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« Jean Raoux (peintre) » : différence entre les versions

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Natif de Montpellier, Jean Raoux s’est formé auprès d’[[Antoine Ranc]]. Même si sa carrière fut ensuite essentiellement italienne et parisienne, ses premières œuvres ont été peintes en [[Languedoc]] pour des établissements religieux.
Natif de Montpellier, Jean Raoux s’est formé auprès d’[[Antoine Ranc]]. Même si sa carrière fut ensuite essentiellement italienne et parisienne, ses premières œuvres ont été peintes en [[Languedoc]] pour des établissements religieux.


Raoux obtient le [[prix de Rome]] en {{Date-|||1704|en arts plastiques}} pour sa peinture ''David tue Goliath d'un coup de fronde'', et part comme [[Villa Médicis|pensionnaire du roi à Rome]] pendant trois ans. Il parcourt l’Italie et réalise notamment des fresques religieuses pour le [[dôme de Padoue]]. Il travailla également à [[Venise]], où il décora le {{lien|lang=en|palais Giustinian|trad=Palazzo Giustinian}} situé sur le [[Grand Canal (Venise)|Grand Canal]]. Durant son périple, Raoux rencontre celui qui deviendra son protecteur, [[Philippe de Vendôme]], grand prieur de l'[[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem|ordre de Malte]]. De retour à Paris en {{Date-|||1711|en France}}, ce dernier loge l’artiste et lui adresse de nombreuses commandes. Bien qu’ayant été reçu, en {{Date-|||1717|en arts plastiques}}, à l’[[Académie royale de peinture et de sculpture|Académie royale]] en tant que [[Peinture d'histoire|peintre d’histoire]], [[Hiérarchie des genres|titre le plus honorifique]] sur un tableau intitulé ''la Fable de Pygmalion'' comme [[morceau de réception]], l’artiste se révèle être un grand [[portrait]]iste et [[Scène de genre|peintre de scènes de genre]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La Liseuse, Jean Raoux|url=http://www.beaune.fr/IMG/pdf/l_oeuvre_du_mois_de_septembre.pdf|site=Musée des Beaux-Arts de Beaune|date=|consulté le=2018-5-29}}</ref>.
Raoux obtient le [[prix de Rome]] en {{Date-|||1704|en arts plastiques}} pour sa peinture ''David tue Goliath d'un coup de fronde'', et part comme [[Villa Médicis|pensionnaire du roi à Rome]] pendant trois ans. Il parcourt l’Italie et réalise notamment des fresques religieuses pour le [[dôme de Padoue]]. Il travailla également à [[Venise]], où il décora le {{Lien|langue=en|trad=Palazzo Giustinian|fr=palais Giustinian}} situé sur le [[Grand Canal (Venise)|Grand Canal]]. Durant son périple, Raoux rencontre celui qui deviendra son protecteur, [[Philippe de Vendôme]], grand prieur de l'[[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem|ordre de Malte]]. De retour à Paris en {{Date-|||1711|en France}}, ce dernier loge l’artiste et lui adresse de nombreuses commandes. Bien qu’ayant été reçu, en {{Date-|||1717|en arts plastiques}}, à l’[[Académie royale de peinture et de sculpture|Académie royale]] en tant que [[Peinture d'histoire|peintre d’histoire]], [[Hiérarchie des genres|titre le plus honorifique]] sur un tableau intitulé ''la Fable de Pygmalion'' comme [[morceau de réception]], l’artiste se révèle être un grand [[portrait]]iste et [[Scène de genre|peintre de scènes de genre]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La Liseuse, Jean Raoux|url=http://www.beaune.fr/IMG/pdf/l_oeuvre_du_mois_de_septembre.pdf|site=Musée des Beaux-Arts de Beaune|date=|consulté le=2018-5-29}}</ref>.


De {{Date-|||1714|en France}} à sa mort, il fut avec [[Antoine Watteau]] l’un des peintres les plus en vue à Paris, et il contribua à renouveler la peinture française à l’époque de la [[Régence (1715-1723)|Régence]], par ailleurs féconde en changements culturels, politiques et sociaux.
De {{Date-|||1714|en France}} à sa mort, il fut avec [[Antoine Watteau]] l’un des peintres les plus en vue à Paris, et il contribua à renouveler la peinture française à l’époque de la [[Régence (1715-1723)|Régence]], par ailleurs féconde en changements culturels, politiques et sociaux.
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Véritable artiste européen, Jean Raoux unit sa connaissance de l’art nordique, plus particulièrement l'art hollandais, à ses expériences françaises et vénitiennes pour créer une synthèse artistique novatrice. [[Voltaire]], qu’il connut alors, avait pour lui la plus grande admiration et le qualifiait de « peintre inégal ; mais, quand il a réussi, il a égalé le [[Rembrandt]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=Voltaire|lien auteur=Voltaire|titre=Œuvres complètes de Voltaire|sous-titre=avec des remarques et des notes historiques, scientifiques et littéraires|lieu=Paris|éditeurBaudouin frères=|année=1825|numéro d'édition=2|lire en ligne={{Google Livres|page=274|30IQAAAAYAAJ}}|pages totales=512|passage=274|format=}}.</ref> », ce qui est néanmoins révélateur de l’étendue de sa culture picturale.
Véritable artiste européen, Jean Raoux unit sa connaissance de l’art nordique, plus particulièrement l'art hollandais, à ses expériences françaises et vénitiennes pour créer une synthèse artistique novatrice. [[Voltaire]], qu’il connut alors, avait pour lui la plus grande admiration et le qualifiait de « peintre inégal ; mais, quand il a réussi, il a égalé le [[Rembrandt]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=Voltaire|lien auteur=Voltaire|titre=Œuvres complètes de Voltaire|sous-titre=avec des remarques et des notes historiques, scientifiques et littéraires|lieu=Paris|éditeurBaudouin frères=|année=1825|numéro d'édition=2|lire en ligne={{Google Livres|page=274|30IQAAAAYAAJ}}|pages totales=512|passage=274|format=}}.</ref> », ce qui est néanmoins révélateur de l’étendue de sa culture picturale.


Raoux fait évoluer la peinture vers un art plus sensuel, dominé par un fondu chromatique inspiré de la leçon vénitienne. Ses œuvres trouvent à la fois une dimension intimiste et gracieuse, ce qui se traduit tout particulièrement dans ses portraits par des draperies théâtralisées aux riches effets lumineux. Il s’attache tout au long de sa carrière à brosser une image de la femme dans toute sa beauté, sa fragilité, oscillant entre une pudeur et un érotisme discret, tout en exaltant sa jeunesse et sa beauté, avec des joues rondes et un teint de porcelaine.<ref>Musée des Beaux-arts de Beaune, l’œuvre du mois ([http://www.beaune.fr/IMG/pdf/l_oeuvre_du_mois_de_septembre.pdf]).</ref>.
Raoux fait évoluer la peinture vers un art plus sensuel, dominé par un fondu chromatique inspiré de la leçon vénitienne. Ses œuvres trouvent à la fois une dimension intimiste et gracieuse, ce qui se traduit tout particulièrement dans ses portraits par des draperies théâtralisées aux riches effets lumineux. Il s’attache tout au long de sa carrière à brosser une image de la femme dans toute sa beauté, sa fragilité, oscillant entre une pudeur et un érotisme discret, tout en exaltant sa jeunesse et sa beauté, avec des joues rondes et un teint de porcelaine.<ref>Musée des Beaux-arts de Beaune, l’œuvre du mois ([http://www.beaune.fr/IMG/pdf/l_oeuvre_du_mois_de_septembre.pdf]).</ref>.


Les grands amateurs du {{s-|XVIII|e}}, le [[Étienne-François de Choiseul|duc de Choiseul]], le [[Louis-François de Bourbon-Conti|prince de Conti]], l’[[Lothar Franz von Schönborn|électeur palatin, duc de Schönborn]], l’impératrice [[Catherine II de Russie]] et le roi [[Frédéric II de Prusse]] collectionnèrent ses œuvres. Un autre illustre Montpelliérain, [[Joseph Bonnier de la Mosson]], lui commanda des tableaux afin d’orner son hôtel parisien, mais aussi son château de la Mosson à Montpellier, une [[Folie (maison de plaisance)|folie]] remarquable par son originalité<ref>Biographie extraite du dossier de presse de l’exposition Jean Raoux, musée Fabre de Montpellier 2009-2010 ([http://www.artactu.com/jean-raoux-1677-1734_mot434.html artactu.com]).</ref>.
Les grands amateurs du {{s-|XVIII|e}}, le [[Étienne-François de Choiseul|duc de Choiseul]], le [[Louis-François de Bourbon-Conti|prince de Conti]], l’[[Lothar Franz von Schönborn|électeur palatin, duc de Schönborn]], l’impératrice [[Catherine II de Russie]] et le roi [[Frédéric II de Prusse]] collectionnèrent ses œuvres. Un autre illustre Montpelliérain, [[Joseph Bonnier de la Mosson]], lui commanda des tableaux afin d’orner son hôtel parisien, mais aussi son château de la Mosson à Montpellier, une [[Folie (maison de plaisance)|folie]] remarquable par son originalité<ref>Biographie extraite du dossier de presse de l’exposition Jean Raoux, musée Fabre de Montpellier 2009-2010 ([http://www.artactu.com/jean-raoux-1677-1734_mot434.html artactu.com]).</ref>.


== Œuvres dans les collections publiques ==
== Œuvres dans les collections publiques ==
<!-- liste non exhaustive, par ordre alphabétique de localité -->
<!-- liste non exhaustive, par ordre alphabétique de localité -->
; Aux États-Unis
; Aux États-Unis
* Los Angeles, [[Getty Center]] : ''Orphée et Eurydice''<ref>[http://www.getty.edu/art/collection/objects/638/jean-raoux-orpheus-and-eurydice-french-about-1709/ Orphée et Eurydice]</ref>.
* Los Angeles, [[Getty Center]] : ''Orphée et Eurydice''<ref>[http://www.getty.edu/art/collection/objects/638/jean-raoux-orpheus-and-eurydice-french-about-1709/ Orphée et Eurydice]</ref>.


; En France
; En France
* Alès, musée du Colombier : ''La Diseuse de bonne aventure''.
* Alès, musée du Colombier : ''La Diseuse de bonne aventure''.
* Avignon, [[musée Calvet]] : ''Le silence, ou Femme à la fenêtre soutenant un rideau''<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Jean Raoux|titre=Le silence ou Femme à la fenêtre soutenant un rideau|url=http://www.musee-calvet.org/beaux-arts-archeologie/fr/oeuvre/le-silence-ou-femme-a-la-fenetre-soutenant-un-rideau|date=|site=Musée Calvet|consulté le=2018-5-29}}.</ref>.
* Avignon, [[musée Calvet]] : ''Le silence, ou Femme à la fenêtre soutenant un rideau''<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Jean Raoux|titre=Le silence ou Femme à la fenêtre soutenant un rideau|url=http://www.musee-calvet.org/beaux-arts-archeologie/fr/oeuvre/le-silence-ou-femme-a-la-fenetre-soutenant-un-rideau|date=|site=Musée Calvet|consulté le=2018-5-29}}.</ref>.
* Beaune, [[Musée des Beaux-Arts de Beaune]] : "La liseuse" <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Jean Raoux|titre=La liseuse|url=http://www.beaune.fr/IMG/pdf/l_oeuvre_du_mois_de_septembre.pdf}}.</ref>
* Beaune, [[Musée des Beaux-Arts de Beaune]] : "La liseuse" <ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Jean Raoux|titre=La liseuse|url=http://www.beaune.fr/IMG/pdf/l_oeuvre_du_mois_de_septembre.pdf}}.</ref>
* Bordeaux.
* Bordeaux.
*[[Brest]], [[Musée des Beaux-Arts de Brest|musée des Beaux-Arts]] : ''Allégorie de la peinture, vers 1732, huile sur toile.''
* [[Brest]], [[Musée des Beaux-Arts de Brest|musée des Beaux-Arts]] : ''Allégorie de la peinture, vers 1732, huile sur toile.''
* Carcassonne, [[Musée des beaux-arts de Carcassonne|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de Mme Nicolas de Poulhariez (née Marie Marguerite Fresalz de Lisle)''<ref>{{Base Joconde|04400000376|Portrait de Mme Nicolas de Poulhariez}}</ref>.
* Carcassonne, [[Musée des beaux-arts de Carcassonne|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de Mme Nicolas de Poulhariez (née Marie Marguerite Fresalz de Lisle)''<ref>{{Base Joconde|04400000376|Portrait de Mme Nicolas de Poulhariez}}</ref>.
* Dijon, [[Musée des beaux-arts de Dijon|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de Madame Boucher, née Marie-Françoise Perdrigeon''<ref>{{Base Joconde|000PE007314|Portrait de Madame Boucher, née Marie-Françoise Perdrigeon}}</ref> ; ''Portrait d'Alexis Piron''<ref>{{Base Joconde|01370006330|Portrait d'Alexis Piron}}</ref> ; ''Portrait de femme à la toque''<ref>{{Base Joconde|
* Dijon, [[Musée des beaux-arts de Dijon|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de Madame Boucher, née Marie-Françoise Perdrigeon''<ref>{{Base Joconde|000PE007314|Portrait de Madame Boucher, née Marie-Françoise Perdrigeon}}</ref> ; ''Portrait d'Alexis Piron''<ref>{{Base Joconde|01370006330|Portrait d'Alexis Piron}}</ref> ; ''Portrait de femme à la toque''<ref>{{Base Joconde|
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*[[Dole (Jura)|Dole]], [[Musée des beaux-arts de Dole|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de jeune femme accompagnée d'une vieille''<ref>{{Base Joconde|M0347001679|Portrait de jeune femme accompagnée d'une vieille}}</ref>.
* [[Dole (Jura)|Dole]], [[Musée des beaux-arts de Dole|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de jeune femme accompagnée d'une vieille''<ref>{{Base Joconde|M0347001679|Portrait de jeune femme accompagnée d'une vieille}}</ref>.
* Douai.
* Douai.
* Lille, [[Palais des beaux-arts de Lille|palais des Beaux-Arts]] : ''Vierges antiques''<ref>{{Base Joconde|000PE019083|Vierges antiques}}</ref> ; ''Vierges modernes''<ref>{{Base Joconde|000PE019082|Vierges modernes}}</ref>.
* Lille, [[Palais des beaux-arts de Lille|palais des Beaux-Arts]] : ''Vierges antiques''<ref>{{Base Joconde|000PE019083|Vierges antiques}}</ref> ; ''Vierges modernes''<ref>{{Base Joconde|000PE019082|Vierges modernes}}</ref>.
* Lyon, [[Musée des beaux-arts de Lyon|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de femme à sa fenêtre''<ref>{{Base Joconde|000PE030491|Portrait de femme à sa fenêtre}}</ref> ;''Portrait de femme''<ref>{{Base Joconde|000PE030492|Portrait de femme}}</ref>.
* Lyon, [[Musée des beaux-arts de Lyon|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de femme à sa fenêtre''<ref>{{Base Joconde|000PE030491|Portrait de femme à sa fenêtre}}</ref> ;''Portrait de femme''<ref>{{Base Joconde|000PE030492|Portrait de femme}}</ref>.
* Marseille :
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**[[musée Grobet-Labadié]] : ''Portrait de femme''<ref>{{Base Joconde|000PE016310|Portrait de femme}}</ref>.
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** [[Musée des beaux-arts de Marseille|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de femme au collier de perles''<ref>{{Base Joconde|000PE014576|Portrait de femme au collier de perles}}</ref> ; ''Portrait de femmes aux mains croisées''<ref>{{Base Joconde|000PE014577|Portrait de femmes aux mains croisées}}</ref>.
** [[Musée des beaux-arts de Marseille|musée des Beaux-Arts]] : ''Portrait de femme au collier de perles''<ref>{{Base Joconde|000PE014576|Portrait de femme au collier de perles}}</ref> ; ''Portrait de femmes aux mains croisées''<ref>{{Base Joconde|000PE014577|Portrait de femmes aux mains croisées}}</ref>.
* Montauban, [[musée Ingres]] : ''Les Vestales''<ref>{{Base Joconde|06070000210|Les Vestales}}</ref>.
* Montauban, [[musée Ingres]] : ''Les Vestales''<ref>{{Base Joconde|06070000210|Les Vestales}}</ref>.
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Beaux-Arts de Carcassonne - Portrait de Mme Nicolas de Poulhariez - Jean Raoux Joconde04400000376.jpg|''Portrait de Mme Nicolas de Poulhariez'', [[Musée des Beaux-Arts de Carcassonne]]
Jean Raoux – Young Woman Reading a Letter.jpg|''Jeune fille lisant une lettre'', [[Paris]], [[musée du Louvre]].
Jean Raoux – Young Woman Reading a Letter.jpg|''Jeune fille lisant une lettre'', [[Paris]], [[musée du Louvre]].
Jean Raoux – L’indiscrète 1728.jpg|''Le silence ou Femme à la fenêtre soutenant un rideau'', [[Avignon]], [[musée Calvet]].
Jean Raoux – L’indiscrète 1728.jpg|''Le silence ou Femme à la fenêtre soutenant un rideau'', [[Avignon]], [[musée Calvet]].
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File:Jeune Femme au Miroir - Jean Raoux.png|<center>''Jeune Femme au Miroir''<br>[[Wallace Collection (musée)|Wallace Collection]], Londres</center>
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==Élèves==
== Élèves ==
* [[Jean Godart Chevalier]], reçu en 1732 à l'[[Académie de Saint-Luc]]
* [[Jean Godart Chevalier]], reçu en 1732 à l'[[Académie de Saint-Luc]]
== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 29 mai 2019 à 09:14

Cet article est une ébauche concernant un peintre français.

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Pour les articles homonymes, voir Jean Raoux.

Jean Raoux
Fonction
Académicien
Académie royale de peinture et de sculpture
-
Biographie
Naissance
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Maître
Genres artistiques
Distinction

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Jean Raoux, né le à Montpellier et mort le à Paris, est un peintre français.

Biographie

Natif de Montpellier, Jean Raoux s’est formé auprès d’Antoine Ranc. Même si sa carrière fut ensuite essentiellement italienne et parisienne, ses premières œuvres ont été peintes en Languedoc pour des établissements religieux.

Raoux obtient le prix de Rome en pour sa peinture David tue Goliath d'un coup de fronde, et part comme pensionnaire du roi à Rome pendant trois ans. Il parcourt l’Italie et réalise notamment des fresques religieuses pour le dôme de Padoue. Il travailla également à Venise, où il décora le palais Giustinian (en) situé sur le Grand Canal. Durant son périple, Raoux rencontre celui qui deviendra son protecteur, Philippe de Vendôme, grand prieur de l'ordre de Malte. De retour à Paris en , ce dernier loge l’artiste et lui adresse de nombreuses commandes. Bien qu’ayant été reçu, en , à l’Académie royale en tant que peintre d’histoire, titre le plus honorifique sur un tableau intitulé la Fable de Pygmalion comme morceau de réception, l’artiste se révèle être un grand portraitiste et peintre de scènes de genre[1].

De à sa mort, il fut avec Antoine Watteau l’un des peintres les plus en vue à Paris, et il contribua à renouveler la peinture française à l’époque de la Régence, par ailleurs féconde en changements culturels, politiques et sociaux.

Véritable artiste européen, Jean Raoux unit sa connaissance de l’art nordique, plus particulièrement l'art hollandais, à ses expériences françaises et vénitiennes pour créer une synthèse artistique novatrice. Voltaire, qu’il connut alors, avait pour lui la plus grande admiration et le qualifiait de « peintre inégal ; mais, quand il a réussi, il a égalé le Rembrandt[2] », ce qui est néanmoins révélateur de l’étendue de sa culture picturale.

Raoux fait évoluer la peinture vers un art plus sensuel, dominé par un fondu chromatique inspiré de la leçon vénitienne. Ses œuvres trouvent à la fois une dimension intimiste et gracieuse, ce qui se traduit tout particulièrement dans ses portraits par des draperies théâtralisées aux riches effets lumineux. Il s’attache tout au long de sa carrière à brosser une image de la femme dans toute sa beauté, sa fragilité, oscillant entre une pudeur et un érotisme discret, tout en exaltant sa jeunesse et sa beauté, avec des joues rondes et un teint de porcelaine.[3].

Les grands amateurs du XVIIIe siècle, le duc de Choiseul, le prince de Conti, l’électeur palatin, duc de Schönborn, l’impératrice Catherine II de Russie et le roi Frédéric II de Prusse collectionnèrent ses œuvres. Un autre illustre Montpelliérain, Joseph Bonnier de la Mosson, lui commanda des tableaux afin d’orner son hôtel parisien, mais aussi son château de la Mosson à Montpellier, une folie remarquable par son originalité[4].

Œuvres dans les collections publiques

Aux États-Unis
En France
En Italie
En Russie
Wallace Collection
  • Peintures d'histoire
  • La Chasse de Didon et Enée, Montpellier, musée Fabre.
    La Chasse de Didon et Enée, Montpellier, musée Fabre.
  • Le jugement de Salomon, Montpellier, musée Fabre.
    Le jugement de Salomon, Montpellier, musée Fabre.
  • Orphée et Eurydice, Los Angeles, Getty Center.
    Orphée et Eurydice, Los Angeles, Getty Center.

Élèves

Notes et références

  1. ↑ « La Liseuse, Jean Raoux », sur Musée des Beaux-Arts de Beaune (consulté le )
  2. ↑ Voltaire, Œuvres complètes de Voltaire : avec des remarques et des notes historiques, scientifiques et littéraires, Paris, , 2e éd., 512 p. (lire en ligne), p. 274.
  3. ↑ Musée des Beaux-arts de Beaune, l’œuvre du mois ([1]).
  4. ↑ Biographie extraite du dossier de presse de l’exposition Jean Raoux, musée Fabre de Montpellier 2009-2010 (artactu.com).
  5. ↑ Orphée et Eurydice
  6. ↑ Jean Raoux, « Le silence ou Femme à la fenêtre soutenant un rideau », sur Musée Calvet (consulté le ).
  7. ↑ Jean Raoux, « La liseuse ».
  8. ↑ « Portrait de Mme Nicolas de Poulhariez », notice no 04400000376, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  9. ↑ « Portrait de Madame Boucher, née Marie-Françoise Perdrigeon », notice no 000PE007314, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. ↑ « Portrait d'Alexis Piron », notice no 01370006330, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. ↑ « Portrait de femme à la toque », notice no 01370006326, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. ↑ « Portrait de jeune femme accompagnée d'une vieille », notice no M0347001679, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. ↑ « Vierges antiques », notice no 000PE019083, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. ↑ « Vierges modernes », notice no 000PE019082, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. ↑ « Portrait de femme à sa fenêtre », notice no 000PE030491, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. ↑ « Portrait de femme », notice no 000PE030492, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  17. ↑ « Portrait de femme », notice no 000PE016310, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  18. ↑ « Portrait de femme au collier de perles », notice no 000PE014576, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  19. ↑ « Portrait de femmes aux mains croisées », notice no 000PE014577, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  20. ↑ « Les Vestales », notice no 06070000210, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  21. ↑ « Jeune femme lisant une lettre », notice no 000PE002295, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  22. ↑ « Philippe de Vendôme, grand prieur de France », notice no 00000104572, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  23. ↑ « Télémaque raconte ses aventures à Calypso », notice no 000PE002294, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  24. ↑ « La Mort de Procris », notice no 000PE032524, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  25. ↑ « Portrait de Jean Soanen, évêque de Senez », notice no 000PE030120, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  26. ↑ « Portrait de femme en Minerve », notice no 07290022379, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  27. ↑ « Portrait de Mademoiselle Prévost en bacchante », notice no 02650001393, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  28. ↑ Jean Raoux, « Vestale », sur Musée de l’Hermitage (consulté le ).
  29. ↑ Miroir, Wallace

Liens externes

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