Marie-Amélie de Boufflers
Duchesse |
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Naissance | |
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Décès |
(à 43 ans) |
Famille | |
Père |
Charles-Joseph de Boufflers (d) |
Conjoint | |
Parentèle |
Joseph Marie de Boufflers (grand-père) |
Marie-Amélie de Boufflers, par son mariage duchesse de Lauzun (1766) puis duchesse de Biron (1788), est une femme de la noblesse française née le à Paris, qui fut guillotinée le pendant la Révolution française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fille unique de Charles-Joseph de Boufflers (1731-1751), dernier duc de Boufflers, gouverneur de la Flandre et du Hainaut, et de Marie-Anne-Philippine de Montmorency-Logny (cf. Quarouble) (1732-1797), dame du palais de Marie Leszczyńska puis de Marie-Antoinette, elle est l'héritière de sa richissime grand-mère paternelle Madeleine Angélique Neufville de Villeroy (1707-1787), veuve de Joseph-Marie de Boufflers (1706-1747) puis maréchale de Luxembourg depuis son second mariage avec Charles-François de Montmorency (1702-1764).
En 1760, lors d'un voyage fait avec sa grand-mère, la jeune Amélie rencontra Jean-Jacques Rousseau qui dira plus tard de l'enfant d'à peine dix ans: C'était une charmante personne. Elle avait vraiment une figure, une douceur, une timidité virginale. Rien de plus aimable et de plus intéressant que sa figure, rien de plus tendre et de plus chaste que les sentiments qu'elle inspirait[1].
Mariage
[modifier | modifier le code]En février 1766 elle épousa Armand de Gontaut-Biron, duc de Lauzun, futur duc de Biron (1788). Après quelques mois de mariage le « beau Lauzun » en eut assez de sa timide épouse, et partit vers d'autres conquêtes féminines.
Mort
[modifier | modifier le code]En 1791, elle émigra, mais pour ne pas tomber sous le coup des décrets relatifs aux émigrés, elle rentra en France, puis repartit après la journée du 10 août 1792. Ne voulant pas voir ses biens confisqués elle revint à nouveau en France. Arrêtée à deux reprises comme suspecte, elle fut condamnée à mort et guillotinée le 9 messidor an II () et fut inhumée au Cimetière de Picpus.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Jacques Rousseau: Les confessions Partie II, livre X, p. 400. Lire en ligne.
Sources
[modifier | modifier le code]- Armand Louis duc de Lauzun, général Biron, Mémoires suivis de lettres adressées à l'auteur par sa femme Amélie de Boufflers, Aimée de Coigny, duchesse de Fleury, et par la marquise de Coigny, Paris, H. Jonquières, 1928. (OCLC 2760638)
- Paul Tisseau, Le tragique destin d'Amélie de Boufflers, duchesse de Lauzun, Genève : A. Jullien, 1937.
- André Morellet; Pierre-Edouard Lemontey, Mémoires de l'abbé Morellet... sur le dix-huitième siècle et sur la Révolution ; précédés de l'Éloge de l'abbé Morellet ; Chapitre XXVI Le Cri des familles ; Paris, Ladvocat, 1821. (OCLC 5588774)
- Courchamps, comte de; Renée Caroline de Froulay Créquy, Marquise de; Souvenirs de la Marquise de Créquy, de 1710 à 1803.; Troisième Tome, Chapitre VI ; Paris, H.L. Delloye, 1840. (OCLC 12460461)
- Amelia Ruth Gere Mason ; The women of the French salons. ; Chapter XVI, The Salon Helvetique ; New York, The Century Co., 1891. (OCLC 1909485)
- F M Th Cédoz ; Un Couvent de religieuses anglaises à Paris de 1634 à 1884 ; Chapitre 8 : Gouvernement de Mme Frances-Louisa Lancaster, 1765-1808. Paris : Lecoffre ; Londres : Burns et Oates, 1891. (OCLC 123509493)
- Jules Michelet, Histoire de la Révolution française[réf. à confirmer]
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux beaux-arts :
- « La comtesse de Boufflers et la duchesse de Lauzun (1769) par Carmontelle », Ministère de la culture (consulté le )