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Son oeuvre s'inscrit dans la ligné de la droite contre-révolutionnaire<ref>{{Article|prénom1=Ivan|nom1=Jaffrin|titre=L’affaire Richard Millet ou la critique radicale de la société multiculturelle|périodique=COnTEXTES|date=2015-10-31|issn=1783-094X|doi=10.4000/contextes.6100|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.4000/contextes.6100|consulté le=2024-09-05}}</ref>. |
Son oeuvre s'inscrit dans la ligné de la droite contre-révolutionnaire<ref>{{Article|prénom1=Ivan|nom1=Jaffrin|titre=L’affaire Richard Millet ou la critique radicale de la société multiculturelle|périodique=COnTEXTES|date=2015-10-31|issn=1783-094X|doi=10.4000/contextes.6100|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.4000/contextes.6100|consulté le=2024-09-05}}</ref> et dans "une pensée d'extrême-droite"<ref>{{Article|langue=fr|titre=L'apologie de Breivik par Richard Millet crée la polémique chez Gallimard|date=2012-08-27|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/08/27/l-apologie-de-breivik-par-richard-millet-cree-la-polemique-chez-gallimard_1751851_3260.html|consulté le=2024-09-08}}</ref>. |
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Richard Millet écrit trois fois qu'il condamne les actes de [[Anders Behring Breivik|Breivik]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=G.Dt |titre=Filigranes retire le pamphlet de Richard Millet |url=https://www.lalibre.be/2012/09/13/filigranes-retire-le-pamphlet-de-richard-millet-JGM7UF7DNFA3FDOETSFXECWPYI/ |site=La Libre.be |date=2024-09-08 |consulté le=2024-09-08}}</ref>. Il considère Anders Breivik comme {{citation|tout à la fois bourreau et victime}}<ref name="LePoint">{{Lien web |langue=fr |titre=Éloge de Breivik : le cas Richard Millet |url=https://www.lepoint.fr/culture/millet-soldat-perdu-22-08-2012-1498111_3.php |site=Le Point |date=2012-08-22 |consulté le=2024-08-30}}</ref>. |
Richard Millet écrit trois fois qu'il condamne les actes de [[Anders Behring Breivik|Breivik]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=G.Dt |titre=Filigranes retire le pamphlet de Richard Millet |url=https://www.lalibre.be/2012/09/13/filigranes-retire-le-pamphlet-de-richard-millet-JGM7UF7DNFA3FDOETSFXECWPYI/ |site=La Libre.be |date=2024-09-08 |consulté le=2024-09-08}}</ref>. Il considère Anders Breivik comme {{citation|tout à la fois bourreau et victime}}<ref name="LePoint">{{Lien web |langue=fr |titre=Éloge de Breivik : le cas Richard Millet |url=https://www.lepoint.fr/culture/millet-soldat-perdu-22-08-2012-1498111_3.php |site=Le Point |date=2012-08-22 |consulté le=2024-08-30}}</ref>. |
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Une polémique s'ensuit. [[Annie Ernaux]] publie dans ''[[Le Monde]]'' une tribune intitulée « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Annie|nom1=Ernaux|titre=Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature|périodique=Le Monde|date=2012-09-10|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/10/le-pamphlet-de-richard-millet-deshonore-la-litterature_1758011_3232.html|consulté le=2024-08-30}}.</ref> », cosignée par une centaine d'écrivains. [[J. M. G. Le Clézio]] qualifie le texte de Millet d'« élucubration lugubre » et de « répugnant »<ref>{{Article|auteur1=J.M.G. Le Clézio|titre=La lugubre élucubration de M. Millet|périodique=bibliobs.nouvelobs.com|date=5 septembre 2012|lire en ligne=|pages=}}.</ref>. ''[[Le Point]]'' juge que Richard Millet « avait du style mais le gâche dans des propos suicidaires »<ref name="LePoint"/>. ''[[Les Inrocks]]'' le qualifie de xénophobe<ref>{{Lien web|nom1=Kaprièlian|prénom1=Nelly|titre=L'éditeur Richard Millet fait l'apologie du crime d'Anders Breivik|url=http://www.lesinrocks.com/2012/08/29/actualite/millet-anders-breivik-11291996/|site=Les Inrocks|date=2012-08-29|consulté le=2017-08-02}}.</ref>, et plus généralement, d'après ''[[Le Figaro]]'', les médias l'accusent de [[racisme]] et d'apologie du crime<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Thierry|nom1=Clermont|titre=Richard Millet au cœur d'une violente polémique|périodique=Le Figaro|date=2012-08-28|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/livres/2012/08/28/03005-20120828ARTFIG00549-richard-millet-au-c339ur-d-une-violente-polemique.php|consulté le=2017-08-02}}.</ref>. D'aucuns jugent cette publication incompatible avec les fonctions de Millet chez Gallimard<ref>Raphaëlle Rérolle, [https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/08/27/l-apologie-de-breivik-par-richard-millet-cree-la-polemique-chez-gallimard_1751851_3260.html « L'apologie de Breivik par Richard Millet crée la polémique chez Gallimard »], ''[[Le Monde]]'', 27 août 2012.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lexpress.fr/culture/livre/exclusif-antoine-gallimard-millet-a-le-droit-de-s-exprimer_1155070.html ''L'Express''], 31 août 2012.</ref>. Le {{date-|13 septembre 2012}}, il annonce sa « démission contrainte »<ref>[http://www.lefigaro.fr/livres/2013/10/16/03005-20131016ARTFIG00591-richard-millet-j-envisage-de-quitter-cette-franceque-j-aime.php « Richard Millet : “J'envisage de quitter cette France que j'aime” »], Thierry Clermont, ''lefigaro.fr'', 16 octobre 2013.</ref> du comité de lecture des [[éditions Gallimard]]<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/culture/livre/richard-millet-quitte-le-comite-de-lecture-de-gallimard_1160903.html|titre=Richard Millet quitte le Comité de lecture de Gallimard|site=lexpress.fr|date=13 septembre 2012|auteur=Jérôme Dupuis}}.</ref>. |
Une polémique s'ensuit. [[Annie Ernaux]] publie dans ''[[Le Monde]]'' une tribune intitulée « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Annie|nom1=Ernaux|titre=Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature|périodique=Le Monde|date=2012-09-10|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/10/le-pamphlet-de-richard-millet-deshonore-la-litterature_1758011_3232.html|consulté le=2024-08-30}}.</ref> », cosignée par une centaine d'écrivains. [[J. M. G. Le Clézio]] qualifie le texte de Millet d'« élucubration lugubre » et de « répugnant »<ref>{{Article|auteur1=J.M.G. Le Clézio|titre=La lugubre élucubration de M. Millet|périodique=bibliobs.nouvelobs.com|date=5 septembre 2012|lire en ligne=|pages=}}.</ref>. ''[[Le Point]]'' juge que Richard Millet « avait du style mais le gâche dans des propos suicidaires »<ref name="LePoint"/>. ''[[Les Inrocks]]'' le qualifie de xénophobe<ref>{{Lien web|nom1=Kaprièlian|prénom1=Nelly|titre=L'éditeur Richard Millet fait l'apologie du crime d'Anders Breivik|url=http://www.lesinrocks.com/2012/08/29/actualite/millet-anders-breivik-11291996/|site=Les Inrocks|date=2012-08-29|consulté le=2017-08-02}}.</ref>, et plus généralement, d'après ''[[Le Figaro]]'', les médias l'accusent de [[racisme]] et d'apologie du crime<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Thierry|nom1=Clermont|titre=Richard Millet au cœur d'une violente polémique|périodique=Le Figaro|date=2012-08-28|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/livres/2012/08/28/03005-20120828ARTFIG00549-richard-millet-au-c339ur-d-une-violente-polemique.php|consulté le=2017-08-02}}.</ref>. D'aucuns jugent cette publication incompatible avec les fonctions de Millet chez Gallimard<ref>Raphaëlle Rérolle, [https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/08/27/l-apologie-de-breivik-par-richard-millet-cree-la-polemique-chez-gallimard_1751851_3260.html « L'apologie de Breivik par Richard Millet crée la polémique chez Gallimard »], ''[[Le Monde]]'', 27 août 2012.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lexpress.fr/culture/livre/exclusif-antoine-gallimard-millet-a-le-droit-de-s-exprimer_1155070.html ''L'Express''], 31 août 2012.</ref>. Le {{date-|13 septembre 2012}}, il annonce sa « démission contrainte »<ref>[http://www.lefigaro.fr/livres/2013/10/16/03005-20131016ARTFIG00591-richard-millet-j-envisage-de-quitter-cette-franceque-j-aime.php « Richard Millet : “J'envisage de quitter cette France que j'aime” »], Thierry Clermont, ''lefigaro.fr'', 16 octobre 2013.</ref> du comité de lecture des [[éditions Gallimard]]<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/culture/livre/richard-millet-quitte-le-comite-de-lecture-de-gallimard_1160903.html|titre=Richard Millet quitte le Comité de lecture de Gallimard|site=lexpress.fr|date=13 septembre 2012|auteur=Jérôme Dupuis}}.</ref>. |
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L'auteur reçoit le soutien de quelques-uns de ses confrères. En 2013, [[Muriel de Rengervé]] publie le récit de ce qu'elle nomme la « mise à mort » de l'écrivain, ''L'Affaire Richard Millet''<ref>[[Éditions Jacob-Duvernet, 2013, rééd., éditions Léo Scheer, 2016]].</ref>, où elle défend la liberté souveraine de la littérature<ref>[[Rémi Soulié]], « Terrorisme intellectuel », ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 22 novembre 2013, page 129.</ref>. En 2017, [[Benoît Duteurtre]] note qu'[[Annie Ernaux]] en demandant que Richard Millet ne soit plus édité ni ne puisse éditer les autres et en rassemblant {{citation|un bataillon d’auteurs en vue d’obtenir son châtiment » parvint à « accomplir ce qu’on avait rarement vu, même en [[Union soviétique]] : une pétition d’écrivains dirigée contre un écrivain ; confrérie rassemblée non par solidarité, mais par la volonté d’éliminer une brebis galeuse<ref>[http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2017/03/27/31006-20170327ARTFIG00040-benoit-duteurtre-christine-angot-rabaisse-la-litterature.php « Benoît Duteurtre : “Christine Angot rabaisse la littérature” »], ''lefigaro.fr'', 27 mars 2017.</ref>}}. |
L'auteur reçoit le soutien de quelques-uns de ses confrères. En 2013, [[Muriel de Rengervé]] publie le récit de ce qu'elle nomme la « mise à mort » de l'écrivain, ''L'Affaire Richard Millet''<ref>[[Éditions Jacob-Duvernet, 2013, rééd., éditions Léo Scheer, 2016]].</ref>, où elle défend la liberté souveraine de la littérature<ref>[[Rémi Soulié]], « Terrorisme intellectuel », ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 22 novembre 2013, page 129.</ref>. En 2017, [[Benoît Duteurtre]] note qu'[[Annie Ernaux]] en demandant que Richard Millet ne soit plus édité ni ne puisse éditer les autres et en rassemblant {{citation|un bataillon d’auteurs en vue d’obtenir son châtiment » parvint à « accomplir ce qu’on avait rarement vu, même en [[Union soviétique]] : une pétition d’écrivains dirigée contre un écrivain ; confrérie rassemblée non par solidarité, mais par la volonté d’éliminer une brebis galeuse<ref>[http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2017/03/27/31006-20170327ARTFIG00040-benoit-duteurtre-christine-angot-rabaisse-la-litterature.php « Benoît Duteurtre : “Christine Angot rabaisse la littérature” »], ''lefigaro.fr'', 27 mars 2017.</ref>}}. |
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Distinctions | Liste détaillée Prix de l'essai () Prix Nice-Baie-des-Anges () Prix des Impertinents () Prix Jean-Ferré () Prix de littérature André-Gide () Prix Cazes (d) |
Richard Millet, né le à Viam (Corrèze), est un écrivain et éditeur français identitaire et réactionnaire[2]. Il est l'auteur de plus de quatre-vingts livres.
En 2012, son essai intitulé Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d'Anders Breivik, suscite une polémique littéraire et journalistique, en particulier à la suite de la publication par Annie Ernaux d'une tribune dans Le Monde.
Biographie
Originaire de Corrèze, de père protestant et de mère catholique[3], Richard Millet passe une partie de son enfance au Liban (de six à quatorze ans). Il participe à la guerre du Liban en 1975-1976 en tant que volontaire auprès de la communauté chrétienne[4]. Il enseigne les lettres pendant vingt ans avant d'y renoncer pour se consacrer entièrement à l'écriture.
Écrivain
Romancier et essayiste, il décrit la Corrèze dans de nombreux romans ou récits tels Ma vie parmi les ombres ou La Gloire des Pythre, l’histoire d’une famille sur le plateau de Millevaches[5]. Franz-Olivier Giesbert le présente comme un « porte-parole des humiliés, des offensés, des oubliés de la société »[5].
Millet fonde avec le poète Jean-Michel Maulpoix la revue Recueil en 1984[6], dans laquelle il signe de nombreux textes, ainsi que quelques chroniques sous le pseudonyme de Marc Fournier[7].
En 2005, il est avec Frédéric Beigbeder, Alain Decaux, Mohamed Kacimi, Daniel Rondeau et Jean-Pierre Thiollet, l'un des participants du Salon du livre de Beyrouth.
Il est réactionnaire et identitaire et fait partie de la "droite extrême"[8].
Éditeur
Il est directeur littéraire des éditions Balland jusqu'en 2001, date de leur rachat par Denis Bourgeois[9]. Il a été membre du comité de lecture des Éditions Gallimard jusqu'en 2012. À ce titre, il a joué un rôle décisif dans la publication du prix Goncourt 2006, Les Bienveillantes de Jonathan Littell[10] ; en 2011, le prix sera de nouveau attribué à l'un de « ses » auteurs (Alexis Jenni pour L'Art français de la guerre).
En , Le Point révèle que Gallimard le licencie après la publication d'un article critique dans lequel il vilipende notamment le style de Maylis de Kerangal[11]. Il n'a pas été licencié pour son éloge du tueur d'extrême-droite Anders Breivik, ni pour ses chroniques réactionnaires sur son site web, mais pour avoir critiquée une autrice "de la maison"[12].
L'œuvre
Son oeuvre s'inscrit dans la ligné de la droite contre-révolutionnaire[13] et dans "une pensée d'extrême-droite"[14].
L'essayiste polémiste
En 2005, dans Le Dernier Écrivain et Harcèlement littéraire, Millet critique les écrivains français contemporains qui, selon lui, méconnaissent les règles de la langue française[15].
Le , sur France Culture, il fait scandale en déclarant que « quelqu’un qui à la troisième génération continue à s’appeler Mohammed quelque chose, pour moi, ne peut pas être français[16]. »
Richard Millet écrit trois fois qu'il condamne les actes de Breivik[17]. Il considère Anders Breivik comme « tout à la fois bourreau et victime »[18].
Une polémique s'ensuit. Annie Ernaux publie dans Le Monde une tribune intitulée « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature[19] », cosignée par une centaine d'écrivains. J. M. G. Le Clézio qualifie le texte de Millet d'« élucubration lugubre » et de « répugnant »[20]. Le Point juge que Richard Millet « avait du style mais le gâche dans des propos suicidaires »[18]. Les Inrocks le qualifie de xénophobe[21], et plus généralement, d'après Le Figaro, les médias l'accusent de racisme et d'apologie du crime[22]. D'aucuns jugent cette publication incompatible avec les fonctions de Millet chez Gallimard[23],[24]. Le , il annonce sa « démission contrainte »[25] du comité de lecture des éditions Gallimard[26].
L'auteur reçoit le soutien de quelques-uns de ses confrères. En 2013, Muriel de Rengervé publie le récit de ce qu'elle nomme la « mise à mort » de l'écrivain, L'Affaire Richard Millet[27], où elle défend la liberté souveraine de la littérature[28]. En 2017, Benoît Duteurtre note qu'Annie Ernaux en demandant que Richard Millet ne soit plus édité ni ne puisse éditer les autres et en rassemblant « un bataillon d’auteurs en vue d’obtenir son châtiment » parvint à « accomplir ce qu’on avait rarement vu, même en Union soviétique : une pétition d’écrivains dirigée contre un écrivain ; confrérie rassemblée non par solidarité, mais par la volonté d’éliminer une brebis galeuse[29] ».
L'expérience de la guerre
Dans La Confession négative, Richard Millet, dans la ligne d'écrivains comme André Malraux[30], explique, à travers son double de fiction, comment « il va s'engager aux côtés des chrétiens, moins par conviction que par principe, “ignorant des enjeux réels de cette guerre” [la guerre du Liban] mais persuadé qu'elle seule peut donner à l'écrivain qu'il veut être, sa vérité, encouragé en ce sens par Hemingway, Jünger, Faulkner, Malaparte ou T. E. Lawrence[31]. »
« (Extrait) J'ai dû tuer des hommes, autrefois, et des femmes, des vieillards, peut-être des enfants. Et puis j'ai vieilli. Nous avons vieilli plus vite que les autres. Nous avons dit ce qu'on[32] dit que nul ne peut regarder fixement : le soleil, la souffrance, la mort. De tout ça, je peux parler à peu près librement : ceux qui m'avaient fait jurer de me taire et me menaçaient de mort, si je racontais certaines choses, ceux-là ne sont plus de ce monde, maintenant, et il y a longtemps que j'ai regagné l'Europe où les hommes ne croient plus à rien et où les ormes sont morts de maladie[33]. »
La passion pour la musique
Dans son livre Musique secrète, paru en 2004, l'écrivain évoque son goût pour la musique classique. Son père est un musicien amateur, il joue du violon et du piano. Dès l'enfance, Richard Millet est immergé dans une ambiance musicale, de sorte que la musique a toujours été présente dans sa vie. Il joue lui-même du piano et consacre une heure tous les jours à cet instrument. Son père l'inscrit au conservatoire, il fait un séjour linguistique en Angleterre chez le compositeur Peter Burden et rêve de devenir lui-même musicien. Il écrit même un morceau pour piano, une pièce atonale inspirée par la musique de Schönberg, Berg et Webern. Mais il est obligé d'abandonner ses études par répugnance à jouer en public.
Sa vocation est l'écriture. Désormais, il écrit ses livres en musicien. Ne pas aimer la musique est pour lui une faute inexcusable[extr 1]. Il a rendu hommage à la musique contemporaine (Pour la musique contemporaine, 2004) et écrit le livret de l'opéra de Marc-André Dalbavie, Gesualdo, créé à Zurich en 2010[34].
Sa passion apparaît très clairement dans certains de ses livres comme La Voix d'alto, Sibelius : Les Cygnes et le Silence ou La Nouvelle Dolores[35].
Positionnement
Dans un article des Inrocks publié en 2012, Nelly Kaprièlian reproche à Richard Millet par le biais de ses essais et le succès que ceux-ci rencontrent une « banalisation de l’idéologie d’extrême droite »[36].
Le présentant comme un « misanthrope un peu autiste […] qui reconnaît avoir toujours mieux vécu en lui-même que dans le monde réel[extr 2] », Franz-Olivier Giesbert dans la Revue des Deux Mondes considère qu'à l'inverse de « tant d’artistes ou d’intellectuels dits "de gauche" » des années 1970-1980, ou qui « fricotaient souvent avec l’extrême gauche », Richard Millet n'a jamais apporté son soutien aux exactions de cette époque (et cela malgré son Éloge littéraire d'Anders Breivik[extr 3]) et que, de ce fait, « on ne peut trouver que disproportionné sinon absurde l’opprobre dont il est accablé[5]. »
Publications
Romans, récits, nouvelles
- 1983 : L’Invention du corps de saint Marc, POL, 112 p.
- 1984 : L’Innocence, POL, 139 p.
- 1985 : Sept passions singulières : nouvelles, POL, 176 p.
- 1988 : L’Angélus : récit, POL puis coll. « Folio » (2001), 89 p.
- 1989 : La Chambre d’ivoire, POL puis coll. « Folio » (2001), 107 p.
- 1991 : Laura Mendoza, POL, 87 p.
- 1992 : L’Écrivain Sirieix, POL puis coll. « Folio » (2001), 94 p.
- 1993 : Le Chant des adolescentes : récits, POL, 160 p.
- 1994 :
- Un balcon à Beyrouth : récit, La Table Ronde (puis 2005), 248 p.
- Cœur blanc : nouvelles, POL, 174 p.
- 1995 : La Gloire des Pythre [37], POL puis coll. « Folio » (1997), 379 p.
- 1997 : L’Amour des trois sœurs Piale [38], POL puis coll. « Folio » (1999), 353 p.
- 1998 : Le Cavalier siomois, éditions François Janaud puis La Table Ronde (2004), 89 p.
- 2000 : Lauve le pur, POL puis coll. « Folio » (2001), 378 p.
- 2001 : La Voix d’alto, Gallimard puis coll. « Folio » (2003), 408 p.
- 2003 :
- Le Renard dans le nom, Gallimard puis coll. « Folio » (2004), 123 p.
- Ma vie parmi les ombres, Gallimard puis coll. « Folio » (2005), 700 p. — Prix Nice-Baie-des-Anges 2004
- 2005 : Le Goût des femmes laides, Gallimard puis coll. « Folio » (2007), 233 p.
- 2006 :
- Dévorations, Gallimard, 275 p.
- L’Art du bref : récit, Gallimard, 104 p.
- 2007 :
- Petit éloge d'un solitaire, Gallimard, coll. « Folio », 89 p.
- Corps-en-dessous, éditions Fata Morgana, 47 p.
- 2009 : La Confession négative, Gallimard, 506 p.
- 2010 :
- Brumes de Cimmérie : récit, Gallimard, 134 p.
- Le Sommeil sur les cendres, Gallimard, 156 p.
- Tarnac : récit, Gallimard, coll. « L'Arpenteur », 82 p.
- 2011 : La Fiancée libanaise, Gallimard, 353 p.
- 2012 :
- La Voix et l’Ombre, Gallimard, 205 p.
- Intérieur avec deux femmes : récit, Pierre-Guillaume de Roux, 140 p.
- 2013 :
- Une artiste du sexe, Gallimard, 230 p.
- Trois légendes, Pierre-Guillaume de Roux, 86 p.
- 2014 : Sous la nuée, éditions Fata Morgana, 51 p.
- 2015 : Tuer, Léo Scheer, 117 p.
- 2016 :
- Province, Léo Scheer, 324 p.
- Jours de lenteur, éditions Fata Morgana, 86 p.
- 2017 : La nouvelle Dolores, Léo Scheer, 210 p.
- 2018 : Rouge-gorge, éditions Fata Morgana, 56 p.
- 2019 : Étude pour un homme seul : récit, Pierre-Guillaume de Roux, 111 p.
- 2020 : Humaine comédie, éditions Fata Morgana, 288 p.
- 2021 : La Princesse odrysienne, Aqua Aura, 248 p.
- 2024 :
- Ozanges, EST - Samuel Tastet éditeur, 128 p. (ISBN 978-2868180971)
- L'Entrée du Christ dans la langue française, EST - Samuel Tastet éditeur, 128 p. (ISBN 978-2868180988)
Essais
- 1986 :
- Le Plus Haut Miroir, éditions Fata Morgana, 56 p.
- Le Sentiment de la langue I, Champ Vallon, 124 p.
- 1987 : Beyrouth[39], Champ Vallon, 101 p.
- 1990 : Le Sentiment de la langue II, Champ Vallon, 140 p.
- 1991 :
- Accompagnement : lectures, POL, 171 p.
- Le Sentiment de la langue, I, II, III : mélange, La Table Ronde puis coll. « Petite Vermillon » (2003), 308 p., préface de Yannick Haenel — Prix de l'essai de l'Académie française 1994
- 1996 : L’Amour mendiant : notes sur le désir, POL puis coll. « Petite Vermillon » (2007), 157 p.
- 1998 : Cité perdue : Istanbul, 1967-1995, éditions Fata Morgana, 59 p. =
- 2004 :
- Fenêtre au crépuscule. Conversation avec Chantal Lapeyre-Desmaison, La Table Ronde, 187 p.
- Musique secrète, Gallimard, 227 p.
- Pour la musique contemporaine : chroniques discographiques, Fayard, 317 p.
- 2005 :
- Le Dernier Écrivain, éditions Fata Morgana, 36 p.
- Harcèlement littéraire. Entretiens avec Delphine Descaves et Thierry Cecille, Gallimard, 199 p.
- Un balcon à Beyrouth[40], suivi de Beyrouth ou la séparation, La Table Ronde, 232 p.
- 2007 :
- Place des Pensées. Sur Maurice Blanchot, Gallimard, 88 p.
- L'Orient désert, Mercure de France, 240 p.
- Désenchantement de la littérature, Gallimard, 66 p.
- 2008 : L’Opprobre : essai de démonologie, Gallimard, 175 p.
- 2010 :
- L’Enfer du roman : réflexions sur la postlittérature, Gallimard, 275 p.
- Cinq chambres d'été au Liban, éditions Fata Morgana, 43 p.
- 2011 :
- Eesti : notes sur l'Estonie, Gallimard, 120 p.
- Arguments d'un désespoir contemporain : essai, Hermann, 156 p.
- Fatigue du sens : essai, Pierre-Guillaume de Roux éditions, 153 p. — Prix des Impertinents
- 2012 :
- Lettre aux Libanais sur la question des langues, L'Orient des livres, 53 p.
- De l’antiracisme comme terreur littéraire, Pierre-Guillaume de Roux, 92 p.
- Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d’Anders Breivik, Pierre-Guillaume de Roux, 119 p.
- Printemps syrien, Ducasse & Destouches, 8 p.
- Esthétique de l’aridité, éditions Fata Morgana, 44 p.
- 2013 : L’Être-bœuf, Pierre-Guillaume de Roux, 93 p.
- 2014 :
- Charlotte Salomon précédé d'une lettre à Luc Bondy, Pierre-Guillaume de Roux, 123 p.
- Lettre aux Norvégiens sur la littérature et les victimes, Pierre-Guillaume de Roux, 94 p.
- Le Corps politique de Gérard Depardieu, Pierre-Guillaume de Roux, 122 p.
- Sibelius : les Cygnes et le Silence, Gallimard, 136 p. — Prix de littérature André-Gide 2015
- Chrétiens jusqu'à la mort, L’Orient des livres, 53 p.
- 2015 :
- Solitude du témoin, Léo Scheer, 175 p.
- Un sermon sur la mort, éditions Fata Morgana, 66 p.
- Israël depuis Beaufort, Les Provinciales, 120 p.
- 2016 : Le Sommeil des objets : notes sur le rebut, Pierre-Guillaume de Roux, 176 p.
- 2017 : Pour Bernard Menez, Léo Scheer, 96 p.
- 2018 :
- Déchristianisation de la littérature, Léo Scheer, « coll », 228 p.
- Journal : Tome 1, 1971-1994, Léo Scheer, 387 p.
- Cahiers de Damas : Novembre 2015 / Novembre 2017, Léo Scheer, 158 p.
- 2019 :
- Journal : Tome 2, 1995-1999, Léo Scheer, 275 p.
- Broch, ou le silence de la peinture, Ventadour, ? p.
- Huppert et moi, Pierre-Guillaume de Roux, 82 p.
- Ma sœur vierge Emily Brontë, La guêpine éditions, 56 p.
- 2020 :
- Journal : Tome 3, 2000-2003, Pierre-Guillaume de Roux, 320 p.
- Français langue morte suivi de « L'Anti-Millet », Les Provinciales, 170 p.
- 2021 : Paris bas-ventre. Le RER comme principe évacuateur du peuple français, suivi de Éloge du coronavirus, Paris, La Nouvelle Librairie, coll. « Dans l'arène », 109 p.
- 2022 :
- Chronique de la guerre civile en France, 2011-2022, Paris, La Nouvelle Librairie éditions, coll. « Dans l'arène », 614 p.
- La Forteresse : autobiographie 1953-1973, Les Provinciales, 304 p.
- 2023 :
- Journal 2003-2011, Les Provinciales, 600 p.
- 2024 :
- Nouveaux Lieux communs : exégèse, exorcisme, Paris, La Nouvelle Librairie éditions, coll. « Dans l'arène », 240 p.
Livres d'artiste, livres illustrés
- 1996 : Le ciel de la langue, illustrations de Miguel Buceta, éditions Fata Morgana
- 2000 : Autres jeunes filles, dessins d'Ernest Pignon-Ernest, éditions François Janaud
- 2006 :
- Sacrifice, sur des photographies de Silvia Seova, L'Archange Minotaure
- Le Cri, avec des gravures de José San Martin, Azul éditions
- 2008 :
- La Muraille de houx, illustrations et mise en page de José San Martin, Azul éditions
- Autres jeunes filles, illustrations de Sarah Kaliski[41], éditions Fata Morgana
- La Tête de biche, illustrations de Damien Daufresne, éditions Fata Morgana
- 2009 : « Une Sulamite », dans Inconnues corréziennes : Résonance d'écrivains (collectif), éditions Libel
- 2018 : Rouge-gorge, illustrations de Jean-Gilles Badaire, éditions Fata Morgana
Théâtre
- 2007 : Tombés avec la nuit, L'Archange Minotaure, coll. « L'Œil du souffleur », 80 p.
- 2011 : Gesualdo, Gallimard, coll. « Le Manteau d'Arlequin », 78 p.
Notes et références
Extraits
- « Celui qui ne l’aime pas ne sait non seulement pas vivre mais n’est pas capable de mener cette existence au-delà du temps et peut-être de la vie » in La Forteresse (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », Revue des Deux Mondes, février 2023, p. 87-89).
- « […] mon intolérance au bruit et à la chiennerie humaine, écrit-il, [est] infiniment supérieure à celle de la plupart des gens, à une époque d’ailleurs de plus en plus bruyante, vulgaire, violente » (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », op. cit.).
- « L’écrivain répondit pour sa défense que, dans son texte, il condamnait par deux fois l’action du forcené dont il dressait un portrait peu flatteur. Pour le titre, il plaida l’ironie. Que ce fût le cas ou qu’il s’agît d’une provocation, ce titre était malheureux » (cité par Franz-Olivier Giesbert, in « Richard Millet : un silence de mort », op. cit.).
Références
- Photo J.-C. Marmara.
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- Edouard Launet, « Richard Millet. Soldat perdu », sur Libération (consulté le )
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- Franz-Olivier Giesbert, « Richard Millet : un silence de mort », Revue des Deux Mondes, février 2023, p. 87-89.
- Revue Recueil.
- Arguments d'un désespoir contemporain, Hermann, 2011, p. 27.
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- Sur le site d'Esprits nomades.
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- Il avait été, à l'occasion de la sortie de ce dernier roman, l'invité de Lionel Esparza sur France Musique ; voir sur francemusique.fr.
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- Repris dans Un balcon à Beyrouth (2005).
- Reprise de Beyrouth (1987).
- Poète et illustratrice (Bruxelles, 1941 - Paris, juin 2010) ; voir notice d'autorité personne du catalogue général de la BNF.
Voir aussi
Bibliographie
Études critiques
- 2002 :
- Sylviane Coyault-Dublanchet, La Province en héritage : Pierre Michon, Pierre Bergounioux, Richard Millet, Genève, Droz, 289 p.
- Vincent Pélissier, Autour du Grand Plateau (Pierre Bergounioux, Alain Lercher, Jean-Paul Michel, Pierre Michon, Richard Millet), Tulle, éditions des Mille Sources.
- 2007 :
- Jean-Yves Laurichesse, Richard Millet : L'invention du pays, Amsterdam - New York, Rodopi, 276 p.
- Nayla Tamraz, « La géographie subjective dans quelques romans de Richard Millet » dans Travaux et jours, université Saint-Joseph, numéro 81, 2008-2009, p. 65–73.
- 2008 :
- Laurent Bourdelas, Du pays et de l'exil : Un abécédaire de la littérature du Limousin, Limoges, Les Ardents Éditeurs.
- Collectif, Richard Millet : La Langue du roman, sous la direction de Christian Morzewski, Centre de recherche Textes et Cultures, Artois presses université, 180 p.
- 2009 :
- Élisabeth Nardout-Lafarge, « La gloire du dernier. De La gloire des Pythre au cycle romanesque », Études françaises, vol. 45, no 3, , p. 41-56 (lire en ligne).
- 2011 :
- Collectif, « Richard Millet », sous la direction de Jean-Yves Laurichesse, Littératures, n° 63/2010, Presses universitaires du Mirail, 262 p.
- 2012 :
- Collectif, « Richard Millet : La Gloire des Pythre, Lauve le pur, Ma vie parmi les ombres », dans Christian Morzewski (dir.) Roman 20-50, Septentrion presses universitaires, 157 p.
- Ján Drengubiak, Richard Millet : Du personnel vers l’universel, Prešov, Acta Facultatis Philosophicae Universitatis Prešoviensis, 2012, 189 p. (lire en ligne sur unipo.sk)
- 2013 :
- Muriel de Rengervé, L'Affaire Richard Millet, éditions Jacob-Duvernet, 2013, rééd., éd. Léo Scheer, 2016.
- 2015 :
- Ivan Jaffrin, « L’affaire Richard Millet ou la critique radicale de la société multiculturelle. Analyse et mise en perspective d’un scandale littéraire, 12 ans après l’affaire Renaud Camus », COnTEXTES, lire en ligne, .
- Collectif, Lire Richard Millet, sous la direction de Mathias Rambaud, Pierre-Guillaume de Roux, 2015, 313 p.
- 2016 :
- Collectif, Richard Millet, (Gilbert Pons, Jean-Yves Casanova, Jean-Yves Laurichesse, et al.), Léo Scheer, coll. « Écrivains d'aujourd'hui », 2016, 311 p.
- 2019 :
- Vincent Berthelier, « Stylistique du passéisme », Cahiers ERTA, n° 17, lire en ligne, 2019, p. 85-99.
- 2022 :
- Vincent Berthelier, Le Style réactionnaire. De Maurras à Houellebecq, Éditions Amsterdam, 2022 (ch. 11, Tradition et francité : fictions du style chez Richard Millet, pp. 323-346).
- 2023 :
- Franz-Olivier Giesbert, « Richard Millet : un silence de mort », Revue des Deux Mondes, février 2023, p. 87-89.
Revues
- : L'Œil de bœuf, no 11
- : Le Matricule des anges, no 30
- automne 2001 : La Femelle du requin, no 16
- : La Nef, no 187
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
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