« Salah Hamouri » : différence entre les versions
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{{à sourcer|date=mai 2009}} |
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| image = SalahHamouri.jpg |
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'''Salah Hamouri''' ([[arabe]] : {{lang|ar|dir=rtl|texte=صلاح حموري}}), né le {{date|25|avril|1985}}, est étudiant en sociologie de l’[[Université de Bethléem]], né de mère française et de père d'origine palestinienne résident de [[Jérusalem-Est]]<ref>Les résidents de Jérusalem-Est, détenteurs d'une carte de résidence sur laquelle il n'y a pas de référence à une nationalité, n'ont pas la nationalité palestinienne. Néanmoins, pour la diplomatie française, Salah est considéré comme un binational franco-palestinien</ref>. |
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| légende = Salah Hamouri en 2012. |
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| nationalité = [[Territoires palestiniens occupés|Palestinienne]]<br/>[[France|Francaise]] |
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| conjoint = Elsa Lefort |
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'''Salah Hamouri''' (en [[arabe]] : {{lang|ar|dir=rtl|texte=صلاح حموري}}), né le {{date de naissance-|25|avril|1985}} à [[Jérusalem]], est un avocat [[France|franco]]-[[Palestine (État)|palestinien]] accusé par [[Israël]] d'appartenance à un groupe [[Terrorisme|terroriste]]{{Lequel|date=13 septembre 2024}}. |
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Il purge une peine de sept ans prison en [[Israël]], sous l'accusation d'avoir projeté de tuer le rabbin [[Ovadia Yossef]]. Plusieurs comités de soutien se sont constitués pour protester de son innocence. |
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== Présentation == |
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En 2005, Salah Hamouri est arrêté par les [[Service de sécurité intérieure israélien|services de sécurité israéliens]] qui le suspectent d'avoir « eu l'intention d'assassiner » le rabbin [[Ovadia Yosef]], ancien [[Grand-rabbinat d'Israël|grand-rabbin d'Israël]] et chef spirituel du parti religieux [[Shas]], et pour son soutien au [[Front populaire de libération de la Palestine]], organisation qui est sur la liste officielle des organisations terroristes d'[[Israël]]<ref>[[Service de sécurité intérieure israélien]], {{en}} [https://www.shabak.gov.il/english/publications/Pages/terror-organizations/terror-organizations.aspx ''Organisation Glossary''] (consulté le 8-12-2019).</ref>, des [[Organisations considérées comme terroristes par le département d'État des États-Unis|États-Unis]]<ref>{{en}} [https://www.state.gov/foreign-terrorist-organizations/ Terrorist designations : Foreign Terrorist Organizations], [[Département d'État des États-Unis]] (sous "Popular Front for the Liberation of Palestine (PFLP)", depuis le 10/8/1997, consulté le 8-12-2019.</ref>, du [[Organisations considérées comme terroristes par le gouvernement du Canada|Canada]], de l'[[Australie]]<ref>{{Lien web|titre=Israeli legal group threatens to sue Australian charity for funding terror group|url=http://www.timesofisrael.com/israeli-legal-threatens-to-sue-australian-charity-for-funding-terror-group/|site=The Times of Israel|consulté le=2016-04-27}}.</ref>, des pays de l'[[Organisations considérées comme terroristes par le Conseil de l'Union européenne|Union européenne]]<ref name=":5">{{en}} [https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:151:0045:0050:EN:PDF Official Journal of the European Union], 16.6.2009 (sous #32 : ‘Popular Front for the Liberation of Palestine’).</ref> et du [[Japon]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Ministère japonais des Affaires étrangères|titre=Mise en place de mesures et blocage d'actifs pour lutter contre les terroristes et leurs alliés|url=https://www.mofa.go.jp/announce/announce/2002/7/0705.html|site=mofa.go.jp|date=2002}}.</ref>. Deux chefs d'inculpation qu'il a toujours niés. |
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En 2008, après trois ans de détention administrative, il accepte une procédure de [[négociation de peine]] et son avocate plaide coupable afin d'échapper à une peine de quatorze ans. Il est finalement condamné par un [[tribunal militaire]] à une peine de sept ans d'emprisonnement. |
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Salah Hamouri est né le [[25 avril]] [[1985]] à [[Jérusalem]], de mère française, Denise Hamouri-Guidoux, originaire de [[Bourg-en-Bresse]] (Ain), professeur de français à Jérusalem, et de père [[Territoires_palestiniens_occupés|palestinien]], Hassan Hamouri, restaurateur à [[Jérusalem-Est]]. |
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Il sort de prison de façon anticipée en 2011, dans le cadre d'une libération de prisonniers politiques palestiniens contre [[Gilad Shalit]], franco-israélien kidnappé par le [[Hamas]]. |
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Les résidents de Jérusalem-Est, détenteur d'une carte de résident sur laquelle il n'y a pas de référence à une nationalité, n'ont pas la nationalité palestinienne. Néanmoins, pour la diplomatie française, Salah est considéré comme un binational franco-palestinien. Le statut particulier des résidents de Jérusalem-Est fait que, juridiquement, il n'a pas la nationalité palestinienne par son père, puisqu'il n'y a pas d'État palestinien. Il est résident de l'état d'Israël, statut existant depuis la [[Guerre_des_six_jours|conquête de Jérusalem-Est]] en [[1967]]. Il ne détient donc que la nationalité française, par sa mère. |
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Après sa sortie de prison, il fait des études de [[droit]] et devient avocat au barreau palestinien en {{date-|août 2017}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le Franco-Palestinien Salah Hamouri une nouvelle fois arrêté par Israël|périodique=Le Monde.fr|date=2017-08-25|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/08/25/le-franco-palestinien-salah-hamouri-une-nouvelle-fois-arrete-par-israel_5176438_3218.html|consulté le=2022-07-16}}.</ref>. |
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Ancien élève de l'école privée catholique des Frères de Lasalle de Jérusalem, il décide après son [[baccalauréat]] de faire des études de [[sociologie]] à l'[[Université de Bethléem]]. |
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Il est de nouveau placé en détention administrative en {{date-|août 2017}}. Il est libéré 13 mois plus tard, sans qu’aucune charge ne soit émise contre lui pendant toute cette durée. |
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== Arrestation et procès == |
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Il est de nouveau incarcéré en mars 2022, sans accusation formelle sous le régime de la [[détention administrative]] <ref name=":03">{{Article|langue=fr|titre=L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri à son arrivée à Roissy : "C’est un processus de nettoyage ethnique"|périodique=Le Monde.fr|date=2022-12-18|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/18/l-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri-a-son-arrivee-a-roissy-c-est-un-processus-de-nettoyage-ethnique_6154958_3210.html|consulté le=2022-12-18}}.</ref>. La détention administrative est un pouvoir extraordinaire dont est doté le [[Service de sécurité intérieure israélien|Shin Beth]] (renseignement intérieur) en raison des menaces qui pèsent sur le pays<ref>{{Lien web |auteur=Mark Regev |titre=Human rights vs public safety: Administrative detention in Israel - opinion |url=https://www.jpost.com/opinion/article-706568 |site=Jerusalem Post |date=MAY 13, 2022}}.</ref>. Les autorités israéliennes sont parfois accusées d'en abuser<ref>{{Lien web |auteur=Dvir Saar & Ben Wahlhaus |titre=Preventive Detention for National Security Purposes in Israel|url=https://jnslp.com/wp-content/uploads/2018/09/Preventative_Detention_2.pdf |site=Journal of Law and National Security}}.</ref>. |
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C'est pendant sa deuxième année de sociologie que les autorités militaires israéliennes l'arrêtent lors d'un contrôle d'identité à un checkpoint, le [[13 mars]] [[2005]]. Selon ses propres déclarations, il se rendait le jour de son arrestation avec des amis à [[Ramallah]]. Arrivés au "checkpoint" de [[Qalqiliya]], les soldats le font descendre du véhicule et l’arrêtent sans aucune explication. Il est conduit aussitôt en prison<ref>[http://salah-hamouri.fr/node/23 Ma rencontre avec Salah Hamouri, récit du député Jean-Claude Lefort]</ref>. |
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Le 18 décembre 2022, contre son gré, il est extrait de prison et expulsé dans un avion de la compagnie [[El Al]], vers la [[France]]. Israël révoque son permis de résident permanent, l’empêchant de rester dans la ville où il est né. Son envoi vers la France est qualifié de {{Citation|[[déportation]]}} par [[Amnesty International]]<ref name=":03" />, condamné par le [[ministère français des Affaires étrangères]] et qualifié de {{Citation|crime de guerre}} par l'[[ONU]]. |
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=== Accusation === |
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Selon la justice militaire israélienne, Salah Hamouri a été arrêté pour deux chefs d’inculpation<ref>[http://www.rue89.com/2008/12/27/la-reponse-de-la-mere-de-salah-hamouri-a-lambassade-disrael La réponse de la mère de Salah Hamouri à l'ambassade d'Israël]</ref> : |
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En France, il bénéficie du soutien de plusieurs personnalités associatives et politiques, notamment au sein de la [[Gauche en France|gauche]] et de l'[[Extrême gauche en France|extrême gauche]]<ref>{{Lien web |auteur=Bastien Fanton d'Andon |titre=Le PCF interpelle le gouvernement français pour faire libérer Salah Hamouri |url=https://libertehebdo.fr/international/moyen-orient/article/le-pcf-interpelle-le-gouvernement-francais-pour-faire-liberer-salah-hamouri |site=LibertéHebdo.fr |date=juin 2022}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.leprogres.fr/societe/2023/01/26/exclu-le-progres-venue-de-salah-hamouri-a-l-invitation-de-gregory-doucet-le-grand-rabbin-de-lyon-annonce-quitter-le-groupe-interconfessionnel-concorde-et-solidarite-chapeautee-par-la-mairie « Salah Hamouri à Lyon : le Grand Rabbin claque la porte de "Concorde et solidarité" »], ''leprogres.fr'', 27 janvier 2023.</ref>. |
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# son appartenance à une organisation illégale en Israël, le [[Front Populaire de Libération de la Palestine]] (FPLP); |
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# sa participation dans un complot visant à assassiner le rabbin [[Ovadia Yossef]] <ref>[http://en.wikipedia.org/wiki/Criticism_of_Ovadia_Yosef Critiques du controversé Ovadia Yosef, Wikipedia US]</ref>, leader spirituel du parti politique et religieux [[Shass]], ancien Grand Rabbin d'Israël. |
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== Biographie == |
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=== Origines et études === |
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Alors qu'aucun témoin n'est venu corroborer les deux chefs d'inculpation{{refnec}}, et après trois ans de détention préventive, son avocate israélienne, Leah Tsemel<ref>[http://www.encyclopedia.com/doc/1P3-815913711.html Leah Tsemel, Prix Hans Litten, fondatrice du ''Public Committee Against Torture in Israel'', PCATI]</ref>, lui suggère sur proposition du procureur militaire israélien de plaider coupable à son procès, au risque d'encourir 14 années de prison<ref>[http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/pages/Creation_du_Comite_National_de_soutien_a_Salah_Hamouri-877727.html Stéphane Hessel lors du lancement du Comité de soutien]</ref>. Suivant ses conseils, il accepte cette procédure et la condamnation est ramenée à sept ans d'emprisonnement par le Tribunal militaire israélien de [[Judée]], à [[Ofer]] en [[Cisjordanie]], le [[17 avril]] [[2008]], sans possibilité d’appel<ref>[http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/pages/Creation_du_Comite_National_de_soutien_a_Salah_Hamouri-877727.html Stéphane Hessel lors du lancement du Comité de soutien]</ref>. |
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Salah Hamouri est né d'une mère française, Denise-Annick Guidoux, originaire de [[Bourg-en-Bresse]] (Ain), professeure de français dans une [[école catholique privée]] à [[Jérusalem-Ouest]], et d'un père palestinien, Hassan Hamouri, restaurateur à [[Jérusalem]]<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |prénom=Christophe |nom=Ayad |titre=Israël : un Français aux oubliettes |url=https://www.liberation.fr/planete/2008/10/18/israel-un-francais-aux-oubliettes_153903/ |site=Libération |date=18 octobre 2008 |consulté le=2023-01-27}}.</ref>. Il a un frère, Amir, et une sœur, Caroline<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Salah Hammouri |url=https://www.addameer.org/prisoner/2992 |site=addameer.org |consulté le=2023-01-27}}.</ref>. |
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Salah Hamouri est désormais détenu à la prison de Guilboa. |
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Il est ainsi Français par sa mère et Palestinien par son père. Celui-ci, Hassan Hamouri, est un citoyen jordanien{{Référence nécessaire|date=19 décembre 2022}} d'origine [[Palestiniens|palestinienne]] habitant [[Jérusalem-Est]], contrôlée par la [[Jordanie]] entre 1948 et 1967. En effet, après la conquête de la [[Jérusalem-Est|partie Est]] de la ville par Israël lors de la [[Guerre des Six Jours|Guerre des Six jours]] puis la [[Septembre noir (1970-1971)|guerre civile de Septembre Noir]] du [[Jordanie|royaume hachémite]] contre les [[fedayin]] de l'[[OLP]] , le royaume de Jordanie décide de déchoir tous les Palestiniens de leur ancienne citoyenneté jordanienne, ce qui les rend pendant plusieurs années [[Apatride|apatrides]]. Les résidents [[arabes]] de Jérusalem peuvent théoriquement demander la [[nationalité]] israélienne s'ils font un [[serment d'allégeance]], ce que la majorité refusent. Salah Hamouri grandit ainsi avec le statut de « résident permanent »<ref name=":1" />. Il dispose du droit de vote aux élections locales israéliennes<ref name=":1">[http://www.haaretz.com/news/pflp-members-held-in-plot-to-assassinate-rabbi-ovadia-yosef-1.156264 Article d'''Haaretz''], 18 avril 2005.</ref>. |
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Selon [[Michel Voisin]], député [[UMP]], Vice-président de la commission de la défense nationale et des forces armées de [[l’Assemblée Nationale]], membre du Comité de Soutien et fin connaisseur du dossier : « ''on lui a demandé de plaider coupable, on lui a mis sept ans, autrement on lui a dit, vous en aurez beaucoup plus… il n’y a rien dans le dossier, ça a été prouvé par ses avocats'' » <ref>[http://www.dailymotion.com/video/xb8j4u_1er-reportage-sur-salah-hamouri-fra_news Intervention du député Michel Voisin lors d'une émission sur le télévision publique France2 du 22 novembre 2009 - à partir de 2mn 40sec.]</ref> |
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Il étudie au sein de l'école privée catholique De La Salle College, des [[frères des Écoles chrétiennes]]. Après son [[baccalauréat (scolaire)|baccalauréat]], il fait des études de [[sociologie]] à l'[[université de Bethléem]]. |
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Il est à noter que si le [[FPLP]] n'est pas autorisé en Israël, il est légal en [[Cisjordanie]] et dans la [[Bande de Gaza]], et fait partie du [[Conseil législatif palestinien]] avec des députés élus depuis sa création en 1993 selon et après les [[Accords d'Oslo]]. |
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La femme de Salah Hamouri, épousée en 2014, est Elsa Lefort, fille du député [[Jean-Claude Lefort]] ([[Parti communiste français|PCF]]), ancien secrétaire de [[Georges Marchais]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Chloé |nom=Pilorget-Rezzouk |titre=Elsa Lefort, épouse la cause |url=https://www.liberation.fr/planete/2018/12/13/elsa-lefort-epouse-la-cause_1697701/ |site=Libération |date=13 December 2018 |consulté le=2023-01-27}}.</ref>. Elle est expulsée vers la France par les autorités israéliennes en 2016, alors qu'elle était employée par le [[consulat de France à Jérusalem]]. Son entourage sollicite le [[Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministère des Affaires étrangères]] afin qu'Elsa Lefort, enceinte, puisse aller accoucher à Jérusalem<ref>{{Lien web |auteur=Association département des élus communistes et républicains |titre=Lettre au Ministre Laurent Fabius concernant Elsa Lefort |url=https://94.citoyens.com/2016/les-elus-pcf-du-val-de-marne-alertent-laurent-fabius-sur-la-situation-delsa-lefort,02-02-2016.html |site=94.citorens.com}}.</ref>. |
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== Efforts diplomatiques == |
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Le couple a deux enfants qui vivent en France. |
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=== France === |
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=== Emprisonnement === |
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Avant le jugement, les autorités françaises par la voix du Chef de cabinet du Président de la république, M. Cédric Goubet, ont fait savoir qu'Israël étant un Etat de droit il était impossible d’intervenir dans le processus judiciaire en cours tandis que, de son côté, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, demandait « un procès rapide ». |
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==== Première arrestation ==== |
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<!---- Y-a-t-il un lien vers cette source primaire? |
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C'est pendant sa deuxième année de [[sociologie]] que les autorités militaires israéliennes l'arrêtent lors d'un contrôle d'identité à un ''checkpoint''<ref>{{Fr}} Point de contrôle.</ref>, le {{date|13 mars 2005}}. Selon ses dires, le jour de son arrestation, il se rendait avec des amis à [[Ramallah]] ; alors qu'il arrivait au ''checkpoint'' de [[Qalqiliya]], les soldats le font descendre du véhicule et l’arrêtent sans aucune explication. Il est conduit aussitôt en prison. |
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Le Ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, « ''a attiré l’attention a plusieurs reprises des Autorités israéliennes sur le caractère inacceptable de son incarcération sans jugement durant trois années'' »<ref name=lettrebk>[Source : lettre du Ministre des AF Bernard Kouchner adressée à la famille de Salah Hamouri</ref>. ----> |
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Salah Hamouri est arrêté pour répondre de deux chefs d’[[inculpation]]<ref>[https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-monde/20081227.RUE7566/la-reponse-de-la-mere-de-salah-hamouri-a-l-ambassade-d-israel.html « La réponse de la mère de Salah Hamouri à l'ambassade d'Israël »], le 28 décembre 2008 sur ''rue89.com'' puis sur ''nouvelobs.com''.</ref> : |
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Le [[Ministère des Affaires étrangères (France)|Quai d’Orsay]] et l’[[Palais de l'Élysée|Élysée]] restent depuis la condamnation discrets sur le sujet, la diplomatie française s’abrite derrière le plaider coupable et ne semble pas avoir entrepris de démarches significatives en vue de la libération de Salah Hamouri<ref>[http://www.liberation.fr/monde/0101163098-israel-un-francais-aux-oubliettes Israël: un Français aux oubliettes]</ref>. Cet état de fait incite l'ancien député [[Jean-Claude Lefort]] à critiquer « ''l’insuffisance de l’action des autorités françaises'' »<ref>[http://www.france-palestine.org/article11710.html Jean Claude Lefort à la conférence de Bil’in]</ref>. Nicolas Sarkozy a notamment refusé de recevoir la famille de Salah Hamouri <ref>http://www.humanite.fr/Monsieur-le-President-nous-vous-rappelons-Salah-Hamouri</ref>. |
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* son appartenance à une organisation classée comme [[Terrorisme|terroriste]]<ref>https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2012:165:0072:0074:EN:PDF</ref>, le [[Front populaire de libération de la Palestine]] (FPLP)<ref name=":2" /> ; |
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* son implication dans un [[complot]] visant à assassiner des [[Rabbin|rabbins]] dont [[Ovadia Yosef]], leader spirituel du parti religieux [[ultra-orthodoxe]] [[Shass]], ancien [[Grand-rabbinat d'Israël|grand-rabbin d'Israël]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Tal|nom1=Rosner|titre=Palestinian plots to kill Ovadia Yosef|périodique=Ynetnews|date=2005-09-20|lire en ligne=https://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3144945,00.html|consulté le=2023-01-27}}</ref>{{,}}<ref name=":3">{{Article|langue=en|prénom1=Tal|nom1=Rosner|titre=Arab who plotted to kill Ovadia Yosef sentenced|périodique=Ynetnews|date=2005-12-15|lire en ligne=https://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3185078,00.html|consulté le=2023-01-27}}</ref>{{,}}<ref name=":4">{{Article|langue=en|titre=PFLP Members Held in Plot to Assassinate Rabbi Ovadia Yosef|périodique=Haaretz|date=2005-04-18|lire en ligne=https://www.haaretz.com/2005-04-18/ty-article/pflp-members-held-in-plot-to-assassinate-rabbi-ovadia-yosef/0000017f-e657-da9b-a1ff-ee7fa3d70000|consulté le=2023-01-27}}</ref>. |
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Dans un premier temps, Hamouri nie les faits qui lui sont reprochés<ref name="VoynetKouchner" />{{,}}<ref name="FigaroJuly09" />. Selon l'accusation, il connaissait Moussa Darwish qui a admis avoir fomenté le projet de passer devant la maison du rabbin en moto et d'ouvrir le feu<ref name=":3" />. |
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=== Union européenne === |
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Selon des articles publiés lors de l'arrestation de Salah Hamouri dans la presse israélienne (''[[Yediot Aharonot]]'' ou ''[[Haaretz]]''<ref>{{Article|langue=en-GB|titre=The press in Israel|périodique=BBC|date=2006-05-08|lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/4969714.stm|consulté le=2023-01-27}}</ref>), Moussa Darwish, Salah Hamouri et Muatztaf Sheikh ont acheté des armes et des munitions pour attaquer des civils israéliens à Jérusalem<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":4" /> et installé, dans plusieurs quartiers du nord de Jérusalem, des groupes de distribution de prospectus anti-israéliens sur les activités du FPLP<ref name="Talner">{{Lien web |langue=en |auteur=Tal Rosner |titre=Palestinian plots to kill Ovadia Yosef |url=http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3144945,00.html |éditeur=Ynetnews |date=20 septembre 2005 |consulté le=7 mars 2010 }}.</ref>. |
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Lors d’un débat au [[Parlement européen]] de [[Strasbourg]] tenu le [[9 juillet]] [[2008]] et consacré aux prisonniers palestiniens en Israël, la députée [[Parti socialiste européen|socialiste]] [[belgique|belge]] [[Véronique De Keyser]] a évoqué le cas de Salah Hamouri dans une question orale. Pour la députée, « ''Il faut négocier, par exemple l'échange et la libération de prisonniers, comme celle de Gilad Shalit, d'un côté, de Salah Hamouri, de l'autre.'' »<ref>[http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+CRE+20080709+ITEM-015+DOC+XML+V0//FR Parlement européen de Strasbourg: débat du Mercredi 9 juillet 2008 - Strasbourg]</ref>. |
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Enfin, ils ont eu des contacts avec des membres du [[Front populaire de libération de la Palestine|FPLP]], incarcérés à la suite de l'assassinat de l'ancien ministre israélien du tourisme, [[Rehavam Zeevi]]<ref name="Talner" />. |
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== Soutiens == |
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==== Procès ==== |
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Un Comité national de soutien à Salah Hamouri a été créé en octobre 2008<ref>[http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/pages/Creation_du_Comite_National_de_soutien_a_Salah_Hamouri-877727.html Création du Comité National de soutien à Salah Hamouri]</ref><ref>[http://www.youtube.com/watch?v=NFhz75hLsI4&eurl=http://www.france-palestine.org/article10074.html Video complète]</ref>, co-présidé par [[Hind Khoury]] et [[Stéphane Hessel]]. Jean-Claude Lefort, ancien député, est le coordinateur national de ce comité. |
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Après trois ans de détention préventive, son avocate israélienne [[Leah Tsemel]]<ref>[http://www.encyclopedia.com/doc/1P3-815913711.html Leah Tsemel, prix Hans Litten, fondatrice du ''Public Committee Against Torture in Israel'', PCATI.]</ref> lui suggère{{refnec}} sur proposition du procureur militaire israélien d'accepter une [[négociation de peine]] à son procès, qui lui permettrait d'être condamné à une peine moindre que celle qu'il encourt (14 années de prison) s'il refuse cette option. En avril [[2008]], [[Jean-Claude Lefort]], président de l'[[Association France-Palestine Solidarité]], qui deviendra en 2014 le beau-père de Salah Hamouri<ref>L'épouse de Salah Hamouri est Elsa Lefort.</ref> et coordinateur de son comité national de soutien, assure avoir entendu les juges militaires dire dans le tribunal la phrase suivante : {{citation|Cette fois, ou tu plaides coupable, ou tu en prends pour 14 ans…<ref>[http://www.bakchich.info/L-imprudence-de-Rama-yade-dans-l,05502.html Voir sur ''bakchich.info''.]</ref>}} Son avocate lui conseille alors de plaider coupable, selon la procédure de [[plaidoyer de marchandage]]<ref name="reponseambassade">[https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-monde/20081223.RUE7516/affaire-salah-hamouri-la-reponse-de-l-ambassade-d-israel.html Affaire Salah Hamouri : la réponse de l'ambassade d'Israël], rue89.com, 4 novembre 2016</ref>. |
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Après avoir suivi ces recommandations, il est condamné à sept ans d'emprisonnement par le tribunal militaire israélien de [[Judée]], à [[Ofer]] en [[Cisjordanie]], le {{date|17 avril 2008}}. Le [[Liste des consuls généraux de France à Jérusalem|consulat général de France]] a suivi l'ensemble de la procédure judiciaire et a assisté à toutes les audiences<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/08/06/01011-20090806FILWWW00334-israelhamouri-sarkozy-pour-la-clemence.php Israël/Hamouri: Sarkozy pour la clémence] Sur le site du Figaro</ref>. |
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Font également partie du Comité National de soutien des personnalités politiques aussi diverses que [[Marie-George Buffet]], [[Jean-Louis Bianco]], [[Jack Lang]], [[Christiane Taubira]], [[Alain Krivine]] et [[Olivier Besancenot]], mais aussi des personnalités non politiques comme [[Albert Jacquard]], [[Rony Brauman]], [[Edgar Morin]], Monseigneur [[Jacques Gaillot]], [[Mouloud Aounit]] du [[Mrap]] ou l'acteur [[François Cluzet]], et bien d'autres<ref>[http://www.salah-hamouri.fr/parrainage Comité de parrainage]</ref>. |
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L'initiateur de la tentative d'assassinat, Moussa Darwish, est quant à lui condamné à 12 ans de prison en appel<ref>[http://www.haaretz.com/news/east-j-lem-man-gets-12-years-in-jail-for-plotting-to-kill-shas-spiritual-leader-1.176743 Article d'''Haaretz''], consulté le 23 avril 2011.</ref>. |
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Salah Hamouri a été fait citoyen d'honneur de la ville de [[Grigny (Rhône)|Grigny]], le [[16 mai]] [[2009]] <ref>[http://www.grigny-citoyenne.org/Grigny/spip.php?article1185 Salah Hamouri, citoyen d’honneur de Grigny]</ref>, et les mairies de Bourg-en-Bresse<ref>http://www.bourg-en-bresse.fr/article/articleview/2530/1/336/%20Mairie%20de%20Bourg%20en%20Bresse</ref> et de Pau<ref>http://www.pau.fr/la_vie/mairie/20081121_112018</ref> ont apporté leur soutien. Depuis la création du comité national, plusieurs comités locaux se sont formés, répartis sur toute la France<ref>http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/pages/Liste_des_Comites_Locaux_et_contacts-942045.html</ref>. |
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Hamouri purge l'essentiel de sa peine à la prison de [[Gilboa|Guilboa]]<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-medias/2009-11-09/polemique-salah-hamouri-france-2-le-csa-saisi-sur-les-propos-de-francois-cluzet/1253/0/393345 ''Le Point.fr'' du 9 novembre 2009.]</ref>, puis est transféré à la prison de Shata, quelques semaines avant sa libération. |
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== Notes et références == |
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{{Références|colonnes=2}} |
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==== Demande de libération anticipée ==== |
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== Lien externe == |
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Selon l'[[ambassade d'Israël en France]], Salah Hamouri pourrait faire appel devant la [[Cour suprême d'Israël|Cour suprême]]<ref name="DocuFrance2-Nov09">{{Lien web |langue=fr |titre=1er reportage sur Salah Hamouri, français, détenu par Israël - Vidéo Dailymotion |url=https://www.dailymotion.com/video/xb8j4u |site=Dailymotion |date=2009-11-22 |consulté le=2023-01-27}}.</ref>, ce que contestent ses soutiens<ref name="Stephessel">{{Lien web |langue=fr |titre=Création du Comité National de soutien à Salah Hamouri |url=http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/pages/Creation_du_Comite_National_de_soutien_a_Salah_Hamouri-877727.html |site=Le blog pour Salah Hamouri |consulté le=2023-01-27}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.humanite.fr/IMG/pdf/Lettre_ouverte_a_Daniel_Shek_Ambassadeur_d_Israel.pdf Lettre ouverte de JC Lefort à {{M.}} l'ambassadeur d'Israël.], humanite.fr</ref>{{refins}}. |
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* [http://www.salah-hamouri.fr/ Site français du comité de soutien à Salah Hamouri] |
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En 2009, Salah Hamouri demande une libération anticipée pour « bonne conduite », qui lui est refusée par la commission israélienne chargée de statuer sur sa libération. Les services du [[Quai d'Orsay]] étudient les motifs avancés par la commission israélienne sur ce refus. Parmi ceux-ci et selon le porte-parole du [[Ministère des Affaires étrangères (Israël)|ministère des Affaires étrangères israélien]], figure la procédure de [[plaider coupable]], choisie par Hamouri pour réduire sa peine, qui ainsi démontrerait sa culpabilité, ainsi que le refus de présenter des excuses - ce que lui reprochera dans un courrier la ministre [[Rama Yade]]<ref name=":2" />, et enfin son statut de [[récidiviste]], déjà condamné à de la prison pour avoir collé des affiches<ref name="FigaroJuly09" />. |
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{{Portail|Palestine}} |
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Interrogé sur une éventuelle réponse par le Premier ministre [[Benyamin Netanyahou|Benyamin Nétanyahou]] au courrier de son homologue français, une source israélienne fait part, là encore, de son étonnement : «Ce serait presque vexant pour l'autorité judiciaire de voir le Premier ministre intervenir dans ses affaires»{{Référence nécessaire|date=22 décembre 2022}}. |
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==== Position diplomatiques ==== |
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===== France ===== |
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Avant le jugement, les autorités françaises, par la voix de [[Cédric Goubet]], chef de cabinet du président de la République, ont fait savoir qu'Israël était un [[État de droit]]. Il était donc impossible d’intervenir dans le processus judiciaire en cours tandis que, de son côté, [[Bernard Kouchner]], alors ministre des Affaires étrangères, exprimait son mécontentement aux autorités israéliennes et demandait « un procès rapide », selon la demande d'Elsa Hamouri<ref name=":2" />{{,}}<ref>Lettre du Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner adressée à la famille de Salah Hamouri : Il « <nowiki>''</nowiki>a attiré l’attention à plusieurs reprises des Autorités israéliennes sur le caractère inacceptable de son incarcération sans jugement durant trois années<nowiki>''</nowiki> »</ref>. |
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La ministre [[Rama Yade]], saisie par la famille de Salah Hamouri, a répondu par une lettre qui suscitera une réaction indignée de la mère d'Hamouri<ref name=":2" /> : {{Citation bloc|Lors de l’audience le 10 avril dernier, Monsieur Hamouri a reconnu avoir été en compagnie de Monsieur Moussa Darwish, accusé d’avoir voulu assassiner le rabbin Obadia Yosef et condamné pour cette tentative d’assassinat à 12 ans de prison. Monsieur Hamouri a reconnu qu’il avait essayé d’expliquer à son camarade qu’il valait mieux reporter cette tentative par manque d’armes et de munitions. Le juge a alors accusé le prévenu de tentative d’assassinat avec préméditation. Monsieur Hamouri a déclaré être en accord avec l’énoncé des faits et n’avoir rien à ajouter. Le 17 avril dernier, le juge a relevé que Monsieur Salah Hamouri n’a exprimé aucun regret et l’a condamné à une peine de réclusion assortie d’une peine probatoire de 3 ans à sa libération.}} |
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Le [[Ministère des Affaires étrangères (France)|Quai d’Orsay]] et l’[[Palais de l'Élysée|Élysée]] restent depuis la condamnation discrets sur le sujet. La [[Diplomatie Française|diplomatie française]] s’accorde derrière le plaider coupable et ne semble pas avoir entrepris de démarches significatives en vue de la libération de Salah Hamouri<ref>[http://www.liberation.fr/monde/0101163098-israel-un-francais-aux-oubliettes Israël: un Français aux oubliettes], liberation.fr</ref>. Cet état de fait incite l'ancien député Jean-Claude Lefort et beau-père de l'accusé à critiquer {{citation|l’insuffisance de l’action des autorités françaises}}<ref>[http://www.france-palestine.org/article11710.html Jean Claude Lefort à la conférence de Bil’in.]</ref>. [[Nicolas Sarkozy]] a notamment refusé de recevoir la famille d'Hamouri<ref>[https://www.humanite.fr/Monsieur-le-President-nous-vous-rappelons-Salah-Hamouri Voir sur ''humanite.fr''.], humanite.fr</ref> (qui a toutefois été reçue par Bernard Kouchner<ref name=":2" />), mais a réclamé un {{citation|geste de clémence}} auprès du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou<ref name="FigaroJuly09">{{Lien web |langue=fr |titre=Israël refuse la libération d'un détenu français |url=https://www.lefigaro.fr/international/2009/07/29/01003-20090729ARTFIG00423-israel-refuse-la-liberation-d-un-detenu-francais-.php |site=LEFIGARO |date=2009-07-29 |consulté le=2023-01-27}}.</ref>. |
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En {{date-|décembre 2009}}, [[Dominique Voynet]], sénatrice française ([[Les Verts (France)|Les Verts]]) , évoque le cas Salah Hamouri lors d'une séance de questions d'actualité au [[Sénat (France)|Sénat français]]. La question s'adressant au ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner y a répondu<ref name="VoynetKouchner">{{Lien web |langue=fr |titre=17 décembre 2009 |url=https://videos.senat.fr/video.21015_57b70af374260?video=3604 |site=videos.senat.fr |consulté le=2023-01-27}}.</ref>. Extrait de l'intervention de Dominique Voynet : {{début citation}} |
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Comment expliquer le silence du gouvernement [Français] concernant Salah Hamouri ? |
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Ce jeune franco-palestinien, arrêté le 13 mars 2005, au cours d’un contrôle d’identité à l’un des nombreux checkpoint entre Jérusalem-Est et Ramallah a été conduit en prison sans en connaître le motif. Ce n’est qu’ultérieurement que lui ont été notifié les raisons de son incarcération : être passé en voiture trois mois plus tôt, devant le domicile de Yosef Ovadia, rabbin, également chef du parti ultra-orthodoxe Shas. Salah Hamouri fut aussi suspecté d’être affilié au FPLP. |
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Sur ces bases, la justice militaire Israélienne a estimé que Salah Hamouri avait des intentions négatives à l’encontre du rabbin. Plus de 20 audiences du procès ont été annulées faute de témoins. Le 10 avril 2008, soit plus de trois ans après le début de sa détention, Salah Hamouri a été traduit devant le juge militaire. Son avocate a pointé durant le procès l’absence de preuves quant à son intention de porter atteinte à l’intégrité physique de M. Ovadia. Craignant qu’il ne soit condamné à une peine plus longue, elle a néanmoins conseillé à Salah Hamouri de plaider coupable. |
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Condamné en mars 2008 à 7 ans de prison, il n’a cessé depuis de clamer son innocence. Cette condamnation d’un civil français, par une justice militaire apparaît totalement disproportionnée puisqu’elle ne s’appuie sur aucune preuve ni aucun élément tangible. |
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{{fin citation}}En décembre 2022, Israël expulse Hamouri en France et réaffirme qu'il a des liens avec le [[Front populaire de libération de la Palestine]] (FPLP) que le pays hébreu comme les pays de l'[[Union européenne]] considère comme terroriste<ref name=":5" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Ceren Sagir |nom=Sunday |nom2=December 18 |titre=Palestinian human rights lawyer deported to France |url=https://morningstaronline.co.uk/article/w/palestinian-human-rights-lawyer-deported-france |site=Morning Star |date=2022-12-18 |consulté le=2024-08-13}}</ref>. |
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L'ONU a qualifié cette déportation de « crime de guerre »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Un crime de guerre": l'ONU dénonce l'expulsion de l'avocat Salah Hamouri par Israël |url=https://www.bfmtv.com/international/un-crime-de-guerre-l-onu-denonce-l-expulsion-de-l-avocat-salah-hamouri-par-israel_AD-202212190486.html |site=BFMTV |consulté le=2024-08-13}}</ref> et le [[Ministre des Affaires étrangères français|Ministère des Affaires étrangères français]] a condamné cette expulsion<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Ministère de l'Europe et des Affaires |nom=étrangères |titre=Israël / Territoires palestiniens – La France condamne l'expulsion de Salah Hamouri (18.12.2022) |url=https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/actualites-et-evenements/2022/article/israel-territoires-palestiniens-la-france-condamne-l-expulsion-de-salah-hamouri |site=France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères |consulté le=2024-08-13}}</ref> : <blockquote>« Nous condamnons aujourd’hui la décision des autorités israéliennes, contraire au droit, d’expulser M. Salah Hamouri vers la France. |
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Depuis sa dernière arrestation, la France s’est pleinement mobilisée, y compris au plus haut niveau de l’Etat, pour faire en sorte que les droits de M. Salah Hamouri soient respectés, qu’il bénéficie de toutes les voies de recours et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né, réside et souhaite vivre. |
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La France a également engagé de multiples démarches auprès des autorités israéliennes pour manifester de la manière la plus claire son opposition à cette expulsion d’un résident palestinien de Jérusalem-Est, territoire occupé au sens de la quatrième convention de Genève. |
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Les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à Paris, les consulats généraux de France à Jérusalem et à Tel Aviv, ainsi que l’ambassade de France en Israël ont déployé tous leurs efforts pour lui apporter toute l’assistance possible à travers de nombreuses visites consulaires. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères est en relation continue avec la famille de M.'' ''Hamouri. »</blockquote> |
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===== Union européenne ===== |
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Lors d’un débat au [[Parlement européen]] de [[Strasbourg]] le {{date|9 juillet 2008}} et consacré aux [[Prisonniers palestiniens d'Israël|prisonniers palestiniens en Israël]], la députée [[Parti socialiste européen|socialiste]] [[belgique|belge]] [[Véronique De Keyser]] a évoqué le cas de Salah Hamouri dans une question orale. Pour la députée : {{citation bloc|il faut négocier, par exemple l'échange et la libération de prisonniers, comme celle de [[Gilad Shalit]], d'un côté, de Salah Hamouri, de l'autre<ref>[http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+CRE+20080709+ITEM-015+DOC+XML+V0//FR Parlement européen de Strasbourg: débat du mercredi 9 juillet 2008 - Strasbourg]</ref>.}} |
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==== Soutiens et critiques ==== |
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===== Comités de soutien ===== |
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Plusieurs comités de soutien se sont constitués pour protester contre sa condamnation<ref>[https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-monde/20090813.RUE1976/netanyahou-rejette-la-demande-de-clemence-pour-salah-hamouri.html « Netanyahou rejette la demande de clémence pour Salah Hamouri »], ''Rue89.com'', publié le 13 août 2009.</ref>. |
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Un « Comité national de soutien » à Salah Hamouri a été créé en {{date-|octobre 2008}}<ref>[http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/pages/Creation_du_Comite_National_de_soutien_a_Salah_Hamouri-877727.html Création du Comité national de soutien à Salah Hamouri.]</ref>{{,}}<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=NFhz75hLsI4&eurl=http://www.france-palestine.org/article10074.html Video complète.]</ref>, coprésidé par [[Hind Khoury]] et [[Stéphane Hessel]]. Jean-Claude Lefort, ancien député [[Parti communiste français|PCF]] et beau-père d'Hamouri, est le coordinateur national de ce comité. |
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Font également partie du Comité National de soutien des personnalités, politiques ou non, telles que [[Marie-George Buffet]], [[Noël Mamère]], [[Christiane Taubira]], [[Jean-Louis Bianco]], [[Jack Lang]], [[Alain Krivine]] et [[Olivier Besancenot]], [[Albert Jacquard]], [[Rony Brauman]], [[Edgar Morin]], Mgr [[Jacques Gaillot]], [[Mouloud Aounit]] du [[Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples|Mrap]] ou l'acteur [[François Cluzet]], et bien d'autres{{ref nec}}. |
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Depuis la création du comité national, des comités locaux se sont formés dans plusieurs villes de France<ref>[http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/pages/Liste_des_Comites_Locaux_et_contacts-942045.html Voir sur ''soutiensalahhamouri.over-blog.com''.]</ref>{{refins}}. |
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===== Controverse ===== |
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[[François Cluzet]], ayant pris la défense de Salah Hamouri, déclare sur [[France 2]] que celui-ci est poursuivi par la justice israélienne parce qu'il serait {{Citation|contre les colonisations}} des [[Territoires palestiniens occupés|territoires palestiniens]]. Le [[Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme]] (BNVCA), considérant que cette intervention constitue une « incitation à la haine » et {{citation|un plaidoyer en faveur de la libération du terroriste franco-palestinien}}, rappelle que Salah Hamouri a été condamné par la justice d'Israël pour avoir {{citation|en sa qualité de leader d'une faction du FPLP}} projeté un [[attentat]], et saisit le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]] pour réclamer que France 2 {{Citation|rétablisse la vérité}} le concernant<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Point – Actualité Politique, Monde, France, Économie, High-Tech, Culture |url=https://www.lepoint.fr/ |site=Le Point.fr |consulté le=2024-08-13}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=François Cluzet : Ses propos examinés par le CSA |url=https://www.parismatch.com/People/Francois-Cluzet-Ses-propos-examines-par-le-CSA-170277 |site=parismatch.com |date=2009-11-18 |consulté le=2024-08-13}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Salah Hamouri : le CSA saisi sur les propos de François Cluzet |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20091109.RUE3408/salah-hamouri-le-csa-saisi-sur-les-propos-de-francois-cluzet.html |site=Le Nouvel Obs |date=2009-11-09 |consulté le=2024-08-13}}</ref>. Entre-temps, France 2 a diffusé un [[reportage]] sur Salah Hamouri, où les faits pour lesquels il a été condamné ont été rappelés. Le CSA a finalement considéré que les propos de François Cluzet n'étaient pas {{citation|constitutifs d'une incitation à la haine ou à la violence}}, et a souligné qu'{{citation|en diffusant, le 22 novembre 2009, un sujet complet sur Salah Hamouri, France 2 avait assuré la diversité des points de vue et l'honnêteté de l'information}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Propos de François Cluzet au sujet de Salah Hamouri : réponse au BNVCA - Arcom (ex-CSA) |url=https://www.csa.fr/Reguler/Espace-juridique/Les-textes-adoptes-par-l-Arcom/Les-decisions-du-CSA/Propos-de-Francois-Cluzet-au-sujet-de-Salah-Hamouri-reponse-au-BNVCA |site=www.csa.fr |date=2010-01-13 |consulté le=2024-08-13}}</ref>{{refins}}. Le président du BNVCA déplore toutefois un reportage {{citation|pas très équilibré}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Point – Actualité Politique, Monde, France, Économie, High-Tech, Culture |url=https://www.lepoint.fr/ |site=Le Point.fr |date=23 novembre 2009 |consulté le=2024-08-13}}</ref>{{refins}}. |
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==== Libération ==== |
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Salah Hamouri est libéré<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/12/14/97001-20111214FILWWW00555-salah-hamouri-libere-dimanche-officiel.php Voir sur ''lefigaro.fr''.]</ref> le dimanche {{date-|18 décembre 2011}} avec 550 autres prisonniers dans le cadre de l'échange « [[Gilad Shalit]] », conclu avec l'[[Égypte]], avec l'accord du rabbin [[Ovadia Yosef]], dirigeant spirituel du parti orthodoxe israélien Shass<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/international/2011/12/18/01003-20111218ARTFIG00202-libere-salah-hamouri-a-toujours-clame-son-innocence.php|titre=Libéré, Salah Hamouri a toujours clamé son innocence|auteur=Audrey Pelé|date=18 décembre 2011|site=Le Figaro}}.</ref>. |
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Depuis sa sortie de prison, les autorités israéliennes lui ont remis plusieurs ordres militaires lui interdisant de se rendre en Cisjordanie. En {{date-|janvier 2016}}, alors qu'elle était enceinte de 6 mois et possédait un visa en règle pour résider à Jérusalem, l'épouse de Salah Hamouri, Elsa Lefort, a été mise en détention trois jours puis expulsée vers la France et ne peut plus entrer sur le territoire israélien<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le combat d'une Française pour retrouver son mari et accoucher à Jérusalem |url=https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/le-combat-d-une-francaise-pour-retrouver-son-mari-et-accoucher-a-jerusalem_1759478.html |site=L'Express |date=2016-02-02 |consulté le=2024-08-13}}</ref>. |
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Dans un entretien accordé au journal ''[[Le Point]]'', Salah Hamouri explique qu’il doit sa libération davantage au comité de soutien présidé par [[Jean-Claude Lefort]] qu’au gouvernement, dont il estime les efforts tardifs et différents de ceux dont a pu bénéficier le soldat [[Gilad Shalit]]. Il remercie [[François Cluzet]] de son soutien public et déplore les pressions qu’il a subies à la suite de cette assistance. Il explique que les conditions de vie en prison sont très difficiles, comme le fait de vivre à huit dans une cellule et les empêchements de lire, d’étudier et de recevoir des visites. Au sujet de sa grève de la faim, il déclare avoir protesté par ce geste avec 234 autres prisonniers contre les conditions déplorables de détention ce qui lui a coûté une semaine d’isolement. |
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En ce qui concerne son accusation de tentative de meurtre sur le rabbin [[Ovadia Yosef]], il déclare que pour Israël {{citation|tout le peuple palestinien est condamné d'avance}} et rappelle la légitimité du combat pour la liberté du peuple palestinien. Enfin, il qualifie d'importants les gestes du [[Hamas]] pour la libération des [[Prisonniers palestiniens d'Israël|prisonniers palestiniens]] ainsi que les démarches de [[Mahmoud Abbas]] pour l'adhésion d'un [[État palestinien]] à l'ONU<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Israël-Palestine : Salah Hamouri : "Je n'ai pas été défendu comme un vrai citoyen français" |url=https://www.lepoint.fr/monde/israel-palestine-salah-hamouri-je-n-ai-pas-ete-defendu-comme-un-vrai-citoyen-francais-20-12-2011-1410654_24.php |site=Le Point |date=2011-12-20 |consulté le=2024-08-13}}</ref>. |
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=== Deuxième arrestation === |
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Hamouri est de nouveau arrêté à son domicile à [[Jérusalem-Est]] dans la nuit du 22 au {{date-|23 août 2017}} et placé en détention administrative<ref>[https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20170904.OBS4208/qui-est-salah-hamouri-franco-palestinien-arrete-par-israel.html Nouvel Obs 04/09/2017 qui est Salah Hamouri ?]</ref> pour une première période de 6 mois (renouvelable indéfiniment) sur décision de l'armée israélienne, car soupçonné d'avoir renoué avec une organisation politique illégale : le [[Front populaire de libération de la Palestine]] (FPLP)<ref name=":0">{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Israël: Salah Hamouri placé en détention administrative pour six mois|périodique=RFI|date=2017-08-30|lire en ligne=http://www.rfi.fr/moyen-orient/20170830-israel-salah-hamouri-place-detention-administrative-six-mois|consulté le=2017-08-30|pages=}}.</ref>, placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis d'Amérique, de l'Union européenne et d'Israël<ref>{{Lien web|titre=Terreur - le cas de Salah Hamouri|url=http://embassies.gov.il/paris/NewsAndEvents/Pages/quelques-pr%C3%A9cisions-sur-Salah-Hamouri.aspx|site=embassies.gov.il|date=21 Janvier 2016}}.</ref>. |
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Le {{date-|12 septembre 2017}}, le [[Shin Bet]], service de sécurité intérieur israélien, indique au ''[[Times of Israel]]'' les raisons de sa mise en détention administrative : |
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« Après sa libération de prison, il est retourné travailler au sein de l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et, malgré les avertissements qu’il a reçus des forces de sécurité, Hamouri a continué à opérer dans le cadre de l’organisation. À la lumière de cela, il a été arrêté »<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Le Shin Bet avait mis en garde Salah Hamouri avant de l'arrêter {{!}} The Times of Israël|url=https://fr.timesofisrael.com/le-shin-bet-avait-mis-en-garde-salah-hamouri-avant-de-larreter/|site=fr.timesofisrael.com|consulté le=2018-03-11}}.</ref>. |
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Le {{date-|24 octobre 2017}}, la [[Cour suprême d'Israël]] émet une décision de justice dans laquelle elle estime que Salah Hamouri est « un haut responsable d’une organisation terroriste » et « constitue bien un danger important et réel pour la sécurité publique et que la détention administrative pour la période donnée est justifiée »<ref><nowiki>{{</nowiki>https://supremedecisions.court.gov.il/Home/Download?path=HebrewVerdicts%5C17%5C980%5C078%5Cz02&fileName=17078980.Z02&type=2}<nowiki/>}.</ref>. Après treize mois d'incarcération, sa peine d'emprisonnement de six mois ayant été renouvelée pour quatre mois puis trois mois, il est libéré le {{date-|30 septembre 2018}}<ref>{{Lien web|url=https://www.humanite.fr/palestine-salah-hamouri-la-liberte-enfin-retrouvee-661419|titre=Palestine. Salah Hamouri, la liberté (enfin) retrouvée|auteur=Pierre Barbancey|jour=1|mois=10|année=2018|site=[[L'Humanité]]|citation=Après treize mois de détention administrative, l’avocat franco-palestinien est sorti de prison. La vigilance reste de mise pour qu’il puisse bénéficier de toute sa liberté de mouvement.|consulté le=3 octobre 2018|brisé le = 2024-02-11}}.</ref>. |
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Il échappe à une tentative d'enlèvement le {{date-|20 mai 2020}}, alors qu'il se rendait dans les locaux de l’association [[Addameer]] de défense des droits de l’homme et des prisonniers ([[Ramallah]]), où il travaille et qu'Israël considère comme une organisation terroriste<ref>{{Article|langue=fr|titre=Israël a expulsé vers la France l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri|périodique=Le Monde|date=2022-12-18|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/18/israel-a-expulse-vers-la-france-l-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri_6154913_3210.html|consulté le=2024-08-13}}</ref>. D'après le journaliste à ''[[L'Humanité]]'' Pierre Barbancey, les trois agresseurs « sont très vraisemblablement des agents israéliens, des [[Mista'arvim|''mista’arvim'']] »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Menaces contre Salah Hamouri|url=https://www.humanite.fr/menaces-contre-salah-hamouri-6893100|site=L'Humanité|date=2020-05-22|brisé le = 2024-02-11}}.</ref>. |
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=== Troisième arrestation === |
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Le {{date-|30 juin 2020}}, il est à nouveau arrêté par les forces israéliennes alors qu'il allait se faire tester au [[coronavirus]]. Il est présenté à un juge et libéré sous conditions, après avoir versé une caution, une semaine plus tard<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Marc de Miramon |titre=Salah Hamouri arrêté : audience aujourd'hui |périodique=l'Humanité |date=30 juin 2020|lire en ligne=https://www.humanite.fr/salah-hamouri-arrete-audience-aujourdhui-691088}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'avocat franco-palestinien Salah Hamouri libéré en Israël |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri-libere-en-israel-20200707 |site=Le Figaro|consulté le=2021-05-09}}.</ref>. |
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Son avocate israélienne et représentante légale est [[Leah Tsemel|Lea Tsemel]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=A Jérusalem, le Franco-Palestinien Salah Hamouri en butte au harcèlement politico-administratif israélien|périodique=Le Monde.fr|date=2021-12-23|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/23/a-jerusalem-le-franco-palestinien-salah-hamouri-en-butte-au-harcelement-politico-administratif-israelien_6107118_3210.html|consulté le=2021-12-23}}</ref>. |
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=== Quatrième arrestation et expulsion === |
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Début mars 2022, il est condamné à 4 mois de détention administrative par la justice militaire israélienne considérant qu'il « menace la sécurité de la région ». Cette procédure permet d'incarcérer un suspect sans limite dans le temps et sans lui notifier ce qu'on lui reproche<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Israël condamne l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri à 4 mois de détention |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/israel-condamne-l-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri-a-4-mois-de-detention-20220310 |site=LEFIGARO |date=2022-03-10 |consulté le=2022-03-11}}.</ref>. Finalement, le 18 décembre 2022, après une détention de 9 mois, il est extrait de prison et expulsé de force vers la France par Israël<ref>{{Lien web |titre=Israël : l'avocat franco-jordanien Salah Hamouri a été renvoyé vers la France |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/israel-l-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri-a-ete-expulse-vers-la-france_5551500.html |site=francetvinfo.fr |en ligne le=18 décembre 2022 |consulté le=18 décembre 2022}}.</ref>, procédé qui constitue un {{"|crime de guerre}}, selon le [[Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés|Haut-Commissariat de l'ONU]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-expulsion-par-israel-du-franco-palestinien-salah-hamouri-constitue-un-crime-de-guerre-selon-l-onu-20221219|titre=L'expulsion par Israël du Franco-Palestinien Salah Hamouri constitue un «crime de guerre», selon l'ONU|site=[[Le Figaro]]|en ligne le=19/12/2022}}.</ref>. |
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Administrativement, son « permis de résident » est révoqué, ce qui ne lui permet plus de rester légalement à [[Jérusalem]], sa ville de naissance. Cette procédure, qui vise à expulser les [[Palestiniens]] de Jérusalem, est qualifiée de déportation par [[Amnesty International]]<ref name=":03" />. |
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=== Autres === |
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En janvier 2023 à [[Lyon]], il est invité pour une table-ronde sur les [[accords d'Oslo]], ce qui provoque le départ du [[grand-rabbin]] de la ville, [[Daniel Dahan]], qui refuse de lui apporter sa « caution morale »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Polémique sur une table-ronde sur les accords d'Oslo à Lyon : le grand rabbin se retire d'un groupe interconfessionnel |url=https://www.lefigaro.fr/lyon/polemique-sur-une-table-ronde-sur-les-accords-d-oslo-a-lyon-le-grand-rabbin-se-retire-d-un-groupe-interconfessionnel-20230127 |site=LEFIGARO |date=2023-01-27 |consulté le=2023-01-27}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nathan |nom=Chaize |titre=Table ronde Israël-Palestine : le grand rabbin de Lyon se retire du groupe interconfessionnel de la ville |url=https://www.lyoncapitale.fr/actualite/table-ronde-israel-palestine-le-grand-rabbin-de-lyon-se-retire-d-un-groupe-interconfessionnel |site=Lyon Capitale |date=2023-01-27 |consulté le=2023-01-27}}.</ref>. Le maire écologiste de Lyon, [[Grégory Doucet]], réitère son souhait de l'accueillir pour cet événement<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=Lyon. Grégory Doucet maintient la venue de Salah Hamouri: «J’ai toujours eu à cœur d’entretenir le dialogue» |url=https://www.leprogres.fr/societe/2023/01/26/gregory-doucet-maintient-la-venue-de-salah-hamouri-j-ai-toujours-eu-a-coeur-d-entretenir-le-dialogue |site=leprogres.fr |consulté le=2023-01-27}}.</ref>, pour finalement annuler la table ronde le 30 janvier<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=POLEMIQUE. Grégory Doucet annule la conférence avec le franco-palestinien Salah Hamouri à Lyon |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/la-conference-a-lyon-avec-salah-hamouri-est-annulee-apres-une-semaine-de-polemique-2704150.html |site=France 3 Auvergne-Rhône-Alpes |consulté le=2023-01-30}}.</ref>. |
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Après son expulsion d'Israël, Hamouri porte [[plainte]] à Paris le 28 mars 2024 pour [[détention arbitraire]] et [[Torture|tortures]], afin de dénoncer les conditions de son incarcération en Israël en 2022<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Agence |nom=France-Presse |titre=Expulsé d’Israël, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri porte plainte pour tortures |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/040424/expulse-d-israel-l-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri-porte-plainte-pour-tortures |accès url=limité |site=Mediapart |date=2024-04-04 |consulté le=2024-04-04}}</ref> Un juge d'instruction enquête depuis juillet 2024, sur une détention arbitraire et des tortures imputées à Israël, à la suite de cette plainte<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Figaro |nom=France-Presse |titre=Israël : un juge français enquête sur de possibles tortures sur l'avocat Salah Hamouri |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/israel-un-juge-francais-enquete-sur-de-possibles-tortures-sur-l-avocat-salah-hamouri-20240903 |accès url=limité |site=Le Figaro |date=2024-09-03 |consulté le=2024-09-03}}</ref>. |
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== Hommages == |
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Salah Hamouri est fait [[Citoyen d'honneur (titre honorifique)|citoyen d'honneur]] des villes de [[Gennevilliers]] (Hauts-de-Seine) et [[Grigny (Essonne)|Grigny]] (Essonne), le {{date|16 mai 2009}}, et la mairie de [[Bourg-en-Bresse]] (Ain) a apporté son soutien{{ref nec}}. |
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Il reçoit également la [[médaille d'honneur]] de la ville de [[Stains]] (Seine-Saint-Denis) de la part du maire [[Azzédine Taïbi|Azzedine Taibi]] (PCF)<ref>{{Lien web |titre=Hamouri citoyen d’honneur |url=https://www.humanite.fr/monde/salah-hamouri/hamouri-citoyen-dhonneur-665214 |site=Humanité.fr |date=Lundi 17 Décembre 2018}}.</ref>. |
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En 2017, alors que le portrait de Salah Hamouri est affiché sur le [[Fronton (architecture)|fronton]] de la mairie de Stains, le [[préfet de la Seine-Saint-Denis]] porte [[Plainte en droit pénal français|plainte]] à ce propos contre le maire Taibi qui se retrouve en mars 2018 devant le [[tribunal administratif de Montreuil]]<ref>{{Lien web |auteur=Politis |titre=Le maire de Stains au tribunal pour une banderole de soutien à Salah Hamouri |url=https://www.politis.fr/articles/2018/03/le-maire-de-stains-au-tribunal-pour-une-banderole-de-soutien-a-salah-hamouri-38492/ |date=9 mars 2018}}.</ref>. |
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== Publications == |
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* ''Prisonnier de Jérusalem. Un détenu politique en Palestine occupée'', ouvrage autobiographique écrit avec le concours d'Armelle Laborie, [[Libertalia (maison d'édition)|éditions Libertalia]], 2023 {{ISBN|9782377292998}} |
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== Notes et références == |
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=== Références === |
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=== Article connexe === |
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=== Liens externes === |
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* [http://libertepoursalah.fr/ Site de soutien à Salah Hamouri] |
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Naissance | |
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Conjoint |
Elsa Lefort |
Salah Hamouri (en arabe : صلاح حموري), né le à Jérusalem, est un avocat franco-palestinien accusé par Israël d'appartenance à un groupe terroriste[Lequel ?].
Présentation
[modifier | modifier le code]En 2005, Salah Hamouri est arrêté par les services de sécurité israéliens qui le suspectent d'avoir « eu l'intention d'assassiner » le rabbin Ovadia Yosef, ancien grand-rabbin d'Israël et chef spirituel du parti religieux Shas, et pour son soutien au Front populaire de libération de la Palestine, organisation qui est sur la liste officielle des organisations terroristes d'Israël[1], des États-Unis[2], du Canada, de l'Australie[3], des pays de l'Union européenne[4] et du Japon[5]. Deux chefs d'inculpation qu'il a toujours niés.
En 2008, après trois ans de détention administrative, il accepte une procédure de négociation de peine et son avocate plaide coupable afin d'échapper à une peine de quatorze ans. Il est finalement condamné par un tribunal militaire à une peine de sept ans d'emprisonnement.
Il sort de prison de façon anticipée en 2011, dans le cadre d'une libération de prisonniers politiques palestiniens contre Gilad Shalit, franco-israélien kidnappé par le Hamas.
Après sa sortie de prison, il fait des études de droit et devient avocat au barreau palestinien en [6].
Il est de nouveau placé en détention administrative en . Il est libéré 13 mois plus tard, sans qu’aucune charge ne soit émise contre lui pendant toute cette durée.
Il est de nouveau incarcéré en mars 2022, sans accusation formelle sous le régime de la détention administrative [7]. La détention administrative est un pouvoir extraordinaire dont est doté le Shin Beth (renseignement intérieur) en raison des menaces qui pèsent sur le pays[8]. Les autorités israéliennes sont parfois accusées d'en abuser[9].
Le 18 décembre 2022, contre son gré, il est extrait de prison et expulsé dans un avion de la compagnie El Al, vers la France. Israël révoque son permis de résident permanent, l’empêchant de rester dans la ville où il est né. Son envoi vers la France est qualifié de « déportation » par Amnesty International[7], condamné par le ministère français des Affaires étrangères et qualifié de « crime de guerre » par l'ONU.
En France, il bénéficie du soutien de plusieurs personnalités associatives et politiques, notamment au sein de la gauche et de l'extrême gauche[10],[11].
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et études
[modifier | modifier le code]Salah Hamouri est né d'une mère française, Denise-Annick Guidoux, originaire de Bourg-en-Bresse (Ain), professeure de français dans une école catholique privée à Jérusalem-Ouest, et d'un père palestinien, Hassan Hamouri, restaurateur à Jérusalem[12]. Il a un frère, Amir, et une sœur, Caroline[13].
Il est ainsi Français par sa mère et Palestinien par son père. Celui-ci, Hassan Hamouri, est un citoyen jordanien[réf. nécessaire] d'origine palestinienne habitant Jérusalem-Est, contrôlée par la Jordanie entre 1948 et 1967. En effet, après la conquête de la partie Est de la ville par Israël lors de la Guerre des Six jours puis la guerre civile de Septembre Noir du royaume hachémite contre les fedayin de l'OLP , le royaume de Jordanie décide de déchoir tous les Palestiniens de leur ancienne citoyenneté jordanienne, ce qui les rend pendant plusieurs années apatrides. Les résidents arabes de Jérusalem peuvent théoriquement demander la nationalité israélienne s'ils font un serment d'allégeance, ce que la majorité refusent. Salah Hamouri grandit ainsi avec le statut de « résident permanent »[14]. Il dispose du droit de vote aux élections locales israéliennes[14].
Il étudie au sein de l'école privée catholique De La Salle College, des frères des Écoles chrétiennes. Après son baccalauréat, il fait des études de sociologie à l'université de Bethléem.
La femme de Salah Hamouri, épousée en 2014, est Elsa Lefort, fille du député Jean-Claude Lefort (PCF), ancien secrétaire de Georges Marchais[15]. Elle est expulsée vers la France par les autorités israéliennes en 2016, alors qu'elle était employée par le consulat de France à Jérusalem. Son entourage sollicite le ministère des Affaires étrangères afin qu'Elsa Lefort, enceinte, puisse aller accoucher à Jérusalem[16].
Le couple a deux enfants qui vivent en France.
Emprisonnement
[modifier | modifier le code]Première arrestation
[modifier | modifier le code]C'est pendant sa deuxième année de sociologie que les autorités militaires israéliennes l'arrêtent lors d'un contrôle d'identité à un checkpoint[17], le . Selon ses dires, le jour de son arrestation, il se rendait avec des amis à Ramallah ; alors qu'il arrivait au checkpoint de Qalqiliya, les soldats le font descendre du véhicule et l’arrêtent sans aucune explication. Il est conduit aussitôt en prison.
Salah Hamouri est arrêté pour répondre de deux chefs d’inculpation[18] :
- son appartenance à une organisation classée comme terroriste[19], le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP)[12] ;
- son implication dans un complot visant à assassiner des rabbins dont Ovadia Yosef, leader spirituel du parti religieux ultra-orthodoxe Shass, ancien grand-rabbin d'Israël[20],[21],[22].
Dans un premier temps, Hamouri nie les faits qui lui sont reprochés[23],[24]. Selon l'accusation, il connaissait Moussa Darwish qui a admis avoir fomenté le projet de passer devant la maison du rabbin en moto et d'ouvrir le feu[21].
Selon des articles publiés lors de l'arrestation de Salah Hamouri dans la presse israélienne (Yediot Aharonot ou Haaretz[25]), Moussa Darwish, Salah Hamouri et Muatztaf Sheikh ont acheté des armes et des munitions pour attaquer des civils israéliens à Jérusalem[21],[22] et installé, dans plusieurs quartiers du nord de Jérusalem, des groupes de distribution de prospectus anti-israéliens sur les activités du FPLP[26].
Enfin, ils ont eu des contacts avec des membres du FPLP, incarcérés à la suite de l'assassinat de l'ancien ministre israélien du tourisme, Rehavam Zeevi[26].
Procès
[modifier | modifier le code]Après trois ans de détention préventive, son avocate israélienne Leah Tsemel[27] lui suggère[réf. nécessaire] sur proposition du procureur militaire israélien d'accepter une négociation de peine à son procès, qui lui permettrait d'être condamné à une peine moindre que celle qu'il encourt (14 années de prison) s'il refuse cette option. En avril 2008, Jean-Claude Lefort, président de l'Association France-Palestine Solidarité, qui deviendra en 2014 le beau-père de Salah Hamouri[28] et coordinateur de son comité national de soutien, assure avoir entendu les juges militaires dire dans le tribunal la phrase suivante : « Cette fois, ou tu plaides coupable, ou tu en prends pour 14 ans…[29] » Son avocate lui conseille alors de plaider coupable, selon la procédure de plaidoyer de marchandage[30].
Après avoir suivi ces recommandations, il est condamné à sept ans d'emprisonnement par le tribunal militaire israélien de Judée, à Ofer en Cisjordanie, le . Le consulat général de France a suivi l'ensemble de la procédure judiciaire et a assisté à toutes les audiences[31].
L'initiateur de la tentative d'assassinat, Moussa Darwish, est quant à lui condamné à 12 ans de prison en appel[32].
Hamouri purge l'essentiel de sa peine à la prison de Guilboa[33], puis est transféré à la prison de Shata, quelques semaines avant sa libération.
Demande de libération anticipée
[modifier | modifier le code]Selon l'ambassade d'Israël en France, Salah Hamouri pourrait faire appel devant la Cour suprême[34], ce que contestent ses soutiens[35],[36][source insuffisante].
En 2009, Salah Hamouri demande une libération anticipée pour « bonne conduite », qui lui est refusée par la commission israélienne chargée de statuer sur sa libération. Les services du Quai d'Orsay étudient les motifs avancés par la commission israélienne sur ce refus. Parmi ceux-ci et selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, figure la procédure de plaider coupable, choisie par Hamouri pour réduire sa peine, qui ainsi démontrerait sa culpabilité, ainsi que le refus de présenter des excuses - ce que lui reprochera dans un courrier la ministre Rama Yade[12], et enfin son statut de récidiviste, déjà condamné à de la prison pour avoir collé des affiches[24].
Interrogé sur une éventuelle réponse par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou au courrier de son homologue français, une source israélienne fait part, là encore, de son étonnement : «Ce serait presque vexant pour l'autorité judiciaire de voir le Premier ministre intervenir dans ses affaires»[réf. nécessaire].
Position diplomatiques
[modifier | modifier le code]France
[modifier | modifier le code]Avant le jugement, les autorités françaises, par la voix de Cédric Goubet, chef de cabinet du président de la République, ont fait savoir qu'Israël était un État de droit. Il était donc impossible d’intervenir dans le processus judiciaire en cours tandis que, de son côté, Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères, exprimait son mécontentement aux autorités israéliennes et demandait « un procès rapide », selon la demande d'Elsa Hamouri[12],[37].
La ministre Rama Yade, saisie par la famille de Salah Hamouri, a répondu par une lettre qui suscitera une réaction indignée de la mère d'Hamouri[12] :
« Lors de l’audience le 10 avril dernier, Monsieur Hamouri a reconnu avoir été en compagnie de Monsieur Moussa Darwish, accusé d’avoir voulu assassiner le rabbin Obadia Yosef et condamné pour cette tentative d’assassinat à 12 ans de prison. Monsieur Hamouri a reconnu qu’il avait essayé d’expliquer à son camarade qu’il valait mieux reporter cette tentative par manque d’armes et de munitions. Le juge a alors accusé le prévenu de tentative d’assassinat avec préméditation. Monsieur Hamouri a déclaré être en accord avec l’énoncé des faits et n’avoir rien à ajouter. Le 17 avril dernier, le juge a relevé que Monsieur Salah Hamouri n’a exprimé aucun regret et l’a condamné à une peine de réclusion assortie d’une peine probatoire de 3 ans à sa libération. »
Le Quai d’Orsay et l’Élysée restent depuis la condamnation discrets sur le sujet. La diplomatie française s’accorde derrière le plaider coupable et ne semble pas avoir entrepris de démarches significatives en vue de la libération de Salah Hamouri[38]. Cet état de fait incite l'ancien député Jean-Claude Lefort et beau-père de l'accusé à critiquer « l’insuffisance de l’action des autorités françaises »[39]. Nicolas Sarkozy a notamment refusé de recevoir la famille d'Hamouri[40] (qui a toutefois été reçue par Bernard Kouchner[12]), mais a réclamé un « geste de clémence » auprès du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou[24].
En , Dominique Voynet, sénatrice française (Les Verts) , évoque le cas Salah Hamouri lors d'une séance de questions d'actualité au Sénat français. La question s'adressant au ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner y a répondu[23]. Extrait de l'intervention de Dominique Voynet :
« Comment expliquer le silence du gouvernement [Français] concernant Salah Hamouri ?
Ce jeune franco-palestinien, arrêté le 13 mars 2005, au cours d’un contrôle d’identité à l’un des nombreux checkpoint entre Jérusalem-Est et Ramallah a été conduit en prison sans en connaître le motif. Ce n’est qu’ultérieurement que lui ont été notifié les raisons de son incarcération : être passé en voiture trois mois plus tôt, devant le domicile de Yosef Ovadia, rabbin, également chef du parti ultra-orthodoxe Shas. Salah Hamouri fut aussi suspecté d’être affilié au FPLP.
Sur ces bases, la justice militaire Israélienne a estimé que Salah Hamouri avait des intentions négatives à l’encontre du rabbin. Plus de 20 audiences du procès ont été annulées faute de témoins. Le 10 avril 2008, soit plus de trois ans après le début de sa détention, Salah Hamouri a été traduit devant le juge militaire. Son avocate a pointé durant le procès l’absence de preuves quant à son intention de porter atteinte à l’intégrité physique de M. Ovadia. Craignant qu’il ne soit condamné à une peine plus longue, elle a néanmoins conseillé à Salah Hamouri de plaider coupable.
Condamné en mars 2008 à 7 ans de prison, il n’a cessé depuis de clamer son innocence. Cette condamnation d’un civil français, par une justice militaire apparaît totalement disproportionnée puisqu’elle ne s’appuie sur aucune preuve ni aucun élément tangible. »
En décembre 2022, Israël expulse Hamouri en France et réaffirme qu'il a des liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) que le pays hébreu comme les pays de l'Union européenne considère comme terroriste[4],[41]. L'ONU a qualifié cette déportation de « crime de guerre »[42] et le Ministère des Affaires étrangères français a condamné cette expulsion[43] :
« Nous condamnons aujourd’hui la décision des autorités israéliennes, contraire au droit, d’expulser M. Salah Hamouri vers la France.
Depuis sa dernière arrestation, la France s’est pleinement mobilisée, y compris au plus haut niveau de l’Etat, pour faire en sorte que les droits de M. Salah Hamouri soient respectés, qu’il bénéficie de toutes les voies de recours et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né, réside et souhaite vivre.
La France a également engagé de multiples démarches auprès des autorités israéliennes pour manifester de la manière la plus claire son opposition à cette expulsion d’un résident palestinien de Jérusalem-Est, territoire occupé au sens de la quatrième convention de Genève.
Les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à Paris, les consulats généraux de France à Jérusalem et à Tel Aviv, ainsi que l’ambassade de France en Israël ont déployé tous leurs efforts pour lui apporter toute l’assistance possible à travers de nombreuses visites consulaires. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères est en relation continue avec la famille de M. Hamouri. »
Union européenne
[modifier | modifier le code]Lors d’un débat au Parlement européen de Strasbourg le et consacré aux prisonniers palestiniens en Israël, la députée socialiste belge Véronique De Keyser a évoqué le cas de Salah Hamouri dans une question orale. Pour la députée :
« il faut négocier, par exemple l'échange et la libération de prisonniers, comme celle de Gilad Shalit, d'un côté, de Salah Hamouri, de l'autre[44]. »
Soutiens et critiques
[modifier | modifier le code]Comités de soutien
[modifier | modifier le code]Plusieurs comités de soutien se sont constitués pour protester contre sa condamnation[45].
Un « Comité national de soutien » à Salah Hamouri a été créé en [46],[47], coprésidé par Hind Khoury et Stéphane Hessel. Jean-Claude Lefort, ancien député PCF et beau-père d'Hamouri, est le coordinateur national de ce comité.
Font également partie du Comité National de soutien des personnalités, politiques ou non, telles que Marie-George Buffet, Noël Mamère, Christiane Taubira, Jean-Louis Bianco, Jack Lang, Alain Krivine et Olivier Besancenot, Albert Jacquard, Rony Brauman, Edgar Morin, Mgr Jacques Gaillot, Mouloud Aounit du Mrap ou l'acteur François Cluzet, et bien d'autres[réf. nécessaire].
Depuis la création du comité national, des comités locaux se sont formés dans plusieurs villes de France[48][source insuffisante].
Controverse
[modifier | modifier le code]François Cluzet, ayant pris la défense de Salah Hamouri, déclare sur France 2 que celui-ci est poursuivi par la justice israélienne parce qu'il serait « contre les colonisations » des territoires palestiniens. Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), considérant que cette intervention constitue une « incitation à la haine » et « un plaidoyer en faveur de la libération du terroriste franco-palestinien », rappelle que Salah Hamouri a été condamné par la justice d'Israël pour avoir « en sa qualité de leader d'une faction du FPLP » projeté un attentat, et saisit le CSA pour réclamer que France 2 « rétablisse la vérité » le concernant[49],[50],[51]. Entre-temps, France 2 a diffusé un reportage sur Salah Hamouri, où les faits pour lesquels il a été condamné ont été rappelés. Le CSA a finalement considéré que les propos de François Cluzet n'étaient pas « constitutifs d'une incitation à la haine ou à la violence », et a souligné qu'« en diffusant, le 22 novembre 2009, un sujet complet sur Salah Hamouri, France 2 avait assuré la diversité des points de vue et l'honnêteté de l'information »[52][source insuffisante]. Le président du BNVCA déplore toutefois un reportage « pas très équilibré »[53][source insuffisante].
Libération
[modifier | modifier le code]Salah Hamouri est libéré[54] le dimanche avec 550 autres prisonniers dans le cadre de l'échange « Gilad Shalit », conclu avec l'Égypte, avec l'accord du rabbin Ovadia Yosef, dirigeant spirituel du parti orthodoxe israélien Shass[55].
Depuis sa sortie de prison, les autorités israéliennes lui ont remis plusieurs ordres militaires lui interdisant de se rendre en Cisjordanie. En , alors qu'elle était enceinte de 6 mois et possédait un visa en règle pour résider à Jérusalem, l'épouse de Salah Hamouri, Elsa Lefort, a été mise en détention trois jours puis expulsée vers la France et ne peut plus entrer sur le territoire israélien[56].
Dans un entretien accordé au journal Le Point, Salah Hamouri explique qu’il doit sa libération davantage au comité de soutien présidé par Jean-Claude Lefort qu’au gouvernement, dont il estime les efforts tardifs et différents de ceux dont a pu bénéficier le soldat Gilad Shalit. Il remercie François Cluzet de son soutien public et déplore les pressions qu’il a subies à la suite de cette assistance. Il explique que les conditions de vie en prison sont très difficiles, comme le fait de vivre à huit dans une cellule et les empêchements de lire, d’étudier et de recevoir des visites. Au sujet de sa grève de la faim, il déclare avoir protesté par ce geste avec 234 autres prisonniers contre les conditions déplorables de détention ce qui lui a coûté une semaine d’isolement.
En ce qui concerne son accusation de tentative de meurtre sur le rabbin Ovadia Yosef, il déclare que pour Israël « tout le peuple palestinien est condamné d'avance » et rappelle la légitimité du combat pour la liberté du peuple palestinien. Enfin, il qualifie d'importants les gestes du Hamas pour la libération des prisonniers palestiniens ainsi que les démarches de Mahmoud Abbas pour l'adhésion d'un État palestinien à l'ONU[57].
Deuxième arrestation
[modifier | modifier le code]Hamouri est de nouveau arrêté à son domicile à Jérusalem-Est dans la nuit du 22 au et placé en détention administrative[58] pour une première période de 6 mois (renouvelable indéfiniment) sur décision de l'armée israélienne, car soupçonné d'avoir renoué avec une organisation politique illégale : le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP)[59], placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis d'Amérique, de l'Union européenne et d'Israël[60].
Le , le Shin Bet, service de sécurité intérieur israélien, indique au Times of Israel les raisons de sa mise en détention administrative :
« Après sa libération de prison, il est retourné travailler au sein de l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et, malgré les avertissements qu’il a reçus des forces de sécurité, Hamouri a continué à opérer dans le cadre de l’organisation. À la lumière de cela, il a été arrêté »[61].
Le , la Cour suprême d'Israël émet une décision de justice dans laquelle elle estime que Salah Hamouri est « un haut responsable d’une organisation terroriste » et « constitue bien un danger important et réel pour la sécurité publique et que la détention administrative pour la période donnée est justifiée »[62]. Après treize mois d'incarcération, sa peine d'emprisonnement de six mois ayant été renouvelée pour quatre mois puis trois mois, il est libéré le [63].
Il échappe à une tentative d'enlèvement le , alors qu'il se rendait dans les locaux de l’association Addameer de défense des droits de l’homme et des prisonniers (Ramallah), où il travaille et qu'Israël considère comme une organisation terroriste[64]. D'après le journaliste à L'Humanité Pierre Barbancey, les trois agresseurs « sont très vraisemblablement des agents israéliens, des mista’arvim »[65].
Troisième arrestation
[modifier | modifier le code]Le , il est à nouveau arrêté par les forces israéliennes alors qu'il allait se faire tester au coronavirus. Il est présenté à un juge et libéré sous conditions, après avoir versé une caution, une semaine plus tard[66],[67].
Son avocate israélienne et représentante légale est Lea Tsemel[68].
Quatrième arrestation et expulsion
[modifier | modifier le code]Début mars 2022, il est condamné à 4 mois de détention administrative par la justice militaire israélienne considérant qu'il « menace la sécurité de la région ». Cette procédure permet d'incarcérer un suspect sans limite dans le temps et sans lui notifier ce qu'on lui reproche[69]. Finalement, le 18 décembre 2022, après une détention de 9 mois, il est extrait de prison et expulsé de force vers la France par Israël[70], procédé qui constitue un « crime de guerre », selon le Haut-Commissariat de l'ONU[71].
Administrativement, son « permis de résident » est révoqué, ce qui ne lui permet plus de rester légalement à Jérusalem, sa ville de naissance. Cette procédure, qui vise à expulser les Palestiniens de Jérusalem, est qualifiée de déportation par Amnesty International[7].
Autres
[modifier | modifier le code]En janvier 2023 à Lyon, il est invité pour une table-ronde sur les accords d'Oslo, ce qui provoque le départ du grand-rabbin de la ville, Daniel Dahan, qui refuse de lui apporter sa « caution morale »[72],[73]. Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, réitère son souhait de l'accueillir pour cet événement[74], pour finalement annuler la table ronde le 30 janvier[75].
Après son expulsion d'Israël, Hamouri porte plainte à Paris le 28 mars 2024 pour détention arbitraire et tortures, afin de dénoncer les conditions de son incarcération en Israël en 2022[76] Un juge d'instruction enquête depuis juillet 2024, sur une détention arbitraire et des tortures imputées à Israël, à la suite de cette plainte[77].
Hommages
[modifier | modifier le code]Salah Hamouri est fait citoyen d'honneur des villes de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et Grigny (Essonne), le , et la mairie de Bourg-en-Bresse (Ain) a apporté son soutien[réf. nécessaire].
Il reçoit également la médaille d'honneur de la ville de Stains (Seine-Saint-Denis) de la part du maire Azzedine Taibi (PCF)[78].
En 2017, alors que le portrait de Salah Hamouri est affiché sur le fronton de la mairie de Stains, le préfet de la Seine-Saint-Denis porte plainte à ce propos contre le maire Taibi qui se retrouve en mars 2018 devant le tribunal administratif de Montreuil[79].
Publications
[modifier | modifier le code]- Prisonnier de Jérusalem. Un détenu politique en Palestine occupée, ouvrage autobiographique écrit avec le concours d'Armelle Laborie, éditions Libertalia, 2023 (ISBN 9782377292998)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Service de sécurité intérieure israélien, (en) Organisation Glossary (consulté le 8-12-2019).
- (en) Terrorist designations : Foreign Terrorist Organizations, Département d'État des États-Unis (sous "Popular Front for the Liberation of Palestine (PFLP)", depuis le 10/8/1997, consulté le 8-12-2019.
- « Israeli legal group threatens to sue Australian charity for funding terror group », sur The Times of Israel (consulté le ).
- (en) Official Journal of the European Union, 16.6.2009 (sous #32 : ‘Popular Front for the Liberation of Palestine’).
- (en) Ministère japonais des Affaires étrangères, « Mise en place de mesures et blocage d'actifs pour lutter contre les terroristes et leurs alliés », sur mofa.go.jp, .
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- « L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri à son arrivée à Roissy : "C’est un processus de nettoyage ethnique" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
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- « Salah Hamouri à Lyon : le Grand Rabbin claque la porte de "Concorde et solidarité" », leprogres.fr, 27 janvier 2023.
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- Article d'Haaretz, 18 avril 2005.
- Chloé Pilorget-Rezzouk, « Elsa Lefort, épouse la cause », sur Libération, (consulté le ).
- Association département des élus communistes et républicains, « Lettre au Ministre Laurent Fabius concernant Elsa Lefort », sur 94.citorens.com.
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- https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2012:165:0072:0074:EN:PDF
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- L'épouse de Salah Hamouri est Elsa Lefort.
- Voir sur bakchich.info.
- Affaire Salah Hamouri : la réponse de l'ambassade d'Israël, rue89.com, 4 novembre 2016
- Israël/Hamouri: Sarkozy pour la clémence Sur le site du Figaro
- Article d'Haaretz, consulté le 23 avril 2011.
- Le Point.fr du 9 novembre 2009.
- « 1er reportage sur Salah Hamouri, français, détenu par Israël - Vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le ).
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- Lettre ouverte de JC Lefort à M. l'ambassadeur d'Israël., humanite.fr
- Lettre du Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner adressée à la famille de Salah Hamouri : Il « ''a attiré l’attention à plusieurs reprises des Autorités israéliennes sur le caractère inacceptable de son incarcération sans jugement durant trois années'' »
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- Jean Claude Lefort à la conférence de Bil’in.
- Voir sur humanite.fr., humanite.fr
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- Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Israël / Territoires palestiniens – La France condamne l'expulsion de Salah Hamouri (18.12.2022) », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
- Parlement européen de Strasbourg: débat du mercredi 9 juillet 2008 - Strasbourg
- « Netanyahou rejette la demande de clémence pour Salah Hamouri », Rue89.com, publié le 13 août 2009.
- Création du Comité national de soutien à Salah Hamouri.
- Video complète.
- Voir sur soutiensalahhamouri.over-blog.com.
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- Politis, « Le maire de Stains au tribunal pour une banderole de soutien à Salah Hamouri », .
Annexes
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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