Aller au contenu

« Camps de Jalès » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Alainauzas (discuter | contributions)
Alainauzas (discuter | contributions)
Ligne 31 : Ligne 31 :
Le 18 août 1790, à l'appel de Louis-Bastide de Malbosc , maire de Berrias , commune sur laquelle est implantée la commanderie templière de Jalès, se réunissent plusieurs milliers de catholiques en réponse aux événements survenus à [[Nîmes]], où des [[protestants]], majoritairement favorables aux idées progressistes massacrérent des catholiques.
Le 18 août 1790, à l'appel de Louis-Bastide de Malbosc , maire de Berrias , commune sur laquelle est implantée la commanderie templière de Jalès, se réunissent plusieurs milliers de catholiques en réponse aux événements survenus à [[Nîmes]], où des [[protestants]], majoritairement favorables aux idées progressistes massacrérent des catholiques.
Ce rassemblement pouvait passer pour une fête locale à l'image de la célébration dite [[Fête de la Fédération]] du 14 juillet 1790 à Paris.
Ce rassemblement pouvait passer pour une fête locale à l'image de la célébration dite [[Fête de la Fédération]] du 14 juillet 1790 à Paris.

Les maires de l'Ardèche méridionale, leurs conseillers et leurs gardes nationaux se réunissent et proclament leur fidélité au Roi.
Les maires de l'Ardèche méridionale, leurs conseillers et leurs gardes nationaux se réunissent et proclament leur fidélité au Roi.

Cependant,après le départ des gardes, ils s'organisent et leurs officiers se proclament [[Etat-major]] ou "Comité Militaire" d'une "Armée Fédérée". Cette démarche est déclarée incontitutionnelle par l'Assemblée Nationale à la demande du Directoire deu Département de l'Ardèche dans un décret du 7 Septembre 1790 promulgué par le Roi le 12 Septembre.
Cependant,après le départ des gardes, certains s'organisent et leurs officiers se proclament [[Etat-major]] ou "Comité Militaire" d'une "Armée Fédérée". Cette démarche est déclarée incontitutionnelle par l'Assemblée Nationale à la demande du Directoire du Département de l'Ardèche dans un décret du 7 Septembre 1790 promulgué par le Roi le 12 Septembre.

Dés lors tout rassemblement dans la plaine de Jalès et dans tout le Royaume deviens illégal, sauf autorisation du Directoire Départemental.
Dés lors tout rassemblement dans la plaine de Jalès et dans tout le Royaume deviens illégal, sauf autorisation du Directoire Départemental.



Version du 13 juin 2010 à 19:43

Les camps de Jalès sont une série d’événements qui se sont déroulés pendant la période Révolutionnaire, entre Août 1790 et Juillet 1792( soit moins de 2 ans) dans le département de l’Ardèche sur le territoire des communes de Banne, Beaulieu et Berrias-et-Casteljau.

Le pays de Jalès

Il est important de situer le pays : à la limite entre l’Ardèche (Vivarais) et le Gard, à proximité d’Alès, du pays d’Uzége, la plaine de Jalès est aussi une zone de contact entre catholiques et protestants, marquée par la présence ancienne des Templiers et la proximité de les Cévennes protestantes.

La Commanderie

À l’origine une ancienne grange attribuée aux chevaliers du Temple au début du XIIe siècle qui en firent une commanderie.

les Templiers

L’Ordre du Temple fut créé en 1129 à partir de l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon . Leur mission aux XIIe et XIIIe siècles fut la protection des pèlerins pour Jérusalem au temps des croisades. Afin de mener à bien ses missions, il constitua à travers l’Europe chrétienne à partir de dons fonciers, un réseau de places fortes appelés commanderies (telle La Couvertoirade). L’Ordre s'enrichit et devint un partenaire financier, même pour le trésor royal ce qui entrainera sa perte.

les Hospitaliers de Jerusalem

À la disparition de l’Ordre du Temple, ses biens sont repris par l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Le bailli de Suffren fut le dernier Commandeur de cet Ordre et il fut inhumé dans l'église du temple[1] à Paris.

le bailly de Suffren

La période révolutionnaire

Le premier camp

Le 18 août 1790, à l'appel de Louis-Bastide de Malbosc , maire de Berrias , commune sur laquelle est implantée la commanderie templière de Jalès, se réunissent plusieurs milliers de catholiques en réponse aux événements survenus à Nîmes, où des protestants, majoritairement favorables aux idées progressistes massacrérent des catholiques. Ce rassemblement pouvait passer pour une fête locale à l'image de la célébration dite Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 à Paris.

Les maires de l'Ardèche méridionale, leurs conseillers et leurs gardes nationaux se réunissent et proclament leur fidélité au Roi.

Cependant,après le départ des gardes, certains s'organisent et leurs officiers se proclament Etat-major ou "Comité Militaire" d'une "Armée Fédérée". Cette démarche est déclarée incontitutionnelle par l'Assemblée Nationale à la demande du Directoire du Département de l'Ardèche dans un décret du 7 Septembre 1790 promulgué par le Roi le 12 Septembre.

Dés lors tout rassemblement dans la plaine de Jalès et dans tout le Royaume deviens illégal, sauf autorisation du Directoire Départemental.

Le deuxième camp

(février 1791)

Appel aux citoyens

Cette fois ce sont des catholiques sous la protection de milices des villages alentours qui se réfugient à Jalès, en dépit des injonctions du Directoire du département de l'Ardèche à la suite d'événements survenus à Uzès et en réaction à la proclamation de la Constitution Civile du Clergé.

Le Troisième camp

(Juillet 1792) La conspiration de Saillans.

Saillans tenait garnison à Largentière lors du deuxième camp de Jalès. Il aurait dû participer à sa répression sous les ordres du colonel des Ours de Mandajors qui préfère se passer de son aide. Au mois de décembre 1791, à Perpignan , il tente de soulever son régiment. Il est décrété d’arrestation le 3 janvier 1792 et se réfugie à Coblence (Charles Jolivet, p. 356). Claude Allier, prieur de Chambonas, se rend à Coblence en février 1792 .aux Princes un plan de soulèvement. Dès le 4 mars, les émigrés nomment Conway pour prendre la tête de l’armée du Midi et lui adjoignent le comte de Saillans qui connaît bien le pays. Son objecif, suivant les conseils du comte d'Artois, futurCharles X: rétablir l'ancien régime malgré l'opposition du Roi. En dépit des conseils des princes et de Conway , Saillans fait le siège du fort de Banne le 4 Juillet, le prends le 8 .Le directoire dudépartement de l'Ardèche réunit à Joyeuse ne troupe d'environ 10.000 hommes sous le commandement du général d'Albignac. Après quelques escarmouches, entre Joyeuse et Jalès, les rebelles se dispersent, le fort de Banne est repris le 12 et détruit.Saillans en fuite sera repris , conduit aux Vans et décapité ainsi que plusieurs de ses complices.

Bibliographie

  • Abbé Charles Jolivet, La Révolution dans l'Ardèche 1788-1795, Largentière, imprimerie E.Mazel,
  • Alice Saunier-Seïté, Le Comte Boissy d'Anglas, éditions France Univers, , 359 p. (ISBN 2914437013, lire en ligne), p. 120
  • Firmin Boissin : Les Camps de Jalès, 1885.
  • Firmin Boissin : Jan de la Lune, 1887.
  • Boissy d'Anglas et les régicides . par Boissy d'Anglas- d'après des documents officiels et des papiers de famille Boissy d'Anglas, François-Antoine (1846-1921) Impr. de E. Cellier (Annonay).Ed-1905.
  • Emmanuel Vingtrinier. La Contre-Révolution. Première période. 1789-1791.Emile Paul Ed. Paris.1934-1935.

Liens Externes

Notes et références