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Enfance ===
=== Enfance ===
'''Albert Lagrange''' (qui deviendra en [[religion]] '''Marie-Joseph Lagrange''') est né le {{date-|7 mars 1855}}. Il est élevé dans un milieu intellectuel chrétien, plutôt citadin, mais avec de proches attaches rurales. Il est un fils de Claude-Pierre Lagrange, fils d'agriculteurs bourguignons, qui devient clerc puis [[notaire]], et de Marie-Élisabeth Falsan, d'une famille lyonnaise de notables, fabricants et négociants comme son grand-père [[Claude François Falsan]]<ref group="M" name="M18_19">{{p.}}18-19.</ref>.
Albert Lagrange est né le {{date-|7 mars 1855}}. Il est élevé dans un milieu intellectuel chrétien, plutôt citadin, mais avec de proches attaches rurales. Il est un fils de Claude-Pierre Lagrange, fils d'[[agriculteur]]s [[Duché de Bourgogne|bourguignon]]s, qui devient [[Clerc de notaire|clerc]] puis [[notaire]], et de Marie-Élisabeth Falsan, d'une famille [[Lyon|lyonnaise]] de [[notable]]s, fabricants et négociants comme son grand-père [[Claude François Falsan]]<ref group="M" name="M18_19">{{p.}}18-19.</ref>.


Son père, Claude-Pierre Lagrange, avait songé à devenir [[prêtre catholique|prêtre]] avant de se rendre compte qu'il n'avait pas la vocation<ref group="M" name="M17_18">{{p.}}17-18.</ref>. Il est un [[catholicisme libéral|catholique libéral]], c'est-à-dire qu'il penche pour la [[démocratie]] à une époque où l'Église catholique romaine ne s'est pas encore « ralliée » à la [[république]] et à la démocratie. Le [[libéralisme]], à l'époque, est, toutes choses égales d'ailleurs, une gauche démocrate. Les Lagrange se sentent plus près du catholique libéral [[Charles de Montalembert|Montalembert]] que de [[Louis Veuillot|Veuillot]]. Le catholicisme libéral est à cette époque [[europe|européen]] ou au moins [[France|franco]]-[[Belgique|belge]].
Son père, Claude-Pierre Lagrange, avait songé à devenir [[prêtre catholique|prêtre]] avant de se rendre compte qu'il n'avait pas la vocation<ref group="M" name="M17_18">{{p.}}17-18.</ref>. Il est un [[catholicisme libéral|catholique libéral]], c'est-à-dire qu'il penche pour la [[démocratie]] à une époque où l'Église catholique romaine ne s'est pas encore « ralliée » à la [[république]] et à la démocratie. Le [[libéralisme]], à l'époque, est, toutes choses égales d'ailleurs, une gauche démocrate. Les Lagrange se sentent plus près du catholique libéral [[Charles de Montalembert|Montalembert]] que de [[Louis Veuillot|Veuillot]]. Le catholicisme libéral est à cette époque [[europe|européen]] ou au moins [[France|franco]]-[[Belgique|belge]].
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En 1868, il entre au petit séminaire. Dans cet internat, il goûte à l'[[archéologie]] et à la [[géologie]], alors [[science]] débutante ; ce dernier enseignement étant cultivé et renforcé par son oncle et parrain le [[géologue]] [[Albert Falsan]]<ref group="M" name="M18_19"/>. [[Jacques Gabriel Bulliot]] lui fait découvrir l'archéologie<ref name="DBF">{{Biographie-Française|vol=19|an=|page=282-284|notice=Lagrange (Albert, en religion ''Marie-Joseph'')|aut=}}.</ref>.
En 1868, il entre au petit séminaire. Dans cet internat, il goûte à l'[[archéologie]] et à la [[géologie]], alors [[science]] débutante ; ce dernier enseignement étant cultivé et renforcé par son oncle et parrain le [[géologue]] [[Albert Falsan]]<ref group="M" name="M18_19"/>. [[Jacques Gabriel Bulliot]] lui fait découvrir l'archéologie<ref name="DBF">{{Biographie-Française|vol=19|an=|page=282-284|notice=Lagrange (Albert, en religion ''Marie-Joseph'')|aut=}}.</ref>.


Son père aimerait le voir [[Notaire public|notaire]]. Sa mère a eu un songe où elle a vu son fils prêtre. À 11 ans, le petit Albert perçoit comme un premier appel au service divin.
Son père aimerait le voir [[Notaire public|notaire]]. Sa mère a eu un songe où elle a vu son fils prêtre. À onze ans, le petit Albert perçoit comme un premier appel au service divin.


C'est en 1872, alors qu'il passe le concours de [[École spéciale militaire de Saint-Cyr|Saint-Cyr]] où il est admissible, qu'il rencontre l'[[ordre des Prêcheurs|ordre dominicain]] fraîchement restauré en France par le père [[Henri Lacordaire|Lacordaire]], créateur de la province de [[Toulouse]]. Son père le pousse vers le [[droit]], jusqu'au doctorat obtenu en [[1878]], à 20 ans.
C'est en 1872, alors qu'il passe le concours de [[École spéciale militaire de Saint-Cyr|Saint-Cyr]] où il est admissible, qu'il rencontre l'[[ordre des Prêcheurs|ordre dominicain]] fraîchement restauré en France par le père [[Henri Lacordaire|Lacordaire]], créateur de la province de [[Toulouse]]. Son père le pousse vers le [[droit]], jusqu'au doctorat obtenu en [[1878]], à vingt ans.


=== Dominicain : vocation et formation, passion pour la Bible ===
=== Dominicain : vocation et formation, passion pour la Bible ===
En [[1877]], le jeune Lagrange ressent une conversion personnelle, l'appelant à entrer dans l'ordre dominicain, vocation qui n'est pas contrariée par son père qui pense juste que l'[[Église catholique romaine|Église]] a plus besoin d'un juriste dans les temps qui courent que d'un curé.
En [[1877]], le jeune Lagrange ressent une conversion personnelle, l'appelant à entrer dans l'ordre dominicain, vocation qui n'est pas contrariée par son père qui pense seulement que l'[[Église catholique romaine|Église]] a plus besoin d'un juriste dans les temps qui courent que d'un curé.


Il passe une année au [[Séminaire (catholique)|séminaire]] d'[[Issy-les-Moulineaux]], en 1878-1879, chez les [[sulpiciens]], où il se passionne surtout pour la parole de Dieu<ref group="S" name="S29">{{p.}}29.</ref>. Il étudie aussi avec émotion [[Thomas d'Aquin]] ; à cette époque, le [[thomisme]] est en plein renouveau et Lagrange soutiendra la création de la ''[[Revue thomiste]]'' de son ami [[Antonin Sertillanges]] (en [[1893]]) ''pour écarter le thomisme des écueils de l'[[intégralisme]]''. À la fin de son noviciat à [[Saint-Maximin-la-Sainte-Baume|Saint-Maximin]], il obtient de ne faire guère d'autre lecture que la parole de Dieu<ref group="S" name="S29"/>. Il reçoit l'habit des [[Ordre des Prêcheurs|frères prêcheurs]] le {{date-|6 octobre 1879}}, sous le nom de frère '''Marie-Joseph'''<ref group="M" name="M35">{{p.}}35.</ref>.
Il passe une année au [[Séminaire (catholique)|séminaire]] d'[[Issy-les-Moulineaux]], en 1878-1879, chez les [[sulpiciens]], où il se passionne surtout pour la parole de Dieu<ref group="S" name="S29">{{p.}}29.</ref>. Il étudie aussi avec émotion [[Thomas d'Aquin]] ; à cette époque, le [[thomisme]] est en plein renouveau et Lagrange soutiendra la création de la ''[[Revue thomiste]]'' de son ami [[Antonin Sertillanges]] (en [[1893]]) ''pour écarter le thomisme des écueils de l'[[intégralisme]]''. À la fin de son noviciat à [[Saint-Maximin-la-Sainte-Baume|Saint-Maximin]], il obtient de ne faire guère d'autre lecture que la parole de Dieu<ref group="S" name="S29"/>. Il reçoit l'habit des [[Ordre des Prêcheurs|frères prêcheurs]] le {{date-|6 octobre 1879}}, sous le nom de frère Marie-Joseph<ref group="M" name="M35">{{p.}}35.</ref>.


Les décrets de 1880 l'exilent à [[Salamanque]] où il tente d'apprendre l'[[hébreu]] et poursuit sa formation. Il y est [[ordination|ordonné]] le {{date-|22 décembre 1883}}<ref group="M" name="M37">{{p.}}37.</ref>. Il est ensuite chargé de cours d'histoire ecclésiastique. À [[Toulouse]] il peut s'adonner à l'étude de la Bible mais doit aussi enseigner la philosophie, prêcher, confesser, et regrette de ne pas pouvoir parfaire sa formation pour être « connaisseur de la Bible ». Ses supérieurs décident de le consacrer uniquement à cela et l'envoient à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] pour continuer l'étude des langues. Il avait étudié seul le [[syriaque]], l'[[arabe]] et commencé l'[[assyrien]]. Il passe un an et demi (trois semestres) dans un couvent autrichien et à l'[[université de Vienne]] où il étudie les bases de la [[philologie]], des cours d'arabe, d'[[Égyptien ancien|égyptien]] [[Écriture hiéroglyphique égyptienne|hiéroglyphique]] et hiératique<ref group="S" name="S29_30">{{p.}}29-30.</ref>.
Les décrets de 1880 l'exilent à [[Salamanque]] où il tente d'apprendre l'[[hébreu]] et poursuit sa formation. Il y est [[ordination|ordonné]] le {{date-|22 décembre 1883}}<ref group="M" name="M37">{{p.}}37.</ref>. Il est ensuite chargé de cours d'histoire ecclésiastique. À [[Toulouse]], il peut s'adonner à l'étude de la Bible mais doit aussi enseigner la philosophie, prêcher, confesser, et regrette de ne pas pouvoir parfaire sa formation pour être « connaisseur de la Bible ». Ses supérieurs décident de le consacrer uniquement à cela et l'envoient à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] pour continuer l'étude des langues. Il avait étudié seul le [[syriaque]], l'[[arabe]], et commencé l'[[assyrien]]. Il passe un an et demi (trois semestres) dans un couvent autrichien et à l'[[Université de Vienne]] où il étudie les bases de la [[philologie]], des cours d'arabe, d'[[Égyptien ancien|égyptien]] [[Écriture hiéroglyphique égyptienne|hiéroglyphique]] et hiératique<ref group="S" name="S29_30">{{p.}}29-30.</ref>.


Le milieu intellectuel de Vienne lui vaut en outre, un véritable apprentissage de l'hébreu, de quelques autres langues moyen-orientales, des cours d'exégèse « allemande », des cours d'[[exégèse rabbinique]] et de [[Mishna]]. Il y gagne aussi l'amitié du supérieur du couvent, le P. [[Andreas Franz Frühwirth]], qui durera et sera précieuse quand celui-ci deviendra maître général de l'ordre.
Le milieu intellectuel de Vienne lui vaut en outre un véritable apprentissage de l'hébreu, de quelques autres langues moyen-orientales, des cours d'exégèse « allemande », des cours d'[[exégèse rabbinique]] et de [[Mishna]]. Il y gagne aussi l'amitié du supérieur du couvent, le père [[Andreas Franz Frühwirth]], qui durera et sera précieuse quand celui-ci deviendra maître de l'ordre.


=== Fondation de l'École biblique ===
=== Fondation de l'École biblique ===
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Quand il y arrive en [[1890]], le premier contact avec la [[Terre sainte]] bouleverse le Père Lagrange :
Quand il y arrive en [[1890]], le premier contact avec la [[Terre sainte]] bouleverse le Père Lagrange :
:{{Citation|Je dois dire (…) que je fus remué, vraiment saisi, empoigné par cette terre sacrée, abandonné avec délices à la sensation historique des temps lointains. J'avais tant aimé le livre et maintenant je contemplais le pays ! Aucun doute ne subsista dans mon esprit sur l'opportunité de pratiquer les études bibliques en Palestine.}}<ref group="S" name="S31">{{p.}}31.</ref>
{{Citation bloc|Je dois dire (…) que je fus remué, vraiment saisi, empoigné par cette terre sacrée, abandonné avec délices à la sensation historique des temps lointains. J'avais tant aimé le livre et maintenant je contemplais le pays ! Aucun doute ne subsista dans mon esprit sur l'opportunité de pratiquer les études bibliques en Palestine<ref group="S" name="S31">{{p.}}31.</ref>.}}


L'inauguration de l'''École pratique d’études bibliques'' a lieu le {{date-|15 novembre 1890}}. Le père Lagrange crée ensuite la ''[[Revue biblique]]'' en 1892, initie le congrès de Fribourg en 1897, lance en 1900 la collection des ''Études bibliques'', et les conférences de Toulouse en 1902<ref name="DBF"/>.
L'inauguration de l'[[École biblique et archéologique française de Jérusalem|École pratique d’études bibliques]] a lieu le {{date-|15 novembre 1890}}. Le père Lagrange crée ensuite la ''[[Revue biblique]]'' en 1892, initie le congrès de Fribourg en 1897, lance en 1900 la collection des ''Études bibliques'', et les conférences de Toulouse en 1902<ref name="DBF"/>.


Le père Lagrange applique la [[méthode historico-critique]] à l'étude de la [[Bible]]. Plusieurs ordres et instances religieuses s'en émeuvent. Soupçonné de modernisme et de rationalisme, il reçoit des interdictions de publication et des blâmes, en 1907 et 1911. Il demeure humblement soumis<ref name="DBF"/>. Sa méthode est condamnée par l'encyclique ''[[Spiritus Paraclitus (encyclique)|Spiritus Paraclitus]]'' du pape [[Benoît XV]] en 1920.
Le père Lagrange applique la [[méthode historico-critique]] à l'étude de la [[Bible]]. Plusieurs ordres et instances religieuses s'en émeuvent. Soupçonné de modernisme, comme son ami jésuite [[Albert Condamin]], et de rationalisme, il reçoit des interdictions de publication et des blâmes, en 1907 et 1911. Il demeure humblement soumis<ref name="DBF"/>. Sa méthode est condamnée par l'encyclique ''[[Spiritus Paraclitus (encyclique)|Spiritus Paraclitus]]'' du pape [[Benoît XV]] en 1920.


En 1914, la Palestine étant sous domination ottomane, il est expulsé par les Turcs. Il continue à Paris ses recherches et ses publications. Les cours reprennent à l'École après la guerre, avec le renfort des professeurs que le père Lagrange a formés. L'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]] projetant de créer une école [[archéologie|archéologique]] à Jérusalem, constate que l'École biblique a les compétences pour tenir ce nouveau rôle. L'École devient École archéologique française en 1920 et prend le nom d'[[École biblique et archéologique française de Jérusalem|École biblique et archéologique française]]<ref name="DBF"/>.
En 1914, la Palestine étant sous domination ottomane, il est expulsé par les Turcs. Il continue à Paris ses recherches et ses publications. Les cours reprennent à l'École après la guerre, avec le renfort des professeurs que le père Lagrange a formés. L'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]] projetant de créer une école [[archéologie|archéologique]] à Jérusalem, constate que l'École biblique a les compétences pour tenir ce nouveau rôle. L'École devient École archéologique française en 1920 et prend le nom d'[[École biblique et archéologique française de Jérusalem|École biblique et archéologique française]]<ref name="DBF"/>.
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== Postérité ==
== Postérité ==
Il faudra attendre 1943 et l’encyclique ''[[Divino afflante Spiritu]]'' de [[Pie XII]], pour voir avalisée l'utilisation de la méthode historico-critique au service d’une lecture théologique de la Bible.
Il faudra attendre 1943 et l’encyclique ''[[Divino afflante Spiritu]]'' de [[Pie XII]], pour voir avalisée l'utilisation de la méthode historico-critique au service d’une lecture théologique de la Bible.

Le père Lagrange est considéré maintenant comme le principal responsable du renouveau actuel de l'exégèse catholique<ref>{{Ouvrage|auteur1=Bertrand de Margerie|titre=Introduction à l'histoire de l'exégèse|passage=p 57.|lieu=Paris|éditeur=Cerf|date=2009}}</ref>.

=== Béatification ===
=== Béatification ===
Le procès en vue de la [[béatification]] du fondateur de l’École biblique est ouvert en 1988, cinquante ans après sa mort.
Le procès en vue de la [[béatification]] du fondateur de l’École biblique est ouvert en 1988, cinquante ans après sa mort. Le P. Lagrange a reçu le titre de [[serviteur de Dieu]].


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
=== Œuvre ===
=== Œuvre ===
* ''La méthode historique, surtout à propos de l’A. T.'' (Études bibliques), Paris, 1903, Lecoffre.
* ''La Méthode historique, surtout à propos de l'Ancien Testament'', Paris, Lecoffre, coll. « Études bibliques », 1903, VIII,220 p.
* ''Études sur les religions sémitiques'', Paris, Lecoffre, coll. « Études bibliques », 1903, X,[2],415 p.
* ''Évangile selon saint Marc'' (Études biblique), Paris, 1911, Lecoffre.
* ''Évangile selon saint Marc'', Paris, Lecoffre, coll. « Études bibliques », 1911.
* ''Le sens du christianisme d'après l'exégèse allemande'' (Études bibliques) : conférences données à l'Institut catholique de Paris. Paris, 1918, Gabalda.
* ''Le sens du christianisme d'après l'exégèse allemande. Conférences données à l'Institut catholique de Paris'', Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1918.
* ''Évangile selon saint Luc'' (Études bibliques), Paris, 1921, Gabalda.
* ''Évangile selon saint Matthieu'' (Études bibliques), 1923, Gabalda.
* ''Évangile selon saint Luc'', Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1921.
* ''Saint Paul. Épître aux Romains'', 3{{e}} édition, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1922, LXXII,21*,394 p.
⚫
* ''La vie de Jésus d'après Renan'', Paris, 1923, Gabalda.
* ''Évangile selon saint Jean'' (Études bibliques), Paris, 1925, Gabalda.
* ''Évangile selon saint Matthieu'', Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1923.
⚫
* ''La Vie de Jésus d'après Renan'', Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1923.
⚫
* ''Synospse des quatre Évangiles en Français d'après la synopse grecque du R. P. C. Lavergne, o. p.'', Paris, 1926, Gabalda.
* ''Saint Paul. Épître aux galates'', Paris 1926, Lecoffre-Gabalda.
* ''Évangile selon saint Jean'' (Études bibliques), Paris, Gabalda, 1925.
⚫
* ''Synopse des quatre Évangiles en français d'après la synopse grecque du r.p. C. Lavergne, o.p.'', Paris, Gabalda, 1926.
⚫
* ''L’Évangile de Jésus-Christ'', Paris, 1928, Lecoffre-Gabalda.
* ''Le judaïsme avant Jésus-Christ'' (Études bibliques), Paris, 1931, Gabalda.
* ''Saint Paul. Épître aux galates'', Paris, Lecoffre-Gabalda, 1926.
⚫
* ''L'Évangile de Jésus-Christ'', Paris, Lecoffre-Gabalda, 1928.
* ''La morale de l'Évangile. Réflexions sur « Les morales de l’Évangile » de M. A. Bayet''. Coll. « Vie chrétienne », Paris, 1931, Grasset.
* ''Saint Paul. Épître aux romains'', Paris, 1931, Lecoffre-Gabalda.
* ''Le Judaïsme avant Jésus-Christ'', Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1931.
* ''Monsieur Loisy et le modernisme. À propos des « Mémoires » d'A. Loisy'', Paris, 1932, Éditions du Cerf.
* ''La Morale de l'Évangile. Réflexions sur « Les morales de l'Évangile » de M. A. Bayet'', Paris, Grasset, coll. « Vie chrétienne », 1931.
* ''M. [[Alfred Loisy|Loisy]] et le modernisme. À propos des Mémoires'', Juvisy, Cerf, 1932, 250 p.
* ''Introduction à l'étude du Nouveau Testament'' :
* ''Introduction à l'étude du Nouveau Testament'' :
** ''L’histoire ancienne du canon du Nouveau Testament'' (Études bibliques), Paris, 1933, Gabalda.
** en collaboration avec le père Lyonnet s.j., ''L'Histoire ancienne du canon du Nouveau Testament'', Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1933.
** ''II. Critique textuelle. III. La critique rationnelle'' (en collaboration avec le R. P. Lyonnet, S. J.) (Études bibliques), Paris, 1935, Gabalda.
** ''II. Critique textuelle. III. La critique rationnelle'', Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1935.
** ''IV. Critique historique. Les mystères : l’orphisme'' (Études bibliques), Paris, 1937, Gabalda.
** ''IV. Critique historique. Les mystères : l'orphisme'', Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1937.
* ''La Méthode historique. La critique biblique et l’Église'', Paris, Éd. du Cerf, 1966.
* ''La Méthode historique. La Critique biblique et l'Église'', Paris, Cerf, coll. « Foi vivante, {{n°|31}} », 1966, 191 p.
* ''Le Père Lagrange au service de la Bible. Souvenirs personnels'', Paris, Éd. du Cerf, 1967.
* ''Le Père Lagrange au service de la Bible. Souvenirs personnels'', Paris, Cerf, 1967.
* ''L’Écriture en Église. Choix de portraits et d’exégèse spirituelle (1890-1937)'', Paris, Éd. du Cerf, 1990.
* avec Maurice Gilbert, ''L'Écriture en église. Choix de portraits et d'exégèse spirituelle (1890-1937)'', Paris, Cerf, coll. « Lectio divina, {{n°|142}} », 1990, 223 p.
* ''Journal spirituel'', Éd. du Cerf, Paris, 2014.
* ''Journal spirituel'', Paris, Cerf, 2014.
[http://mj-lagrange.org/wp-content/uploads/2011/06/X_Bibliographie-2-du-P%C3%A8re-Marie-Joseph-Lagrange.pdf Bibliographie développée].
[http://mj-lagrange.org/wp-content/uploads/2011/06/X_Bibliographie-2-du-P%C3%A8re-Marie-Joseph-Lagrange.pdf Bibliographie développée].


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* {{Biographie-Française|vol=19|an=|page=282-284 (18)|notice=Lagrange (Albert, en religion ''Marie-Joseph'')|aut=}}.
* {{Biographie-Française|vol=19|an=|page=282-284 (18)|notice=Lagrange (Albert, en religion ''Marie-Joseph'')|aut=}}.
* Notice biographique dans [[François Laplanche]], ''La crise de l'origine - La science des Évangiles et l'histoire au {{XXe s}} siècle'', Albin Michel, 2006.
* Notice biographique dans [[François Laplanche]], ''La crise de l'origine - La science des Évangiles et l'histoire au {{XXe s}} siècle'', Albin Michel, 2006.
* {{en}} « Marie-Joseph Lagrange », dans ''[[Encyclopædia Britannica]]'' {{lire en ligne|lien=http://www.britannica.com/EBchecked/topic/327884/Marie-Joseph-Lagrange}}.
* {{en}} « Marie-Joseph Lagrange », dans ''[[Encyclopædia Britannica]]'' {{lire en ligne|lien=http://www.britannica.com/EBchecked/topic/327884/Marie-Joseph-Lagrange}}.
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== Héritage ==
== Héritage ==
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
* Bernard Montagnes, ''Marie-Joseph Lagrange - Une biographie critique'', Paris, Cerf, 2004.
* Bernard Montagnes, ''Marie-Joseph Lagrange - Une biographie critique'', Paris, Cerf, 2004.
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{{Références|groupe=M}}

* ''Le Père Lagrange au service de la Bible - Souvenirs personnels'', Pais, Cerf, 1967.
* ''Le Père Lagrange au service de la Bible - Souvenirs personnels'', Pais, Cerf, 1967.
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* Autres notes et références
* Autres notes et références
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{autorité}}
{{Liens}}
* [http://www.ebaf.info/ École biblique et archéologique française de Jérusalem (EBAF)], site officiel, avec [http://www.ebaf.info/?page_id=1292&lang=fr pages et documents] sur le Père Lagrange.
* [http://www.ebaf.info/ École biblique et archéologique française de Jérusalem (EBAF)], site officiel, avec [http://www.ebaf.info/?page_id=1292&lang=fr pages et documents] sur le Père Lagrange.
* [https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&startRecord=0&maximumRecords=15&page=1&query=%28gallica%20all%20&#x22;Marie-Joseph%20Lagrange&#x22;%29%20and%20dc.type%20all%20&#x22;monographie&#x22; Œuvres complètes].
* [https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&startRecord=0&maximumRecords=15&page=1&query=%28gallica%20all%20&#x22;Marie-Joseph%20Lagrange&#x22;%29%20and%20dc.type%20all%20&#x22;monographie&#x22; Œuvres complètes].


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[[Catégorie:Naissance à Bourg-en-Bresse]]
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[[Catégorie:Décès à 83 ans]]
[[Catégorie:Personnalité religieuse liée à l'Ain]]
[[Catégorie:Personnalité religieuse liée à l'Ain]]
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[[Catégorie:École biblique et archéologique française de Jérusalem]]
[[Catégorie:École biblique et archéologique française de Jérusalem]]
[[Catégorie:Docteur en droit]]
[[Catégorie:Étudiant de la faculté de droit de Paris]]

Dernière version du 10 février 2024 à 16:03

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Lagrange.

Marie-Joseph Lagrange
Marie-Joseph Lagrange en 1895.
Fonctions
Directeur
École biblique et archéologique française de Jérusalem
-
Directeur
École biblique et archéologique française de Jérusalem
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Albert Marie Henri LagrangeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Étape de canonisation
Membre de
Académie des inscriptions et belles-lettres ()
Académie des sciences coloniales (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Albert Lagrange, en religion père Marie-Joseph Lagrange o.p. (Bourg-en-Bresse, - Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, ) est un exégète et théologien catholique, fondateur de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem et de la Revue biblique.

Biographie

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Enfance

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Albert Lagrange est né le . Il est élevé dans un milieu intellectuel chrétien, plutôt citadin, mais avec de proches attaches rurales. Il est un fils de Claude-Pierre Lagrange, fils d'agriculteurs bourguignons, qui devient clerc puis notaire, et de Marie-Élisabeth Falsan, d'une famille lyonnaise de notables, fabricants et négociants comme son grand-père Claude François Falsan[M 1].

Son père, Claude-Pierre Lagrange, avait songé à devenir prêtre avant de se rendre compte qu'il n'avait pas la vocation[M 2]. Il est un catholique libéral, c'est-à-dire qu'il penche pour la démocratie à une époque où l'Église catholique romaine ne s'est pas encore « ralliée » à la république et à la démocratie. Le libéralisme, à l'époque, est, toutes choses égales d'ailleurs, une gauche démocrate. Les Lagrange se sentent plus près du catholique libéral Montalembert que de Veuillot. Le catholicisme libéral est à cette époque européen ou au moins franco-belge.

Sa mère avait la vocation religieuse. Elle aidait les plus démunis, leur servait la soupe, et aurait voulu être sœur de Saint-Vincent-de-Paul, mais sa famille la forçant à se marier, elle voulut épouser un vrai chrétien[M 3].

Études

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En 1868, il entre au petit séminaire. Dans cet internat, il goûte à l'archéologie et à la géologie, alors science débutante ; ce dernier enseignement étant cultivé et renforcé par son oncle et parrain le géologue Albert Falsan[M 1]. Jacques Gabriel Bulliot lui fait découvrir l'archéologie[1].

Son père aimerait le voir notaire. Sa mère a eu un songe où elle a vu son fils prêtre. À onze ans, le petit Albert perçoit comme un premier appel au service divin.

C'est en 1872, alors qu'il passe le concours de Saint-Cyr où il est admissible, qu'il rencontre l'ordre dominicain fraîchement restauré en France par le père Lacordaire, créateur de la province de Toulouse. Son père le pousse vers le droit, jusqu'au doctorat obtenu en 1878, à vingt ans.

Dominicain : vocation et formation, passion pour la Bible

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En 1877, le jeune Lagrange ressent une conversion personnelle, l'appelant à entrer dans l'ordre dominicain, vocation qui n'est pas contrariée par son père qui pense seulement que l'Église a plus besoin d'un juriste dans les temps qui courent que d'un curé.

Il passe une année au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, en 1878-1879, chez les sulpiciens, où il se passionne surtout pour la parole de Dieu[S 1]. Il étudie aussi avec émotion Thomas d'Aquin ; à cette époque, le thomisme est en plein renouveau et Lagrange soutiendra la création de la Revue thomiste de son ami Antonin Sertillanges (en 1893) pour écarter le thomisme des écueils de l'intégralisme. À la fin de son noviciat à Saint-Maximin, il obtient de ne faire guère d'autre lecture que la parole de Dieu[S 1]. Il reçoit l'habit des frères prêcheurs le , sous le nom de frère Marie-Joseph[M 4].

Les décrets de 1880 l'exilent à Salamanque où il tente d'apprendre l'hébreu et poursuit sa formation. Il y est ordonné le [M 5]. Il est ensuite chargé de cours d'histoire ecclésiastique. À Toulouse, il peut s'adonner à l'étude de la Bible mais doit aussi enseigner la philosophie, prêcher, confesser, et regrette de ne pas pouvoir parfaire sa formation pour être « connaisseur de la Bible ». Ses supérieurs décident de le consacrer uniquement à cela et l'envoient à Vienne pour continuer l'étude des langues. Il avait étudié seul le syriaque, l'arabe, et commencé l'assyrien. Il passe un an et demi (trois semestres) dans un couvent autrichien et à l'Université de Vienne où il étudie les bases de la philologie, des cours d'arabe, d'égyptien hiéroglyphique et hiératique[S 2].

Le milieu intellectuel de Vienne lui vaut en outre un véritable apprentissage de l'hébreu, de quelques autres langues moyen-orientales, des cours d'exégèse « allemande », des cours d'exégèse rabbinique et de Mishna. Il y gagne aussi l'amitié du supérieur du couvent, le père Andreas Franz Frühwirth, qui durera et sera précieuse quand celui-ci deviendra maître de l'ordre.

Fondation de l'École biblique

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En , le prieur provincial de Toulouse décide d'envoyer le père Lagrange au couvent de Saint-Étienne à Jérusalem pour la fondation d'une école d'Écriture sainte[M 6].

Quand il y arrive en 1890, le premier contact avec la Terre sainte bouleverse le Père Lagrange :

« Je dois dire (…) que je fus remué, vraiment saisi, empoigné par cette terre sacrée, abandonné avec délices à la sensation historique des temps lointains. J'avais tant aimé le livre et maintenant je contemplais le pays ! Aucun doute ne subsista dans mon esprit sur l'opportunité de pratiquer les études bibliques en Palestine[S 3]. »

L'inauguration de l'École pratique d’études bibliques a lieu le . Le père Lagrange crée ensuite la Revue biblique en 1892, initie le congrès de Fribourg en 1897, lance en 1900 la collection des Études bibliques, et les conférences de Toulouse en 1902[1].

Le père Lagrange applique la méthode historico-critique à l'étude de la Bible. Plusieurs ordres et instances religieuses s'en émeuvent. Soupçonné de modernisme, comme son ami jésuite Albert Condamin, et de rationalisme, il reçoit des interdictions de publication et des blâmes, en 1907 et 1911. Il demeure humblement soumis[1]. Sa méthode est condamnée par l'encyclique Spiritus Paraclitus du pape Benoît XV en 1920.

En 1914, la Palestine étant sous domination ottomane, il est expulsé par les Turcs. Il continue à Paris ses recherches et ses publications. Les cours reprennent à l'École après la guerre, avec le renfort des professeurs que le père Lagrange a formés. L'Académie des inscriptions et belles-lettres projetant de créer une école archéologique à Jérusalem, constate que l'École biblique a les compétences pour tenir ce nouveau rôle. L'École devient École archéologique française en 1920 et prend le nom d'École biblique et archéologique française[1].

Le Père Paul Dhorme prend la direction de l'École et de la Revue. Le Père Lagrange peut alors se consacrer à ses commentaires des Évangiles, mais il doit reprendre la direction de l'École en 1931[1].

Sa santé déficiente l’oblige à revenir en 1935 à Saint-Maximin. Une fois rétabli, il reprend ses études de l'Ancien Testament, donne des conférences et des cours[1].

Âgé de 83 ans, Marie-Joseph Lagrange meurt le . Sa dépouille est ensevelie dans le cimetière conventuel de Saint-Maximin, puis transportée à Jérusalem et inhumée en novembre 1967 dans la basilique Saint-Étienne, où elle repose aujourd’hui.

Postérité

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Il faudra attendre 1943 et l’encyclique Divino afflante Spiritu de Pie XII, pour voir avalisée l'utilisation de la méthode historico-critique au service d’une lecture théologique de la Bible.

Le père Lagrange est considéré maintenant comme le principal responsable du renouveau actuel de l'exégèse catholique[2].

Béatification

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Le procès en vue de la béatification du fondateur de l’École biblique est ouvert en 1988, cinquante ans après sa mort. Le P. Lagrange a reçu le titre de serviteur de Dieu.

Bibliographie

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Œuvre

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  • La Méthode historique, surtout à propos de l'Ancien Testament, Paris, Lecoffre, coll. « Études bibliques », 1903, VIII,220 p.
  • Études sur les religions sémitiques, Paris, Lecoffre, coll. « Études bibliques », 1903, X,[2],415 p.
  • Évangile selon saint Marc, Paris, Lecoffre, coll. « Études bibliques », 1911.
  • Le sens du christianisme d'après l'exégèse allemande. Conférences données à l'Institut catholique de Paris, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1918.
  • Évangile selon saint Luc, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1921.
  • Saint Paul. Épître aux Romains, 3e édition, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1922, LXXII,21*,394 p.
  • Évangile selon saint Matthieu, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1923.
  • La Vie de Jésus d'après Renan, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1923.
  • Évangile selon saint Jean (Études bibliques), Paris, Gabalda, 1925.
  • Synopse des quatre Évangiles en français d'après la synopse grecque du r.p. C. Lavergne, o.p., Paris, Gabalda, 1926.
  • Saint Paul. Épître aux galates, Paris, Lecoffre-Gabalda, 1926.
  • L'Évangile de Jésus-Christ, Paris, Lecoffre-Gabalda, 1928.
  • Le Judaïsme avant Jésus-Christ, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1931.
  • La Morale de l'Évangile. Réflexions sur « Les morales de l'Évangile » de M. A. Bayet, Paris, Grasset, coll. « Vie chrétienne », 1931.
  • M. Loisy et le modernisme. À propos des Mémoires, Juvisy, Cerf, 1932, 250 p.
  • Introduction à l'étude du Nouveau Testament :
    • en collaboration avec le père Lyonnet s.j., L'Histoire ancienne du canon du Nouveau Testament, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1933.
    • II. Critique textuelle. III. La critique rationnelle, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1935.
    • IV. Critique historique. Les mystères : l'orphisme, Paris, Gabalda, coll. « Études bibliques », 1937.
  • La Méthode historique. La Critique biblique et l'Église, Paris, Cerf, coll. « Foi vivante, no 31 », 1966, 191 p.
  • Le Père Lagrange au service de la Bible. Souvenirs personnels, Paris, Cerf, 1967.
  • avec Maurice Gilbert, L'Écriture en église. Choix de portraits et d'exégèse spirituelle (1890-1937), Paris, Cerf, coll. « Lectio divina, no 142 », 1990, 223 p.
  • Journal spirituel, Paris, Cerf, 2014.

Bibliographie développée.

Études

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  • Joseph Chaine, G. Bardy, E. Magnin, J. Guitton, L'Œuvre exégétique et historique du R. P. Lagrange, Paris, Bloud et Gay, 1935.
  • F.-M. Braun, L'Œuvre du père. Lagrange, Étude et bibliographie, Imprimerie Saint-Paul, Fribourg, 1943.
  • J. Murphy-O'Connor, in Le Nouveau Testament. Cent ans d'exégèse à l'École biblique, J. Gabalda, 1990, pp. 13-39.
  • Jean Guitton, Portrait du père Lagrange, celui qui a réconcilié la science et la foi, Robert Laffont, 1992.
  • Bernard Montagnes, Le père Lagrange. 1885_1938, L'exgégèse catholique dans la crise moderniste, Paris, Cerf, 1995.
  • Bernard Montagnes, Marie-Joseph Lagrange - Une biographie critique, Paris, Cerf, 2005 (ISBN 2204072281).
  • Louis-Hugues Vincent, Le père Marie-Joseph Lagrange ; sa vie et son œuvre, Parole et Silence, 2013.
  • « Lagrange (Albert, en religion Marie-Joseph) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 19, Paris, [détail des éditions] , col. 282-284 (18).
  • Notice biographique dans François Laplanche, La crise de l'origine - La science des Évangiles et l'histoire au XXe siècle, Albin Michel, 2006.
  • (en) « Marie-Joseph Lagrange », dans Encyclopædia Britannica [lire en ligne].

Notes et références

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  • Bernard Montagnes, Marie-Joseph Lagrange - Une biographie critique, Paris, Cerf, 2004.
  1. ↑ a et b p. 18-19.
  2. ↑ p. 17-18.
  3. ↑ p. 19-20.
  4. ↑ p. 35.
  5. ↑ p. 37.
  6. ↑ p. 41.
  • Le Père Lagrange au service de la Bible - Souvenirs personnels, Pais, Cerf, 1967.
  1. ↑ a et b p. 29.
  2. ↑ p. 29-30.
  3. ↑ p. 31.
  • Autres notes et références
  1. ↑ a b c d e et f « Lagrange (Albert, en religion Marie-Joseph) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 19, Paris, [détail des éditions] , col. 282-284.
  2. ↑ Bertrand de Margerie, Introduction à l'histoire de l'exégèse, Paris, Cerf, , p 57.

Voir aussi

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