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* Manoir du Quesnay, anciennement manoir du Quesnoy, du {{s-|XIV}} : avant la [[guerre de Cent Ans]], le [[manoir]] est la possession de la famille de Villiers, qui le tenait d'un chevalier du nom de Jean Recuchon. Il est ensuite la propriété de Robert Davaynes, seigneur de Gruchy{{Note|Son gisant et celui de son épouse se trouvent dans la chapelle seigneuriale du {{s-|XVII}} de l'[[Église Saint-Aubin de Saon|église de Saon]].|groupe=Note}}. Le domaine est de nos jours la possession des Lastours-Fourcade. |
* Manoir du Quesnay, anciennement manoir du Quesnoy, du {{s-|XIV}} : avant la [[guerre de Cent Ans]], le [[manoir]] est la possession de la famille de Villiers, qui le tenait d'un chevalier du nom de Jean Recuchon. Il est ensuite la propriété de Robert Davaynes, seigneur de Gruchy{{Note|Son gisant et celui de son épouse se trouvent dans la chapelle seigneuriale du {{s-|XVII}} de l'[[Église Saint-Aubin de Saon|église de Saon]].|groupe=Note}}. Le domaine est de nos jours la possession des Lastours-Fourcade. |
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: Ses parties les plus anciennes remontent au {{s-|XV}}. Avec son décor [[Architecture Renaissance|Renaissance]], le manoir, est ceinturé par les bâtiments agricoles dont certains sont pourvus de [[Boulin (pigeonnier)|boulins]], et en partie entouré d'eau, laissant suggérer la présence de [[Douve (fossé)|douves]]. On accédait au manoir probablement par une porte piétonne et une porte charretière surmontées d'un [[arc en plein cintre]] sculpté. L'entrée du logis est flanqué de deux tours de défenses octogonales percées de [[meurtrière]]s. Dans la cour, se dresse accolée au [[logis seigneurial]] une tour avec à l'intérieur un [[escalier à vis]] qui dessert les étages. Dans une des chambres, on peut voir une cheminée décorée de moulures. Sur une des fenêtres du logis, figure le [[Blason (héraldique)|blason]] sculpté de la famille de Faulcq, avec au-dessus trois [[Fleur de lys|fleurs de Lys]]{{sfn|Brunet|Gourbin|2014|p=54-55}}. |
: Ses parties les plus anciennes remontent au {{s-|XV}}. Avec son décor [[Architecture Renaissance|Renaissance]], le manoir, est ceinturé par les bâtiments agricoles dont certains sont pourvus de [[Boulin (pigeonnier)|boulins]], et en partie entouré d'eau, laissant suggérer la présence de [[Douve (fossé)|douves]]. On accédait au manoir probablement par une porte piétonne et une porte charretière surmontées d'un [[arc en plein cintre]] sculpté. L'entrée du logis est flanqué de deux tours de défenses octogonales percées de [[meurtrière]]s. Dans la cour, se dresse accolée au [[logis seigneurial]] une tour avec à l'intérieur un [[escalier à vis]] qui dessert les étages. Dans une des chambres, on peut voir une cheminée décorée de moulures. Sur une des fenêtres du logis, figure le [[Blason (héraldique)|blason]] sculpté de la famille de Faulcq, avec au-dessus trois [[Fleur de lys|fleurs de Lys]]{{sfn|Brunet|Gourbin|2014|p=54-55}}. |
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* Ferme de Bénouville du {{s-|XVII}} : la ferme est un ancien relais de poste, et il se dit qu'elle servit de refuge à des contrebandiers parisiens dont le célèbre [[Louis Dominique Cartouche|Cartouche]]. |
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: L'enceinte se compose des bâtiments agricoles et d'un petit mur bas à laquelle on accède par un porche, sur lequel est gravé des bateaux, comprenant porte charretière et porte piétonne en [[Arc en plein cintre|arcs en plein cintre]], épaulé sur l'arrière par deux [[contrefort]]s. Au-dessus de la porte piétonne est gravée la date de 1696 ; peut être la date de construction de la ferme. Le [[logis seigneurial]], présente trois parties distinctes. Le logis principal, corespondant à la partie centrale, présente notamment deux fenêtres qui se distinguent des autres : l'une avec un [[Fronton (architecture)|fronton]] curviligne, et une [[lucarne]] surmontée d'un fronton triangulaire, avec sur un large appui l'inscription gravée « Si tu as été diligent, ta récolte sera comme une fontaine ». La partie droite, autrefois couverte en chaumes l'a été en ardoises à la suite d'un incendie. Sous la partie gauche, on note la présence d'une cave. Les bâtiments agricoles, qui ont peu d'ouvertures, à l'exception d'un qui est percé de trois grandes portes charretières avec des arcs en plein cintre, s'organisent autour du logis. Accolée au mur d'enceinte, subsiste une boulangerie avec son four à pain en partie ruiné{{sfn|Brunet|Gourbin|2014|p=48-49}}. |
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* Église Notre-Dame des {{s2-|XIV|XV}}, avec dans son cimetière plusieurs tombes de la famille de Cussy, bienfaitrice de la commune. |
* Église Notre-Dame des {{s2-|XIV|XV}}, avec dans son cimetière plusieurs tombes de la famille de Cussy, bienfaitrice de la commune. |
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* L'église Saint-Martin de Tessy n'a pas été conservée après la fusion des deux paroisses et communes. |
* L'église Saint-Martin de Tessy n'a pas été conservée après la fusion des deux paroisses et communes. |
Version du 12 janvier 2021 à 13:19
Mandeville-en-Bessin | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Pierre Lefevre 2020-2026 |
Code postal | 14710 |
Code commune | 14397 |
Démographie | |
Gentilé | Mandevillais |
Population municipale |
318 hab. (2021 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 05″ nord, 0° 52′ 43″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 68 m |
Superficie | 8,83 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bayeux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Mandeville-en-Bessin est une commune française, située dans le département du Calvados en Normandie, peuplée de 318 habitants[Note 1].
Géographie
La commune est à l'ouest du Bessin, dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin et la vallée de l'Aure inférieure. Son bourg est à 2,5 km à l'est de Trévières et à 14 km à l'ouest de Bayeux[1].
Urbanisme
Typologie
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Mandeville-en-Bessin est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayeux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancta Maria de Magna Villa vers 1160[7] ; Mandevilla en 1208[8] ; Magna villa juxta Baiocas au XIVe siècle[9].
Mandeville est une formation médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » : latinisée en Magna villa, si la latinisation est correcte, signifie « la grande ferme ».
Même étymologie que les Manneville de Normandie.
Homonymie avec Mandeville (Eure), attesté sous la forme Magna villa 1193. La survie tardive au Moyen Âge de man(ne)- issu du latin magnus en Normandie est curieuse. On trouve également en Seine-Maritime : la Manneporte (Étretat) et Manéglise.
Le locatif en Bessin a officiellement été ajouté en 1946[10].
Le gentilé est Mandevillais.
Histoire
En 1856, Mandeville (496 habitants en 1846[10]) absorbe Tessy (164 habitants[11]), à l'est de son territoire.
La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945 par décret du [12].
Lors de la mise à deux voies de la route nationale 13, il a été mis au jour les vestiges d'un habitat gallo-romain[13].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2021, la commune comptait 318 habitants[Note 4], en évolution de −8,62 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Mandeville a compté jusqu'à 672 habitants en 1851 (recensement comprenant Tessy), mais les deux communes de Mandeville et Tessy, fusionnées en 1856, totalisaient 752 habitants lors du premier recensement républicain, en 1793.
Économie
Lieux et monuments
- Manoir de Douville, ferme-manoir des XVIe et XVIIe siècles, typique de l'architecture du Bessin. Situé sur l'ancienne commune de Tessy, l'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [18].
- Manoir de Mandeville, du XVIIe siècle : centre d'une seigneurie qui s'étendait entre les rivières de l'Aure et la Viéville, elle est en 1640, la possession de Charles Thomas, puis en 1622, celle d'Antoine de la Luzerne, marquis de Brévans et de Mandeville-Milharenc, fait le , lieutenant du roi à Bayeux puis au bailliage de Caen. Au début du XVIIIe siècle, c'est Louis de Cussy qui est propriétaire du manoir, puis ses descendants, pour être au XIXe siècle entre les mains de Louis Amboise de Cussy, baron d'Empire et chambellan de l'impératrice Marie-Louise. En 1890, la comtesse de Cussy octroi, à la Fabrique de Mandeville, une rente annuelle de 156 francs.
- Plusieurs bâtiments agricoles, ainsi qu'un petit mur d'enceinte en pierre ceinturent le logis. On accédait à la cour par un portail dont il ne reste qu'un épais pilier adossé à un bâtiment agricole ; l'actuel n'est pas d'origine. Le logis, construit en moellons calcaire sur un plan rectangulaire, est flanqué de deux pavillons carrés. L'encadrement des fenêtres est en pierres blanches. La porte principale d'origine, aujourd'hui transformée en fenêtre, est encadrée par deux pilastres. Une pierre sculptée orne la porte actuelle, et la restauration, dans les années 2000, de la façade a mis en évidence une niche ornée d'un linteau sculpté et d'anciennes ouvertures. Les communs, en pierres et couvert d'ardoises, qui entourent le logis ont probablement été bâtis de la fin du XVIIe siècle au XIXe siècle. On y accède par de hautes portes charretières en arc en plein cintre ou à linteau de bois[19].
- Manoir du Quesnay, anciennement manoir du Quesnoy, du XIVe siècle : avant la guerre de Cent Ans, le manoir est la possession de la famille de Villiers, qui le tenait d'un chevalier du nom de Jean Recuchon. Il est ensuite la propriété de Robert Davaynes, seigneur de Gruchy[Note 5]. Le domaine est de nos jours la possession des Lastours-Fourcade.
- Ses parties les plus anciennes remontent au XVe siècle. Avec son décor Renaissance, le manoir, est ceinturé par les bâtiments agricoles dont certains sont pourvus de boulins, et en partie entouré d'eau, laissant suggérer la présence de douves. On accédait au manoir probablement par une porte piétonne et une porte charretière surmontées d'un arc en plein cintre sculpté. L'entrée du logis est flanqué de deux tours de défenses octogonales percées de meurtrières. Dans la cour, se dresse accolée au logis seigneurial une tour avec à l'intérieur un escalier à vis qui dessert les étages. Dans une des chambres, on peut voir une cheminée décorée de moulures. Sur une des fenêtres du logis, figure le blason sculpté de la famille de Faulcq, avec au-dessus trois fleurs de Lys[20].
- Ferme de Bénouville du XVIIe siècle : la ferme est un ancien relais de poste, et il se dit qu'elle servit de refuge à des contrebandiers parisiens dont le célèbre Cartouche.
- L'enceinte se compose des bâtiments agricoles et d'un petit mur bas à laquelle on accède par un porche, sur lequel est gravé des bateaux, comprenant porte charretière et porte piétonne en arcs en plein cintre, épaulé sur l'arrière par deux contreforts. Au-dessus de la porte piétonne est gravée la date de 1696 ; peut être la date de construction de la ferme. Le logis seigneurial, présente trois parties distinctes. Le logis principal, corespondant à la partie centrale, présente notamment deux fenêtres qui se distinguent des autres : l'une avec un fronton curviligne, et une lucarne surmontée d'un fronton triangulaire, avec sur un large appui l'inscription gravée « Si tu as été diligent, ta récolte sera comme une fontaine ». La partie droite, autrefois couverte en chaumes l'a été en ardoises à la suite d'un incendie. Sous la partie gauche, on note la présence d'une cave. Les bâtiments agricoles, qui ont peu d'ouvertures, à l'exception d'un qui est percé de trois grandes portes charretières avec des arcs en plein cintre, s'organisent autour du logis. Accolée au mur d'enceinte, subsiste une boulangerie avec son four à pain en partie ruiné[21].
- Église Notre-Dame des XIVe et XVe siècles, avec dans son cimetière plusieurs tombes de la famille de Cussy, bienfaitrice de la commune.
- L'église Saint-Martin de Tessy n'a pas été conservée après la fusion des deux paroisses et communes.
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
- Bernardin Anquetil (1755 à Mandeville-en-Bessin-1826 à Mandeville-en-Bessin), poète satirique.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Son gisant et celui de son épouse se trouvent dans la chapelle seigneuriale du XVIIe siècle de l'église de Saon.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le )
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le )
- Charte de Sainte-Barbe, no 35.
- Cartulaire normand no 1095, p. 295.
- Livre pelut de Bayeux.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notice communale - Tessy », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- « Mémorial Dormans - Communes décorées de la croix de guerre 1939-1945 » [PDF] (consulté le ).
- Pierre Brunet (introduction) et Bernard Gourbin, Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 54.
- Réélection 2014 : « Mandeville-en-Bessin (14710) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Château de Douville », notice no PA00111523, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Brunet et Gourbin 2014, p. 52-53.
- Brunet et Gourbin 2014, p. 54-55.
- Brunet et Gourbin 2014, p. 48-49.
Bibliographie
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 693-697 : Mandeville et Tessy.
Liens externes
- Résumé statistique de Mandeville-en-Bessin sur le site de l'Insee
- Monographie communale et inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados