« Foi » : différence entre les versions
m →La foi et la religion : ajout d'un chapitre (changement du plan). |
→La foi et la religion : chapitre : la foi dans le spiritisme |
||
Ligne 178 : | Ligne 178 : | ||
Les adeptes de toute religion possèdent (ou sont en quête) d'une foi. Cette foi prend différentes formes et s'appuie sur différentes croyances ou dogme selon la religion. |
Les adeptes de toute religion possèdent (ou sont en quête) d'une foi. Cette foi prend différentes formes et s'appuie sur différentes croyances ou dogme selon la religion. |
||
Ainsi, diverses |
Ainsi, diverses perceptions de la foi existent. |
||
===La foi judaïque=== |
===La foi judaïque=== |
||
Ligne 269 : | Ligne 269 : | ||
Les principes de base concernant la foi sont énoncés dans les [[Articles de foi de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours|articles de foi]]. |
Les principes de base concernant la foi sont énoncés dans les [[Articles de foi de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours|articles de foi]]. |
||
====La foi dans le spiritisme==== |
|||
La [[spiritisme|doctrine spirite]] a toujours affiché son appartenance au Christianisme<ref>Voir l'article : [[Point de vue du spiritisme sur Jésus-Christ.]], tout en développant sa propre philosophie.</ref>. Selon le [[spiritisme]], la foi est le sentiment développé par les hommes qui estiment que bien des événements de leur vie ne sont dus ni à leur mérite, ni au hasard<ref>« Prenons un exemple. Un homme est perdu dans un désert ; il souffre horriblement de la soif ; il se sent défaillir, se laisse tomber à terre ; il prie Dieu de l'assister, et attend ; mais aucun ange ne vient lui apporter à boire. Cependant un bon Esprit lui suggère la pensée de se lever, de suivre un des sentiers qui se présentent devant lui ; alors par un mouvement machinal, rassemblant ses forces, il se lève et marche à l'aventure. Arrivé sur une hauteur, il découvre au loin un ruisseau ; à cette vue il reprend courage. S'il a la foi, il s'écriera : «Merci, mon Dieu, de la pensée que vous m'avez inspirée, et de la force que vous m'avez donnée.» S'il n'a pas la foi, il dira ; «Quelle bonne pensée j'ai eue là ! Quelle chance j'ai eue de prendre le sentier de droite plutôt que celui de gauche ; le hasard nous sert vraiment bien quelquefois ! Combien je me félicite de mon courage et de ne m'être pas laissé abattre !» [[Allan Kardec]], [[l’Evangile selon le spiritisme]], chapitre 27, paragraphes 8.</ref>. Le spiritisme réfute la foi aveugle car elle conduit au fanatisme. Il considère que décréter un dogme ou une croyance c’est avouer son impuissance à démontrer qu’on a raison<ref>« Au point de vue religieux, la foi est la croyance dans les dogmes particuliers, qui constituent les différentes religions ; toutes les religions ont leurs articles de foi. Sous ce rapport, la foi peut être raisonnée ou aveugle. La foi aveugle n'examinant rien, accepte sans contrôle le faux comme le vrai, et se heurte à chaque pas contre l'évidence et la raison ; poussée à l'excès, elle produit le fanatisme. Quand la foi repose sur l'erreur, elle se brise tôt ou tard ; celle qui a pour base la vérité est seule assurée de l'avenir, parce qu'elle n'a rien à redouter du progrès des lumières, attendu que ce qui est vrai dans l'ombre, l'est également au grand jour. Chaque religion prétend être en possession exclusive de la vérité ; préconiser la foi aveugle sur un point de croyance, c'est avouer son impuissance à démontrer qu'on a raison. [[Allan Kardec]], [[l’Evangile selon le spiritisme]], chapitre 19, paragraphe 6.</ref>. |
|||
Ainsi, la foi ne s’impose pas, mais elle s’acquiert nécessairement par l’étude et la pratique<ref>« On dit vulgairement que la foi ne se commande pas, de là beaucoup de gens disent que ce n'est pas leur faute s'ils n'ont pas la foi. Sans doute la foi ne se commande pas, et ce qui est encore plus juste : la foi ne s'impose pas. Non, elle ne se commande pas, mais elle s'acquiert, et il n'est personne à qui il soit refusé de la posséder, même parmi les plus réfractaires. Nous parlons des vérités spirituelles fondamentales, et non de telle ou telle croyance particulière. » [[Allan Kardec]], [[l’Evangile selon le spiritisme]], chapitre 19, paragraphe 7. |
|||
</ref>. La foi est accessible à chacun, à condition de le vouloir<ref>« Ce n'est pas à la foi à aller à eux, c'est à eux à aller au-devant de la foi, et s'ils la cherchent avec sincérité, ils la trouveront. Tenez donc pour certain que ceux qui disent : «Nous ne demanderions pas mieux que de croire, mais nous ne le pouvons pas,» le disent des lèvres et non du cœur, car en disant cela ils se bouchent les oreilles. Les preuves cependant abondent autour d'eux ; pourquoi donc refusent-ils de les voir ? Chez les uns c'est insouciance ; chez d'autres la crainte d'être forcés de changer leurs habitudes ; chez la plupart c'est l'orgueil qui refuse de reconnaître une puissance supérieure, parce qu'il leur faudrait s'incliner devant elle. » [[Allan Kardec]], [[l’Evangile selon le spiritisme]], chapitre 19, paragraphe 7.</ref>. Dans ce domaine comme dans tous les autres, les progrès et les résultats varient en fonction des capacités individuelles<ref>« Chez certaines personnes, la foi semble en quelque sorte innée ; une étincelle suffit pour la développer. Cette facilité à s'assimiler les vérités spirituelles est un signe évident de progrès antérieur ; chez d'autres, au contraire, elles ne pénètrent qu'avec difficulté, signe non moins évident d'une nature en retard. Les premières ont déjà cru et compris ; elles apportent en renaissant l'intuition de ce qu'elles ont su : leur éducation est faite ; les secondes ont tout à apprendre : leur éducation est à faire ; elle se fera, et si elle n'est pas terminée dans cette existence, elle le sera dans une autre. » [[Allan Kardec]], [[l’Evangile selon le spiritisme]], chapitre 19, paragraphe 7.</ref>. |
|||
Dans tous les cas, la foi ne doit pas s’opposer à la logique et à la raison, car sinon elle serait vague et fragile<ref>"La résistance de l'incrédule, il faut en convenir, tient souvent moins à lui qu'à la manière dont on lui présente les choses. A la foi il faut une base, et cette base c'est l'intelligence parfaite de ce que l'on doit croire ; pour croire il ne suffit pas de voir, il faut surtout comprendre. La foi aveugle n'est plus de ce siècle ; or, c'est précisément le dogme de la foi aveugle qui fait aujourd'hui le plus grand nombre des incrédules, parce qu'elle veut s'imposer, et qu'elle exige l'abdication d'une des plus précieuses prérogatives de l'homme : le raisonnement et le libre arbitre. C'est cette foi contre laquelle surtout se raidit l'incrédule, et dont il est vrai de dire qu'elle ne se commande pas ; n'admettant pas de preuves, elle laisse dans l'esprit un vague d'où naît le doute. La foi raisonnée, celle qui s'appuie sur les faits et la logique, ne laisse après elle aucune obscurité ; on croit, parce qu'on est certain, et l'on n'est certain que lorsqu'on a compris ; voilà pourquoi elle ne fléchit pas ; car il n'y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face à tous les âges de l'humanité. » [[Allan Kardec]], [[l’Evangile selon le spiritisme]], chapitre 19, paragraphes 6 et 7.</ref>. C’est donc par l’expérience concrète d’une communication avec l’[[au-delà]], que la foi peut s’établir fermement<ref>« La science et la religion n'ont pu s'entendre jusqu'à ce jour, parce que, chacune envisageant les choses à son point de vue exclusif, elles se repoussaient mutuellement. Il fallait quelque chose pour combler le vide qui les séparait, un trait d'union qui les rapprochât ; ce trait d'union est dans la connaissance des lois qui régissent le monde spirituel et ses rapports avec le monde corporel, lois tout aussi immuables que celles qui règlent le mouvement des astres et l'existence des êtres. Ces rapports une fois constatés par l'expérience, une lumière nouvelle s'est faite : la foi s'est adressée à la raison, la raison n'a rien trouvé d'illogique dans la foi, et le matérialisme a été vaincu. » [[Allan Kardec]], [[l’Evangile selon le spiritisme]], chapitre 1, paragraphe 8.</ref>. Cette expérience de contact avec les Esprits annule le doute<ref>« Grâce aux communications spirites, ce n'est plus une présomption, une probabilité sur laquelle chacun brode à sa guise, que les poètes embellissent de leurs fictions, ou sèment d'images allégoriques qui nous trompent, c'est la réalité qui nous apparaît, car ce sont les êtres mêmes d'outre-tombe qui viennent nous dépeindre leur situation, nous dire ce qu'ils font, qui nous permettent d'assister pour ainsi dire à toutes les péripéties de leur vie nouvelle, et, par ce moyen, nous montrent le sort inévitable qui nous est réservé selon nos mérites et nos méfaits. Y a-t-il là rien d'anti-religieux ? Bien au contraire, puisque les incrédules y trouvent la foi et les tièdes un renouvellement de ferveur et de confiance. Le spiritisme est donc le plus puissant auxiliaire de la religion. Puisque cela est, c'est que Dieu le permet, et il le permet pour ranimer nos espérances chancelantes, et nous ramener dans la voie du bien par la perspective de l'avenir. » [[Allan Kardec]], [[Le livre des Esprits]], question 148. </ref> et apporte un puissant réconforts dans les moments difficiles de la vie<ref>« En démontrant l'existence et l'immortalité de l'âme, le spiritisme ranime la foi en l'avenir, relève les courages abattus, fait supporter avec résignation les vicissitudes de la vie ; oseriez-vous appeler cela un mal ? » [[Allan Kardec]], [[Le livre des Esprits]], conclusion. |
|||
</ref>. C’est pourquoi l’un des slogans du spiritisme est : |
|||
« Il n’y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face ». |
|||
===La foi dans l'islam : Al-Imâne=== |
===La foi dans l'islam : Al-Imâne=== |
Version du 4 juin 2009 à 14:26
Foi (latin fides) est un mot doté d'un large champ sémantique :
La foi a une importance parfois décisive, notamment dans la poursuite de certains projets humains, la religion ou encore la morale.
La foi, définitions
Étymologie
Étymologiquement, "foi" provient du latin fides et se rattache à une racine indo-européenne bheidh "avoir confiance" [1]
Pour les auteurs latins classique, le mot fides n'a aucune connotation religieuse ; il provient du vocabulaire profane, et évoque la simple confiance que l'on peut avoir en quelqu'un ou comme une analyse récente le présente comme "la vertu de la fiabilité morale et civique"[2]
C'est la Bible qui l'utilise, dans ses traductions latines, pour traduire le mot hébreu emunah qui désigne l'attitude de l'homme devant Dieu et le mot grec pistis, qui ayant la même racine indo-européenne, a le même champs sémantique que fides.
Le latin utiliserait plutôt le mot religio, dans le sens d'une observance scrupuleuse des rites (ainsi Cicéron), et le grec threskeia, dans le même sens.
Avec la Bible, puis le christianisme, la relation à Dieu est donc envisagée comme d'ordre inter-personnel.
La divinité, l'homme ou la vie, supports de la foi
La foi s'analyse suivant deux composantes: un sentiment d'évidence, lié à la compréhension intellectuelle de ce en quoi on croit; et un sentiment de certitude, associé à la confiance intime en fiabilité de l'objet de sa foi.[3] Ces deux composantes se renforcent mutuellement: la certitude, qui s'oppose au doute, permet de guider la compréhension; et l'évidence découverte, qui s'oppose à l'incompréhension, affermit la foi. Ces deux composantes coexistent, mais sont de nature distinctes: la certitude peut aller au-delà de l'évidence, conduisant souvent à avoir foi en un objet pour lequel on n'a finalement que peu d'évidence (comme la foi en la fidélité de son conjoint).
Suivant l'approche philosophique ou religieuse, la certitude peut se réduire à ce qui est évident - ce peut être la position d'une forme de scepticisme, qui ne « croit que ce qu'il voit », et révoque en doute tout ce qui n'est pas tangible. Inversement, le sentiment d'évidence peut englober tout le champ de la certitude; c'est, par exemple, la position du fondamentalisme religieux, pour qui rien de ce qui est objet de foi et son cadre[4] ne peut être entaché de doute.
Avoir ou ne pas avoir la foi
Dans le langage courant, la foi se rapporte à Dieu. Il est dit de celui qui rejette l'idée de Dieu qu'il n'a pas la foi.
Mais le sens de la foi peut également se déplacer vers une confiance dans le réel, dans l'intelligibilité partielle du monde, de la matière ou de la perception sensorielle.
L'acte de foi implique de se situer globalement vis-à-vis du réel :
- Dans une prise de position existentielle fondamentale face à la vie.
- Au sein d'un système conceptuel construisant ou justifiant l'agir humain, une vision du monde, ou les limites d'un savoir.
- Par l'adoption d'un paradigme global.
- Par une espérance en l'avenir de l'homme, en sa capacité à relever les défis de son temps.
La définition de ce mot et la méthodologie utilisée pour y parvenir relèvent d'options philosophiques ou religieuses fondamentales.
- Une option tranchée implicitement
En définissant la foi comme l'attitude confiante fondamentale face à l'existence, apparaît alors son contraire, d'où l'alternative :
1) La révolte, le sentiment de l'absurde, le refus de l'existence et de l'univers tel qu'il est expérimenté, le suicide.
2) L'émerveillement, l'acceptation, la confiance, l'espérance de sens dans le réel ou l'expectative.
La première option peut se résumer par un « non », la seconde par un « oui ». Le oui à l'existence revêt alors de fait le caractère de foi à différents degrés. Le concept de Dieu même s'il était implicite à cette foi ici-décrite, n'apparait pas explicitement comme nécessaire à cette option face à la vie.
- Une option qui peut comporter des biais
Consciemment ou inconsciemment, celui qui a la foi au sein d'une religion ou, de façon plus générale, dans un système de pensée est sujet à des biais cognitifs. Il en fut ainsi pendant longtemps des chrétiens, qui considérèrent les Juifs comme "manquant de foi" (voir Oremus et pro perfidis judaeis).
La foi et la philosophie
La foi (pistis) chez Platon et Aristote
Dans la tradition philosophique grecque, le mot pistis (équivalent du latin fides et du français foi) n'a aucune connotation religieuse. Platon en fait un des modes de connaissance du réel ; Aristote y voit l'adhésion qu'un orateur persuasif et talentueux obtient de son auditoire.
Platon : la foi-pistis, mode de connaissance du réel
Pour Platon (la République, livre VI), la foi permet de connaître certaines réalités du monde.
Le monde platonicien se divise en deux parties : le monde visible, et le monde intelligible qui n’est autre que le monde des idées. Le premier appelle le second : c’est en partant de l’observation du réel qu’on peut avoir accès aux Idées du monde supérieur. Chacun de ces deux domaines est lui-même divisé en deux. Le monde connaissable est donc divisé en quatre parties : les images, les objets, les idées inférieures et les idées supérieures ; à chacune de ces parties appartient un mode de connaissance spécifique : aux images, la conjecture (eikasia) ; aux objets, la foi (pistis) ; aux idées inférieures, la connaissance discursive (dianoia) ; aux idées supérieures, l’intelligence (nous).
Platon résume cela dans un schéma linéaire, auquel on donnera par la suite le surnom de mythe de la ligne.
Aristote : la foi-pistis, force de conviction et socle de croyances communes
Aristote rapproche le mot pistis du verbe peithomai, qui signifie persuader, convaincre un interlocuteur. Son point de départ est donc une réflexion sur le discours et le langage.
Tout discours, pour Aristote, repose sur un socle de convictions que partagent l'orateur et son auditoire. La pistis aristotélicienne est donc à la fois force de conviction, ensemble de croyances communes qui forment le socle de la réflexion, et confiance accordée à l’orateur :
"Si notre connaissance, notre croyance, provient de prémices premières, ce sont celles-ci que nous connaissons le mieux et auxquelles nous croyons davantage, parce que c’est par elle que nous connaissons les conséquences." (Seconde Analytique, 72a 30)
Pour Aristote en effet, nous ne pouvons raisonner que parce que nous partageons des convictions communes. Ces convictions sont préalables à toute démarche scientifique. Ainsi, le soleil nous paraît plus petit que la terre : pourtant, nous savons qu'il est plus grand (De anima III, 3, 428 b4) ; une telle foi n'est fondée sur aucune expérience mais est indispensable à tout ce que nous pouvons dire à propos du cosmos.
La théologie chrétienne de la foi, héritière de Platon et d'Aristote
Ni Platon, ni Aristote n'imaginent que la foi ait une quelconque dimension religieuse, car pour eux le religieux est d'un autre domaine : celui de la crainte et du respect dû aux divinités. Toutefois, les premiers théologiens chrétiens (les Pères de l'Eglise), soucieux d'établir un dialogue avec la philosophie, auront soin de montrer que les deux grands penseurs de l'Antiquité connaissaient la foi et en faisaient usage dans leurs travaux. Ce souci apologétique aura pour le christianisme une conséquence décisive : la foi, qui relève, dans la Bible, d'une confiance en Dieu, sera désormais comprise comme une démarche de l'intelligence. L'accent va être alors mis sur la dimension intellectuelle et rationnelle de l'acte de foi.
Panthéisme ou déisme
Une option fondamentale s'offre à la pensée humaine quand elle constate son existence et celle de l'univers :
1) Panthéisme (au sens large) :
L'univers s'explique par lui même. Il est éternel, infini et contient en lui les causes des événements à venir.
1A) Une ou plusieurs parties de cet univers en est la cause. C'est ce qu'on appelle l'idôlatrie, l'animisme..., la quasi totalité des religions primitives (dite religion naturelle).
1B) L'ensemble de l'univers en est la cause (panthéisme de Leibniz) et ceci par exemple par la structure de la matière (matérialisme).
L'ensemble de la philosophie grecque ainsi que quelques courants religieux et philosophiques orientales se rattachent au panthéisme au sens large, hormis l'atomisme pré-socratique qui professe une explication de l'existence par le hasard, c’est à dire, à une force aveugle, sans velléïté et sans dessein. L’explication par le hasard ne donne pas le sens de l’existence, affirme au contraire qu’il n’y a pas de sens à chercher, mais un sens à donner.
2) Déisme :
L'univers n'est pas éternel ni ne s'explique par lui même. Le monde, la vie et l'Homme sont à attribuer à quelque chose hors de l'univers d'éternel, de tout puissant et s'expliquant (par définition) par lui-même : Dieu (philosophique).
La foi et l'eschatologie
Eschatologie
La foi peut être intuitive et immédiate ("la foi du charbonnier") ou l'aboutissement d'un parcours intellectuel ou d'une introspection.
Intellectuellement, la recherche de compréhension des origines de l'univers (cosmologie), de la vie, de l'homme (anthropogenèse), de la conscience (neurosciences et sciences cognitives) ou de sa propre existence peuvent être des chemins (des voies) pour connaître sa foi (ou sa non foi).
La cosmologie est devenue une discipline scientifique autonome. Les représentations sociales et symboliques induites par une nouvelle représentation du monde peuvent aussi induire une cosmologie religieuse, ligne de force d'une nouvelle forme de cause première.
De nombreux chercheurs et lauréats du prix Nobel publient ainsi leurs considérations sur leur foi, qu'elles soient déistes ou athées, et sont écoutés et parfois critiqués par le milieu intellectuel.[réf. nécessaire]
Mais à cette recherche des origines prime une autre rencontre plus accessible : celle de la destination, de ses limites, de la fin ou encore de la mort. À cet égard, le comportement face aux limites de sa propre vie peut être l'objet de cette même méditation existentielle (et pas seulement intellectuelle) :
- Limites physiques: la souffrance, le deuil, la maladie, un accident, la vieillesse.
- Limites morales : la solitude, la séparation, le chômage, les faiblesses, privation partielle ou totale d'une faculté qu'un autre être humain voisin a (expérience du manque par la jalousie : don, richesse, pouvoir, intelligence)
Ces expériences sont caractérisées par certains philosophes et théologiens de "mort ontologique" ou plus simplement, de limite de l'existence. Elles peuvent aussi être vues comme manifestation théologique du mal, entendu ainsi comme limite de l'être.
La confrontation avec ces limites de l'être remet en cause en permanence notre foi sans remettre en cause le constat premier : celui de notre existence. En ce sens, la vie peut être l'occasion d'un approfondissement.
Au sens philosophique (voir : "la foi chez Platon et Aristote", ci-dessus), la foi est de l'ordre de la conviction intuitive, antérieure à toute démarche réflexive.
Eschatologie juive
L'eschatologie juive est un rameau de la pensée juive s'intéressant à la destinée finale du peuple juif, et du monde en général. Selon la plupart des croyances relatives à ce sujet, la fin des jours (hébreu אחרית הימים a'harit hayamim[1]) se caractérise par la venue du Messie, se déroule en plusieurs étapes, et s'achève sur le triomphe de Dieu et celui de son peuple, les enfants d'Israël.
Eschatologie chrétienne
L'eschatologie chrétienne est une composante de la théologie chrétienne qui étudie les croyances religieuses concernant tout ce qui concerne les fins dernières.
Eschatologie des Témoins de Jéhovah
L'eschatologie des Témoins de Jéhovah occupe une position centrale dans leurs croyances religieuses. Ils croient que des « derniers jours » annoncés par l'Apocalypse sont commencés, et que Jésus Christ est présent de façon invisible et a commencé à régner dans les cieux. Depuis les débuts du mouvement et l'époque où Étudiants de la Bible attendaient l'Har-Maguédôn pour 1914, ces croyances eschatologiques ont subi des évolutions qui vont bien au delà d'un simple recalcul de sa date.
La foi et la science
Au XVIIe siècle, Galilée ouvrit la voie à la science moderne. Son procès et sa condamnation (1633) ont été à l'origine d'une séparation entre foi et science, et même d'un divorce entre la foi, qui apparut comme une superstition, et la raison (science), seul véritable chemin de recherche de la vérité, par les lumières naturelles (Descartes). L'affaire Galilée fut le point de départ de la révolution copernicienne, qui entraîna un changement de représentation du monde se déroulant sur plusieurs siècles.
La science entendue comme corrélation entre l'empirisme expérimental et la recherche créative théorique, n'a méthodologiquement pas la possibilité de remettre en cause l'existence de son objet. En mesurant et en recherchant des règles scientifiques et une cohérence aux données de la perception, la science ne peut pas s'interroger sur le comment ou pourquoi cette réalité est intelligible.
En fait plusieurs postulats sont préalables à toute science (cf. La matière aujourd'hui, ouvrage collectif § de H. Reeves) :
1) Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? (cette question est plus pertinente que celle du commencement temporel). C'est la question dite ontologique.
2) Pourquoi cet univers est-il compréhensible (vulgairement : pourquoi est-il une musique plutôt que du bruit ?). Albert Einstein disait : "ce qui est incompréhensible, c'est que le monde soit compréhensible"[5]. Derrière cette remarque se situent 3 axiomes:
2A) L'univers semble effectivement bien régi par des règles scientifiques, qui prennent la forme de forces (par exemple : gravité, électromagnétisme...). C'est le point de départ de la réflexion philosophique sur l'ordre, le chaos...
2B) L'homme a la possibilité d'appréhender ces lois individuellement (recherche scientifique personnelle). C'est la possibilité de passer du cogito à une appréhension rationnelle du monde.
2C) L'homme a la possibilité de construire cette science collectivement (possibilité de la science comme construction collective). C'est le fait de l'existence de "Autrui". Isaac Newton (reprenant la citation originellement énoncée par Bernard de Chartres au XII siècle) disait : "Nous sommes des nains (scientifiques contemporains) sur les épaules de géants (scientifiques antérieurs)". Remarque : ce dernier point à la face rationnelle-émergée de l'iceberg du problème de l'Autre en philosophie, qui se pose comme point de départ de la réflexion sur la société, le droit, la justice...
Il a été démontré philosophiquement(??) en quoi l'empirisme logique, notamment professé par le Cercle de Vienne était une position arbitraire (Claude Tresmontant : comment se pose aujourd'hui le problème de l'existence de Dieu). L'empirisme logique postule comme rationnelles les seules assertions pouvant être vérifiées expérimentalement. L'intelligence rationnelle dépasse en fait constamment le cadre de l'empirisme logique, et ceci au sein même du processus intellectuel de recherche scientifique[6].
Les points de départ de la métaphysique, ou les limites de la science comme recherche du sens de l'existence ou de la foi sont en résumé les suivants :
1) Physique : l'origine et le destin de l'univers par l'infiniment grand (cosmologie) et l'infiniment petit (recherches sur les particules).
2) Biogénèse : l'origine de la vie (dont l'expérience de Miller est une des réflexions les plus célèbres).
3) Anthropologie : l'origine de la conscience (notamment, les travaux d'Eccles).
4) démographie, écologie et sociologie : les limites de la science pour résoudre les problèmes liés au développement durable sur une planète peuplée de plus de 6 milliards d'habitants.
Les découvertes de la science au XXe siècle ont ainsi ouvert la voie à de nouvelles pistes de coexistence entre foi et raison.
Le pape Jean-Paul II a publié le une encyclique sur les rapports entre la foi et la raison : Fides et ratio. Cette encyclique met l'accent sur l'importance des philosophies présentant une ouverture métaphysique pour assurer une fonction de médiation dans l'intelligence de la Révélation.
La foi et la religion
Les adeptes de toute religion possèdent (ou sont en quête) d'une foi. Cette foi prend différentes formes et s'appuie sur différentes croyances ou dogme selon la religion. Ainsi, diverses perceptions de la foi existent.
La foi judaïque
La foi du peuple juif a été une nouveauté historique :
Elle est la première à affirmer que l'univers n'est pas divin, c’est-à-dire qu'il ne possède pas en lui les propriétés divines (aséité, éternité, toute puissance, infinité...). Autrement dit, c'est la première vision du monde non panthéiste. (cf. récit de la création de la Genèse).
- Elle affirme que cette divinité est Une, qu'elle s'adresse à l'homme, que ce dernier est à son image et que l'homme est appelé à participer à la vie divine.
- Elle prétend être périodiquement informée directement de Dieu dans le cadre de ce qu'on appelle le prophétisme hébreux dans lequel des prophètes disent parler au nom de Dieu au peuple hébreux. (Ancien Testament, livres prophétiques)
- Elle situe et approfondit la morale dite naturelle dans le cadre de ce projet créateur et rédempteur. (cf. Exode : Dix Commandements et autres prescriptions juives).
- Cette foi devient l'élément fondateur du peuple juif, ce dernier étant « dépositaire de la Révélation, élu par Dieu ». Peuple ainé dans l'ordre de la rédemption.
La foi du peuple juif et ses livres sont considérés par l'ensemble des chrétiens comme la base historique et théologique de la foi chrétienne : « ancienne alliance » (ou Ancien Testament).
Les musulmans ne retiennent de leur côté que certains traits les plus caractéristiques de la foi juive (monothéisme, Abraham comme père des croyants...) tout en se démarquant de celle-ci sur de nombreux points (messianisme, le peuple en marche de l'exode...).
La foi chrétienne
Le Credo
La foi du chrétien (catholique, orthodoxe et d'une partie des protestants) est contenue de manière synthétique et dogmatique dans les différentes versions du credo (« je crois » en latin). Le credo (deux versions principales symbole de Nicée-Constantinople et symbole des apôtres) est un texte de plusieurs dizaines de phrases qui exprime successivement la foi :
- En Dieu créateur de l'univers.
- En Jésus Christ et les principaux événements de sa vie, de sa mort et de sa résurrection (foi au Christ historique mais aussi messianique).
- En l'Esprit saint (divergences de définitions entre catholiques et orthodoxes), l'Église (entendue comme spirituelle chez les protestants et incarnée par l'Église chez les catholiques et orthodoxes), la communion des saints (idem), à la vie éternelle... (Bonne Nouvelle ou pertinence actuelle du message du Christ)
Mais "je crois en Dieu" ne se réduit pas à "Dieu existe" ou "je crois à l'existence de Dieu". En effet, "je crois en Dieu" implique successivement :
- Je crois en l'existence de Dieu.
- Je crois et j'acquiesce au plan de Dieu dans ma vie (en latin la phrase est construite par credo in + acc. qui suppose une mise en mouvement, donc une interaction réciproque). La foi du chrétien affirme être une rencontre personnelle avec Jésus Christ et une expérimentation de sa parole et de l'Église comme édifiante, salvatrice et source de paix.
Foi communautaire
La foi chrétienne est ensuite avant tout communautaire (cf. J.Ratzinger les principes de la théologie catholique § 1 Structure et contenu dans la foi chrétienne). Elle n'est pas un acquis mais l'objet d'une éducation permanente dont la catéchèse est l'élément central (cf. Directoire général de la catéchèse). Elle naît de la prédication (Saint Paul) et meurt si elle n'est pas transmise.
- Elle peut être enseignée dès l'enfance (éducation chrétienne familiale) et mûrit alors depuis la réception du baptême puis tout au long de la vie.
- Elle peut naître adulte et être alors éduquée dans le cadre du catéchuménat. L'approfondissement de la foi chrétienne est alors validé dans le scrutin du catéchuménat appelé "redditio symboli" ce qui se veut dire en français "proclamation du symbole des apôtres (ou credo)".
Fondements de la foi chrétienne
Il est très difficile de définir la foi chrétienne tant les courants du christianisme sont divers. Outre le credo, la tradition catholique la définit par la Tradition (christianisme) qui englobe les Écritures et les traditions pratiques, tandis que le protestantisme se contente des Écritures (sola scriptura).
Les fondements de la foi chrétienne ont été établis vers les IIe et IIIe siècles, par les Pères de l'Église. On peut citer, pour les principaux : Irénée de Lyon (le canon de la Bible incluant l'Ancien Testament et les quatre évangiles canoniques, ainsi que les épîtres), et Origène (interprétation des textes selon les quatre sens des Écritures, et prière Lectio divina).
Les premiers textes canoniques que possèdent les chrétiens concernant la nécessité de la foi en Jésus-Christ ressuscité, sont les épîtres de saint Paul notamment celles aux Galates et aux Romains. Il est possible de dater, en effet, leur écriture entre l'an 49 et 58 de notre ère, soit moins de trente ans après la passion du Christ. Parmi les textes de Paul, il nous faut citer également la première Épître aux Corinthiens (I Co 13) qui place la foi parmi les trois vertus théologales, soit celles qui, étymologiquement, nous "parlent" de Dieu et donc nous conduisent vers Lui.
Le pape Jean-Paul II a publié le une encyclique sur les rapports entre la foi et la raison : Fides et Ratio. Elle met l'accent sur l'importance des philosophies présentant une ouverture métaphysique pour assurer une fonction de médiation dans l'intelligence de la Révélation, selon lathéologie de saint Thomas d'Aquin.
La foi dans la Bible
On traitera ici de la foi dans l'Ancien Testament (pour faire bref, les livres retenus dans le Canon juif) et dans le Nouveau Testament (livres propres aux chrétiens).
Le mot "foi", dans la Bible, est l'un des mots utilisés pour décrire l'attitude de l'homme devant Dieu. Il est traduit par le Latin fides et le Grec pistis qui ont le sens premier de "confiance", et ne sont donc pas des mots du vocabulaire religieux, ni du vocabulaire de la croyance. Ces mots sont eux-mêmes la traduction de termes hébreux qui dérivent de la même racine aman, un radical qui évoque la solidité, la fermeté. La foi biblique est donc d'abord affaire de confiance en Dieu, avant de concerner une croyance ou un contenu dogmatique : voir par exemple 1 Samuel 3,20.
Dans l'Évangile, Jésus compare le croyant à un homme qui construit sa maison sur le roc et qui lui confère ainsi un caractère vraiment indestructible. Il donne à Simon, le premier disciple à reconnaître en lui le Messie et fils de Dieu, le surnom de "Pierre", allusion à la foi qui fait de lui un roc.
Pour caractériser la relation du croyant à son Dieu, la Bible n'utilise pas, dans ses traductions grecques et latines, le mot de religio qui est habituellement employé dans le monde antique (et qui insiste sur l'observance des rites, l'obéissance aux commandements et le respect scrupuleux des coutumes). Elle marque de cette manière le caractère profondément original de l'attitude croyante en Israël : le croyant n'est pas celui qui croit que Dieu existe, mais qui croit EN Dieu, formulation reprise à dessein dans les symboles de foi chrétiens et sur laquelle reviendra Saint Augustin. Cette foi se vérifie dans la vie quotidienne, par l'observation des commandements. Elle donne la certitude de la réalité de Dieu et de sa vérité.
Pour parler de la foi, plutôt que des énoncés théoriques, on trouvera dans la Bible des récits : le modèle du croyant est ainsi Abraham, que la foi-confiance en Dieu poussera à quitter son pays et à sacrifier son fils. Un autre modèle est Job, qui conserve la foi malgré la souffrance injuste dont il est victime.
Le Nouveau Testament propose, lui aussi, un modèle de croyant : Jésus, dont Paul nous dit dans la Lettre aux Galates que, par sa foi, il est l'auteur de notre salut. Le geste dans lequel Jésus manifeste ce qu'est la foi est l'offrande qu'il fait de sa propre vie, dans un acte de confiance totale en Dieu. La foi est ainsi, pour les Écritures chrétiennes, le lieu du salut de l'humanité. Un autre modèle de croyante est Marie, mère de Jésus, qui a cru, la première, en la réalisation de la promesse qui lui était faite par l'ange Gabriel.
La foi biblique, si elle concerne d'abord la confiance en Dieu, n'exclut nullement la dimension de connaissance des réalités divines. Cette connaissance se situe simplement dans le contexte plus fondamental d'une relation inter-personnelle à Dieu.
Rapports entre la foi et la grâce
Les relations entre foi et grâce ont été beaucoup discutées dans les débats théologiques. En elle-même, la foi est comprise comme étant une grâce, c'est-à-dire une faveur divine.
On dit que Marie avait une si grande foi qu'elle fut « comblée de grâce ». Les religieux et les fidèles en général recherchent la grâce divine comme instrument de leur salut, grâce qu'il ne faut pas confondre avec l'expérience mystique.
Parmi les théologiens qui ont débattu de la grâce et ses rapports avec la foi, il y a Augustin d'Hippone, Jean Cassien et Jean Calvin. L'Église catholique retient la doctrine augustinienne de la grâce.
Dans l'Épître aux Éphésiens, l'apôtre Paul de Tarse considère la foi comme "le moyen" permettant d'obtenir la grâce divine : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ».
La foi dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
« Or, la foi, c'est l'assurance des choses qu'on espère, la démonstration de celles qu'on ne voit pas » (Hébreux 11:1).
Le pivot de la foi du point de vue du mormonisme est Jésus-Christ.
Les principes de base concernant la foi sont énoncés dans les articles de foi.
La foi dans le spiritisme
La doctrine spirite a toujours affiché son appartenance au Christianisme[7]. Selon le spiritisme, la foi est le sentiment développé par les hommes qui estiment que bien des événements de leur vie ne sont dus ni à leur mérite, ni au hasard[8]. Le spiritisme réfute la foi aveugle car elle conduit au fanatisme. Il considère que décréter un dogme ou une croyance c’est avouer son impuissance à démontrer qu’on a raison[9]. Ainsi, la foi ne s’impose pas, mais elle s’acquiert nécessairement par l’étude et la pratique[10]. La foi est accessible à chacun, à condition de le vouloir[11]. Dans ce domaine comme dans tous les autres, les progrès et les résultats varient en fonction des capacités individuelles[12].
Dans tous les cas, la foi ne doit pas s’opposer à la logique et à la raison, car sinon elle serait vague et fragile[13]. C’est donc par l’expérience concrète d’une communication avec l’au-delà, que la foi peut s’établir fermement[14]. Cette expérience de contact avec les Esprits annule le doute[15] et apporte un puissant réconforts dans les moments difficiles de la vie[16]. C’est pourquoi l’un des slogans du spiritisme est : « Il n’y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face ».
La foi dans l'islam : Al-Imâne
Transcription : La Foi se dit Al-Imâne en arabe. Al-Imâne signifie littéralement : « Connaissance, Croyance et Conviction sans aucun doute possible ». Al-Imâne est à la base de l'islam.
La Foi (Al-Imâne) dans l'islam est une conviction ferme, une exhortation à croire en Dieu, en ses anges, en ses livres, en ses prophètes, au jour dernier, et à la prédestination favorable ou défavorable.
La profession de foi (Chahada) tient lieu de premier pilier de l'islam. Elle consiste en une déclaration d'unicité de Dieu, et à la reconnaissance de Mahomet comme envoyé de Dieu. Sa transcription est la suivante : "J'atteste qu'il n'est de dieu que Dieu, et que Mahomet est son envoyé."
La foi musulmane repose donc, avant tout, sur la croyance ferme en l'unicité de Dieu. Le culte musulman est uniquement voué à Dieu, l'Unique. Sans aucune forme d'association. Sans aucune forme d'idolâtrie.
Outre la croyance ferme en l'unicité de Dieu, le musulman croit à la mission d'envoyé de Mahomet et, partant, à la révélation du Coran qui lui a été faite.
Le musulman croit également aux prophètes antérieurs à l'islam, comme Jésus fils de Marie (appelé Issa - ou Issa ben Mariama pour souligner sa filiation à sa mère Marie (Mariama)), Moïse (appelé Moussa), Jonas (appelé Younouss), et Abraham (Ibrahima) qui est un modèle de piété pour le musulman.
Notes et références
- dictionnaire historique de la langue française
- E. Ortigues, Foi, Encyclopédia Universalis
- Voir par exemple Philosophie et religion: Platon, Euthyphron, trad. et commentaire Jean-Yves Chateau, Vrin, 2005, ISBN 271161767X, 9782711617678
- , suivant le dogme et la doctrine
- cit. Stephen Hawking, Brève histoire du temps, introduction)
- [[John Carew Eccles|]], Évolution du cerveau et création de la conscience, chap 10
- Voir l'article : Point de vue du spiritisme sur Jésus-Christ., tout en développant sa propre philosophie.
- « Prenons un exemple. Un homme est perdu dans un désert ; il souffre horriblement de la soif ; il se sent défaillir, se laisse tomber à terre ; il prie Dieu de l'assister, et attend ; mais aucun ange ne vient lui apporter à boire. Cependant un bon Esprit lui suggère la pensée de se lever, de suivre un des sentiers qui se présentent devant lui ; alors par un mouvement machinal, rassemblant ses forces, il se lève et marche à l'aventure. Arrivé sur une hauteur, il découvre au loin un ruisseau ; à cette vue il reprend courage. S'il a la foi, il s'écriera : «Merci, mon Dieu, de la pensée que vous m'avez inspirée, et de la force que vous m'avez donnée.» S'il n'a pas la foi, il dira ; «Quelle bonne pensée j'ai eue là ! Quelle chance j'ai eue de prendre le sentier de droite plutôt que celui de gauche ; le hasard nous sert vraiment bien quelquefois ! Combien je me félicite de mon courage et de ne m'être pas laissé abattre !» Allan Kardec, l’Evangile selon le spiritisme, chapitre 27, paragraphes 8.
- « Au point de vue religieux, la foi est la croyance dans les dogmes particuliers, qui constituent les différentes religions ; toutes les religions ont leurs articles de foi. Sous ce rapport, la foi peut être raisonnée ou aveugle. La foi aveugle n'examinant rien, accepte sans contrôle le faux comme le vrai, et se heurte à chaque pas contre l'évidence et la raison ; poussée à l'excès, elle produit le fanatisme. Quand la foi repose sur l'erreur, elle se brise tôt ou tard ; celle qui a pour base la vérité est seule assurée de l'avenir, parce qu'elle n'a rien à redouter du progrès des lumières, attendu que ce qui est vrai dans l'ombre, l'est également au grand jour. Chaque religion prétend être en possession exclusive de la vérité ; préconiser la foi aveugle sur un point de croyance, c'est avouer son impuissance à démontrer qu'on a raison. Allan Kardec, l’Evangile selon le spiritisme, chapitre 19, paragraphe 6.
- « On dit vulgairement que la foi ne se commande pas, de là beaucoup de gens disent que ce n'est pas leur faute s'ils n'ont pas la foi. Sans doute la foi ne se commande pas, et ce qui est encore plus juste : la foi ne s'impose pas. Non, elle ne se commande pas, mais elle s'acquiert, et il n'est personne à qui il soit refusé de la posséder, même parmi les plus réfractaires. Nous parlons des vérités spirituelles fondamentales, et non de telle ou telle croyance particulière. » Allan Kardec, l’Evangile selon le spiritisme, chapitre 19, paragraphe 7.
- « Ce n'est pas à la foi à aller à eux, c'est à eux à aller au-devant de la foi, et s'ils la cherchent avec sincérité, ils la trouveront. Tenez donc pour certain que ceux qui disent : «Nous ne demanderions pas mieux que de croire, mais nous ne le pouvons pas,» le disent des lèvres et non du cœur, car en disant cela ils se bouchent les oreilles. Les preuves cependant abondent autour d'eux ; pourquoi donc refusent-ils de les voir ? Chez les uns c'est insouciance ; chez d'autres la crainte d'être forcés de changer leurs habitudes ; chez la plupart c'est l'orgueil qui refuse de reconnaître une puissance supérieure, parce qu'il leur faudrait s'incliner devant elle. » Allan Kardec, l’Evangile selon le spiritisme, chapitre 19, paragraphe 7.
- « Chez certaines personnes, la foi semble en quelque sorte innée ; une étincelle suffit pour la développer. Cette facilité à s'assimiler les vérités spirituelles est un signe évident de progrès antérieur ; chez d'autres, au contraire, elles ne pénètrent qu'avec difficulté, signe non moins évident d'une nature en retard. Les premières ont déjà cru et compris ; elles apportent en renaissant l'intuition de ce qu'elles ont su : leur éducation est faite ; les secondes ont tout à apprendre : leur éducation est à faire ; elle se fera, et si elle n'est pas terminée dans cette existence, elle le sera dans une autre. » Allan Kardec, l’Evangile selon le spiritisme, chapitre 19, paragraphe 7.
- "La résistance de l'incrédule, il faut en convenir, tient souvent moins à lui qu'à la manière dont on lui présente les choses. A la foi il faut une base, et cette base c'est l'intelligence parfaite de ce que l'on doit croire ; pour croire il ne suffit pas de voir, il faut surtout comprendre. La foi aveugle n'est plus de ce siècle ; or, c'est précisément le dogme de la foi aveugle qui fait aujourd'hui le plus grand nombre des incrédules, parce qu'elle veut s'imposer, et qu'elle exige l'abdication d'une des plus précieuses prérogatives de l'homme : le raisonnement et le libre arbitre. C'est cette foi contre laquelle surtout se raidit l'incrédule, et dont il est vrai de dire qu'elle ne se commande pas ; n'admettant pas de preuves, elle laisse dans l'esprit un vague d'où naît le doute. La foi raisonnée, celle qui s'appuie sur les faits et la logique, ne laisse après elle aucune obscurité ; on croit, parce qu'on est certain, et l'on n'est certain que lorsqu'on a compris ; voilà pourquoi elle ne fléchit pas ; car il n'y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face à tous les âges de l'humanité. » Allan Kardec, l’Evangile selon le spiritisme, chapitre 19, paragraphes 6 et 7.
- « La science et la religion n'ont pu s'entendre jusqu'à ce jour, parce que, chacune envisageant les choses à son point de vue exclusif, elles se repoussaient mutuellement. Il fallait quelque chose pour combler le vide qui les séparait, un trait d'union qui les rapprochât ; ce trait d'union est dans la connaissance des lois qui régissent le monde spirituel et ses rapports avec le monde corporel, lois tout aussi immuables que celles qui règlent le mouvement des astres et l'existence des êtres. Ces rapports une fois constatés par l'expérience, une lumière nouvelle s'est faite : la foi s'est adressée à la raison, la raison n'a rien trouvé d'illogique dans la foi, et le matérialisme a été vaincu. » Allan Kardec, l’Evangile selon le spiritisme, chapitre 1, paragraphe 8.
- « Grâce aux communications spirites, ce n'est plus une présomption, une probabilité sur laquelle chacun brode à sa guise, que les poètes embellissent de leurs fictions, ou sèment d'images allégoriques qui nous trompent, c'est la réalité qui nous apparaît, car ce sont les êtres mêmes d'outre-tombe qui viennent nous dépeindre leur situation, nous dire ce qu'ils font, qui nous permettent d'assister pour ainsi dire à toutes les péripéties de leur vie nouvelle, et, par ce moyen, nous montrent le sort inévitable qui nous est réservé selon nos mérites et nos méfaits. Y a-t-il là rien d'anti-religieux ? Bien au contraire, puisque les incrédules y trouvent la foi et les tièdes un renouvellement de ferveur et de confiance. Le spiritisme est donc le plus puissant auxiliaire de la religion. Puisque cela est, c'est que Dieu le permet, et il le permet pour ranimer nos espérances chancelantes, et nous ramener dans la voie du bien par la perspective de l'avenir. » Allan Kardec, Le livre des Esprits, question 148.
- « En démontrant l'existence et l'immortalité de l'âme, le spiritisme ranime la foi en l'avenir, relève les courages abattus, fait supporter avec résignation les vicissitudes de la vie ; oseriez-vous appeler cela un mal ? » Allan Kardec, Le livre des Esprits, conclusion.
Sources
- Joseph Ratzinger, Foi chrétienne hier et aujourd'hui, Paris, 1969
Liens internes
(langue non reconnue : portail + langue non reconnue : religions + et + langue non reconnue : croyances) Foi (Wikisource)
- Croyance
- Dieu
- Fides et ratio, encyclique de Jean-Paul II
- Relation entre science et religion
- Fanatisme, qui désigne un débordement souvent idéologique par rapport à une foi authentique.
Liens externes
- Jean-Pierre Baud, La bonne foi depuis le Moyen Age (Conférence à l'École doctorale des Sciences juridiques de l'Université Paris X).
- Jean Martin Charcot, La foi qui guérit (Éditions Félix Alcan, Paris, 1897).