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« Marc-Armand Lallier » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Lallier}}
{{voir homonymes|Lallier}}
{{Infobox Prélat catholique
{{Infobox Biographie2|charte=évêque
|lieu de naissance={{8e arrondissement de Paris}}
| nom = Marc-Armand Lallier
|lieu de décès={{6e arrondissement de Paris}}}}
| titre = Archevêque
'''Marc-Armand Lallier''' (né le {{date|3|décembre|1906}} à [[Paris]] et mort le {{date|11|janvier|1988}} à [[Paris]]<ref>[https://deces.matchid.io/id/0bqBwIljxL8r Relevé des fichiers de l'Insee]</ref>) est un ecclésiastique français qui fut successivement [[Liste des évêques de Nancy|évêque de Nancy]] ([[1949]]-[[1956]]), [[Liste des évêques et archevêques de Marseille|evêque de Marseille]] ([[1956]]-[[1966]]) et [[Liste des évêques et archevêques de Besançon|archevêque de Besançon]] ([[1966]]-[[1980]]).
| image = Marc-Armand Lallier.jpg
| taille image = 200
| légende =
| date de naissance = {{date|3|décembre|1906}}
| lieu de naissance = à [[Paris]] ([[France]])
| date de décès = {{Date de décès|11|janvier|1988|3|12|1906}}
| lieu de décès = à [[Paris]]
| ordination = {{date|29|juin|1932}}
| consécration = {{date|28|octobre|1949}} <br> par le [[cardinal (religion)|card.]] [[Maurice Feltin|Feltin]]
| ministère 1 = [[Évêque]] de [[Diocèse de Nancy|Nancy-Toul]]<br />(<small>[[Primat de Lorraine]]</small>)
| date début 1 = {{date|26|septembre|1949}}
| date fin 1 = {{date|28|septembre|1956}}
| prédécesseur 1 = [[Marcel Fleury]]
| successeur 1 = [[Émile-Charles-Raymond Pirolley]]
| ministère 2 = [[Archevêque]] de [[Diocèse de Marseille|Marseille]]
| date début 2 = {{date|28|septembre|1956}}
| date fin 2 = {{date|26|août|1966}}
| prédécesseur 2 = [[Jean Delay (évêque)|Jean Delay]]
| successeur 2 = [[Georges Jacquot (évêque)|Georges Jacquot]]
| ministère 3 = [[Archevêque]] de [[Diocèse de Besançon|Besançon]]
| date début 3 = {{date|26|août|1966}}
| date fin 3 = {{date|6|mars|1980}}
| prédécesseur 3 = [[Marcel-Marie Dubois]]
| successeur 3 = [[Lucien Daloz]]
| fonc religieuses =
| fonc laïques =
| blason = Blason-Lallier.svg
| devise = « Opus fac evangelistæ » ({{Réf Bible|2 Tm|4|5}})
| ch = lallier
}}
'''Marc-Armand Lallier''' (né le {{date|3|décembre|1906}} à [[Paris]] - mort le {{date|11|janvier|1988}} à [[Paris]]) est un ecclésiastique français qui fut successivement [[Liste des évêques de Nancy|évêque de Nancy]] ([[1949]]-[[1956]]), [[Liste des évêques et archevêques de Marseille|archevêque de Marseille]] ([[1956]]-[[1966]]) et [[Liste des évêques et archevêques de Besançon|archevêque de Besançon]] ([[1966]]-[[1980]]).


== Biographie ==
== Biographie ==
Natif de [[Paris]], Marc-Armand Lallier fait ses études secondaires au [[Lycée Condorcet]] et obtient son [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] en [[1923]] ; dès 1920, il entre à la fédération nationale des Scouts de France et fonde la meute, la troupe et le clan 22e Paris. Il prépare ensuite sa [[Licence de droit|licence en droit]] à la [[Faculté de droit de Paris|Faculté de Paris]] pendant trois ans.

=== Scoutisme ===
Entré à la fédération nationale des Scouts de France à la {{1re}} Paris dès [[1920]], scout à la {{5e}} Paris (Saint Louis) dans les années 1920<ref>{{Lien web |titre=Histoire du scoutisme à Paris - Glossaire des noms propres - Troupe Scoute SUF 27ème PARIS |url=http://web.archive.org/web/20080413181459/http://www.27paris.net:80/histoire/paris/glossaire_noms.php#L |site=web.archive.org |date=2008-04-13 |consulté le=2021-12-15}}</ref>, Marc-Armand Lallier fonde la meute, la troupe et le clan {{22e}} Paris (« Louis de Poissy », foulard rouille ou grenat plain) en [[1924]]<ref>{{Lien web |titre=Histoire du scoutisme à Paris - Troupes 20ème à 29ème PARIS - Troupe Scoute SUF 27ème PARIS |url=http://web.archive.org/web/20050731101127/https://www.27paris.net/histoire/paris/20eme_29eme.php |site=web.archive.org |date=2005-07-31 |consulté le=2021-12-15}}</ref>. Il participe au {{5e}} Cours de Chamarande en [[1924]] avec [[Marcel Forestier]], futur aumônier général (sous la direction de [[Jacques Sevin]], assisté de [[Paul Coze]]). Lors du grand rassemblement national des petits Loups du 2 au 12 {{Date||août|1926}} qui regroupe environ 300 louveteaux, le « chef Lallier » est complimenté nommément par le père Sevin avec la cheftaine Chabrol. Par la suite, il reste très lié à Sevin qu'il suit à Rome en pèlerinage et qu’il assiste ensuite à Chamarande pour les sessions d’aumôniers.


Après son service militaire (1926-1927), il entre au [[séminaire Saint-Sulpice]] à Paris. Il fait donc partie des vocations tardives pour l'époque<ref name="La Voix 66">{{Article |langue=fr|auteur1=Robert Lavalette|titre=Notre Saint Père le Pape nous donne un Archevêque|périodique=La Voix diocésaine de Besançon|jour=8|mois=septembre|année=1966|numéro=21|pages=329-332}}</ref>.
=== Années parisiennes ===
Natif de [[Paris]], Marc-Armand Lallier fait ses études secondaires au [[Lycée Condorcet]] et obtient son [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] en [[1923]] ; dès 1920, il entre à la fédération nationale des Scouts de France et fonde la meute, la troupe et le clan 22e Paris. Il prépare ensuite sa [[Licence de droit en France|licence en droit]] à la [[Faculté de droit de Paris|Faculté de Paris]] pendant trois ans. Après son service militaire (1926-1927), il entre au [[séminaire Saint-Sulpice]] à Paris. Il fait donc partie des vocations tardives pour l'époque<ref name="La Voix 66">{{Article |langue=fr|auteur1=Robert Lavalette|titre=Notre Saint Père le Pape nous donne un Archevêque|périodique=La Voix diocésaine de Besançon|jour=8|mois=septembre|année=1966|numéro=21|pages=329-332}}</ref>.


Ordonné prêtre par le [[Cardinal (religion)|cardinal]] [[Jean Verdier (cardinal)|Verdier]] le {{date|29|juin|1932}}, il est tout de suite nommé directeur au séminaire Saint-Sulpice. Quatre ans plus tard il devient aumônier des étudiants catholiques à la [[Cité internationale universitaire de Paris|Cité Universitaire de Paris]]. À la suite de la [[Septembre 1939 (guerre mondiale)|déclaration de guerre]] de {{date||septembre|1939}}, le lieutenant Lallier est mobilisé. Fait prisonnier, il parvient à s'évader et rejoint Paris occupé en [[1940]]<ref name="La Voix 66"/> où il est nommé sous-directeur des Œuvres diocésaines par le cardinal [[Emmanuel Suhard|Suhard]]. En [[1941]], âgé de moins de 35 ans, il devient supérieur du petit séminaire de Paris situé à [[Conflans-Sainte-Honorine|Conflans]]. Il éprouve toutefois des difficultés à réformer le séminaire parisien<ref>Père Jacques Benoist, ''Jean, Cardinal Verdier (1864-1940).'' Cf. http://pere.jacques.benoist.free.fr/pdf/verdier.pdf</ref>. Il a pour un temps comme professeur de philosophie [[Pierre Veuillot]], futur archevêque de Paris. C'est à [[Chapelle de Conflans|Conflans]] qu'il accueille et cache le [[Néophyte (christianisme)|néophyte]] [[Jean-Marie Lustiger]]<ref name="Provence">{{Article |langue=fr|auteur1=Philippe Larue|titre={{Mgr}} Marc Lallier n'est plus|périodique=La Provence|jour=12|mois=janvier|année=1988}}</ref>.
Ordonné prêtre par le [[Cardinal (religion)|cardinal]] [[Jean Verdier (cardinal)|Verdier]] le {{date|29|juin|1932}}, il est tout de suite nommé directeur au séminaire Saint-Sulpice. Quatre ans plus tard il devient aumônier des étudiants catholiques à la [[Cité internationale universitaire de Paris|Cité Universitaire de Paris]]. À la suite de la [[Septembre 1939 (guerre mondiale)|déclaration de guerre]] de {{date||septembre|1939}}, le lieutenant Lallier est mobilisé. Fait prisonnier, il parvient à s'évader et rejoint Paris occupé en [[1940]]<ref name="La Voix 66"/> où il est nommé sous-directeur des Œuvres diocésaines par le cardinal [[Emmanuel Suhard|Suhard]]. En [[1941]], âgé de moins de 35 ans, il devient supérieur du petit séminaire de Paris situé à [[Conflans-Sainte-Honorine|Conflans]]. Il a pour un temps comme professeur de philosophie [[Pierre Veuillot]], futur archevêque de Paris. C'est à [[Chapelle de Conflans|Conflans]] qu'il accueille et cache le [[Néophyte (christianisme)|néophyte]] [[Jean-Marie Lustiger]]<ref name="Provence">{{Article |langue=fr|auteur1=Philippe Larue|titre={{Mgr}} Marc Lallier n'est plus|périodique=La Provence|jour=12|mois=janvier|année=1988}}</ref>.


=== Évêque ===
=== Évêque ===
[[Fichier:Marc-Armand Lallier.jpg|gauche|vignette|redresse|Marc-Armand Lallier.]]
Marc-Armand Lallier est nommé [[Liste des évêques de Nancy|évêque de Nancy et Toul]] le {{date|26|septembre|1949}} à l’âge de 42 ans et ordonné à [[cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]] par le cardinal [[Maurice Feltin|Feltin]] le {{date|28|octobre}} suivant. Il reste sept ans dans le diocèse de Nancy.
Marc-Armand Lallier est nommé [[Liste des évêques de Nancy|évêque de Nancy et Toul]] le {{date|26|septembre|1949}} à l’âge de 42 ans et consacré à [[cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]] par le cardinal [[Maurice Feltin|Feltin]] le {{date|28|octobre}} suivant. Il reste sept ans dans le diocèse de Nancy.


Le {{Date|28|septembre|1956}}, le [[pape]] [[Pie XII]] appelle Marc-Armand Lallier à l’archevêché de [[Marseille]] pour succéder à [[Jean Delay (évêque)|Jean Delay]], qui venait de démissionner pour raisons de santé. Il participe aux trois sessions du [[IIe concile œcuménique du Vatican|Concile Vatican II]] et fait partie de la [[Liste de personnalités du concile Vatican II#Commission de la discipline des sacrements|Commission de la discipline des sacrements]] en tant que membre élu par l'assemblée<ref>{{Chapitre |langue=fr|auteur1=Philippe Levillain |titre chapitre=Les évêques français - Le Séminaire pontifical français de Rome et le deuxième concile de Vatican (1962-1965) |auteurs ouvrage=Philippe Boutry, Yves-Marie Fradet et Philippe Levillain, dir. |titre ouvrage=150 ans au cœur de Rome. Le Séminaire français 1853-2003 |lieu=Paris|éditeur=Éditions Karthala |année=2004|pages totales=535 |isbn=2-84586-580-5 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=AFqO7zCI4RMC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|passage=150 }}</ref>.
Le {{Date|28|septembre|1956}}, le [[pape]] [[Pie XII]] appelle Marc Armand Lallier à l’évêché de [[Marseille]] pour succéder à [[Jean Delay (évêque)|Jean Delay]], qui venait de démissionner pour raisons de santé. Il participe aux trois sessions du [[IIe concile œcuménique du Vatican|Concile Vatican II]] et fait partie de la [[Liste de personnalités du concile Vatican II#Commission de la discipline des sacrements|Commission de la discipline des sacrements]] en tant que membre élu par l'assemblée<ref>{{Chapitre |langue=fr|auteur1=Philippe Levillain |titre chapitre=Les évêques français - Le Séminaire pontifical français de Rome et le deuxième concile de Vatican (1962-1965) |auteurs ouvrage=Philippe Boutry, Yves-Marie Fradet et Philippe Levillain, dir. |titre ouvrage=150 ans au cœur de Rome. Le Séminaire français 1853-2003 |lieu=Paris|éditeur=Éditions Karthala |année=2004|pages totales=535 |isbn=2-84586-580-5 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=AFqO7zCI4RMC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|passage=150 }}</ref>.


==== L'[[affaire du curé d'Uruffe]] ====
==== L'affaire du curé d'Uruffe ====
{{article détaillé|Affaire du curé d'Uruffe}}
Il rencontre, pendant cette période, le curé d’[[Uruffe]], [[Affaire du curé d'Uruffe|Guy Desnoyers]], alors suspecté d’avoir conçu un enfant avec une adolescente de quinze ans. Le curé réussira à obtenir le renouvellement de la confiance de son évêque après s’être jeté à ses genoux en criant son innocence. Guy Desnoyers mentait et il se rend aussi coupable du double crime de sa nouvelle maitresse et de l'enfant qu'elle portait {{date-|décembre 1956}}. Le curé est condamné en {{date-|janvier 1958}} aux [[travaux forcés]] à perpétuité.
Marc-Armand Lallier rencontre, pendant cette période, le curé d’[[Uruffe]], [[Affaire du curé d'Uruffe|l'abbé Desnoyers]], alors suspecté d’avoir conçu un enfant avec une adolescente de quinze ans. Le curé réussira à obtenir le renouvellement de la confiance de son évêque après s’être jeté à ses genoux en criant son innocence. Guy Desnoyers mentait. En {{date-|décembre 1956}}, il assassine sa nouvelle maitresse et l'enfant qu'elle porte. Le curé est condamné en {{date-|janvier 1958}} aux [[travaux forcés]] à perpétuité.


=== Archevêque ===
=== Archevêque ===
Le {{date|26 août 1966}} le pape [[Paul VI]] nomme Marc-Armand Lallier à l’archevêché de [[Besançon]]. Ses auxiliaires sont [[Jean Albert Marie Auguste Bernard]], de 1968 à 1972, [[Maurice Gaidon]] et [[Jean Cuminal]] à partir de 1975<ref>Maurice Rey (dir.), ''Les diocèses de Besançon et de Saint-Claude'', Éditions Beauchesne, Collection Histoire des diocèses de France n°6, Paris, 1977, p. 219</ref>. En octobre [[1977]], Lallier, archevêque de Besançon, lance une consultation en faveur de la création d’un nouveau diocèse, pour alléger celui de Besançon, trop étendu, qui ne permet pas une présence de l’archevêque sur le terrain. Cela aboutira à la création du [[diocèse de Belfort-Montbéliard]] par le pape [[Jean-Paul II]] le {{date|3 novembre 1979}}.
Le {{date|26 août 1966}} le pape [[Paul VI]] nomme Lallier à l’archevêché de [[Besançon]]. Ses auxiliaires sont [[Jean Albert Marie Auguste Bernard]], de 1968 à 1972, [[Maurice Gaidon]] et [[Jean Cuminal]] à partir de 1975<ref>Maurice Rey (dir.), ''Les diocèses de Besançon et de Saint-Claude'', Éditions Beauchesne, Collection Histoire des diocèses de France n°6, Paris, 1977, p. 219</ref>. En octobre [[1977]], Lallier lance une consultation au sujet de la création d’un nouveau diocèse, pour alléger celui de Besançon, trop étendu, qui ne permet pas une présence de l’archevêque sur le terrain. Cela aboutira à la création du [[diocèse de Belfort-Montbéliard]] par le pape [[Jean-Paul II]] le {{date-|3 novembre 1979}}.


Marc-Armand Lallier démissionne le {{Date|6|mars|1980}}, à l’âge de 73 ans et se retire. Il meurt à Paris le {{date|11 janvier 1988}}. Il est enterré aux côtés ses prédécesseurs dans la crypte de la [[cathédrale Saint-Jean de Besançon]].
Lallier démissionne le {{Date-|6|mars|1980}} à l’âge de 73 ans, soit deux ans avant l'âge limite de 75 fixé par le droit canonique et se retire.


=== Mort ===
== Engagement au sein du scoutisme ==
Marc-Armand Lallier meurt à Paris le {{date-|11 janvier 1988}}. Il est enterré aux côtés ses prédécesseurs dans la crypte de la [[cathédrale Saint-Jean de Besançon]].
=== À Paris ===
Entré à la fédération nationale des Scouts de France à la {{1re}} Paris dès [[1920]], scout à la {{5e}} Paris (Saint Louis) dans les années 1920, il fonde la meute, la troupe et le clan {{22e}} Paris (« Louis de Poissy », foulard rouille ou grenat plain) en [[1924]]<ref>http://www.27paris.net/histoire/paris/20eme_29eme.php et http://www.27paris.net/histoire/paris/glossaire_noms.php</ref>. Il participe au {{5e}} Cours de Chamarande en [[1924]] avec Marcel Forestier, futur aumônier général (sous la direction de [[Jacques Sevin]], assisté de [[Paul Coze]]). Lors du grand rassemblement national des petits Loups du 2 au 12 {{Date||août|1926}} qui regroupe environ 300 louveteaux, le « chef Lallier » est complimenté nommément par le père Sevin avec la cheftaine Chabrol. Par la suite, il reste très lié à Sevin qu'il suit à Rome en pèlerinage et qu’il assiste ensuite à Chamarande pour les sessions d’aumôniers. Il en est ainsi, en [[1927]], au {{11e|cours}}, avec [[Jean Droit]] (Loup Bavard des Éclaireurs de France) spécialiste du travail forestier<ref name="ref-1">http://www.fraternite.net/forum/viewtopic.php?topic=785&forum=1&filtre=vert</ref>, et en [[1929]], année où il est postulant à l’ordre scout du père Sevin<ref>{{lien web |titre=Les camps / 27paris |url=http://www.27paris.net/histoire/paris/glossaire_noms.php |site=27paris |consulté le=23-08-2020}}.</ref>.


== Prises de position ==
Il est ordonné prêtre en compagnie de Pierre Ramondot (ancien chef de troupe de la {{8e}} et de la {{25e}} Paris et Commissaire National Route) et de six autres scouts, poursuivant des activités dans le scoutisme comme aumônier de Chamarande jusqu’en [[1940]], puis aumônier général des [[Guides de France]]<ref>http://www.fraternite.net/forum/viewtopic.php?topic=785&forum=1&filtre=vert et http://ansfac.org/Cartoscoute/Regions/Ile_de_France/ile_de_france.htm</ref>.
=== Comme évêque ===
=== Concernant le sort des enfants juifs ===
En {{Date-||mai|1941}}, plus de trente textes officiels concernant les juifs ont été publiés ; une grande rafle vient d’avoir lieu à [[Paris]], au cours de laquelle 3 700 personnes, dont des enfants, ont été arrêtés. Lors d’une réunion, [[Germaine Ribière]], alors étudiante à Paris, évoque le sort de ces enfants. L’abbé Lallier lui répond :
En [[1949]], sa nomination comme évêque de [[diocèse de Nancy-Toul|Nancy-Toul]] est saluée par la presse scoute de France. De fait, il reste très proche du scoutisme et au sein de la commission de la jeunesse à la commission épiscopale permanente, il passe pour être l’évêque « protecteur » du mouvement<ref name="ref-1" />.


« Mademoiselle, j’admire votre charité, elle est débordante. Évidemment, il y a le problème juif, il y a aussi le problème alsacien. Mais il faut que vous compreniez : nous avons aussi nos écoles. »<ref>Anecdote évoquée par : Henri Fabre, ''L’Église catholique face au fascisme et au nazisme. Les outrages à la vérité'', Éditions EPO et éditions Espaces de Libertés, Bruxelles, 1995, p. 231. L’auteur tire sa source de : ''Colloque de Grenoble, 1976'', ''Église et chrétiens dans la {{IIe}} guerre mondiale. La région Rhône-Alpes'', P.U. de Lyon, 1978, p. 206</ref>.
Dans la revue « Le Chef », en {{date||mars|1964}}, Lallier, en tant que président de la commission épiscopale de la jeunesse, présente comme source de bienfaits, la nomination du chanoine [[Charles Perrot|Perrot]], déjà aumônier général des Guides de France, au même poste près des Scouts de France. La même année, relancé par les quatre ''Deputy Camp Chief'' (Delsuc, Montjamont, Dhavernas et Menu) pour qu’il intervienne afin d’atténuer, au moins, les changements radicaux en cours, il reste sourd, comme du reste les autres évêques issus du scoutisme, à l’exception de [[Jean Rupp]]<ref name="ref-1" />.

== Distinctions ==
* Grand officier de l’[[Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem|ordre du Saint-Sépulcre]]

== Prises de position ==
=== Concernant la {{IIe}} Guerre Mondiale ===
En {{Date||mai|1941}}, plus de trente textes officiels concernant les juifs ont été publiés ; une grande rafle vient d’avoir lieu à [[Paris]], au cours de laquelle 3700 personnes, dont des enfants ont été arrêtés. Lors d’une réunion, [[Germaine Ribière]], alors étudiante à Paris, évoque le sort de ces enfants. L’abbé Lallier lui répond :


=== Concernant l'affaire Lip ===
« Mademoiselle, j’admire votre charité, elle est débordante. Évidemment, il y a le problème juif, il y a aussi le problème alsacien. Mais il faut que vous compreniez : nous avons aussi nos écoles. »<ref>Anecdote évoquée par : Henri Fabre, ''L’Église catholique face au fascisme et au nazisme. Les outrages à la vérité'', Éditions EPO et éditions Espaces de Libertés, Bruxelles, 1995, p. 231. L’auteur tire sa source de : ''Colloque de Grenoble, 1976'', ''Église et chrétiens dans la {{IIe}} guerre mondiale. La région Rhône-Alpes'', P.U. de Lyon, 1978, p. 206</ref>
{{article détaillé|Affaire Lip}}
Dans une lettre pastorale du 3 juin 1973, alors qu'il est archevêque de Besançon, Marc-Armand Lallier appuie les revendications des salariés de Lip : « ... Tout ce qui mutile l'homme […] n'est pas dans le plan de Dieu ». Le 15 juin, il prend la parole lors d'une opération « ville morte »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Donald Reid|titre=L'affaire Lip 1968-1981|passage=page 124|lieu=Rennes|éditeur=PUR|date=2e trimestre 2020|pages totales=538|isbn=978-2-7535-8005-3}}</ref>.


== Distinction ==
=== Concernant l'[[Affaire Lip]] ===
* Grand officier de l’[[Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem|ordre du Saint-Sépulcre]].
Dans une lettre pastorale du 3 juin 1973, alors qu'il est archevêque de Besançon, Lallier appuie les revendications des salariés de Lip : "... Tout ce qui mutile l'homme […] n'est pas dans le plan de Dieu." Le 15 juin, il prend la parole lors d'une opération "ville morte".<ref>{{Ouvrage|auteur1=Donald Reid|titre=L'affaire Lip 1968-1981|passage=page 124|lieu=Rennes|éditeur=PUR|date=2e trimestre 2020|pages totales=538|isbn=978-2-7535-8005-3}}</ref>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
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[[Catégorie:Personnalité inhumée dans la cathédrale Saint-Jean de Besançon]]
[[Catégorie:Personnalité liée au scoutisme en France]]

Dernière version du 7 septembre 2024 à 08:53

Marc-Armand Lallier
Marc-Armand Lallier en 1956
Fonctions
Administrateur apostolique
Diocèse de Nancy-Toul
-
Archevêque de Besançon
-
Archevêque de Marseille
-
Évêque de Nancy-Toul
-
Aumônier général (d)
Guides de France
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Autres informations
Consécrateurs
Membre de
Distinction
Blason

Marc-Armand Lallier (né le à Paris et mort le à Paris[1]) est un ecclésiastique français qui fut successivement évêque de Nancy (1949-1956), evêque de Marseille (1956-1966) et archevêque de Besançon (1966-1980).

Natif de Paris, Marc-Armand Lallier fait ses études secondaires au Lycée Condorcet et obtient son baccalauréat en 1923 ; dès 1920, il entre à la fédération nationale des Scouts de France et fonde la meute, la troupe et le clan 22e Paris. Il prépare ensuite sa licence en droit à la Faculté de Paris pendant trois ans.

Entré à la fédération nationale des Scouts de France à la 1re Paris dès 1920, scout à la 5e Paris (Saint Louis) dans les années 1920[2], Marc-Armand Lallier fonde la meute, la troupe et le clan 22e Paris (« Louis de Poissy », foulard rouille ou grenat plain) en 1924[3]. Il participe au 5e Cours de Chamarande en 1924 avec Marcel Forestier, futur aumônier général (sous la direction de Jacques Sevin, assisté de Paul Coze). Lors du grand rassemblement national des petits Loups du 2 au 12 qui regroupe environ 300 louveteaux, le « chef Lallier » est complimenté nommément par le père Sevin avec la cheftaine Chabrol. Par la suite, il reste très lié à Sevin qu'il suit à Rome en pèlerinage et qu’il assiste ensuite à Chamarande pour les sessions d’aumôniers.

Après son service militaire (1926-1927), il entre au séminaire Saint-Sulpice à Paris. Il fait donc partie des vocations tardives pour l'époque[4].

Ordonné prêtre par le cardinal Verdier le , il est tout de suite nommé directeur au séminaire Saint-Sulpice. Quatre ans plus tard il devient aumônier des étudiants catholiques à la Cité Universitaire de Paris. À la suite de la déclaration de guerre de , le lieutenant Lallier est mobilisé. Fait prisonnier, il parvient à s'évader et rejoint Paris occupé en 1940[4] où il est nommé sous-directeur des Œuvres diocésaines par le cardinal Suhard. En 1941, âgé de moins de 35 ans, il devient supérieur du petit séminaire de Paris situé à Conflans. Il a pour un temps comme professeur de philosophie Pierre Veuillot, futur archevêque de Paris. C'est à Conflans qu'il accueille et cache le néophyte Jean-Marie Lustiger[5].

Marc-Armand Lallier.

Marc-Armand Lallier est nommé évêque de Nancy et Toul le à l’âge de 42 ans et consacré à Notre-Dame de Paris par le cardinal Feltin le suivant. Il reste sept ans dans le diocèse de Nancy.

Le , le pape Pie XII appelle Marc Armand Lallier à l’évêché de Marseille pour succéder à Jean Delay, qui venait de démissionner pour raisons de santé. Il participe aux trois sessions du Concile Vatican II et fait partie de la Commission de la discipline des sacrements en tant que membre élu par l'assemblée[6].

L'affaire du curé d'Uruffe

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Marc-Armand Lallier rencontre, pendant cette période, le curé d’Uruffe, l'abbé Desnoyers, alors suspecté d’avoir conçu un enfant avec une adolescente de quinze ans. Le curé réussira à obtenir le renouvellement de la confiance de son évêque après s’être jeté à ses genoux en criant son innocence. Guy Desnoyers mentait. En , il assassine sa nouvelle maitresse et l'enfant qu'elle porte. Le curé est condamné en aux travaux forcés à perpétuité.

Archevêque

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Le le pape Paul VI nomme Lallier à l’archevêché de Besançon. Ses auxiliaires sont Jean Albert Marie Auguste Bernard, de 1968 à 1972, Maurice Gaidon et Jean Cuminal à partir de 1975[7]. En octobre 1977, Lallier lance une consultation au sujet de la création d’un nouveau diocèse, pour alléger celui de Besançon, trop étendu, qui ne permet pas une présence de l’archevêque sur le terrain. Cela aboutira à la création du diocèse de Belfort-Montbéliard par le pape Jean-Paul II le .

Lallier démissionne le à l’âge de 73 ans, soit deux ans avant l'âge limite de 75 fixé par le droit canonique et se retire.

Marc-Armand Lallier meurt à Paris le . Il est enterré aux côtés ses prédécesseurs dans la crypte de la cathédrale Saint-Jean de Besançon.

Prises de position

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Concernant le sort des enfants juifs

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En , plus de trente textes officiels concernant les juifs ont été publiés ; une grande rafle vient d’avoir lieu à Paris, au cours de laquelle 3 700 personnes, dont des enfants, ont été arrêtés. Lors d’une réunion, Germaine Ribière, alors étudiante à Paris, évoque le sort de ces enfants. L’abbé Lallier lui répond :

« Mademoiselle, j’admire votre charité, elle est débordante. Évidemment, il y a le problème juif, il y a aussi le problème alsacien. Mais il faut que vous compreniez : nous avons aussi nos écoles. »[8].

Concernant l'affaire Lip

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Dans une lettre pastorale du 3 juin 1973, alors qu'il est archevêque de Besançon, Marc-Armand Lallier appuie les revendications des salariés de Lip : « ... Tout ce qui mutile l'homme […] n'est pas dans le plan de Dieu ». Le 15 juin, il prend la parole lors d'une opération « ville morte »[9].

Distinction

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Histoire du scoutisme à Paris - Glossaire des noms propres - Troupe Scoute SUF 27ème PARIS », sur web.archive.org, (consulté le )
  3. « Histoire du scoutisme à Paris - Troupes 20ème à 29ème PARIS - Troupe Scoute SUF 27ème PARIS », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. a et b Robert Lavalette, « Notre Saint Père le Pape nous donne un Archevêque », La Voix diocésaine de Besançon, no 21,‎ , p. 329-332
  5. Philippe Larue, « Mgr Marc Lallier n'est plus », La Provence,‎
  6. Philippe Levillain, « Les évêques français - Le Séminaire pontifical français de Rome et le deuxième concile de Vatican (1962-1965) », dans Philippe Boutry, Yves-Marie Fradet et Philippe Levillain, dir., 150 ans au cœur de Rome. Le Séminaire français 1853-2003, Paris, Éditions Karthala, , 535 p. (ISBN 2-84586-580-5, lire en ligne), p. 150
  7. Maurice Rey (dir.), Les diocèses de Besançon et de Saint-Claude, Éditions Beauchesne, Collection Histoire des diocèses de France n°6, Paris, 1977, p. 219
  8. Anecdote évoquée par : Henri Fabre, L’Église catholique face au fascisme et au nazisme. Les outrages à la vérité, Éditions EPO et éditions Espaces de Libertés, Bruxelles, 1995, p. 231. L’auteur tire sa source de : Colloque de Grenoble, 1976, Église et chrétiens dans la IIe guerre mondiale. La région Rhône-Alpes, P.U. de Lyon, 1978, p. 206
  9. Donald Reid, L'affaire Lip 1968-1981, Rennes, PUR, 2e trimestre 2020, 538 p. (ISBN 978-2-7535-8005-3), page 124

Liens externes

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