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Camelidae

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Camélidés

Camelidae
Description de cette image, également commentée ci-après
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Infra-classe Placentalia
Super-ordre Laurasiatheria
Ordre Artiodactyla
Sous-ordre Tylopoda

Famille

Camelidae
Gray, 1821

Répartition géographique

Description de l'image Global Camelid Distribution and Migration.svg.

   ////  au tertiaire

   ////  actuelle

   ////  introduction humaine

Les camélidés sont une des familles de l'ordre des mammifères artiodactyles. Les camélidés disposent de 74 chromosomes. Les espèces vivantes du genre sont le dromadaire et le chameau de Bactriane, en Afrique et en Asie, et le lama, l'alpaga, le guanaco et la vigogne en Amérique.

Terminologie

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Le substantif masculin pluriel camélidés est dérivé du radical du latin camelus (« chameau »)[1],[2].

Les Camélidés sont des mammifères artiodactyles d'origine nord-américaine, mais ils ont disparu de cette partie du continent alors qu'ils se répandaient en Amérique du Sud, en Asie, puis en Afrique, continents où ils ont survécu pour donner naissance aux espèces modernes. Il existe également en Australie des dromadaires importés à l'origine comme animaux de bât et vivant aujourd'hui à l'état sauvage.

Adaptations

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Contrairement à ce qui est parfois affirmé, les globules rouges des camélidés, comme ceux de tous les autres mammifères, n'ont pas de noyau[3]. En revanche, leur forme petite et ovale leur permet de se déplacer dans un sang épais en cas de déshydratation. De même, ils sont capables lors d'un apport d'eau soudain et important de gonfler fortement, sans se rompre sous l'effet de la pression osmotique[4].

Les camélidés et les humains

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Dromadaire.

Les humains préhistoriques chassaient les camélidés pour leur chair, et certains paléontologues les suspectent d'avoir exterminé ces animaux en Amérique du Nord, au cours de l'Holocène. Cette viande se consomme toujours et sa conservation se fait souvent par séchage.

Par contre, les Andins d'Amérique du Sud, les Asiatiques et les Africains ont domestiqué avec succès les camélidés, animaux peu exigeants et adaptables à des conditions climatiques difficiles (haute montagne dans le premier cas, désert dans le second), créant des races parfois très distinctes de leurs ancêtres sauvages (comme l'Alpaga à la laine épaisse).

Les espèces sud-américaines ont surtout été utilisées pour leur laine, et les espèces de l'Ancien Monde en tant qu'animaux de trait et de bât. Mais, dans les deux cas, les humains ont pu trouver d'autres utilités dans ces animaux, par exemple en consommant leur viande (qui est malgré tout peu savoureuse, et qui est prohibée dans certaines traditions, comme chez les Juifs).

Depuis le XIXe siècle, les Occidentaux ont aussi tenté d'acclimater les camélidés (tout du moins leurs formes domestiques) en Europe, Amérique du Nord et Australie, avec plus ou moins de succès.

Ce taxon était inclus parmi les Tylopodes.

La famille des camélidés comprend selon Mammal Species of the World 3 genres et 4 espèces vivantes :

Ces deux derniers genres vivent en Amérique alors que le premier est originaire d'Afrique ou d'Asie.


Quelques espèces éteintes

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Selon Paleobiology Database (2 jan 2010)[5] :

Phylogénie au sein des cétartiodactyles

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Phylogénie des familles des Cétartiodactyles actuels (Cétacés non développés)[6],[7],[8] :

Cetartiodactyla 
 Tylopoda 

Camelidae (Chameaux, lamas…)



 Artiofabula 
 Suina 

Suidae (Porcins)



Tayassuidae (Pécaris)



 Cetruminantia 
Cetancodonta 

Cetacea (Baleines, dauphins ...)



Hippopotamidae (Hippopotames)



 Ruminantia

Tragulidae (Chevrotains)


 Pecora 


Antilocapridae (Antilocapres)



Giraffidae (Girafes, okapi...)





Cervidae (Cerfs, rennes...)


 Bovoidea 

Bovidae (Bovins, Caprins et antilopes)



Moschidae (Cerfs porte-musc)









Liens externes

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Références

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  1. « Camélidés », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 9 janvier 2016)
  2. Informations lexicographiques et étymologiques de « camélidés » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le 9 janvier 2016).
  3. (en) Charles A. Long « 1Evolution of Function and Form in Camelid Erythrocytes » () (lire en ligne) [PDF]
    2007 WSEAS Int. Conference on Cellular & Molecular Biology - Biophysics & Bioengineering
  4. « Blood cells protect from dehydration: dromedary camel », sur Ask Nature
  5. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 2 jan 2010
  6. (en) Samantha A Price, Olaf R P Bininda-Emonds et John L Gittleman, « A complete phylogeny of the whales, dolphins and even-toed hoofed mammals (Cetartiodactyla) », Biological Reviews, Wiley, vol. 80, no 3,‎ , p. 445-73 (ISSN 1464-7931, PMID 16094808, DOI 10.1017/S1464793105006743, lire en ligne Accès libre [PDF]).Voir et modifier les données sur Wikidata
  7. (en) Michelle Spaulding, Maureen A O'Leary et John Gatesy, « Relationships of Cetacea (Artiodactyla) among mammals: increased taxon sampling alters interpretations of key fossils and character evolution », PLOS One, PLoS, vol. 4, no 9,‎ , e7062 (ISSN 1932-6203, OCLC 228234657, PMID 19774069, PMCID 2740860, DOI 10.1371/JOURNAL.PONE.0007062).Voir et modifier les données sur Wikidata
  8. (fr + en) Alexandre Hassanin, Frédéric Delsuc, Anne Ropiquet, Catrin Hammer, Bettine Jansen van Vuuren, Conrad Matthee, Manuel Ruiz-Garcia, François Catzeflis, Veronika Areskoug, Trung Thanh Nguyen et Arnaud Couloux, « Pattern and timing of diversification of Cetartiodactyla (Mammalia, Laurasiatheria), as revealed by a comprehensive analysis of mitochondrial genomes », Comptes Rendus. Biologies, Académie des sciences, vol. 335, no 1,‎ , p. 32-50 (ISSN 1768-3238, OCLC 49200702, PMID 22226162, DOI 10.1016/J.CRVI.2011.11.002).Voir et modifier les données sur Wikidata