Char de combat
Le char de combat est un type de char d'assaut apparu au début des années 1960 qui combine les caractéristiques du char moyen et du char lourd qu'il remplaça.
Terminologie
[modifier | modifier le code]Aux États-Unis
[modifier | modifier le code]En 1957, le chef d'état-major de l'armée de terre des États-Unis Maxwell Davenport Taylor approuva le développement d'un programme visant à développer un nouveau type de char dit « universel » ou « tout usage », ce char devait avoir un armement et un blindage assez performant pour assumer le rôle d'un char lourd tout en ayant une masse et un gabarit proche d'un char moyen[1]. Ce concept amena à la création du T95 medium tank (en) dont le premier prototype sorti des chaînes de montage de l'arsenal de Détroit en [2].
Le , les planificateurs de l'US Army ont confirmé leur préférence pour un programme à faible risque visant à concevoir un char intérimaire basé sur le M48A2. Appelé XM60, il était moins avant-gardiste que le T95 mais utilisait des composants éprouvés[1]. Le XM60 fut standardisé 105mm Gun Full Tracked Combat Tank M60 le , le mois suivant, en il fut décidé de réviser l'appellation 105mm Gun Main Battle Tank M60[1].
Le , le programme T95 fut quant à lui abandonné.
Au Royaume-Uni
[modifier | modifier le code]En , le Army Office approuva le développement du FV429 Medium Gun Tank No. 2 pour remplacer le char Centurion. En 1957, une conférence tripartite (États-Unis, Royaume-Uni et Canada) eut lieu à Québec, il en ressorti comme recommandation que les chars moyens et lourds des pays membres de l'OTAN devaient être combinés en une seule classe de blindé chenillé qui devait s'appeler « Main Battle Tank ».
Le , le tout premier Main Battle Tank britannique fut baptisé Chieftain par le général-major Hopkinson[3].
En France
[modifier | modifier le code]L'AMX-30 est initialement qualifié de « char de bataille », cette appellation avait été déjà considérée au début des années 1930 par le général Estienne pour le char D2 devant opérer conjointement avec l’infanterie motorisée au sein d’unité entièrement mécanisée, représentant l'intermédiaire entre les chars léger FT et les chars forteresses FCM 2C. À un moment indéterminé, l'AMX-30 est requalifié en « char de combat »[4], l'AMX-32[5] et l'AMX-40 sont à la fois appelés char de bataille et char de combat, le Leclerc est quant à lui considéré comme étant un char de combat[6].
En Union soviétique
[modifier | modifier le code]Lors de son entrée en service en , le T-64A est considéré comme étant un char moyen, cette appellation s'explique par le fait que l'armée de terre soviétique classait ses blindés chenillés par catégorie de poids, ce système de classement fut abandonné en 1976 pour laisser place à l'appellation основного танка, osnovnogo tanka, « char principal ».
En Allemagne
[modifier | modifier le code]Générations de chars de combat
[modifier | modifier le code]En France
[modifier | modifier le code]L'AMX-40, destiné au marché étranger représente la deuxième génération de char de combat français par ses caractéristiques techniques telles que son blindage composite, son canon lisse de calibre 120 mm avec sa soute à munition séparée de l'équipage, son rapport puissance-poids avantageux et sa conduite de tir intégrée.
Le Leclerc est considéré comme un char de combat de troisième génération[7] du fait de l'utilisation d'une tourelle biplace dotée d'un chargement automatique, d'un groupe motopropulseur compact, d'une liaison numérique série multiplexée (Digibus), d'un blindage composite modulaire et d'un système d'information tactique SIR (système d'information régimentaire)[8].
Aux États-Unis
[modifier | modifier le code]Succédant au M60 de première génération, le M1 Abrams en service depuis 1982 représente la deuxième génération de char de combat américain, les versions ultérieures comme le M1A2, M1A2 SEP, profondément rénovées sont considérées comme de nouvelle génération.
Au Japon
[modifier | modifier le code]Depuis les années 1960, quatre générations de char de combat se sont succédé dans la Force terrestre d'autodéfense japonaise, apportant chacune un lot d'innovations techniques. La quatrième et dernière génération en date de 2022 étant représentée par le Type 10 entré en service en 2012.
Rôle
[modifier | modifier le code]Ils remplissent un rôle polyvalent dans les armées modernes, dont le principal est le tir direct lourd.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Des M1 Abrams de la 24e division d’infanterie mécanisée en manœuvre lors de l'exercice OTAN Display Determination, en 1987.
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Un Leclerc SXXI français et un Leopard 2A6 du Régiment Skaraborg en démonstration statique lors de la cérémonie d'ouverture de la compétition Strong Europe Tank Challenge, à Grafenwöhr, en juin 2018.
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Des T-80BV l'armée de Terre soviétique, en 1989.
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Un Type 74 de la Force terrestre d'autodéfense japonaise au polygone de tir d'Higashi-Fuji.
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Un Olifant Mk. 2 de l'Armée de terre sud-africaine, en 2008.
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Un C1 Ariete de l'Armée de terre italienne, lors de l'exercice NASR 19, au Qatar, en 2019.
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Un Vickers Mk. 3 de l'armée kenyane lors d'un exercice, en décembre 2021.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) R. P. Hunnicutt, Patton: A History of the American Main Battle Tank, Presidio Press, (ISBN 9780891412304), p. 149, 152, 156
- (en) R. P. Hunnicutt, Abrams: A History of the American Main Battle Tank, Vol. 2, Presidio Press, (ISBN 9780891413882), p. 51
- (en) Dick Taylor, Chieftain Main Battle Tank Manual: 1966 to Present (Owners' Workshop Manual), J H Haynes & Co Ltd, , 160 p. (ISBN 978-1785210594), p. 17
- « AMX 30 B2 Fiche Technique » [PDF], sur unabcc.org (consulté le )
- R. Haudenschild et J. Oberholzer, « Aux commandes du char de bataille AMX-32 », Armada International, , p. 34
- Armée de Terre, « Char Leclerc », sur defense.gouv.fr (consulté le )
- Jean Hamiot, « Le "Leclerc" premier char de la 3e génération », Revue Militaire Suisse, (lire en ligne [PDF])
- Matthieu Quiret, « L'armée connecte ses soldats en réseau », Les Echos, (lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :