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Le nominatif est utilisé soit pour indiquer le sujet d'une phrase, soit pour indiquer un [[Attribut (grammaire)|attribut]] d'un sujet au nominatif (''il est un homme'', ''il devient un homme'', ''il semble être un homme''). En revanche, l'interjection, l'exclamation sont rendues par le [[vocatif]]. |
Le nominatif est utilisé soit pour indiquer le sujet d'une phrase, soit pour indiquer un [[Attribut (grammaire)|attribut]] d'un sujet au nominatif (''il est un homme'', ''il devient un homme'', ''il semble être un homme''). En revanche, l'interjection, l'exclamation sont rendues par le [[vocatif]]. |
Version du 11 février 2015 à 07:19
En linguistique, le nominatif (abréviation : nom) est un cas grammatical exprimant la fonction syntaxique de sujet d'un verbe transitif ou intransitif, c'est-à-dire l'actant dit acteur (dans la diathèse active), ou sujet patient (dans la diathèse passive). En grammaire de l'ancien français, on le nomme cas sujet.
Le nominatif est utilisé soit pour indiquer le sujet d'une phrase, soit pour indiquer un attribut d'un sujet au nominatif (il est un homme, il devient un homme, il semble être un homme). En revanche, l'interjection, l'exclamation sont rendues par le vocatif.
Usage du nominatif
L'usage du nominatif peut varier suivant les langues flexionnelles. Dans sa fonction d'expression du sujet, il caractérise, avec l'accusatif, une langue accusative ; il existe un système différent — appelé langue ergative — caractérisé par l'ergatif et l'absolutif.
Dans les langues à déclinaisons, comme l'allemand ou le latin, le nominatif peut être la forme normale du mot (celle qui est dans le dictionnaire), c'est-à-dire le lemme. Ce n'est pas vrai dans toutes : en sanskrit, par exemple, on cite souvent les noms sous leur thème morphologique (sans les désinences) : aśva-, « cheval » (et non aśvas).
- Exemple de nominatif en latin, sujet et attribut du sujet :
Homo magnus est. (« L'homme est grand. ») Homo (-inis, nom masc.) est sujet, donc il est au nominatif, et magnus (a, um, adj.) est au même cas, car il est attribut du sujet (grâce au verbe être).
Cas particulier de l'ancien français
L'ancien français a gardé une déclinaison à deux cas : le cas sujet (correspondant au nominatif et au vocatif), et le cas régime, utilisé dans tous les autres cas, dérivé de l'accusatif latin . On opposait ainsi au singulier li murs (cas sujet), le mur (cas régime), et au pluriel li mur (cas sujet), les murs (cas régime). Parfois le cas sujet singulier était fort différent des autres : li cuens, le conte (sing.), li conte, les contes (plur.), du latin comes, -itis (compagnon [de l'empereur], « comte »). Les noms propres offraient des exemples fréquents : Georges / George ; Gui / Guyon ; Guennes / Ganelon, etc.
La forme unique du français moderne dérive le plus souvent du cas régime, ce qui explique le « S » du pluriel (terminaisons en -as, -os ou -es en latin). Il y a cependant un certain nombre d'exceptions où c'est le cas sujet qui a survécu, concernant essentiellement les noms de personnes : ex. prestre / provoire (« prêtre ») ; ancestre / ancessor (« ancêtre ») ; traïtre / traïtor (« traître ») ; suer / seror (« sœur ») et de nombreux prénoms. Dans quelques cas, le cas sujet et le cas régime se sont tous deux maintenus dans la langue moderne, parfois avec des sens différents : c'est le cas pour gars / garçon ; copain / compagnon ; sire / seigneur ; pâtre / pasteur ; nonne / nonnain et pute / putain.