pesquier
Apparence
:
Étymologie
- Du mot latin commun de genre féminin piscina,ae signifiant "vivier, réserve d'eau froide pour poisson", mais aussi "piscine, bassin public ou privé" ou encore pour le monde rural ou urbain gréco-romain "bassin ou réservoir d'eau le plus souvent d'origine artificielle, écluse ou installation hydraulique éphémère, citerne ou cuve d'eau, abreuvoir ou mare..." . L'évolution du mot français passe surtout par les dialectes occitans qui ont imposé le genre masculin, tout en conservant la polysémie du terme. Ces dialectes ont laissé aujourd'hui le mot occitan pesquièr (« vivier »), La graphie occitane, observable dans divers petits hydronymes ou micro-toponymes, peut être aussi pesquié, ou encore pesqué.ou pesquès, pesquer ou peesquer aux confins de Gascogne. La possession seigneuriale ou quasi-privée d'une grande réserve d'eau fraîche était une marque de puissance, par exemple pour des monastères ou des abbayes..
Nom commun
pesquier \Prononciation ?\ masculin
- (Provence) (Occitanie) Petit étang ; mare ; vivier à poissons.
- Au commencement du printemps, le poisson quitte le Rhône pour les marais, afin d'y déposer son frai; on le pêche alors dans les roubines, […]; on le pêche aussi dans les fossés et les mares creusées ad hoc, appelées pesquiers, où il se retire à mesure que l'eau lui manque. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l'agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, p. 84)
- (Désuet) (Cévennes) Gros réservoir d'eau, en particulier pour alimenter le système d'irrigation des prairies par rigoles[1].
Références
- ↑ Marcel Lachiver, Dictionnaire du monde rural, Les mots du passé, Librairie Arthème, Fayard, 1997, page 1292.