chaland
Apparence
Étymologie
- (Adjectif, nom 1) De chaloir « avoir de l'intérêt » ; le pain chaland était ainsi nommé, parce qu'il était le pain ordinaire des chalands d'un boulanger[1].
- (Nom 2) Du grec byzantin χελάνδιον, khelándion (« chelandion, dromon »), lui-même de κέλης, kélês (« coursier, cheval de course »), soit « navire de course, navire rapide » → voir corsaire.
Adjectif
Singulier | Pluriel |
---|---|
chaland | chalands |
\ʃa.lɑ̃\ |
chaland \ʃa.lɑ̃\ masculin (inconnu au féminin)
- (Désuet) Qualifiait un pain blanc et massif.
- Chacun est assez bon galand,
Pourveu qu'il ait un pain chaland,
Vous ne regardez plus sa trogne. — (sieur de La Valise, chevalier de la Treille, La Famine, ou les Putains à cul, 1646)
- Chacun est assez bon galand,
Nom commun 1
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | chaland \ʃa.lɑ̃\
|
chalands \ʃa.lɑ̃\ |
Féminin | chalande \ʃa.lɑ̃d\ |
chalandes \ʃa.lɑ̃d\ |
chaland masculin
- Personne qui éprouve de l'intérêt pour une autre, s'attache à elle, galant.
- Cette femme est un fort bon parti, elle ne manquera pas de chalands.
- Savez-vous bien qu'elle est assez sotte ? Cela n'attire point les chalands. — (Mme de Sévigné)
- Modèle:comm Celui ou celle qui achète ordinairement chez un même marchand.
- Il payait trop cher ce qui lui plaisait, et souvent ne se décidait plus à le revendre ; ou bien, il vendait trop bon marché, s'il croyait son chaland dans la gêne. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- Un marchand qui a beaucoup de chalands.
- Faire venir, attirer les chalands.
- Il entra dans la boutique un chaland, auquel ces souliers plurent tant qu'il les paya plus cher que de coutume. — (Jacob et Wilhelm Grimm, Les Nains magiques)
- Les garçons de comptoir, eussent-ils eu cent sous comme Briarée, n’auraient pu suffire à servir les chalands qui s’arrachaient les provisions. — (Henry Murger, Scènes de la vie de bohème , 1848)
Dérivés
Nom commun 2
Singulier | Pluriel |
---|---|
chaland | chalands |
\ʃa.lɑ̃\ |
chaland \ʃa.lɑ̃\ masculin
- Modèle:marine Grand bateau plat dont on se sert pour transporter les marchandises.
- Et je n’aurai pas même le temps de visiter le mont Ararat, à l’endroit où s’est arrêtée, au quarantième jour du déluge, l’arche de Noé, ce chaland primitif de l’illustre patriarche ! — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Des chalands, noirs d’une poussière de charbon, descendaient sur l’eau verte — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
Synonymes
Traductions
- Afrikaans : aak (af)
- Allemand : Kahn (de), Lastkahn (de), Leichter (de)
- Anglais : barge (en), lighter (en)
- Espagnol : barcaza (es), chata (es), pontón (es)
- Espéranto : kliento (eo), barĝo (eo)
- Ido : kliento (io), barkaso (io)
- Italien : chiatta (it), cliente (it)
- Néerlandais : aak (nl)
- Portugais : barcaça (pt)
- Russe : баржа (ru)
- Suédois : pråm (sv)
Prononciation
- France (Île-de-France) : écouter « chaland [ʃa.lɑ̃] »
- France : écouter « un chaland [ɛ̃ ʃa.lɑ̃] »
Voir aussi
- chaland sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- « chaland », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (chaland), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « chaland », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « chaland », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage