Jean-Baptiste Le Mel
Naissance | |
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Décès |
(à 57 ans) Lesconil (Finistère, Bretagne, France) |
Nom de naissance |
Jean-Baptiste Le Mel |
Surnom |
« Le curé d'Ars breton » |
Nationalité | |
Formation |
Grand séminaire de Quimper |
Activité |
Conflit |
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Jean-Baptiste Le Mel, dit l’abbé Le Mel, né le à Plougasnou et mort le à Lesconil, est un prêtre catholique français, d'abord vicaire, puis premier recteur, jusqu'à sa mort en 1935, de la paroisse de Lesconil (créée en 1924), connu pour son mode de vie ascétique et l'énergie qu'il mit à renforcer le catholicisme dans la paroisse, fortement anticléricale et protestante.
Biographie
Jeunesse
Jean-Baptiste Le Mel naît dans une modeste famille d'agriculteurs de Plougasnou, petite commune du nord-Finistère, le 17 août 1877. Il est le premier d'une famille de sept enfants[1]. Il commence ses études au petit séminaire de Pont-Croix, puis les achève au grand séminaire de Quimper, où il se fait ordonner prête en 1901. Surveillant à Pont-Croix, il est ensuite nommé vicaire, successivement à Locunolé de 1902 à 1905, puis à Kerfeunteun, commune (à l'époque) et paroisse au Nord de Quimper, de 1905 à 1924.
Vicariat
Des les débuts de son ministère, il est attiré par la modernité et les problématiques sociales. Ainsi, il fait construire une turbine sur l'Ellé lors de son vicariat à Locunolé (1902-1905), pour produire de l'électricité. De même, il intègre le Sillon de Marc Sangnier, qu'il quitte en 1910, lorsque Pie X condamne le mouvement.
A Kerfeunteun, entre 1905 et 1924, il développe le patronage paroissial, crée un journal, fonde une « caisse rurale » et lance un groupe de musiciens, les Patroed Ty mamm Doue (Les « gars de la mère de Dieu »), qu'il fera plus tard venir sur Lesconil. Au cours de la Première Guerre mondiale, il est brancardier ; blessé deux fois, il reçoit une citation à l'ordre de l'armée.
Recteur de Lesconil
Mort et obsèques
En 1934, la santé de l'abbé Le Mel commence à décliner. Il souhaite pouvoir achever le financement des écoles qu'il a fondées avant de décéder. Au mois de mars 1935, il entre en agonie pendant trois semaine. Des témoins racontent qu'il aurait dit : « Mon Dieu, que votre main est pesante. Enfin ! Si par mes souffrances je fais quelque bien aux âmes de mes paroissiens…» Il s'éteint le 16 avril 1935. Ses obsèques sont célébrées le jour suivant par Monseigneur Duparc, évêque de Quimper, Monseigneur Cogneau, évêque auxiliaire du diocèse, concélébrées par quelque 80 prêtres et en présence de 2000 fidèles, notamment son ami Jacques de Thézac, qui n'hésitait pas à le qualifier de « saint ». S'en suit un désaccord entre la municipalité et les fidèles lesconilois, qui souhaitent inhumer le prêtre au chevet de son église. Devant l'hostilité des services municipaux, il est inhumé discrètement le 27 avril suivant, à 6 heures du matin, au chevet de l'église Notre-Dame-des-Flots, non visible depuis la rue.
Hommages
- Une rue de Lesconil et de Quimper sont nommées en son honneur.
- L'école privée de Lesconil, qu'il avait créé en 1932, au départ nommée école de garçons, portait son nom.
Notes et références
- (br) Marine, « Abbé Jean-Baptiste Le Mel (1877 – 1935) - Diocèse de Quimper », sur diocese-quimper.fr (consulté le )
Bibliographie
- « Nécrologie. M. Le Mel, Recteur de Lesconil », Semaine Religieuse du diocèse de Quimper et de Léon, 17 avril 1935, p. 272-275.
- Gabriel Pondaven, Le livre d’or du clergé pendant la guerre (1914-1919), Quimper, A. de Kérangal, 1919.
- Alain Triskel [Daniel Raphalen], Jean-Baptiste LE MEL : 1877-1935, Quimper, 1995, 196 p.
- Serge Duigou, Lesconil, éditions Ressac, 1996, p. 39 à 45.
- Hervé Bodin, « On l’appelait le curé d’Ars breton », Eglise en Finistère, 27 mai 2010, p. 15-17.