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Biscuiterie Jeannette

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Jeannette 1850
Création 1850 à Caen
Dates clés 1925 : Association Lucien Jeannette, Pierre Mollier et Albert Boissel
1986 : achat par Gringoire-Brossard
2013 : liquidation judiciaire
2015 : Financement participatif
Fondateurs Pierre Mollier
Personnages clés Lucien Jeannette
Georges Viana
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Colombelles 14460
Drapeau de la France France
Direction André Réol (depuis le 19 octobre 2019)
Activité Fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation
Produits Madeleines
Effectif 25 environ[1]
SIREN 809 603 418
SIREN 809603418Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web https://www.jeannette1850.com

Chiffre d'affaires 1 616 700 € en 2016 - comptes récents non disponibles

La biscuiterie Jeannette est une marque commerciale de la société Jeannette 1850 entreprise de l'industrie agroalimentaire française, spécialisée dans les madeleines, originaire de Caen dans le département du Calvados.

Situation

Le siège social du groupe est situé à Démouville dans le département du Calvados.

Histoire

C'est en 1850 à Caen qu'est créée, par Pierre Mollier, la Biscuiterie normande, qui se spécialisera dans la fabrication haut de gamme avec des matières premières provenant de Normandie. La biscuiterie recevra la médaille d’argent durant l’Exposition universelle de Paris en 1900.

En 1925, Pierre Mollier s’associe à Albert Boissel et Lucien Jeannette. En 1927, ce dernier rachète les parts de ses associés et prend le nom de Biscuiterie moderne du Calvados[2] puis de Biscuiterie Jeannette. Le développement de l'entreprise est rapide, si bien qu'en 1930 Lucien Jeannette dépose la marque « Galette de Caen » commercialisées dans des boites en fer-blanc pour biscuits qui feront le bonheur des boxoferrophilistes[3].

Malgré la crise des années 1930, Lucien Jeannette décide de se lancer dans la production de madeleines, qui était jusque-là une spécialité lorraine. La pénurie de denrées de première nécessité (œufs, farine, beurre) oblige la production à s’adapter et lors de l'invasion de la France par l'Allemagne l'entreprise distribue des biscuits aux réfugiés et Lucien Jeannette s'engage en tant que brancardier. L'occupation de la France par l'Allemagne sera également une épreuve douloureuse pour la biscuiterie

Après la guerre les affaires reprennent et Lucien Jeannette décide en 1951 les frères Raymond et Jean Vinchon, qui se lancent dans la production industrielle des madeleines permettant à l'entreprise de se développer rapidement, en passant des accords de distribution avec les grandes surfaces et à l'exportation. L'entreprise passe ainsi de 15 salariés en 1950 à 240 en 1985 et la biscuiterie devient un sujet d’intérêt pour les multinationales.

Ainsi en 1986, la Biscuiterie Jeannette est achetée par la société Gringoire-Brossard afin de consolider sa position de leader sur le marché de la pâtisserie. En raison de la forte concurrence sur les marchés, plus de la moitié des effectifs de la Biscuiterie Jeannette sera licenciée en 1992.

Après avoir déposé le bilan plusieurs fois entre 1997 et 2011[4], elle est reprise en avril 2012 par le fonds d'investissement falaisien LCG[5],[6] ; la biscuiterie Jeannette est mise, pour la 5e fois, en liquidation judiciaire l'année suivante.

En 2014, après plusieurs mois de lutte, les salariés de la biscuiterie, décident d’occuper les locaux. En novembre de la même année, un homme d'affaires franco-portugais, Georges Viana, spécialiste dans les projets de reprises difficiles d’entreprises, reprend la biscuiterie Jeannette avec l'aide d'un financement participatif[7].
En 2015 les madeleines Jeannette, fabriquées à Démouville, font leur apparition sur la Foire de Caen[8].

Le , la biscuiterie ouvre son nouveau magasin d'usine à Colombelles où elle a installé une deuxième entreprise fin 2017. Grâce à l'acquisition d'un nouveau four, elle double sa production journalière qui passe à 2 tonnes quotidiennes, l'objectif étant d'atteindre 5 tonnes en 2021[9].

La croissance du chiffre d'affaires de l'ordre de 30 % est fragilisée par le mouvement des Gilets jaunes dont certains participants occupent le rond-point proche du Lazzaro, occasionnant pendant plusieurs mois une baisse de la fréquentation du magasin estimée à 70 %[10].

Le , la biscuiterie annonce le retrait de Georges Viana, qui avait permis la renaissance de l'entreprise. Lui succède André Réol, un caennais déjà actionnaire minoritaire (25 %) et propriétaire des murs de la biscuiterie, qui rachette 51 % des parts de son prédécesseur. Afin d'assurer la survie de l'entreprise, André Réol prévoit de développer l'exportation des madeleines et de recruter un directeur commercial dédié à cet objectif[10],[11].

Liens externes

Notes, sources et références