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Hippolyte Maindron

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Hippolyte Maindron
Lithographie d’après un dessin de Lafosse.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Étienne Hippolyte MaindronVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Autres informations
Maître
Distinction
Œuvres principales
César-François Cassini (d), Velléda contemplant la demeure d'Eudore (d), Statue of Alois Senefelder in Solnhofen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Hippolyte Maindron
Signature de Maindron.

Hippolyte Maindron, né le à Champtoceaux (Maine-et-Loire) et mort le à Paris (6e arrondissement)[1], est un sculpteur français.

Étienne Hippolyte Maindron, né le à Champtoceaux, est le fils d'un boulanger vendéen Alexis Maindron et d'une lingère, Julienne Marie Julie Chabot. Il doit travailler très jeune et se trouve à 11 ans commis à Bourbon-Vendée[2].

Il épouse Elvire Céline Laure Biwer, fille d'un ingénieur-mécanicien également inventeur, le à Paris 4e. Le couple a deux enfants. Leur fille Geneviève, née en 1855, professeur de piano, épouse Edmond Marie Georges Antoine Lebas en 1889 ; leur fils Maurice, né en 1857, écrivain et entomologiste, épouse Hélène de Héredia.

Il meurt le [3] et est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (division 1).

Ses origines modestes[N 1] lui permettent d'obtenir une bourse du département pour entrer à l’école des Arts et Métiers d'Angers d'où il sort en 1823. Il s'essaie dans le commerce puis revient comme surveillant à l'école des Arts et Métiers, de 1824 à 1826[2]. Doté de dons artistiques, il quitte sa région pour la capitale grâce à l'obtention d'une bourse annuelle de 500 francs que lui a accordée le département de Maine-et-Loire pendant trois ans.

En 1827, il entre à l'École des beaux-arts de Paris — dans l'atelier de son compatriote, le sculpteur David d'Angers — où il étudie jusqu'en 1838. Il l'assiste pour la réalisation du bas-relief La Patrie couronnant les hommes célèbres du fronton du Panthéon. Parmi ses premières œuvres, il sculpte le groupe Thésée vainqueur du Minotaure dont il offre le plâtre en 1829 au musée d'Angers en remerciement de l'aide accordée. On lui confie aussi la première statue du général Travot[4], qui est refusée au Salon de 1837[N 2].

Maindron est admis pour la première fois au Salon de 1834 avec une statue intitulée Jeune Berger piqué par un serpent[2]. Refusé au Salon de 1835, il récidive en 1838. Il connaît enfin le succès au Salon de 1839 avec sa Velléda. Le modèle en plâtre de L'Archidruidesse Velléda, exposé en 1839 puis à l'Exposition universelle de 1855, se trouve, au début des années 2000, au musée des Beaux-Arts d'Angers[4].

Sous le Second Empire, l'État commande à Maindron deux groupes en pierre pour le péristyle du Panthéon de Paris : Sainte Geneviève par ses prières désarme Attila (1857) et Le Baptême de Clovis par Saint Rémi (1865)[N 3], conservés depuis 2010 dans l’église Notre-Dame de Cholet[5].

Il a réalisé la statue en pied du Monument au duc de La Rochefoucauld, créateur d'une école pour les pupilles de son régiment à Liancourt en 1780, devenue l'école des Arts et Métiers de Châlons en 1805. Cette statue en bronze, inaugurée le , a été détruite par les Allemands en 1941. Une nouvelle statue a été remise en place en 1951 à partir des moulages qui avaient été conservés[2].

Hippolyte Maindron a pratiqué les huit genres dans l'art de la sculpture distingués par Henry de Morant (architecturale, décorative, mémorielle, funéraire, animalière, buste, relief et médaille). Certains bronzes ont été détruits du fait de la guerre ou volontairement, comme la Vierge à l'Enfant Jésus qui figurait sous le no 1978 au Salon des artistes vivants du Musée royal le . Le buste du duc de La Rochefoucauld est redécouvert au pied d'une pile du pont de Verdun à Angers[4].

La Fraternité (1850), musée des Beaux-Arts d'Angers.
Velléda contemplant la demeure d’Eudore (1844), détail, Paris, jardin du Luxembourg.
Inauguration du Monument au duc de La Rochefoucault à Liancourt, le .

On cite aussi :

Distinction

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Hippolyte Maindron est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [3].

  • Beaucoup de ses oeuvres et ébauches sont visibles en divers lieux de son département de naissance[17].
  • Une voie du 14e arrondissement de Paris porte son nom[18].
  • École élémentaire Hippolyte Maindron, rue Hippolyte Maindron, à Paris.
  • Une rue Hippolyte Maindron, à La Roche-sur-Yon.
  • Dans le département de Maine-et-Loire, une rue de Cholet[19],[20] et une rue d'Angers portent son nom[21].
  • À Champtoceaux — sa commune natale — dans une rue qui porte son nom, une plaque commémorative[N 9] est apposée sur la maison du no 4.

Notes et références

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  1. Son grand-père maternel est huissier royal.
  2. Inaugurée le , la statue de bronze du Monument au général Travot est d'abord érigée sur la place principale à Bourbon-Vendée. Le , elle est transférée place des Peupliers et remplacée par la statue de l'empereur Napoléon Ier à cheval (durant l'occupation 1939-1945, la statue de bronze de Travot, dite fondue, disparaît).
  3. Dit aussi La Conversion de Clovis par saint Rémi (cf. extrait de l'article de Jean Vuillemin parut dans Arts et Métiers Magazine, octobre 2001, p. 40).
  4. En 1842, à l'exposition de la Vierge à l'Enfant Jésus, de Maindron, M. de Rouyères écrit : « Nous croyons qu'il sélèvera difficilement plus haut, car cette statue a toutes les qualités d'une pensée neuve et spontanée: c'est plus qu'une statue, c'est une idée, et une belle et grande idée ». Vingt ans plus tard, elle fait scandale et est détruite (dite enterrée dans le jardin du presbytère).
  5. Sa Velléda, à la Pépinière, puis au jardin du Luxembourg connait un immense succès « Velléda rêveuse, les bras joints sur sa faucille mystique, croisait ses jambes admirées d’une jeunesse généreuse. Que de beaux rêves, que de vastes espérances, ont été formés devant la Velléda romantique de Maindron ! » (Anatole France, M. Bergeret à Paris, Pléiade, 1901, p. 225).
  6. Don de l'État fait au musée d'Angers en 1856
  7. Musée du Louvre
  8. Le modèle en plâtre est dit à Cholet
  9. Inscription : « Ici est né Hippolyte Maindron […] ».

Références

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  1. Archives de Paris acte de décès no 668 dressé le 22/03/1884, vue 27 / 31
  2. a b c et d « Maindron Hippolyte », sur patrimoine.gadz.org (consulté le ).
  3. a et b « Maindron, Étienne Hippolyte », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. a b c d et e Marie-Rose Albrecht, Hippolyte Maindron : 1801-1841 : Un artiste méconnu, Cholet, SLA n°121, , p. 47-52.
  5. « Cholet : deux sculptures de trois tonnes installées dans la basilique », sur cholet.maville.com, Ouest-France, (consulté le ).
  6. « Répertoire de sculpture française : Maindron Hippolyte », sur frenchsculpture.org (consulté le )
  7. André Bujeaud, « Figures herminoises : Benjamin Clemenceau, le sans-culotte (1810-1897) », sur figuresherminoises.over-blog.com, (consulté le ).
  8. Le Magasin pittoresque, Volume 14, 1846, gravure p. 292 (en ligne).
  9. « Hippolyte Maindron : Benjamin Fillon », sur musee-orsay.fr, (consulté le ).
  10. « Statue de Cassini », sur eutouring.com, (consulté le )
  11. « Hippolyte Maindron : L'Espérance », sur musee-orsay.fr (consulté le ).
  12. « Vu par MamLéa : La France », sur vuparmam.blogspot.com, (consulté le ).
  13. « Étienne Hippolyte Maindron », sur cartelfr.louvre.fr (consulté le )
  14. « Angers. Des sculptures et des hommes », sur cholet.maville.com, (consulté le )
  15. « Monument au duc de la Rochefoucauld-Liancourt », sur e-monumen.net (consulté le ).
  16. « En Vendée, ces statues fondues puis remplacées après la seconde guerre mondiale », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
  17. Calixte de Nigremont, « Le panthéon de l’Anjou par Calixte de Nigremont. Hippolyte Maindron, celui qui sculpta Velleda… », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
  18. « Les rues de Paris : La rue Hippolyte-Maindron (14ème arrondissement) », sur parisrues.com (consulté le )
  19. Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 83.
  20. J-CM, « Cholet. Au hasard d’une rue : Hippolyte Maindron, sculpteur », sur ouest-france.fr, Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  21. Jean-Claude Michon, « Cholet. Histoire : la rue Maindron a mis du temps avant de se faire un prénom », sur ouest-france.fr, Courrier de l'Ouest, (consulté le )

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Bibliographie

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Liens externes

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