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Wikimédia France/Rapport d'activité 2010

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Voir la version publiée sur http://www.wikimedia.fr/rapport-annuel-2010


RAPPORT PUBLIÉ LE 30 JUIN 2011


Lettre de la présidente

File:AdrienneAlix 01.jpg
Adrienne Alix
− Marie-Lan Nguyen, CC-BY 2.5

L'année 2010 a été particulièrement riche pour l'association Wikimédia France. Alors que l'association vit sa sixième année d'existence, elle a en 2010 fait preuve d'une activité très importante et très remarquée, permettant de mettre en valeur tout au long de l'année la richesse des projets Wikimédia.

L'année a été placée sous le sceau des GLAM, c'est-à-dire des partenariats et mises en œuvre d'actions autour des institutions culturelles, musées, archives, bibliothèques, etc. Nous avons recruté au début de l'année notre premier permanent, Bastien Guerry, dans le but d'organiser un événement sur ce sujet et de développer des partenariats importants.

Cette action en direction des institutions a été portée par un grand nombre de membres de l'association, et cette année a vu éclore les fruits de projets longuement mûris et discutés, ainsi que d'autres partenariats plus rapidement conclus. C'est ainsi qu'en avril 2010 a été officialisé le partenariat entre la Bibliothèque nationale de France et l'association, qui a enrichi Wikisource de près de 1,500 textes issus de Gallica, et contribué à la connaissance et à la reconnaissance de Wikisource comme projet majeur de diffusion des livres anciens. En octobre, c'est la ville de Toulouse qui signait un accord de partenariat global avec Wikimédia France, décliné pour l'instant de façon concrète avec deux belles réalisations : un fonds de photographiques de très bonne qualité basé sur les collections du Muséum de Toulouse, photos prises par des wikimédiens, et l'import sur Wikimedia Commons d'une partie d'un fonds de photographies anciennes des Archives municipales de Toulouse. D'autres projets ont été entamés en 2010 et verront le jour en 2011.

En décembre, les Rencontres Wikimédia 2010 ont rassemblé à Paris près de 300 personnes pendant deux jours, sur cette thématique des partenariats et rencontres GLAM / Wikimedia. Les participants, wikimédiens français et étrangers, ainsi que personnels de nombreuses institutions culturelles, ont pendant deux jours exploré de nombreuses pistes de rapprochement possible. Ces deux journées, très réussies et mobilisant largement l'association et ses membres, sont un point de départ très important dans les bonnes relations que nous entamons avec les institutions culturelles.

Mais l'association n'a pas abandonné pour autant ses autres missions pendant l'année, signe que la vitalité des membres est très importante et que nous atteignons un point de maturité important : en 2010, ce sont des dizaines d'interventions qui ont eu lieu, lors de conférences, d'ateliers, de rencontres, de débats. De nombreux membres de l'association s'impliquent localement dans ces manifestations importantes, car elles diffusent au plus près des gens les informations nécessaires à une bonne compréhension des projets Wikimédia, et militent pour une participation à ces projets auprès du grand public. Des actions en direction des jeunes chercheurs, à Lille et à Toulouse, ont notamment été initiées.

L'association continue également son soutien à la production de documents sous licence libre, en soutenant activement les photographes qui versent leurs productions sur Wikimedia Commons. Plus de 8,500 photographies sous licence libre ont ainsi été versées sur Commons.

En interne, un gros travail est fait au quotidien pour supporter la « montée en charge » de l'association, notamment d'un point de vue administratif et financier. Ce travail complexe et fait le plus souvent dans l'ombre nous permet d'envisager sereinement la continuation de notre développement.

Wikimédia France a eu une présence médiatique importante en 2010, très certainement grâce aux actions menées et de mieux en mieux relayées et comprises par les médias. Souhaitons que cela continue en 2011, c'est le résultat d'un impressionnant travail au quotidien des membres et une belle reconnaissance de l'action de tous.

Que soient ici remerciés tous les membres de l'association Wikimédia France, ceux qui apportent leur soutien discrètement, ceux qui s'investissent ponctuellement, et ceux qui apportent au quotidien non seulement leur aide précieuse, mais aussi leur enthousiasme et leurs idées novatrices. Ils font, au jour le jour, la réussite de l'association, et œuvrent de manière admirable au soutien et à la promotion des projets Wikimédia et de la culture libre. 2011 s'annonce tout aussi passionnante que 2010, continuons !

Adrienne Alix,
présidente de Wikimédia France

Wikipédienne depuis janvier 2006 et membre de l'association depuis décembre 2007, Adrienne Alix préside Wikimédia France depuis mars 2009. Historienne de formation, elle travaille actuellement comme responsable éditoriale d'un site de e-commerce après quelques années dans l'enseignement.

Nos actions et activités en 2010

En 2010, Wikimédia France a poursuivi ses activités, toujours selon trois axes principaux :

  • soutenir la diffusion de connaissances,
  • promouvoir les projets Wikimédia,
  • aider la production de documents sous licence libre.
File:Activité WMfr 2010.png
Carte des actions menées en 2010 :
Rouge : Actions de production de documents sous licence libre soutenues par Wikimédia France.
Bleu : Actions de promotion des projets Wikimédia
Jaune : Actions de soutien à la diffusion de connaissances
Carte créée par Crochet.david de Wikimédia France à partir du site http://www.openstreetmap.org/ diffusé sous licence CC-BY-SA 2.0.

Soutenir la diffusion de connaissances

En soutenant les projets Wikimédia, Wikimédia France encourage naturellement la collecte, l'organisation et la redistribution des savoirs. Ce soutien à la diffusion de connaissances se traduit également par de multiples interventions et rencontres, notamment auprès des autorités publiques : il s’agit pour nos membres de convaincre de la nécessité de diffuser largement les savoirs.

En avril, l’association a participé au colloque « le numérique éditorial et sa gouvernance » à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA).

En septembre, Florence Devouard, membre du Conseil d'administration et ancienne présidente de la Wikimedia Foundation, a présenté Wikipédia au 9e forum eculture à Lausanne qui avait pour thème « Netizenship - citoyenneté numérique et cyberintimidation ». Cette présentation a donné lieu à plusieurs articles dans la presse suisse (swisster, Le Temps, 24 heures, Le Courrier).

Fin novembre, des membres de Wikimédia France ont participé à la conférence GLAM-WIKI:UK, où ils ont présenté le partenariat avec la Bibliothèque nationale de France et celui avec la ville de Toulouse. Organisée par Liam Wyatt pour le chapitre Wikimedia britannique (Wikimedia UK), la conférence s’est tenue au British Museum, lieu doublement symbolique : d’abord comme institution de renommée mondiale, ensuite comme musée qui fut le premier à accueillir, en juin 2010, un « wikipédien en résidence ». Lors de cette conférence se sont succédé sur deux jours des présentations sur les thèmes suivants : quelles collaborations existent entre les institutions culturelles et les projets Wikimédia ? Quels obstacles ont été rencontrés ? Quelles directions prendre pour continuer à avancer ?

En décembre, Florence Devouard est intervenue lors de Digital4Change aux côtés notamment du Pr. Muhammad Yunus (prix Nobel d'économie 2006) sur le potentiel sociétal du web 2.0 pour lutter contre la pauvreté. Ont été bien sûr évoqués Wikipédia et les projets Wikimédia ainsi que les licences libres.

Rencontres Wikimédia : « Patrimoine culturel et web collaboratif »

File:Novela 2010 - visuel rencontres.png
Le logo des Rencontres Wikimédia — Benoît Evellin
Vue d’ensemble du lieu des Rencontres Wikimédia
− Thesupermat.

Elles se sont déroulées à Paris les 3 et 4 décembre, dans un amphithéâtre du Palais Bourbon. Coordonné par le permanent de l’association, Bastien Guerry, l’événement avait pour but de « réunir le plus grand nombre d’acteurs culturels autour de ces nouvelles pratiques collaboratives en ligne favorisant le libre accès à la connaissance ». La conférence s’inscrivait dans la série des « Glam Wiki » (Galleries, Libraries, Archives, Museums : les galeries, bibliothèques, archives et musées). Durant ces deux jours, une cinquantaine d’intervenants a participé aux exposés et tables-rondes : wikimédiens, professionnels du secteur culturel, élus locaux et représentants d’agences culturelles de l’État. Près de 200 personnes ont assisté aux rencontres le vendredi, 230 le samedi.

Vendredi 3 décembre
Adrienne Alix, présidente de Wikimédia France, ouvrant les Rencontres 2010
− Thesupermat.

Lors de son discours d'ouverture, Adrienne Alix, présidente de Wikimédia France, a décrit l’association et ses activités. Elle a souligné les buts communs du mouvement Wikimédia et du secteur culturel, et exprimé ses espoirs pour les fruits que porteraient ces Rencontres. Florence Devouard, membre du conseil d’administration de l’association et ancienne présidente de la Wikimedia Foundation, a présenté les projets Wikimédia, leurs missions et leurs valeurs fondamentales. Erik Möller, Deputy Director de la Wikimedia Foundation, a développé sur la Foundation et les liens qu’elle entretient avec le secteur culturel.

Le premier panel portait sur les partenariats passés et actuels noués à travers le monde entre Wikimédia et le secteur culturel. Des intervenants venus de nombreux pays en ont présenté les retombées et les enseignements qu’ils en ont tirés. Benoît Evellin, membre de Wikimédia France, expliqua comment fonctionnent les « wikiprojets » et comment un partenariat peut être bâti avec une institution culturelle, prenant l’exemple des monuments historiques. Beatriz Busaniche, membre fondateur de Wikimedia Argentina, présenta la diffusion des archives de la télévision publique argentine, qui illustrent désormais les articles Wikipédia portant sur des périodes-clé de l’histoire du pays. Osmar Valdebinito de Wikimedia Chile évoqua un projet mené avec la Bibliothèque du Congrès national du Chili pour utiliser Wikisource afin de reconstruire l’héritage politique et culturel du Chili, à travers la numérisation d’un projet encyclopédique du XXe siècle et des sessions parlementaires de 1810 à 1845. Mathias Schindler de Wikimedia Deutschland insista sur le devoir des gouvernements de librement diffuser leurs documents, rappelant toute l’ironie de voir des articles sur la politique européenne illustrés avec des images produits par le gouvernement des États-Unis. Il évoqua le don de 100,000 images par les Archives fédérales allemandes (Bundesarchiv), soulignant l’importance des métadonnées. Gerard Meijssen de Wikimedia Nederland se pencha sur la problématique de la préservation du patrimoine culturel et les avantages que présente la coopération avec Wikimédia pour cette tâche, prenant pour exemple le Tropenmuseum à Amsterdam. Émilie Laffray, membre du conseil d’administration de la OpenStreetMap Foundation, décrivit ce projet de construire une carte libre et en quoi il s’inscrit dans la mission de Wikipédia. La matinée s’acheva avec Liam Wyatt, qui a fait un bilan de sa résidence de cinq semaines au British Museum et des chantiers qu’il y a menés.

La première session de l’après-midi portait sur le partenariat noué entre Wikimédia France et la ville de Toulouse. Cet accord, signé le 2 octobre, offre un cadre pour de multiples projets avec diverses institutions culturelles de la ville. Francis Duranthon, conservateur en chef et nouvellement directeur du Muséum de Toulouse, présenta le Projet Phœbus : des Wikimédiens se sont mobilisés pour réaliser des photographies de haute qualité des objets des collections non permanentes de paléontologie et de préhistoire. Ludovic Péron, membre de Wikimédia France, dévoila les coulisses de ce projet. Il montra comment Wikimédia et une institution culturelle peuvent ensemble rassembler les ressources humaines et matérielles nécessaires à un travail de très haute qualité, illustrant son propos avec un échantillon des 300 documents déjà versés sur Wikimedia Commons. François Bordes, directeur des Archives municipales de Toulouse, présenta un autre projet, qui consiste à verser sur Wikimedia Commons une partie du Fonds Trutat, ensemble de vues réalisées par le photographe du XIXe siècle Eugène Trutat et dont les Archives ont la garde.

Au cours de la session « Politiques culturelles numériques », Michel Briand du conseil municipal de Brest a évoqué les initiatives menées par les habitants eux-mêmes, tels que le wiki de territoire ou des opérations de cartographie OpenStreetMap. Selon lui, les citoyens doivent interpeller leur élus sur l’utilisation des données publiques. Xavier Crouan, directeur de l’Information et de l’innovation numérique pour la Ville de Rennes et Rennes Métropole, revint sur les expériences menées à Rennes en matière d’ouverture des données publiques. Philippe Barbat, directeur adjoint des Archives de France, exposa la politique actuelle en matière de numérisation des archives et leur diffusion. Il se focalisa sur la question de la demande et sur les obstacles juridiques à la libre réutilisation, insistant sur la question des données personnelles. Anne Fauconnier, chargée de projet à l’Agence du patrimoine immatériel de l’État, détailla leur œuvre en matière d’harmonisation des mentions légales sur les sites web des services de l’État. Elle dévoila un ensemble de pictogrammes qui seront utilisés pour réguler la réutilisation des données publiques, affirmant sur la nécessité de distinguer les utilisations commerciales. David Monniaux, ancien membre du conseil d’administration de Wikimédia France, conclut par une vue d’ensemble du long dialogue entre l’association et les institutions, rappelant au public que « le temps des institutions n’était pas le temps d’Internet ».

Samedi 4 décembre
Le partenariat avec la Bibliothèque nationale de France − De gauche à droite : les Wikimédiens Rémi Mathis, Alexandre Moatti et Nicolas Vigneron, et Arnaud Beaufort, directeur général adjoint de la BnF
− Pymouss, CC-BY.

La première session du samedi était consacrée au partenariat entre Wikimédia France et la Bibliothèque nationale de France. Rémi Mathis et Nicolas Vigneron, membres du conseil d’administration de l’association, exposèrent les enjeux du projet. Ils soulignèrent en quoi le projet bénéficie à Wikimédia France, la BnF et Wikisource, et développèrent l’aspect technique du traitement des ouvrages. Arnaud Beaufort, directeur général adjoint de la BnF, présenta les objectifs et les projets de la BnF, notamment l’exploitation de leurs données d’autorité sur le projets Wikimédia. Il dévoila également que les notices Gallica des ouvrages du partenariat lient désormais vers la page correspondante sur Wikisource, invitant les lecteurs à en corriger la version texte.

Au cours de la seconde session, quatre intervenants parlèrent des licences libres et de leur utilisation dans les projets GLAM : Benjamin Jean, doctorant en droit et expert en licences libres ; Mélanie Dulong, chargée de recherche au CNRS et responsable juridique de Creative Commons France ; Olivier Hugot, avocat conseiller de Wikimedia Foundation et Wikimédia France ; et Lionel Maurel, juriste et conservateur des bibliothèques à la BnF. Une thématique-clé était la validité des mentions légales apposées par les institutions culturelles et la monétisation du domaine public, avec en arrière-plan la jurisprudence Bridgeman Art Library v. Corel Corp. et l’affaire avec la National Portrait Gallery. Ils expliquèrent que la situation est différente en France, du fait de la loi de 1978 sur l’accès aux données publiques et évoquèrent la « licence information publique librement réutilisable » créée par le gouvernement.

La troisième session portait sur les métadonnées, depuis leur utilisation sur les projets Wikimédia aux technologies qui les supportent, ouvrant sur la thématique du Web sémantique. Alexandre Monnin, chef de projet métadonnées à l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Pompidou, présenta en introduction la définition et l’histoire des métadonnées. Jean-Frédéric Berthelot, membre de Wikimédia France, donna un aperçu de la manière dont les métadonnées sont utilisées sur Wikimedia Commons, en soulignant le multilinguisme et le manque de structuration des données. Andrea Zanni, secrétaire de Wikimedia Italia, expliqua ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur Wikisource. En s’adressant aux professionnels des GLAMs, il mit en évidence les possibilités de coopération avec Wikimédia : « Vous proposez la conservation, nous proposons la conversation ». Gautier Poupeau, consultant dans le domaine du web sémantique, parla de structuration des données et d’interopérabilité, en prenant pour exemple DBpedia, un projet dont le but est d’extraire des informations structurées de Wikipédia. Emmanuelle Bermès, conservateur à la BnF, présenta la notion de Linked data. Grégoire Blanc, ingénieur, fit une démonstration du moteur de recherche T-ma-tic, qui utilise Wikipédia pour ajouter de nouveaux concepts sémantiques aux moteurs de recherche habituels.

La première session de l’après-midi avait pour titre « Libre accès à la recherche scientifique et collaboration ». À l’heure actuelle, la plupart des revues scientifiques sont publiées par des éditeurs commerciaux. Les auteurs ne sont pas payés par les éditeurs. Au contraire, leurs employeurs (universités ou organismes de recherche) doivent fréquemment participer aux coûts de publication, et par ailleurs payer des droits d’accès très élevés aux titres publiés ce qui, d’après certains participants, ne fait que participer à « engraisser » un petit nombre de groupes d’édition. À l’opposé, les journaux en open access ne font pas payer les lecteurs. Les participants présentèrent plusieurs actions en direction de l’open access, notamment les sites revues.org et TGE Adonis, les deux étant associés au CNRS, ainsi que science as a wiki.

La deuxième session portait sur la vidéo, l’édition collaborative, et les défis techniques afférents. Michael Dale, prestataire pour la Wikimedia Foundation, présenta les fonctionnalités récemment introduites pour la vidéo sur les projets Wikimédia, comme l’éditeur universel de sous-titres, ou le Séquenceur, qui permet aux utilisateurs de remixer des vidéos nouvelles ou existantes, des contenus audio, du texte et des images en sections vidéos uniques. David Harris présenta Global Lives, un projet destiné à « construire une bibliothèque vidéo de vies humaines ». Vincent Puig, directeur adjoint du département de développement culturel à l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Pompidou, montra Ligne de temps, un logiciel open-source qui permet aux utilisateurs de partager des commentaires et analyses de films. Roei Amit, responsable des éditions multimédia de l’INA, présenta la stratégie multimédia de l’institut à propos de ses archives. Il affirma notamment que le lecteur vidéo de l’INA pourrait être aisément intégré dans des articles de Wikipédia et qu’il ne tenait qu’à Wikimedia de le faire. Adrienne Alix exerça son droit de réponse pour expliquer que le statut des archives au regard du droit d’auteur ne permettait pas une telle intégration. Amit suggéra alors que Wikimédia devrait être moins strict avec les licences, si nous souhaitons réellement utiliser les archives vidéo, commentaire qui a été accueilli de manière véhémente par le public.

Ian Padgham, du musée d’art moderne de San Francisco (SFMOMA), utilisa une bande dessinée en guise de diaporama.
− Thesupermat.

La dernière session était dédiée aux musées et à la manière dont ils utilisent les outils modernes pour attirer le public. Samuel Bausson, webmestre du Muséum de Toulouse, présenta plusieurs expériences effectuées par cette institution utilisant des outils comme Facebook, Flickr et Twitter. Le Muséum souhaite ainsi « rendre le visiteur acteur de se visite ». Diane Drubay, consultante en communication culturelle, évoqua la stratégie de communication du Musée national Jean-Jacques Henner. Ils sont parvenus à attirer un nouveau public en utilisant les réseaux sociaux, et en organisant des sessions spéciales auxquelles des étudiants et des blogueurs sont invités. Régis André, ingénieur et entrepreneur, fit une démonstration d’audioguides sur smartphones basés sur des données issues de Wikipédia et notamment celles relatives à la géolocalisation. Ian Padgham, du musée d’art moderne de San Francisco (SFMOMA), décrivit son parcours personnel et la manière dont il a introduit le musée sur les réseaux sociaux. D’après lui, leur utilisation inhabituelle ou même amusante des réseaux sociaux a conduit à plus de visites sur leur site web que de simples annonces. S’exprimant en français et utilisant une BD pour sa présentation, Padgham fut ovationné par le public. Emmanuel Mahé, employé d’Orange en charge des partenariats culturels et numériques, présenta les applications développées pour la visite des jardins du Château de Versailles, ainsi que pour de l’enseignement à distance.

Au cours de la session de clôture, Pete Forsyth, de la Wikimedia Foundation, évoqua les divers projets de la fondation dans le domaine de la sensibilisation du public, comme la Public Policy Initiative (pour inciter des étudiants à contribuer à Wikipédia), et le projet Bookshelf (création de documentation pour les nouveaux contributeurs). Dans son discours de clôture, Adrienne Alix déclara à l’auditoire que « nous partageons tous le même objectif : diffuser la connaissance. Reste à trouver comment le faire au mieux ensemble. ». Elle conclut les rencontres en assurant que « le pire qu’on puisse faire est de diffuser trop de culture. On prend le risque ? ».

Promouvoir les projets Wikimédia

Les bénévoles de Wikimédia France, pour la plupart également contributeurs sur les projets Wikimédia, interviennent tout au long de l’année un peu partout en France pour promouvoir ces différents sites. Il s’agit notamment d’initier des publics variés (enseignants, documentalistes, élèves...) au fonctionnement de Wikipédia, mais aussi à la production collaborative de contenu, aux questions relatives au droit d'auteur, ou encore au fonctionnement du logiciel MediaWiki.

Salons, débats, conférences, ateliers : des modes d'actions différents mais une même thématique, les projets Wikimédia

En 2010, Wikimédia France a participé à des événements populaires (festival Déclics de Nanterre en avril, nuit des musées à Vannes en mai, Braderie de Lille en septembre) mais aussi à des salons spécialisés sur le Libre (journée du Libre organisée à la médiathèque de Pacé et forum Libé 2010 à Lyon en mars, Rencontres mondiales du logiciel libre à Bordeaux en juillet, Ubuntu Party de Paris puis celle de Toulouse, rencontres Sankoré du logiciel libre éducatif à Paris en novembre).

Nos bénévoles ont aussi participé à des débats : conférence-débat à Drancy sur le web 2.0, présentation de Wikipédia au forum des Sciences cognitives à Paris, avec un débat au palais du Luxembourg sur l'intelligence collective dans le cadre des trophées Planet D., conférence-débat organisée par l'association Tuxicam à l'ICAM de Toulouse avec Mozilla et la Quadrature du Net sur le thème « Internet pour tous, par tous ? » en mars, débat sur les licences libres au cinéma L'Utopia de Toulouse après la projection du film Sita sings the blues distribué sous licence Creative Commons en avril, Journées mondiales du logiciel libre de Rouen en septembre.

Nos membres ont donné de nombreuses conférences : au conseil d'administration de la Fondation pour le Progrès de l'Homme à Paris et au Breizh Entropy Congress à Rennes en avril, à la médiathèque de Toulouse avec l'association Toulibre qui a présenté les logiciels libres en mai, à Meudon en mai, à la bibliothèque du Chesnay et en plein air dans le quartier Arnaud Bernard de Toulouse à l’invitation du Carrefour culturel Arnaud Bernard en septembre, durant la Novela à Toulouse et au festival À l'Ère Libre de Nancy en octobre, auprès des chercheurs du CEMAF, un laboratoire du CNRS qui travaille sur l’Afrique noire, en novembre, avant des discussions en vue de participer au projet Afrique de Wikipédia, devant le service informatique des bibliothèques de la ville de Paris et à Nanterre en novembre.

Nos bénévoles ont aussi animé de nombreux ateliers autour des projets Wikimédia : à Viroflay en avril, à Meudon en mai, à la bibliothèque du Chesnay en septembre, à la médiathèque d’Acigné dans le cadre du Festival des sciences en octobre.

Wikimédia dans la presse

Wikimédia France a été présente dans les médias tout au long de l'année 2010, en presse écrite (Le Monde, La Dépêche du Midi, Sud-Ouest ou encore Le Monde des livres), mais aussi en radio (Europe 1, RTL mais aussi Radio libertaire), dans les dépêches d'agences (AFP) ou encore en télévision (France 2).
Parmi les interventions les plus marquantes, Thierry Coudray, le trésorier de Wikimédia France, a été invité en octobre à l'émission Le journal inattendu d'Harry Roselmack sur RTL pour un débat, animé par Patrick Poivre d'Arvor, avec Antoine Hébrard, directeur du Who's Who. En décembre, Florence Devouard, membre du Conseil d'administration et ancienne présidente de la Wikimedia Foundation, a été l'invitée de l'émission Vivement dimanche sur France 2 : Michel Drucker recevait l'homme politique François Bayrou qui a demandé à Florence Devouard de présenter Wikipédia.
L'association a aussi été largement présente sur le Web, notamment sur les sites ecrans.fr, slate.fr, ZDNet.fr mais aussi 01net.com, ActuaLitté.com, clubic.com, numerama.com, pcinpact.com, silicon.fr et TechCrunch.

Fond de la couverture du dépliant consacré à l'association. − Tous droits réservés, Wikimedia Foundation, Inc.
Refonte des documents de promotion

Pendant l’été, durant un stage d'un mois, un membre de l’association a entamé la refonte des documents de promotion, autour d’une présentation graphique commune. Le projet a été accéléré à l’approche des Rencontres Wikimédia 2010 pour constituer des dépliants présentant Wikimédia France, Wikipédia, Commons et Wikisource. Ces projets, ainsi que ceux ne bénéficiant pas d'un dépliant dédié, ont été présentés dans une brochure complète présentant également des partenariats de Wikimédia France et d'autres dans le monde. Tous ces documents sont disponibles sur le site vitrine de l'association. Enfin, un petit guide en dix points a été créé pour aider à la contribution à Wikipédia. Une traduction et adaptation en français d’un guide plus conséquent, réalisé par la Wikimedia Foundation pour aider à contribuer à Wikipédia, est en cours.

Aider la production de documents sous licence libre

Toute l’année, Wikimédia France mène de multiples démarches de recherches et de mise en relations de personnes, entreprises ou organisations pouvant proposer des contenus sous licence libre.

En avril, Wikimédia France a annoncé la signature d’un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, afin de mettre en ligne sur Wikisource 1,400 ouvrages numérisés par la BnF. Ce partenariat est pour la BnF l'occasion d'expérimenter la correction collaborative des textes. Pour Wikisource, c'est une belle source d'ouvrages et une reconnaissance de la qualité du travail des contributeurs. Pour notre association, c'est l'aboutissement d'un long dialogue qui prouve que nous avons beaucoup de choses à faire avec les institutions culturelles françaises et que nous sommes désormais reconnus comme un interlocuteur crédible et intéressant. Trois bénévoles de l’association se sont chargés des aspects techniques de ce partenariat en lien avec la communauté des participants de Wikisource. Par ailleurs, près de 23,000 illustrations contenues dans les ouvrages ont été extraites en masse : elles servent aux Wikisourciers dans leur retranscription de l’ouvrage mais sont également à la disposition de tous les autres projets pour illustration.

Adrienne Alix, la présidente de Wikimédia France, et Pierre Cohen, le maire de Toulouse, signant la convention lors de la Novela. — Ludovic Péron.

En octobre, Wikimédia France a signé un partenariat avec la Mairie de Toulouse lors de l’inauguration de la partie « numérique » de la Novela, le festival des savoirs partagés. Ce partenariat élabore un cadre pour la mise en place de projets communs entre les projets Wikimédia et des institutions culturelles toulousaines. Deux projets ont déjà débuté.

L’un des contributeurs bénévoles de Wikimedia Commons en pleine action au Muséum de Toulouse. — Rama, CC-BY-SA-2.0-fr.

Le premier, le projet Phœbus, se fait en coopération avec le Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. Des Wikimédiens se sont mobilisés pour photographier les objets du fond des collections non permanentes du Muséum de Toulouse, d’abord des collections de paléontologie, puis de préhistoire. Les photographies prises en juin ont été versées en octobre sur Wikimedia Commons, après un premier test en avril. Plus de 260 documents sont déjà disponibles sur Wikimedia Commons.

Le second projet implique les Archives municipales de Toulouse pour la mise en ligne de photographies du fonds Eugène Trutat, photographe de la fin du XIXe siècle. Les Archives ont transmis à Wikimédia France 200 images de ce fonds. En amont du versement, un travail technique a été effectué par des bénévoles de l’association sur les métadonnées fournies par les Archives. Il s’agissait, d’une part, de les convertir dans les formes utilisées sur Wikimedia Commons et, d’autre part, d’en inférer une catégorisation la plus précise possible. Le versement des images a été effectué à la fin du mois de décembre.

Dans le but de multiplier ces partenariats, un dossier de présentation de Wikimédia France destiné aux institutions culturelles a été réalisé.

Les Wikimédiens toulousains ont animé un projet « Wikipeplum » en lien avec l’association de doctorants Plume!. Dans le cadre de ce projet de vulgarisation scientifique, des doctorants toulousains ont contribué sur Wikipédia dans des thématiques en rapport avec leurs thèses. Les Wikimédiens les ont aidés et soutenus, en les rencontrant régulièrement dans la ville rose.

De mars à juin 2010, un atelier-projet « Wikipédia et MediaWiki » a été organisé sur la Wikiversité, dans le cadre du Centre d'Initiation à l'Enseignement Supérieur (CIES) de l'université Lille 1. Huit jeunes chercheurs ont amendé et produit des articles dans leur domaine de recherche : par exemple l'hérédité des offices, Jane Barker ou la notion de base de Schauder.

En 2010, les contributeurs bénévoles de la médiathèque Wikimedia Commons ont pu une nouvelle fois compter sur le soutien logistique et financier de Wikimédia France ! Plusieurs centaines de nouveaux clichés illustrent maintenant des articles jusqu'alors vierges de tout document photographique et enrichissent la médiathèque Wikimedia Commons.
À la fin de l’année, environ 8,500 photos — soit une augmentation de 70 % par rapport à la fin 2009 — avaient été prises grâce au soutien de Wikimédia France. Librement et gratuitement réutilisables, elles sont consultables à partir de la catégorie « Supported by Wikimedia France » sur Wikimedia Commons. Elles permettent d'illustrer les pages de Wikipédia et sont de plus en plus réutilisées à l'extérieur.

Exemples de photos prises en 2010 avec le soutien de Wikimédia France :

Depuis 2006, les contributeurs de Wikipédia organisent un Wikiconcours, qui vise à améliorer la qualité des articles du projet. Des équipes d’un à cinq contributeurs ont deux mois pour rédiger une série d'articles sur la thématique de leur choix et plusieurs prix honorifiques sont remis à l’issue de chaque édition.
Depuis la quatrième édition, en septembre 2008, Wikimédia France récompense les vainqueurs du concours. Les lauréats reçoivent des bons d'achat, qui leur permettent d'acheter du matériel pour compléter les contenus des projets Wikimédia (par exemple, des livres ou du matériel photographique).
Lors du concours du printemps 2010, les cinq membres de l’équipe n°5, qui a travaillé sur les « merveilles naturelles de l'État de Washington » et a remporté le prix par équipe et le prix du meilleur article pour son travail sur « Chaîne des Cascades », ont été récompensés, ainsi que les deux lauréats du prix spécial de la meilleure illustration pour leur travail sur la richesse des photos et des schémas explicatifs réalisés pour l’article « Vin blanc » mais aussi le lauréat du prix « meilleur espoir », pour sa participation de qualité lors de son premier Wikiconcours.
Lors de l’édition de septembre, douze contributeurs de quatre équipes différentes ont été récompensés : les cinq membres de l'équipe n°7 qui a travaillé sur le thème du Paranormal et remporté le prix du meilleur article pour son travail sur « Fée », les deux membres de l'équipe n°13 qui a travaillé sur l'Écosse, le lauréat du prix « Équipe solo » et les quatre lauréats du prix sur l'accessibilité.
Tous ces prix sont attribués par le jury du Wikiconcours, composé de participants aux projets Wikimédia : Wikimédia France annonce seulement au préalable les catégories dont elle récompensera les lauréats.

Les membres de Wikimédia France ont aussi couvert le Festival du livre et de la bande dessinée de Bagnols-sur-Cèze à Bagnols-sur-Cèze en février, le salon du livre à Paris en mars 2010, Mang'Azur à Toulon en avril 2010, Japan Matsuri à Montpellier et Go Play One à Hyères en mai, la Comédie du Livre fin mai-début juin à Montpellier, JapaNîmes à Nîmes, Bulles en Seyne à La Seyne sur Mer et Montpellier in Game à Montpellier en juin, le Japan Expo à Paris et le festival de Cornouaille à Quimper en juillet, O Tour de la Bulle à Montpellier en septembre, le Mondial de l'automobile à Paris en octobre, le Toulouse Game Show à Toulouse en novembre 2010.
La campagne pour les élections régionales des 14 et 21 mars a été couverte par trois membres de l’association. Wikimédia France a obtenu des accréditations pour des réunions d'Europe Écologie, du MoDem, du Parti socialiste et de l'UMP.
L’association a tissé des liens avec les bibliothèques françaises, et deux d’entre elles ont accueilli en 2010 des membres pour une visite exceptionnelle accompagnée d’une séance de photographie. Les richesses architecturales et artistiques de la bibliothèque Mazarine ont été révélées au public au mois de mai, et celles de la bibliothèque Sainte-Barbe au mois de septembre. Toutes ces photographies sont disponibles sur Wikimedia Commons.
Un photographe a couvert l'exposition « Au service des Tsar » au musée de l'armée à Paris, et l'exposition temporaire « Dans l'ombre des dinosaures » à la grande galerie de l'évolution à Paris.

La salle des mariages de l’Hôtel de ville de Rennes, photographiée lors des Journées du Patrimoine − Pymouss.

Au cours de l’année, les Wikimédiens de l'Ouest de la France ont continué ces safaris photos, des balades touristiques appelées des Wikipedia takes… : à Vannes le 4 juillet. En septembre, ils ont arpenté les rues de Rennes lors des Journées du Patrimoine, profitant de l’ouverture exceptionnelle de certains sites pour prendre quantité de photographies : l’Hôtel de Ville, le Palais du Parlement de Bretagne, l’hôtel de Blossac, l’opéra ou encore l’hôtel de Boisgeffroi.

En juillet, deux membres de l’association ont participé au raid Paris - Cap Nord. Pendant ces quatre semaines, les deux raideurs-wikimédiens ont parcouru 12 000 kilomètres entre Paris, la Finlande, la Norvège et la Suède avec leur voiture aux couleurs de Wikipédia, Commons et Wikimédia France. Ce raid photo a permis la création d’environ 300 photos originales de paysages, de bâtiments, de faune et de flore de ces pays nordiques. Parmi ces illustrations créées, de très nombreux objets ne disposaient pas précédemment d’illustrations sur Commons. Les photos sont disponibles dans une catégorie dédiée sur Wikimedia Commons. Une interview de l’organisateur et un reportage sur les sauveteurs en mer norvégiens ont aussi été réalisés et publiés sur Wikinews. Le sponsoring visuel sur la voiture a aussi permis de discuter des projets Wikimédia avec des personnes les connaissant peu et de communiquer sur le sujet.

Le mascaron de la Fontaine de la Petite-Halle, photographiée lors de l’atelier photo − Coyau.

Début septembre, une trentaine de personnes a suivi sur deux jours un atelier photographique à la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris, avec le soutien financier de l’association. Le premier jour, plusieurs contributeurs de Commons ont donné des présentations sur divers aspects de la photographie : les bases de la composition photographique, les licences et le droit à l’image ; les techniques de panorama, la photographie en musée, les techniques utilisées pour photographier des tableaux, la photographie en concert et les événements sportifs. Le second jour, après l’enseignement des bases de la photographie avec un reflex, plusieurs ateliers se sont tenus en parallèle (la retouche photo, les panoramas ou la macrophotographie). L’après-midi, les participants ont arpenté les rues de Paris en mettant à profit leurs savoir et compétences nouvellement acquis, tout particulièrement sur les monuments historiques. Certaines des photographies prises dans ce cadre se trouvent sur Wikimedia Commons. Une nouvelle édition est d’ores et déjà en préparation.

Fonctionnement interne de l'association

Fin 2010, l'association compte 234 membres à jour de leur cotisation, dont trois personnes morales : l'April, Association pour la promotion et la défense du logiciel libre, Framasoft, un réseau collaboratif visant à diffuser le logiciel libre, et la FING, Fondation Internet nouvelle génération.

Renouvelé lors de l'Assemblée générale du samedi 13 mars 2010, son conseil d'administration compte neuf membres puis huit à la suite d'une démission fin novembre. Fin 2010, le bureau est composé par Adrienne Alix (présidente), Julien Fayolle (vice-président), Nicolas Vigneron (secrétaire) et Thierry Coudray (trésorier).

Wikimédia France se dote de son premier permanent et continue son développement

  • Fin 2009, Wikimédia France, cinq ans tout juste après sa création, a décidé de recruter un chargé de projet pour soutenir l’action des membres, aider à la coordination et au suivi de projets, et monter un colloque destiné à promouvoir et soutenir les projets Wikimédia auprès d’un large public. Au terme d'un important processus de recrutement, nous avons fini par accueillir dans l’association Bastien Guerry, issu du milieu du Libre et très engagé chez OLPC France.
  • Au printemps, l’interface de dons en ligne a été revue et améliorée, notamment pour mieux récupérer, et de manière systématique, les coordonnées de nos donateurs afin de les tenir informés des actions de l’association. Un journal des donateurs permet désormais de consulter les dons effectués par Internet avec le nom du donateur (s'il le souhaite) et son éventuel commentaire. Les différentes procédures (pour établir un reçu fiscal, rembourser un donateur qui le souhaite, etc.) ont été codifiées et améliorées pendant l’été. La levée de fonds annuelle des projets Wikimédia a débuté officiellement le lundi 15 novembre dernier. Cette année, 50 % des revenus collectés seront reversés à la Wikimedia Foundation.
  • Lors de l’assemblée générale annuelle de l’association, après des discussions générales et un échange avec un représentant de Wikimédia Suisse à propos des accréditations pour des photos lors des concerts et des événements sportifs samedi 13 mars après-midi, la journée du dimanche 14 mars a été consacrée à trois ateliers thématiques :
    • « BAM » (Bibliothèques, Archives, Musées) : Wikimédia France souhaite devenir un interlocuteur majeur des BAM pour les inciter et les aider à travailler sur les projets Wikimédia.
    • « colloque » : avec l’importance prise par le thème des BAM, l'association envisage, avec le soutien de ce nouveau permanent, d’organiser des journées de présentation de ses actions et de réflexion sur l’intérêt et les modalités de collaboration entre les projets Wikimédia et les BAM. Ce colloque se tiendra effectivement en décembre 2010.
    • « communication interne » : Les membres de l’atelier travaillent au renforcement des liens entre l'association et ses membres via la création de listes de discussions thématiques ou géographiques, des lettres d'informations régulières pour tenir les membres au courant des activités récentes de l'association, et le dialogue plus étroit avec les nouveaux adhérents pour mieux les connaître, ainsi que leurs attentes ou leurs motivations.
  • Dans la foulée de l’assemblée générale, les groupes régionaux affichent leur dynamisme, notamment à Rennes, Toulouse, Grenoble et Paris. Des listes de discussion régionales sont créées, avec comme objectif de favoriser les projets et actions de l'association au niveau local. Les différents groupes (appelés, au second degré, « cabales ») prennent ainsi une part d'autonomie dans leurs actions, tout en gardant un contact étroit avec les autres membres de l'association par leurs retours d'informations sur le wiki des membres et dans la lettre d'information mensuelle.
  • Le portail de recherche http://www.wikipedia.fr est amélioré en avril pour permettre la recherche sur tous les projets francophones ou en langues régionales parlées en France (le breton par exemple), et non plus seulement Wikipédia et Wikimedia Commons. Il reçoit chaque jour plus de 20,000 visites. Au mois d’avril, le site de l'association (http://www.wikimedia.fr) a reçu plus de 9,000 visites, le blog de l'association (http://blog.wikimedia.fr/) a reçu plus de 2,600 visites.
  • En avril, pour assurer une qualité de service optimale sur ses différents sites, Wikimédia France se dote d'un serveur dédié, géré par Typhon qui nous hébergeait gracieusement depuis 2004. La migration a été effectuée principalement courant novembre.
  • En avril, deux représentantes de Wikimédia France ont participé au Chapters meeting de Berlin, la réunion annuelle des associations nationales de soutien aux projets Wikimédia. Un autre membre a participé à la réunion internationale des développeurs Wikimédia. Quelques jours plus tôt, un membre de l’association était présent au Commons Photoworkshop Nyköping 2010 (en Suède), réunion internationale de Wikimédiens sur le thème de la photo.
  • Le samedi 23 octobre s’est déroulée l’Assemblée générale de l’association à Rennes afin de désigner le commissaire aux comptes titulaire et son remplaçant.

Compte-rendu financier

Depuis son exercice 2009, le montant des dons récoltés ayant dépassé les 153 000 euros, Wikimédia France doit faire appel aux services d'un commissaire aux comptes pour faire certifier ses comptes. Les comptes 2010 ont été établis par le cabinet d'expert-comptable George Rey Conseil (GRC, Saint-Mandé) et certifiés sans réserves par le commissaire aux comptes Thibault de Lembeye (cabinet Audit Synthèse, Paris). Ils ont été approuvés lors de l'Assemblée générale du 18 juin 2011.

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Recettes 2010 (pour la lisibilité de ce graphique, l'importance de la partie « Dons » a été divisée par deux).

Recettes

Les dons, qui représentent la quasi-intégralité des recettes de Wikimédia France, ont plus que doublé en 2010. Au total, Wikimédia France a levé près d'un demi-million d'euros sur l'année 2010 dont la moitié (après déductions des frais de collecte, soit 222,000 euros) sera reversée à la Wikimedia Foundation.

La levée de fonds annuelle des projets Wikimédia a duré une cinquantaine de jours, entre le vendredi 12 novembre 2010 et le jeudi 6 janvier 2011. Au total, la Wikimedia Foundation et les douze chapters participants ont levé collectivement près de 20 millions de dollars (15 millions d'euros).

File:Dépenses2010.png
Dépenses 2010.

Dépenses

En 2010, Wikimédia France a poursuivi sa croissance. Outre le reversement d'une partie des dons à la Wikimedia Foundation, l'un des postes de dépenses les plus importants a été le financement des rencontres Wikimédia en décembre 2010. Les frais de fonctionnement ont doublé en raison de l'embauche du premier permanent de l'association, dont le salaire est également partiellement inclus dans le budget des rencontres Wikimédia.

Les frais et services bancaires représentent aussi une part importante des dépenses cette année, mais ils ont augmenté beaucoup moins vite que le nombre et le montant des dons.

Les comptes certifiés 2010 sont téléchargeables sur le site de l'association, sur la page http://www.wikimedia.fr/rapport-annuel-2010.

Augmentation du nombre d'adhérents

File:Évolution des adhérents à fin 2010.png


Répartition des adhérents 2006 2007 2008 2009 2010 Évolution
sur un an
Tarif réduit (12 €) 18 17 28 41 + 46 %
Tarif normal (24 €) 80 69 102 168 + 65 %
Membres bienfaiteurs (à partir de 100 €) 11 9 14 25 + 79 %
Total 40 109 95 145 234 + 61 %
Les tarifs normal et réduit des cotisations ont été réduits en 2008 respectivement de 35 à 24 € et de 15 à 12 €.
En novembre 2009, Wikimédia France a signé une adhésion croisée avec la Fondation Internet nouvelle génération (FING), comptabilisée dans le total des adhérents.

Les projets Wikimédia : panorama à la fin 2010

L'association regroupe des utilisateurs et participants des différents projets soutenus par la Wikimedia Foundation, comme l'encyclopédie Wikipédia, la médiathèque Wikimedia Commons, le dictionnaire Wiktionnaire et plusieurs autres projets liés à la connaissance. Tous ces projets sont développés de manière collaborative par les internautes eux-mêmes grâce au logiciel MediaWiki.

Le 17 avril 2010, le nombre de modifications enregistrées sur l'ensemble des projets de la Wikimedia Foundation depuis janvier 2001 dépasse le milliard. Cela représente à peu près un moyenne de 8 modifications par seconde. Wikipédia en français représente à elle seule plus de 34 millions de modifications.

Wikipédia est un projet visant à construire une encyclopédie gratuite et librement réutilisable dans chaque langue existant dans le monde. Tout le monde peut y contribuer directement sur le site et 80,000 internautes sont considérés comme des contributeurs actifs.

Lancé en janvier 2001, d'abord en une seule langue (l’anglais), le projet comporte maintenant plus de 17,5 millions d’articles encyclopédiques en plus de 270 langues ! Fin 2010, la version anglophone de Wikipédia est la plus grande en termes de taille avec plus de 3,5 millions d’articles. Viennent ensuite les versions germanophone et francophone avec respectivement 1,17 million et 1,04 million articles, fr.wikipedia.org ayant franchi le cap du million d’articles en septembre 2010. Trente-deux autres versions de Wikipédia possèdent au moins 100,000 articles et, au total, près de 200 versions comptent plus de 1,000 articles. De nouvelles langues sont proposées et lancées tous les mois.

Avec 400 millions de visiteurs uniques au mois de septembre 2010, Wikipédia est le cinquième site web le plus visité au monde selon comScore. En France, Wikipédia est le sixième site le plus visité avec plus de 19 millions de visiteurs uniques (soit plus un internaute sur deux) au mois de novembre selon le classement Mediametrie//NetRatings.

Mi-octobre, Microsoft a lancé un outil d'aide à la traduction automatique destiné aux projets Wikipédia, WikiBhasha, l'objectif déclaré étant d'accélérer la croissance des projets les moins développés par traduction d'articles, notamment depuis la version anglophone. L'outil effectue une traduction automatique d'un article d'une langue d'origine vers une langue cible, l'utilisateur ayant alors la possibilité d'éditer le texte avant publication.

Le nouvel outil en action. − Contributeurs d’OpenStreetMap & Kajimoto (montage Gribeco), CC-BY-SA 1.0

Fin octobre, une fonctionnalité cartographique a été intégrée sur plusieurs Wikipédia en partenariat avec le projet OpenStreetMap. Ce projet indépendant, mais pour lequel la Wikimedia Fondation héberge des serveurs, a pour but de réaliser une cartographie du monde sous licence libre, disponible sur Internet et compulsant des données libres. La nouvelle fonctionnalité se présente sous la forme d’un lien à coté des coordonnées géographiques en haut de l’article qui permet d’afficher une carte OpenStreetMap localisant le sujet de l’article mais aussi les lieux à proximité ayant un article sur Wikipédia.

À la fin de l'année, au cours d’une opération de maintenance, les premières 10,000 éditions de Wikipédia, au début de l’année 2001, ont été retrouvées par hasard. Elles ont été mises en ligne par Joseph Reagle, l’auteur de « Good Faith Collaboration ».

L’Encyclopédie de la Vie (Encyclopedia of Life — EOL) inclut désormais automatiquement les articles de la Wikipédia en langue anglaise et les ressources multimédia de Wikimedia Commons. Ce projet, né en février 2008, ambitionne de documenter l’ensemble du vivant et les 1,8 million d’espèces actuellement connues. EOL agrège des données issues de partenaires scientifiques, tels que l’Union internationale pour la conservation de la nature, FishBase ou le Catalogue of Life. Les contenus inclus sont ensuite validés par des conservateurs de EOL, des experts de leur domaine. Les conservateurs ont des consignes spécifiques pour les contenus de Wikipédia. Ils marquent ainsi l’article comme « valide » (trusted) s’il ne contient par d’informations incorrectes, « invalide » (untrusted) si des informations erronées ont été trouvées, ou « inapproprié » (inappropriate) si l’article ne doit pas être inclus dans EOL. Les conservateurs sont encouragés à corriger directement les articles et à intégrer ce contenu dans EOL.

Wikimedia Commons est une médiathèque en ligne que chacun peut enrichir. Lancée en septembre 2004, elle contient des fichiers média (images, sons, vidéos, textes audio, etc.) réutilisables et ces contenus libres peuvent aussi être facilement et directement utilisés par tous les projets Wikimédia. Le 30 décembre 2010, ce projet multilingue - les contributeurs parlent des dizaines de langues différentes - franchit la barre des huit millions de fichiers multimédia.

Le formulaire de téléversement de Commons, souvent critiqué pour sa complexité et la difficulté à l’utiliser, est en train d’être amélioré. Grâce à une subvention de la Fondation Ford, la Wikimedia Foundation a mis en place en octobre 2009 un programme d’amélioration, baptisé Multimedia usability project. L’équipe s’est consacrée à la création d’une nouveau assistant de versement (upload wizard), en s’appuyant notamment sur des tests utilisateurs. Début août, un prototype a été publié, suivi d’une version beta en novembre. Dans le cadre de ce programme d’amélioration de l’ergonomie Commons, la Wikimedia Foundation a réalisé un tutoriel visant à expliquer certains principes de base et aider le contributeur à adopter les bonnes pratiques acceptées sur Wikimedia Commons.

Le versement de fichiers au format TIFF (Tagged Image File Format) est permis sur Wikimedia Commons depuis des années, mais le logiciel ne pouvait pas les afficher. Wikimedia Deutschland a financé le développement d’une extension pour la gestion de ce format qui a été activée au mois d’août. La gestion de ce format est importante notamment parce qu'il est très utilisé par les institutions culturelles : c’est, par exemple, le format choisie par la Bibliothèque nationale de France dans le cadre du partenariat avec Wikimédia France.

Au mois d’avril, le Brooklyn Museum de New York a versé plusieurs milliers de reproductions d'œuvres d’art. La bibliothèque de l'État du Queensland (State Library of Queensland) en Australie a fait don de 50,000 images de domaine public portant sur l’histoire de cette région. Plus de 3,000 images ont d’ores et déjà été versées. En septembre, les archives nationales des Pays-Bas ont donné plus de 1,000 photographies prises par l’ancienne agence de presse Anefo et portant sur des personnalités politiques et d’importants événements néerlandais dans le cadre du projet Beelden voor de Toekomst (« Images pour le futur »), qui a pour but de préserver, numériser et diffuser les contenus. En novembre, c’est le Musée Nordique de Stockholm qui a versé plusieurs centaines d’images illustrant la culture et le folklore suédois.

Le photographe danois Erling Mandelmann, qui a travaillé pendant quarante ans comme reporter-photographe indépendant, a fourni en version basse-résolution les 580 photographies présentes sur son site web. Nombre de biographies de Wikipédia sont désormais illustrées grâce à ce don. Au mois d'avril, la médiathèque s’est enrichie de 50,000 documents sur les minéraux, don du docteur en biochimie Robert Lavinsky. En juin, le Studio Harcourt a versé une centaine de ses caractéristiques portraits photographiques de personnalités.

De Verrekijker (« le télescope »), ancien moulin à farine à Bergharen et rijksmonument − Havang(nl).

Wikimedia Nederland, le chapitre néerlandais, a organisé en septembre un rallye photographique baptisé « Wiki Loves Monuments ». Chacun était invité à participer et à prendre en photographie quelques-uns des 50,000 Rijksmonumenten, des monuments reconnus pour leur intérêt esthétique, scientifique, historique ou culturel. Plus de 12,500 photographies sur 8,000 monuments ont été versées sur Wikimedia Commons dans le cadre de ce projet. Wikimedia Nederland souhaite étendre cette initiative à tous les pays européens qui le souhaitent pour un « Wiki loves monuments - Europe » en septembre 2011.

Un outil pour facilement partager les ressources multimédia a été activé sur Wikimedia Commons. Désormais, sur chaque page de description d’une ressource multimédia, figurent différents liens et icônes. Ils permettent, en un clic, de télécharger l’image en différentes tailles ou d’envoyer par e-mail un lien vers la ressource, ainsi que de réutiliser ce fichier sur Internet, en fournissant des fragments de code (wikitexte, HTML ou BBcode) prêts à être insérés dans des wikis, blogs ou forums. Point essentiel, les images ainsi partagées respectent les contraintes imposées par les licences libres, et indiquent l’auteur et la licence sous laquelle elles sont publiées.


Wiktionary est un projet visant à créer des dictionnaires et thésaurus libres dans chaque langue. Ce projet a démarré en décembre 2002 et il est maintenant disponible dans 170 langues avec près de 10 millions d'entrées au total. Les plus complètes sont l'anglophone et la francophone (respectivement 2,2 millions et 1,9 million d'entrées fin 2010), suivies par les versions en mandarin, en lituanien, en malgache, en russe et en turc, chacune d’entre elles possédant plus de 250,000 entrées. Cinquante-quatre autres langues possèdent au moins 10,000 entrées.


Wikibooks est un projet visant à constituer un fonds de livres électroniques ciblant spécifiquement un public étudiant, comme des ouvrages, des manuels ou des livres tombés dans le domaine public et annotés. Destiné à aider à la fois l’accès au savoir des étudiants et des professeurs du collège à l’université, ce projet a été lancé en juillet 2003. Fin 2010, il propose près de 142,000 chapitres en plus de 220 langues. La version la plus complète est l'anglophone avec près de 36,000 chapitres, la version en français contenant près de 10,000 chapitres.


Wikinews est un projet lancé en décembre 2004 pour rapporter les actualités de façon large. Fin 2010, il était actif dans trente-et-une langues avec au total avec près de 153,000 articles d’actualité. Avec plus de 9,200 articles, la version en français est la cinquième en termes de taille derrière celles en serbe, anglais, polonais et allemand.


Wikiquote est un projet visant à constituer un répertoire de citations provenant de personnes célèbres, d’ouvrages, de discours, de films ou d’autres contenus intellectuellement intéressants. Wikiquote contient également des proverbes, des moyens mnémotechniques et des slogans. Lancé en juillet 2003, Wikiquote est disponible fin 2010 en 88 langues pour un total de près de 117,000 articles. La plus importante est la version anglophone, qui compte à elle seule plus de 19,000 articles, suivie par la version en polonais et celle en italien. Fermée suite à des problèmes juridiques avant d'être rouverte en décembre 2006, la version en français est la douzième en termes de taille en comptant fin 2010 plus de 19,000 citations dans près de 2,500 articles.


Wikisource est une bibliothèque numérique lancée en novembre 2003. Elle propose des œuvres anciennes qui figurent dans le domaine public ou des ouvrages contemporains placés sous licence libre. Une soixante de langues sont représentées. La bibliothèque francophone dispose de plus de 63,209 textes extraits de plus de 10,000 œuvres dont plus de 2,500 dans le domaine de la littérature et également des sciences, des textes de loi, des revues... Wikisource propose la plupart de ces textes sous deux formes : l'œuvre originale en mode image et la version électronique en mode texte.

Précédemment hébergée sur l’incubateur de la Wikisource multilingue, la Wikimammenn - Wikisource en breton - a été ouverte officiellement le 13 novembre 2010. Elle possède maintenant son propre nom de domaine. Elle comprend déjà près de 2,000 pages.

Wikiversity est un projet destiné à accueillir et développer des contenus et des communautés pédagogiques de tout niveau. Il a été lancé en tant que projet Wikimédia (en phase de test bêta) le 15 août 2006 en anglais et allemand plus un hub de coordination multilingue. Depuis, des wikiversités ont été développées en 12 langues. Après avoir passé le cap des 1,000 leçons en mars, la wikiversité francophone propose plus de 1,100 leçons réparties sur 36 facultés à la fin de l'année 2010 et héberge sept travaux de recherche ainsi que huit travaux collaboratifs. Wikiversity ne s'adresse pas seulement à un public de l'enseignement supérieur comme son nom le suggère, mais est ouvert à tous niveaux d'éducation et tous types d'apprenants.


Wikispecies est un projet visant à créer un répertoire central des espèces pour la taxonomie, une science qui vise à décrire les organismes vivants, les regrouper en entités, les identifier, les nommer et les classer. Conçue spécifiquement pour répondre aux besoins des scientifiques, Wikispecies, disponible en seule langue anglaise, contenait fin 2010 près de 249,000 entrées.


MediaWiki est un projet associé. C'est un moteur de wiki distribué sous licence GPL, il est utilisé par tous les projets Wikimédia et de nombreux autres sites web. En 2005, MediaWiki a gagné le prix des Trophées du Libre dans la catégorie prix spécial PHP.


Wikimania est le nom des conférences internationales de la Wikimedia Foundation. Organisées chaque année depuis 2005, elles permettent de faire le point sur les sites wiki. Wikimania 2010 s’est déroulée à Gdańsk en Pologne du 9 au 11 juillet. Une délégation d’une dizaine de membres de l’association s’y est rendu grâce au soutien financier de l’association pour nouer des contacts avec des Wikimédiens de tous les pays, évoquer nos projets et de découvrir ce qui se fait ailleurs.


Dos de couverture, remerciements & licence

Dos de couverture

Créée en octobre 2004, Wikimédia France est une association à but non lucratif de droit français (loi 1901), dont le but est de soutenir en France la diffusion libre de la connaissance et notamment les projets hébergés par la Wikimedia Foundation.

Elle est reconnue comme une association locale par la Wikimedia Foundation. Il s'agit cependant d'une entité indépendante financièrement et juridiquement, et obéissant à des règles et à une direction distinctes.

Wikimédia France — Association pour le libre partage de la connaissance

Carte d'identité

Déclaration en préfecture : le 24 janvier 2005 à Paris
Date de publication au journal officiel : 5 mars 2005

Sigle : WMFR

Siège social : 
Wikimédia France
26-28 rue de Londres
75009 Paris

Courriel : info@wikimedia.fr
Site Web : http://www.wikimedia.fr
Canal IRC : irc://irc.freenode.net/wikimedia-fr

N° SIREN (SIRET) : 481 796 464 (00024)
Code APE : 913 E

Remerciements

Wikimédia France tient à remercier celles et ceux qui permettent de soutenir la diffusion libre de la connaissance et notamment les projets Wikimédia. Nous tenons à saluer tout particulièrement :

  • Nos donateurs, grâce à qui nous menons des actions chaque année plus nombreuses et plus importantes. Leur soutien indéfectible et toujours croissant nous encourage à poursuivre nos efforts. Citons notamment parmi nos généreux donateurs : Hamassala David Dicko (en mai 2010), la société Formapart, Ludovic Rousseau, Emmanuel Bernard (en novembre 2010), Yves Lehmann, Jean-Marc Cerles et Lugan Bedel (en décembre 2010).
  • Typhon, prestataire d'hébergement pour le soutien technique qu'ils nous offrent depuis notre création.
  • Linterweb pour son apport technologique, notamment sur le portail de recherche Wikipedia.fr.
  • Ogone, qui nous fournit depuis 2008 notre système de paiement sécurisé permettant les dons en ligne.
  • Et un merci tout particulier à nos bénévoles.

Licences du document et de ses illustrations

Le présent rapport a été rédigé par Bapti, Crochet.david, Jean-Frédéric et Thesupermat, avec la participation de Benjism89, BTH, Esby, Gdgourou, Guillom, (:Julien:), Ludo29, Ofol, Serein, Symac, Trizek et Zetud. Sauf mention contraire, les illustrations contenues dans ce rapport annuel et l'ensemble du texte sont disponibles selon les termes de la licence CC-BY-SA 3.0 (Creative Commons 3.0 paternité et partage des conditions initiales à l'identique). Maquette par Bapti, d'après une création d'Alice Harang.

Les logos des différents projets Wikimédia sont protégés par droit d'auteur par la Wikimedia Foundation. © & TM Tous droits réservés, Wikimedia Foundation, Inc.

Les seize images présentées en couverture créée par Muriel Marc ont été réalisées en 2010 avec le soutien de Wikimédia France et sont diffusées sous licence CC-BY-SA 3.0. De gauche à droite, de haut en bas : Saint-Hostien - Mairie.jpg par Ludovic Péron, Porsanger fjord.jpg par Fanny Schertzer, File:Ruotsalainen.jpg par Fanny Schertzer, File:P1280111 - Chexbres.JPG par Esby, File:Svolvær Church.jpg par Fanny Schertzer, File:Collier_de_Penne.jpg par Didier Descouens, File:Goéland brun (larus fuscus).jpg par Ludovic Péron, File:Chapelle des pénitents (facade) - Yssingeaux.jpg par Ludovic Péron, File:Biface Stellenbosch 0.195.1 ant Fond.jpg par Didier Descouens, File:Cordage et pied de mat.jpg par Ludovic Péron, File:F11 Museum - Stockholm_Skavsta - P1300075 - Spitfire.JPG par Esby, File:Oxelösund - P1290499.JPG par Esby, File:Louis Lartet.jpg par Didier Descouens (numérisation d'une œuvre dont l'auteur est inconnu), File:Fjord de Geiranger.jpg par Ludovic Péron, File:Helsinki Opera House.jpg par Fanny Schertzer et File:Suontee in Joutsa.jpg par Fanny Schertzer.