Portrait du docteur Rey

Artiste	Vincent van Gogh
Date	Janvier 1889
Type	Portrait
Technique	huile sur toile
Dimensions (H × L)	64 × 53 cm
No d’inventaire	Ж-3272
Localisation	Musée des beaux-arts Pouchkine, Moscou (Russie)
Commentaire	F500 / JH1659 - Réalisé à Arles

Le Portrait du docteur Rey est une peinture de l'artiste-peintre postimpressionniste hollandais Vincent van Gogh. Réalisée à Arles, probablement entre le 7 et le 17 janvier 1889^[1], elle est exposée de nos jours au musée Pouchkine de Moscou. Ce tableau représente l'interne Félix Rey d'Arles qui avait soigné Van Gogh à la suite de la crise d'épilepsie ou de démence au cours de laquelle le peintre s'était mutilé l'oreille. L'artiste lui a fait don de cette œuvre à titre de remerciement ou plus exactement de souvenir^[2].

Description

Le tableau mesure 53 × 64 cm et techniquement il s'agit d'une peinture à l'huile sur toile. Il est signé en rouge, en bas à droite, Vincent, Arles, 89.

Bien qu'il s'agisse d'un tableau de circonstance, il est possible d'y voir les préoccupations du peintre qui a traité cette œuvre dans un style japonisant.

Destinée de l'œuvre

L'œuvre peinte entre le 7 et le 17 janvier [1889], dans le cabinet du docteur à l'hôpital d'Arles, est donnée au docteur Rey (encore interne à cette date). Le docteur et sa famille, trouvant ce portrait invraisemblable et ridicule, le rangent pendant plus de dix ans dans un poulailler afin de boucher un trou, puis probablement dans un grenier.

En avril 1901, le futur peintre Charles Camoin, soldat au 55^e régiment d'infanterie de ligne cantonné à Arles rencontre le docteur Rey qui lui parle de ce tableau. Il le lui achète puis le met en dépôt chez un marchand de tableaux marseillais, M. Molinard. Quelques semaines plus tard, l'œuvre n'ayant pas trouvé preneur est expédiée chez le correspondant parisien de Molinard, le marchand Ambroise Vollard, qui trouve un acquéreur pour 150 francs. Le tableau porte alors le nom de Portrait d'homme sur châssis, buste de face légèrement orienté vers la droite, signé en rouge : Vincent, Arles, janvier 1889.

On ne parle plus du tableau jusqu'en 1908, date à laquelle il est acheté successivement par la galerie Cassirer^[3] de Berlin puis par la galerie Druet de Paris. Cette dernière vend le portrait, la même année, au collectionneur Stchoukine pour 4 600 francs. À la Révolution russe de 1917, l'œuvre est confisquée et rejoint le musée d'Art moderne de Moscou. Le portrait est exposé aujourd'hui au musée Pouchkine. Entre-temps, l'identité de la personne représentée avait été perdue. Ce n'est qu'en septembre 1924, grâce à J.B. de la Faille qui enquêtait dans le cadre de la réalisation d'une biographie et d'un catalogue raisonné de Van Gogh, que le docteur Rey est finalement identifié et que le tableau adopte son nom actuel.

Notes et références

↑ Après sa sortie de l'hôpital le 7 janvier et avant la lettre n^o 571 du 17 janvier adressée à son frère Théo
↑ (en) Letter from Vincent van Gogh to Theo van Gogh - Arles, le 17 janvier 1889 ici :
... the portrait of Dr. Rey, which I gave him as a keepsake (Le portrait du docteur Rey, que je lui ai donné à titre de souvenir)
↑ En 1901, Bruno Cassirer démissionne de la Sécession, afin de pouvoir se consacrer entièrement à sa maison d'édition. Paul a pris la direction de la galerie Cassirer, et appuyé par divers sécessionnistes y compris les artistes sculpteurs Ernst Barlach et August Kraus, assure la promotion de l'impressionnisme et du postimpressionnisme français.

Voir aussi

Liste des tableaux de Vincent van Gogh

Sources

AVA - Bulletin des amis du vieil Arles, n^o 135, en particulier pour la destinée de cette œuvre.

[1] Après sa sortie de l'hôpital le 7 janvier et avant la lettre n^o 571 du 17 janvier adressée à son frère Théo

[2] (en) Letter from Vincent van Gogh to Theo van Gogh - Arles, le 17 janvier 1889 ici :
... the portrait of Dr. Rey, which I gave him as a keepsake (Le portrait du docteur Rey, que je lui ai donné à titre de souvenir)

[3] En 1901, Bruno Cassirer démissionne de la Sécession, afin de pouvoir se consacrer entièrement à sa maison d'édition. Paul a pris la direction de la galerie Cassirer, et appuyé par divers sécessionnistes y compris les artistes sculpteurs Ernst Barlach et August Kraus, assure la promotion de l'impressionnisme et du postimpressionnisme français.

[1]

[2]

[3]

v · m Vincent van Gogh
Général	Biographie Correspondance Postimpressionnisme
Famille	Theodorus van Gogh Johanna van Gogh Wil van Gogh Anton Mauve Theo van Gogh
Amis	Paul Gauguin Anthon van Rappard Paul Gachet Émile Bernard John Peter Russell Eugène Boch Anna Boch Père Tanguy
Œuvres groupés	Autoportraits Portraits de la famille Roulin Les Tournesols Vergers fleurissants Champ de blé avec cyprès
Œuvres	Agostina Segatori au café du Tambourin Autoportrait à l'oreille bandée Autoportrait à l'oreille bandée et à la pipe Autoportrait avec palette Autoportrait dédié à Paul Gauguin À la porte de l'éternité Amandier en fleurs Arbre fouetté par le vent Les Arènes d'Arles L'Arlésienne (1888) L'Arlésienne (1890) La Berceuse Branches de marronnier en fleur Le Café de nuit La Chaise de Vincent avec sa pipe La Chambre de Van Gogh à Arles Champ de blé aux corbeaux Le Champ de blé aux iris Le Champ de blé vert avec cyprès Champ de blé derrière l'hospice Saint-Paul avec un faucheur Champ de blé avec une maison blanche à Auvers Champs de blé après la pluie Champs de fleurs en Hollande Champ d'oliviers Chaumes de Cordeville à Auvers-sur-Oise Chaumières à Auvers-sur-Oise Chaumières sur une colline Coucher de soleil à Montmajour Crabe, couché sur le dos Crâne de squelette fumant une cigarette Les Cyprès Deux Crabes Deux Femmes à travers champs Le Dortoir de l'hôpital d'Arles L'Église d'Auvers-sur-Oise L'Enfant à l'orange Le Fauteuil de Paul Gauguin Femme sur son lit de mort Ferme en Provence La Fête du 14 juillet à Paris Fritillaires, couronne impériale dans un vase de cuivre Iris Le Jardinier Le Jardin de Daubigny Le Jardin du presbytère de Nuenen au printemps Jeune Fille en blanc Jeune Homme au bleuet Lilas La Maison jaune Les Mangeurs de pommes de terre La Mairie d'Auvers-sur-Oise le 14 juillet La Maison blanche, la nuit Maisons à Auvers-sur-Oise Mademoiselle Gachet dans son jardin à Auvers-sur-Oise Marguerite Gachet au piano La Méridienne (ou La Sieste) La Moisson Le Moulin de la Galette La Mousmé Nature morte : vase aux roses roses La Nuit étoilée (musée d'Orsay) La Nuit étoilée (MoMA) Les Moissonneurs Nature morte au chapeau de paille Paysage d'Auvers après la pluie Paysage d'Auvers sous la pluie Paysage enneigé Paysage au crépuscule Paysage avec une maison et un laboureur Le Père Tanguy Les Ponts d'Asnières Portrait d'Adeline Ravoux Portrait de l'artiste sans barbe Portrait d'Eugène Boch Portrait de la mère de l'artiste Portrait de madame Trabuc Portrait de Paul-Eugène Milliet Portrait du D^r Gachet Portrait du D^r Rey Racines d'arbres Le Restaurant Rispal à Asnières Le Restaurant de la Sirène à Asnières La Ronde des prisonniers Les Roses roses Les Roulottes, campement de Bohémiens Rue d'Auvers Sorrow Sous-bois Souvenir du jardin à Etten Terrasse du café le soir Usines à Asnières Les Vaches Vase aux iris Les Vessenots près d'Auvers La Vigne rouge Vue des toits de Paris Vue sur Auvers avec champ de blé Wagons de chemin de fer à Arles
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