Université au Royaume-Uni
Le système universitaire britannique comprend majoritairement des universités publiques.
Histoire
[modifier | modifier le code]Les universités britanniques peuvent être réparties en cinq catégories en fonction de leurs dates de création :
- Les Ancient universities (anciennes universités) fondées avant le XIXe siècle.
- Les Red Brick universities (universités en briques rouges) fondées entre le XIXe siècle et le début du XXe siècle et qui tiennent leurs noms de la couleur des briques utilisées pour les construire.
- Les New Universities (nouvelles universités) fondées plus récemment et réparties en deux catégories :
- celles créées dans les années 1960, souvent nommées Plate Glass Universities et qui étaient initialement appelées New Universities lors de leur création.
- celles créés en 1992 ou dans les années suivantes et connues sous le nom de Post-1992 universities. Ce sont principalement des Instituts de technologie (polytechnics) et des établissements d'enseignement supérieur (colleges of Higher Education)) qui ont acquis leur statut d'université après 1992. Ce sont ces nouveaux établissements qui sont surnommés New Universities.
- L'Open University, unique université britannique d'enseignement à distance fondée en 1968.
- Diverses institutions sans classement : Imperial College London, Durham University, King's College London, University College London et la London School of Economics.
Accès et financement
[modifier | modifier le code]L'accès aux universités britanniques est possible après l'obtention du A-level, diplôme clôturant les études secondaires. Les étudiants font ensuite des demandes d'admissions au niveau des universités, les notes obtenues au A-level déterminant l'accès ou non à celle-ci. Le gouvernement fixe le nombre total d'étudiants, et les universités fixent leurs critères d'admissions en fonction du nombre de places que le gouvernement leur octroie. En 2010, le taux de réussite au A-level était de 97,6 %, mais seul le quart des 674 000 demandes d'inscription en premier cycle universitaire a débouché sur une intégration dans une université. Le taux de suivi d'étude supérieure est de 43 % des 13-30 ans cette même année[1]. Au Royaume-Uni, l'admission à l'université se fait via un site appelé UCAS, similaire au site Parcoursup en France[2].
Les études sont payantes en Angleterre depuis 1997, et les frais de scolarité sont passés de 1 270 € en 2001 à 3 895 € à compter de la rentrée universitaire 2009[1]. En 2012, les frais de scolarité s'élevaient à 11 250 € à la suite d'une décision du cabinet Cameron de tripler les frais de scolarité entre 2009 et 2012. Les étudiants ne payent le coût de celles-ci qu'à partir de la fin de leurs études, et lorsque leur salaire atteint une somme annuelle de 26 400 €. Cette politique a eu pour effet de faire baisser le nombre d'étudiants de 8,9 % entre la rentrée 2011 et la rentrée 2012, soit une perte de 15 000 étudiants. Cette hausse est limitée à l'Angleterre et ne touche pas les autres nations constitutives[3], et certaines universités de ces zones voient alors le nombre d'étudiants anglais augmenter en réaction à ces hausses[4].
Gouvernance
[modifier | modifier le code]Au Royaume-Uni, les universités sont légalement indépendantes et peuvent recruter librement leur personnel et leurs étudiants. Elles sont généralement gérées par trois organismes : le council où les personnalités extérieures sont majoritaires, le Senate qui s'occupe de ce qui a trait à l'enseignement et le Court au rôle très limité. Les universités plus récentes sont gérées par un Board de 12 à 25 membres où les personnalités extérieures sont majoritaires et par un Academic Board de 30 membres où la direction de l'université est majoritaire[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Elisabeth Blanchet, « Grande-Bretagne : 170 000 bacheliers sans fac à la rentrée », Rue 89, nouvelobs.com, 30 septembre 2010, consulté le 26 novembre 2010
- (en) « Applying to university », sur UCAS, (consulté le )
- Élisabeth Blanchet, « Rentrée universitaire anglaise : une chute des inscrits après la hausse des frais de scolarité », dans Educpro, 5 octobre 2012, consulté sur educpros.fr le 6 octobre 2012
- Élisabeth Blanchet, « Angleterre : premières conséquences du triplement des frais de scolarité dans les universités », dans Educpro, 5 octobre 2012, consulté sur educpros.fr le 6 octobre 2012
- La gouvernance des universités britanniques, Rapport de l'Ambassade de France au Royaume-Uni, septembre 2006