Aller au contenu

Pied (anatomie humaine)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 octobre 2021 à 01:29 et modifiée en dernier par YO de PENNE (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Pied
Pied droit
Détails
Système
Jambe (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vascularisation
Innervation
Comprend
Identifiants
Nom latin
Pes
MeSH
A01.378.610.250
Nom MeSH
Foot
TA98
A01.1.00.040Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
166Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
9664Voir et modifier les données sur Wikidata

Le pied est la partie distale du membre inférieur de l'être humain. Il est relié à la jambe par l'articulation de la cheville. Il supporte le poids du corps en position debout et permet la locomotion.

Premier élément au contact avec le sol — en position anatomique —, Il assure un rôle essentiel dans l'équilibre, l'amortissement et la propulsion.

Le pied adulte comprend 26 os — soit, pour les deux pieds, le quart de ceux composant l'ensemble du squelette humain —, 16 articulations, 107 ligaments assurant leur protection et limitant la mobilité, 20 muscles qui permettent leur mouvement[1].

Une des spécialités paramédicales s'occupant du pied est la podologie, le praticien étant appelé pédicure-podologue[2](il réalise notamment les semelles orthopédiques), le podo-orthésiste réalise l'appareillage (chaussures orthopédiques, semelles orthopédiques, orthoplasties etc ..). Les médecins spécialisés sont podiatres (Canada et États-Unis), rhumatologues, ou encore chirurgiens orthopédistes et traumatologues.

Origine du mot

Le substantif masculin pied provient en langue française de l'évolution du mot latin également de genre masculin pēs, pědis, désignant déjà en particulier cette partie du corps humain[3]. Dans le cas d'une lente filiation, ce serait la voyelle longue du cas nominatif pes et non la forme accusative pedem, qui laisse en ancien français dès le Xe siècle le mot pié. La graphie savante du cas régime latin pedem a influencé le retour graphique tardif de l'ultime consonne d. Dans le cas d'une formation récente, le latin médiéval pedem ou pede peut aussi être à l'origine du mot pied[4].

La racine se retrouve dans la famille des langues indo-européennes, par exemple sous la forme padah en sanskrit, ped ou pod en latin et en langues romanes, pod pour le mot grec pous, podos signifiant pied, ou avec les langues germaniques après mutation du p en f, avec l'anglais foot ou l'allemand Fuẞ de même sens. En français, les mots de la même famille au sens large sont nombreux : citons l'adjectif pédestre (de l'adjectif latin pedestris), les mots bipédie ou quadrupédie, piéton, piétaille (du bas latin peditalia), pion (de pedo, pedonis soldat à pied), piétiner, empiétement, pédicurie, pédiluve, pédale (par l'italien pedale), podologue ou podologie (par la racine grecque savante), tripode, peton... mais aussi péage (latin médiévale pedaticum ou droit de mettre le pied), piège (du bas latin pedicum, issu du latin pědica de même sens, indiquant à l'origine des liens ou fortes entraves aux pieds), piéger, piégeur, expédier (de expedire, envoyer, jeter ou à l'origine placer un pied au dehors ou sortir du piège, de l'immobilité), empêcher (de impedicare, verbe signifiant entraver et antonyme de pedicare ou mettre le pied dans un "piège"), empêchement, dépêcher, dépêche, appuyer (latin populaire appodiare, de podium, soubassement ou pied), appui... Nous pouvons oublier ici les mots piédestal, pédoncule ou l'expression pied de nez, car l'usage latin renvoie déjà à des sens divergents.

Anatomie

Le pied possède une face supérieure, ou dos ; une face inférieure, ou plante ; une extrémité antérieure ou distale et une extrémité postérieure ou proximale ; un bord latéral et un bord médial. L'extrémité distale comporte cinq orteils, chacun dénommé selon un ordre numérique ascendant de 1 à 5 en allant du plus médial au plus latéral. L'extrémité proximale comporte une partie postérieure en forme de pointe grossière appelée talon. Elle s'articule au-dessus avec la jambe au niveau de la cheville.

Forme

Deux pieds de type égyptien d'un homme, vue supérieure
Forme d'empreinte de pied : normal (1) ; creux (2) ; pied bot varus équin (3) ; pied plat (4) ; pied bot talus valgus (5).

On distingue les pieds selon la forme de leur extrémité distale, et plus exactement en fonction de l'alignement des têtes des métatarsiens. On peut citer trois silhouettes : le type égyptien, qui concerne 50 % de la population, où l'extrémité de l'hallux est la plus distale ; le type grec, qui concerne 23 % de la population, où l'extrémité du deuxième orteil est la plus distale, avec un pied en forme de triangle ; le type carré ou romain, concernant 27 % de la population, où les extrémités des trois premiers orteils sont à un même niveau[5].

Le pied peut aussi être décrit selon la forme de la voûte plantaire : selon qu'elle est affaissée ou exagérée, on parle respectivement de pied plat ou de pied creux.

Squelette

Les os du pied, vues inférieure (à gauche) et supérieure (à droite) ; A : calcanéus ; B : talus ; C : cuboïde ; D : naviculaire ; E, F et G : cunéiformes ; en gris foncé, les métatarsiens ; en gris clair, les phalanges
Squelette du pied gauche, vue médiale
Squelette du pied gauche, vue latérale

Le squelette du pied est constitué de trois parties, d'arrière en avant : le tarse, le métatarse et les phalanges. Le tarse est constitué de sept os courts que l'on peut répartir en deux groupes : en arrière, le calcanéus (ou calcanéum) et le talus (ou astragale) ; en avant, l'os cuboïde, l'os naviculaire (ou scaphoïde tarsien) et les trois os cunéiformes (latéral, intermédiaire et médial). Les cinq métatarsiens sont des os longs qui forment le métatarse et relient l'os cuboïde et les trois cunéiformes aux phalanges des orteils.

On peut aussi diviser le pied selon une autre approche : l'arrière-pied, constitué du talus et du calcanéus ; le médio-pied, constitué de l'os cuboïde, de l'os naviculaire et des os cunéiformes ; l'avant-pied, constitué des métatarsiens et des phalanges.

Les articulations du pied sont toutes synoviales, à l'exception de l'articulation cuboïdo-naviculaire, qui est une syndesmose.

Arrière-pied

L'arrière-pied est la portion postérieure du tarse. Il est constitué par le talus et le calcanéus, le talus étant au-dessus et légèrement médial par rapport au calcanéus, tout en étant plus court que ce dernier. Le talus est un des os de la cheville ; il s'articule en haut avec le tibia principalement, et aussi avec la fibula (ou péroné). Le talus s'articule également en bas avec le calcanéus sous-jacent, et son extrémité antérieure, située médialement dans le pied, s'articule avec un des os de la rangée antérieure du tarse, l'os naviculaire. Le calcanéus est l'os du talon, et c'est l'os le plus volumineux du pied. Il s'articule en haut avec le talus, au niveau de la portion antérieure de sa face supérieure. Le tiers postérieur de cette même face reçoit le tendon calcanéen (ou tendon achiléen) issu du muscle triceps sural du mollet. Le calcanéus est orienté en avant, en haut et latéralement ; son extrémité antérieure s'articule avec l'os cuboïde.

Médio-pied

Le médio-pied est la partie antérieure du tarse. Il est constitué de cinq os. Médialement, il y a une double rangée : il s'agit de l'os naviculaire en arrière et des trois os cunéiformes en avant. Latéralement, il n'y a qu'un os : l'os cuboïde. Concernant la partie médiale, l'os naviculaire s'articule donc : en arrière avec le talus, latéralement avec l'os cuboïde, en avant avec les os cunéiformes médial, intermédiaire et latéral. Ceux-ci occupent une position relative entre eux cohérente avec leurs noms et sont chacun en rapport en avant avec un des trois premiers métatarsiens. L'os cunéiforme latéral est par ailleurs articulé sur sa face latérale avec l'os cuboïde. La partie latérale du médio-pied est occupée par l'os cuboïde, qui s'articule donc : sur sa face postérieure avec le calcanéus ; sur sa face médiale, en arrière avec l'os naviculaire et en avant avec l'os cunéiforme latéral ; sur sa face antérieure, avec les quatrième et cinquième métatarsiens.

Avant-pied

L'avant-pied correspond au métatarse et aux phalanges. Le métatarse est constitué par les cinq métatarsiens, de manière comparable au métacarpe de la main. Les métatarsiens sont articulés au niveau de leur base avec : les os de la rangée distale du tarse, soit dans l'ordre les os cunéiformes médial, intermédiaire et latéral pour les trois premiers, et l'os cuboïde pour les deux derniers ; et avec la base du ou des métatarsiens adjacents. Au niveau de leur tête, en distalité, les métatarsiens sont chacun en rapport avec la base de chaque phalange proximale respective. Les phalanges du pied sont disposées de la même manière que celles de la main ; une phalange proximale est articulée en avant avec une phalange moyenne (dite phalangine), elle-même articulée en avant avec une phalange distale (dite phalangette). Tout comme pour la main, les premières phalanges ne sont que deux, la proximale et la distale. Enfin, chaque métatarsien et les phalanges correspondantes forment ensemble une même structure appelée rayon.

Face plantaire

Plante de pied gauche en appui

La plante du pied est une région particulière étant donné qu'elle supporte le poids du corps, essentiellement réparti sur la partie postérieure du calcanéus et les têtes des métatarsiens.

Arche du pied

La face plantaire est relativement creuse, ce qui est dû au fait que le squelette du pied est organisé en forme d'arche à concavité inférieure. On décrit ainsi trois arches : longitudinales médiale et latérale, et transverse. L'arche longitudinale médiale est la plus importante en termes de longueur et de courbure ; elle est constituée, d'arrière en avant, du calcanéus, du talus, de l'os naviculaire, des os cunéiformes et des trois premiers métatarsiens. L'arche longitudinale latérale est beaucoup moins prononcée ; elle est constituée du calcanéus, de l'os cuboïde et des deux derniers métatarsiens. L'arche transverse est constituée des os cunéiformes, de l'os cuboïde et de la base des métatarsiens. Cette disposition en arche est rendue possible par l'aponévrose plantaire qui est une bande de tissu conjonctif dense étendue de la partie postérieure du calcanéus aux têtes des métatariens. Y participent également les ligaments du pied, ainsi que les muscles et les tendons de la face plantaire.

Peau

La peau de la plante est une région spécialisée. Le tissu adipeux hypodermique est épais et élastique avec une organisation particulière du fait de la présence de septums. C'est surtout le cas au niveau du talon et des têtes des métatarsiens.

Par ailleurs, comme la pulpe des doigts, c'est une région du corps riche en terminaisons nerveuses ; elle est communément sensible au chatouillement. C'est, comme les aisselles et la paume des mains, une zone riche en glandes sudoripares. En revanche, tout comme la paume des mains, elle est dépourvue de poils et de glandes sébacées.

Musculature

Muscles superficiels de la plante du pied droit

On distingue pour le pied, comme pour la main, une musculature intrinsèque et extrinsèque, selon que les muscles qui agissent sur les articulations sont contenus dans le pied ou dans la jambe, respectivement.

Muscles intrinsèques

Les muscles intrinsèques du pied sont répartis en plusieurs loges : les loges plantaires médiale, centrale et latérale, la loge interosseuse et la loge dorsale.

La loge plantaire médiale comprend deux muscles : l'abducteur et le court fléchisseur de l'hallux, qui permettent respectivement l'abduction et la flexion de l'hallux. La loge plantaire centrale contient sept muscles : le court fléchisseur des orteils qui permet la flexion des orteils 2 à 5, les quatre lombricaux, qui permettent le maintien de l'extension relative des orteils, le fléchisseur accessoire des orteils, qui permet la flexion des orteils 2 à 5, et l'adducteur de l'hallux, qui permet la flexion de l'hallux. La loge plantaire latérale contient deux muscles : l'abducteur et le court fléchisseur du cinquième orteil.

La loge interosseuse contient les trois muscles interosseux plantaires, qui permettent l'adduction des orteils 3 à 5, et les quatre interosseux dorsaux, qui permettent l'abduction des orteils 2 à 4. Il faut savoir que ces mouvements ont pour axe de référence le deuxième rayon. La loge dorsale contient un seul muscle : le court extenseur des orteils, qui permet l'extension des orteils 2 à 4.

Tendons des muscles extrinsèques postérieur, médiaux et antérieurs (pour partie), pied droit
Tendons des muscles extrinsèques postérieur, latéraux et antérieurs, pied droit

Muscles extrinsèques

Les muscles extrinsèques du pied sont situés dans la jambe et seuls leurs tendons sont présents dans le pied. On distingue quatre groupes selon la position de ces tendons au passage de la cheville : postérieur, médial, antérieur et latéral.

Le groupe postérieur est constitué du tendon calcanéen issu du muscle triceps sural et permettant la flexion plantaire de la cheville ; il s'insère directement sur la partie postérieure du calcanéus. Le groupe médial passe en arrière de la malléole médiale et dans le rétinaculum des fléchisseurs, et se continue sur la face médiale et la plante du pied. Il comporte les tendons des muscles fléchisseur commun des orteils et long fléchisseur de l'hallux, qui permettent la flexion des orteils, et tibial postérieur, qui permet l'inversion du pied.

Le groupe latéral passe en arrière de la malléole latérale et dans le rétinaculum fibulaire, et se continue sur le bord latéral du pied. Il contient les tendons des muscles long fibulaire et court fibulaire, qui permettent l'éversion du pied.

Le groupe antérieur passe dans le rétinaculum des extenseurs et se continue sur le dos du pied. Il contient les tendons des muscles tibial antérieur, qui permet la flexion dorsale de la cheville et l'inversion du pied, long extenseur de l'hallux et long extenseur des orteils, qui permettent l'extension des orteils et la flexion dorsale de la cheville, et troisième fibulaire, qui permet la flexion dorsale de la cheville et l'éversion du pied.

Innervation

Nerfs de la plante du pied droit

Les nerfs du pied sont essentiellement issus du nerf sciatique dans la cuisse. Ce sont des branches des nerfs tibial d'une part, et d'autre part des nerfs fibulaire superficiel et fibulaire profond, issus du nerf fibulaire commun dans la jambe. Une petite partie de l'innervation est assurée par des branches du nerf saphène, issu du nerf fémoral dans la cuisse.

Le nerf tibial se divise en nerfs plantaire médial et plantaire latéral. Le nerf plantaire médial innerve quatre muscles : les muscles de la loge plantaire médiale ainsi que, parmi les muscles de la loge plantaire centrale, le court fléchisseur des orteils et le premier lombrical. Le nerf plantaire latéral innerve quatorze muscles : les muscles de la loge plantaire latérale, les muscles de la loge plantaire médiale à l'exception des deux cités précédemment et les muscles de la loge interosseuse. Les branches du nerf tibial innervent par ailleurs la peau du talon et de la face plantaire du pied.

Le nerf fibulaire profond innerve au niveau du pied un seul muscle, celui de la loge dorsale, et une petite partie de la peau du dos du pied. Le nerf fibulaire superficiel innerve la plus grande partie de la peau du dos du pied. Enfin, le nerf saphène innerve la peau de la face médiale du pied.

Vascularisation

Les artères du pied sont l'artère dorsale du pied, issue de l'artère tibiale antérieure au niveau de la cheville, et l'artère tibiale postérieure qui se divise dans le pied pour donner les artères plantaires médiale et latérale, ainsi qu'une des branches issue de la même artère dans la jambe, l'artère fibulaire. Les veines sont de disposition analogue aux artères dans la profondeur. En superficie, ce sont les petite et grande veines saphènes qui drainent le pied. Les vaisseaux lymphatiques suivent les voies veineuses profondes et superficielles.

Biomécanique

Les pieds supportent le poids du corps essentiellement sur sept points d'appui : le talon qui porte deux tiers du poids lors de la marche, le métatarse et la pulpe des cinq orteils. Au cours de la marche, le pied s'allonge en moyenne de 6,6 mm[réf. nécessaire].

Évolution du pied et de l'homme

Développement de la station debout et de la marche

La paléontologie établit au cours du XXe siècle que l'évolution du pré-hominidé vers l'Homme n’a pas commencé par la tête et l’intelligence mais par la station debout[6],[7],[8],[9].

Développement de la tête et du cerveau grâce au pied

Un ensemble architectural de 26 os qui s'associent par des articulations plus nombreuses encore pour édifier une voûte à trois cintres réalise un organe capable de s'adapter à tous les sols, sauf la glace. Léonard de Vinci s'en émerveillait[10].

La station debout a permis la marche verticale et perpendiculaire au sol, elle a dégagé les membres supérieurs de leur fonction ambulatoire, leur permettant d'acquérir l'adresse. Elle a libéré la mâchoire de ses rôles préhensile et défensif. Par là même elle a favorisé le développement de la boîte crânienne et l'augmentation du volume du cerveau[11].

Contribution du pied à l’humanité

Le pied par la suite s'est, en quelque sorte, montré « reconnaissant ». Il a non seulement fait de l'homme le mammifère terrestre le plus mobile mais celui qui possède la vie de relation la plus développée[8].

L'homme doit beaucoup au pied. Cet organe ne compte pas moins de 26 os, 16 articulations, 107 ligaments et 20 muscles intrinsèques qui lui ont permis d’acquérir la station debout, ce qui réorienta son crâne, ses yeux et sa bouche par déplacement du support de la tête c’est-à-dire du trou occipital en bas et en avant.

Le maintien de la station debout n’aurait pu se faire sans cette lente adaptation entraînant la libération de la main qui put alors travailler, inventer l’art et l’outil. Selon Jean-Marie Galmiche, si le pied n'avait pas évolué vers l'aspect qu'il a aujourd'hui, nous vivrions encore dans des arbres ou des grottes[12].

Pathologie

De nombreuses affections peuvent concerner les pieds, inflammatoires, infectieuses, malformations osseuses, fractures

Le pied ancestral, rarement rencontré, désigne un hallux en position proximale du fait d'une anomalie de formation du premier métatarsien. Le pied bot désigne diverses anomalies de forme de la cheville qui peuvent être congénitales (3 % de la population).

Usage

La chaussure est un objet en cuir protégeant le pied.

Domaine sportif

  • Dans certains sports de ballon comme le football et le rugby à XV, le pied frappe un ballon. Dans certains sports de combat comme la savate ou le taekwondo, le pied est utilisé pour porter des coups à un adversaire.
  • En équitation, il est courant d'utiliser les pieds comme directive pour communiquer au cheval une demande de son cavalier.

Art de la scène

  • En danse classique, le pied est soumis à des contraintes particulières, notamment dans le travail sur pointes.

Sexualité

Le pied et la démarche jouent un rôle majeur dans la sexualité et le symbolisme repris par Freud[13] et Jung. On peut citer les pieds bandés de la tradition chinoise, l'histoire d’Œdipe[14], les lavements de pieds ou le cinéma (La Comtesse aux pieds nus de Mankiewicz, Folies de femmes de Erich von Stroheim ou Camille Claudel de Bruno Nuytten). Certaines pratiques ayant pour objet d'intérêt le pied font partie de la notion de fétichisme sexuel.

Galerie

Modèle:Message galerie

Notes et références

  1. Marie Borrel et Philippe Maslo, Ma bible du corps humain, Éditions Leduc.s, , 408 p. (ISBN 979-10-285-0608-7, lire en ligne), p. 155.
  2. Loi no 46-857 du 30 avril 1946, Ministère de la santé.
  3. Le mot en latin classique est déjà polysémique, il désigne de manière concrète, outre les pattes et les serres des divers animaux, des attaches de cordage ou écoutes des navires ou installations, des tiges de fruits, des embases ou supports de plantes plus massives, de poutres verticales ou de colonnes... mais aussi de manière plus abstraite différentes mesures, mètres ou metron au singulier, d'abord celle d'une distance équivalente à un pied antique de quatre palmes ou de seize pouces (digitis), diverses mesures de versification déclamatoire ou de chant poétique, diverses mesures de musique marquant la cadence ou des durées rythmées. Il rentre dans un grand nombre d'expressions ou de formes verbales. Le génitif est pedis au singulier, pedum au pluriel et le datif pluriel correspond à pedibus. Il ne faut le confondre avec le substantif masculin pēdis, pedis désignant un petit insecte, le pou Voir les deux déclinaisons et les multiples emplois de pes, pedis.
  4. Le è ouvert latin, accentué et libre devient le son (é fermé) en français puisqu'il est suivi d'une consonne qui ne se prononce pas.Informations lexicographiques et étymologiques de « Pied » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  5. A. Chevrot, N. Chemla, D. Godefroy, A.-M. Dupont, B. Vacherot, A. Langer-Cherbit, Pathologie régionale du pied et de la cheville - radiologie.
  6. Jean Lelièvre, Pathologie du pied, Paris, Masson et Cie éditeurs, , 852 p. (ASIN B0014UPYYM), chapitre 1 Architecture du pied chapitre 2 Statique du pied chapitre 3 Dynamique du pied..
  7. Georges Desse, Histoire d'os, Paris, L'Harmattan, , 183 p. (ISBN 978-2-85802-387-5), Évolution du squelette des pré hominidés vers les hominidés..
  8. a et b Paul Galmiche et Jean-Marie Galmiche « Art et Podologie » XVIIe congrès International de Podologie de Bologne, septembre 1990.
  9. Paul Galmiche et Jacqueline Galmiche, La saga du pied, Paris, ERTI, (ISBN 978-2-903524-06-7), p. 11-15 ; 161-181.
  10. Paul Galmiche et Jean-Marie Galmiche « Pied et civilisation » Encyclopédie Médico-Chirurgicale 27-140-A-80.
  11. Robert Thomas Boyd et Joan Silk (préf. Yves Coppens), L'aventure humaine : Des molécules à la culture [« How Humans evolued »], Bruxelles Belgique, DE Boeck Université, , 583 p. (ISBN 978-2-8041-4333-6, lire en ligne), P310 Les hominidés de Laetoci étaient donc entièrement bipèdes bien avant l’apparition des outils-un événement considéré comme définissant le début de la culture-et les traces qu’ils ont laissés donnent la preuve que le pied a «  montré le chemin » dans l’évolution du cerveau de l’homme moderne..
  12. Jean-Marie Galmiche, Le pied normal et pathologique dans l’art, Médecine et Chirurgie du Pied, septembre 1993, 2, 123-36.
  13. Sigmund Freud, 1907, Délire et rêves dans la "Gradiva" de Jensen, Der Wahn und die Traüme in W. Jensens "Gradiva", traduit de l'allemand par Marie Bonaparte et précédé du texte de Jensen traduit par E. Zak et G. Sadoul, NRF Gallimard.
  14. Œdipe voulant dire littéralement pied bot.
  15. (en) Louise M. Robbins, « Estimating height and weight from size of footprints », Journal of Forensic Sciences, vol. 31, no 1,‎ , p. 143–152

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes