Amédée Renault-Morlière
Amédée Renault-Morlière | |
Buste d'Amédée Renault-Morlière à Ernée. | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (12 ans, 7 mois et 16 jours) |
|
Élection | 20 août 1893 |
Réélection | 8 mai 1898 27 avril 1902 |
Circonscription | Mayenne |
Législature | VIe, VIIe et VIIIe (Troisième République) |
Prédécesseur | Julien Bigot |
Successeur | Urbain de Hercé |
– (9 ans et 8 mois) |
|
Élection | 5 mars 1876 |
Réélection | 14 octobre 1877 21 août 1881 |
Circonscription | Mayenne |
Législature | Ire, IIe et IIIe (Troisième République) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Circonscription supprimée |
Conseiller général de la Mayenne | |
– (36 ans) |
|
Circonscription | Canton d'Ernée |
Prédécesseur | Édouard Renault-Morlière |
Successeur | Victor Jousset |
Maire d'Ernée | |
– (29 ans) |
|
Prédécesseur | Constant Martin |
Successeur | Constant Martin |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ernée |
Date de décès | (à 67 ans) |
Lieu de décès | Ernée |
Parti politique | FR |
Résidence | Mayenne |
modifier |
Amédée Renault-Morlière (, Ernée (Mayenne) - , Ernée), est un Avocat et homme politique français, député de la Mayenne de 1876 à 1885 et de 1893 à 1906.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est issu d'une famille bourgeoise dont un ascendant a été administrateur de la Mayenne en 1793. Il est le fils d’Édouard Renault-Morlière, propriétaire et d'Adèle Leray-Prairie. Son père est pour Ernée, membre du comice agricole, conseiller général (1863-1871), et adjoint au maire. Son frère aîné est Édouard Renault-Morlière.
Amédée Renault-Morlière commence ses études au collège d'Ernée, puis rejoint en 1852 le lycée Napoléon. Élève brillant, il remporte plusieurs prix au Concours général[1]. En 1870, après des études de droit, il devient avocat auprès du Conseil d'État et de la Cour de cassation. Cette nomination se fait grâce à Charles Goyet-Dubignon, ancien député républicain de la Mayenne en 1848, qui voit en lui son héritier politique, au point de lui léguer ses biens à sa mort en 1883.
Devenu maire d'Ernée, il devient conseiller général du canton d'Ernée en 1876 ; jusqu'à sa mort, il y occupe une place prépondérante.
Il est en faveur de l'instruction gratuite et obligatoire et se fait élire à la gauche républicaine aux Élections législatives de 1876. Il s'oppose alors à un autre républicain Henri Gandais, maire de Mayenne, et ancien candidat en 1871. Il l'emporte au second tour en arguant d'un esprit de modération et de conciliation. Lors de la crise du 16 mai 1877, il est un des signataires du manifeste des 363[2]. Inscrit au Centre-Gauche, il devient secrétaire de la Chambre des Députés en 1877. Il est une cible de la Droite qui en fait l'archétype du républicain conservateur paralysé par la crainte niaise... de passer pour un allié de la Réaction. Le , lors du projet de loi relatif à la liberté de l'enseignement supérieur, le bourru bien-pensant de la coalition radicalo-socialiste prend la parole au nom du Centre-Gauche pour plaider la plus grande modération.
Il est réélu à nouveau aux Élections législatives de 1881 contre Henri Gandais. Il est rallié à l'Union démocratique. Il échoue[3] aux Élections législatives de 1885 et aux Élections législatives de 1889 devant Julien Bigot, ancien président de la Cour d'Angers.
Il retrouve son siège aux Élections législatives de 1893 dans le 2e arrondissement de la Mayenne en l'emportant sur le comte André de Robien, légitimiste. Il soutint la politique gouvernementale de colonisation comme membre de la majorité opportuniste. À la législature de 1893, il se confirme à la chambre comme républicain de gouvernement et protectionniste, mais n'y a pas une grande activité. À celle de 1898, il fait partie de commission des douanes et de la commission du droit d'association[4].
Il est réélu aux Élections législatives de 1902. Après 1902, il déposa de nombreuses proposition de loi d'intérêt local.
Les lois sur les congrégations retiennent son attention. Il participe à la discussion du projet de loi concernant les demandes en autorisation formulées par des congrégations enseignantes[5]. Il se représente lors des Élections législatives de 1906, et perd contre Urbain de Hercé. Célibataire et sans enfants, il meurt à Ernée en offrant sa fortune 800 000 francs à plusieurs œuvres.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Il obtient en 1857 le prix d'honneur de discours latin, le cinquième accessit de discours français et le premier accessit de vers latins, puis en 1858 le second prix de dissertation latine.
- Fiche sycomore
- Malgré le soutien de l' Avenir de la Mayenne.
- On peut signaler son rapport sur le projet de loi portant modification de l'article 445 du Code d'instruction criminelle et sa participation à la discussion du projet et des propositions relatifs au droit d'association.
- Le , dans un discours vif de ton, il s'écrie : « Il y a trois mois vous avez inauguré contre 54 congrégations d'hommes le système de l'exécution en masse. Nous laissons au gouvernement et à la majorité qui le soutient l'entière responsabilité d'une politique que nous considérons comme funeste. »
Sources partielles
[modifier | modifier le code]- « Amédée Renault-Morlière », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Archives départementales de la Mayenne, 3 M 374-481, 115 Q 68
- Notice dans Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1905, p. 17-21.
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :
- Député de la Mayenne (Troisième République)
- Député de la première législature de la Troisième République
- Député de la deuxième législature de la Troisième République
- Député de la troisième législature de la Troisième République
- Député de la sixième législature de la Troisième République
- Député de la septième législature de la Troisième République
- Député de la huitième législature de la Troisième République
- Conseiller général de la Mayenne
- Naissance en octobre 1839
- Naissance à Ernée
- Décès en août 1907
- Personnalité de la Fédération républicaine
- Décès à 67 ans
- Décès à Ernée