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Filippo Belforti

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Filippo Belforti (1319 ou 1320-† 20 août 1358) fut évêque de Volterra du 10 juillet 1348 à sa mort.

Biographie

Filippo Belforti est né à Volterra en 1319 ou 1320. Il était le fils d’Ottaviano Belforti, qui appartenait à une famille noble de la ville des plus importantes et des plus puissantes et qui sera seigneur de Volterra en 1340.

Filippo embrassa l’état ecclésiastique. Il était dans les ordres majeurs quand, probablement grâce à l’influence de son père, il devint chanoine de la cathédrale de Volterra. Lorsque l’évêque de la ville Rainuccio Allegretti, chef de la faction adverse des Belforti, mourut au début de l’année 1348, Filippo fut amené à lui succéder. La bulle de nomination promulguée par Clément VI le 10 août 1348 loue sa scientia literarum et sa honestas vitae ac morum.

Quand Filippo Belforti accéda à la dignité épiscopale, les anciens privilèges et pouvoirs temporels des évêques sur la cité et le contado de Volterra, autrefois concédés par les empereurs, n’étaient plus que théoriques. La ville et son territoire étaient organisés en une république urbaine au sein de laquelle les factions et grandes familles se disputaient le pouvoir. La situation tant matérielle que spirituelle de l'Église de Volterra était désolante.

En 1350 Filippo revint d’Avignon, où se trouvait alors la Curie pontificale, et où selon toute vraisemblance il avait reçu la consécration épiscopale. Il découvrit une Église locale appauvrie. Il se plaignit dans plusieurs lettres du manque de prêtres et de l’état précaire dans lequel se trouvaient les finances du diocèse, à tel point que cette situation compromettait son action apostolique. La principale source de revenus de l’Église de Volterra était les mines d’argent de Montieri, qui étaient à cette époque presque épuisées. Filippo Belforti dut user de toute son influence auprès de l’empereur Charles IV de Luxembourg pour que celui-ci renonce au paiement des 30 marcs annuels dus par les évêques de Volterra en échange de l’exploitation de ces mines (il obtiendra satisfaction le 23 mai 1355). Pour remédier à ces difficultés financières chroniques, il institua des taxes spéciales sur le clergé diocésain.

En 1352, il négocia avec Angelo di Lotto Buonaguidi, mandaté par la république de Volterra, au sujet du château de Montecastelli, dont la propriété était revendiquée tant par les évêques que par la Commune, et qui était source depuis plusieurs siècles de conflits entre les deux parties. Il renonça à toute propriété sur Montecastelli en échange de 16000 livres en monnaie de Volterra. Comme exigé par la Commune, il écrivit au pape Clément VI pour obtenir son autorisation à cette transaction. Dans cette lettre, après avoir exposé à ce dernier les troubles graves et répétés qui avaient eu lieu pour la possession de cette place, et notamment les destructions et incendies de 1306, il lui présenta le progrès que constituerait un tel accord pour des relations apaisées entre Volterra et l’Église locale et lui demanda de souscrire à cet arrangement. Le pape donna sa bénédiction et Montecastelli passa ainsi définitivement et entièrement sous l’autorité communale[1]. Cet accord eut le double avantage pour Filippo de le débarrasser d’une source régulière de litiges avec le Commune et de renflouer les caisses de son diocèse.

Notes

  1. Notizie istoriche della città di Volterra, page 137.

Articles connexes

Sources