Section de l'Indivisibilité
La section de l’Indivisibilité était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].
Représentants
[modifier | modifier le code]Elle était représentée à la Commune de Paris par[2] :
- Lucien Levasseur, né en 1755, négociant, demeurant 125 ou 127 rue Saint-Antoine[3]. Assesseur du juge de paix de sa section en 1791, notable au Conseil général de la Commune en février 1792, puis officier municipal et administrateur des travaux publics.
- Pierre Rémy, né à Chaumont (Haute-Marne) en 1749, tabletier demeurant 15 rue Saint-Louis. Administrateur de police, il est guillotiné le 11 thermidor an II (),
- Jean-Baptiste Vincent, né à Moustier-Saint-Jean (Côte-d'Or) en 1758 ou 1759, entrepreneur de bâtiments, demeurant 5 rue des Tournelles puis rue de Cléry. Le il est dénoncé par Tison, le concierge du Temple, comme ayant des sympathies pour la famille royale et rayé comme commissaire au Temple. Impliqué ensuite dans la conspiration de l'œillet, il est acquitté par le Tribunal révolutionnaire mais finira guillotiné le 11 thermidor an II.
Historique
[modifier | modifier le code]Cette section s’appela « section de la Place-Royale » jusqu’en août 1792. Elle devint « section des Fédérés » et prit le nom de « section de l’Indivisibilité » en juillet 1793.
Territoire
[modifier | modifier le code]Le nord du Marais et la place des Vosges.
Limites
[modifier | modifier le code]La rue du Temple et celle des Filles-du-Calvaire, à droite, à prendre de la rue des Francs-Bourgeois jusqu’au boulevard ; le boulevard à droite, depuis la rue des Filles-du-Calvaire, jusqu’à la porte Saint-Antoine ; la rue Saint-Antoine à droite, depuis la porte Saint-Antoine jusqu’à la rue de la Culture-Sainte-Catherine ; la rue de la Culture-Sainte-Catherine à droite, jusqu’à la rue Neuve-Sainte-Catherine ; la rue Neuve-Sainte-Catherine et des Francs-Bourgeois à droite, à prendre de la rue de la Culture-Sainte-Catherine jusqu’à la rue du Temple[4].
Intérieur
[modifier | modifier le code]Les rues de l’Oseille, du Pont-aux-Choux, Saint-Louis, de l'Égout, Royale, place Royale ; les rues Guémenée, des Tournelles, Jean-Beau-Sire, de la Mule, du Foin, des Minimes, Neuve-Saint-Gilles, Saint-Gilles, des Douze-Portes, du Harlay, Saint-Claude, Saint-François, du Roi-Doré, Saint-Gervais, Sainte-Anastase, des Coutures-Saint-Gervais, de la Perle, Barbette, du Parc-Royal, Payenne, des Trois-Pavillons, de Thorigny, etc., et généralement tous les rues, culs-de-sac, places, etc., enclavés dans cette limite.
Local
[modifier | modifier le code]La section de l’Indivisibilité se réunissait dans la chapelle du couvent des Minimes, situé 12 rue de Béarn ; chapelle dont on peut voir quelques vestiges dans la façade de la caserne qui l'a remplacée.
Population
[modifier | modifier le code]11 840 habitants, dont 1 170 ouvriers et 955 économiquement faibles. La section comprenait 1 900 citoyens actifs.
9 Thermidor an II
[modifier | modifier le code]Lors de la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (), la section de l’Indivisibilité resta fidèle à la Convention nationale, mais ses trois représentants à la Commune de Paris lui prêtèrent serment et furent guillotinés le 11 thermidor an II ().
Évolution
[modifier | modifier le code]Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier du Marais (8e arrondissement de Paris)[5],[6].
Lien externe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
- Michel Eude : La commune robespierriste, page 339-340.
- Almanach national de France l’an 2, p391
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 70-71.
- Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.
- Ne doit pas être confondu avec la section de l'Homme-Armé, adjacente, connue sous le nom de « section du Marais » de septembre 1792 à juin 1795.