Concerto pour piano no 3 de Prokofiev
Sergei Prokofiev écrit le Concerto pour piano no 3 en do majeur, opus 26 en 1921 en utilisant des ébauches précédemment écrites en 1913[1].
Présentation
[modifier | modifier le code]L'œuvre comporte trois mouvements et sa durée d'exécution est d'un peu moins d'une demi-heure.
Il s'agit du troisième des cinq concertos pour piano qu'a écrits Prokofiev, neuf ans après la première version de son second concerto, deux avant la réécriture de ce dernier et neuf ans avant son quatrième concerto. Il achève la partition durant son séjour en Bretagne, pendant l'été 1921. C'est le plus populaire des cinq concertos du compositeur, la partition combinant des éléments lyriques à des aspérités caractéristiques des années vingt. Des cinq concertos, c'est également celui qui mêle le mieux une écriture pianistique élaborée et virtuose à une orchestration claire et d'une très grande richesse. Aujourd'hui encore, c'est celui des cinq qui est le plus joué et le plus enregistré.
La création en est donnée à Chicago le avec le compositeur au piano, l'orchestre symphonique de Chicago sous la direction de Frederick Stock[2]. Mais c'est lorsqu'il est joué à Paris, en 1922, sous la direction de Serge Koussevitzky, que ce morceau devient vraiment célèbre. La création soviétique a lieu le , avec Samuil Feinberg au piano et l'Orchestre du Théâtre de la Révolution sous la direction de Constantin Saradjev (en). En 1932, l'œuvre est radiodiffusée par l'Orchestre symphonique de la BBC. Cette même année, Prokofiev en fait un enregistrement avec l'orchestre symphonique de Londres sous la direction de Piero Coppola[3].
En , il fait l'objet d'un enregistrement à Moscou avec le pianiste Byron Janis et l'Orchestre philharmonique de Moscou dirigé par Kiril Kondrashin.
Analyse de l'œuvre
[modifier | modifier le code]I : Andante - Allegro
[modifier | modifier le code]La clarinette suivie des flûtes expose une tendre mélodie russe reprise par les violons, puis l'allegro enchaîne en doubles croches martelées, à l'issue desquelles le piano entre et expose le premier thème, rapide et brillant. Un deuxième thème ironique précède un andante central qui reprend le thème initial, développé ensuite par le soliste. S'ensuit de nouveau un tempo allegro, où alternent des glissandos et des accords très appuyés, avant que le deuxième thème ne soit repris. Enfin la coda virtuose conclut ce premier mouvement avec éclat et conviction.
II : Andantino con variazoni
[modifier | modifier le code]III : Allegro ma non troppo
[modifier | modifier le code]Orchestration
[modifier | modifier le code]Instrumentation du 3e concerto pour piano et orchestre |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, |
Bois |
2 Flûtes, 2 Hautbois, 2 Clarinettes en la, 2 Bassons, |
Cuivres |
4 Cors en ré, 2 Trompettes en ré, 3 Trombones |
Clavier |
Piano |
Percussions |
timbales, petite batterie |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 870 p. (ISBN 978-2213016399, BNF 34978617), p. 601
- Goodwin N, notice de l'enregistrement par Boris Berman et Neeme Järvi, Chandos classics
- Notice de l'enregistrement de l'œuvre, Naxos
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 870 p. (ISBN 978-2213016399, BNF 34978617)
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :