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- L'Art Ensemble of Chicago est un groupe instrumental fils de l'AACM. D'abord quartette en 1967 comprenant le trompettiste Lester Bowie, les saxophonistes et et le bassiste Malachi Favors (affublé d'un nom surnuméraire Maghostut), il deviendra le , puis le (avec à la batterie). Après cette période de tâtonnement dans la dénomination et dans les effectifs, l'Art Ensemble of Chicago voit le jour à Paris sous sa forme, en 1969 et les années suivantes. Plus tard l'intégration de (Famoudou) à la batterie en 1970 achève la mutation : le quartette est dorénavant quintette. Le groupe s'enrichira ponctuellement d'autres membres : le maître spirituel Muhal Richard Abrams (1973-74) ou Cecil Taylor (1984), mais en n'intégrant que pour un enregistrement les vocalistes Fontella Bass (1970), (1970) et même, à l'occasion d'un disque et d'une série de concerts au Vieux-Colombier, Brigitte Fontaine (1969-70). Chacun de ses membres s'entoure au fil des ans de multiples instruments, dont il use au gré de l'inspiration : accordéon, clarinette alto et autres clarinettes, flûte alto, saxo alto, basso, ballophone, flûte de bambou, banjo, baryton, basse, saxophone basse, diverses espèces de batteries, basson, clarinette en Bb, basse clarinette, balafon, cloches, bendir, bongos, mystérieux bike horn, celesta, congas, chekere, claves, coquillages, cymbales, cythar, batteries, djimbe, djun-djun, donno, étrange « elephant horn » (disons un oliphant), basse Fender, flute, bugle, guitare, glockenspiel, gongs, divers cors (le kelphorn en particulier), log drum, long cor, marimbas, maracas, mélodica, hautbois, percussions diverses, piccolo, sirène, soprano, sopranino, steel-drums, steer-horn, tambour, tom-tom, trompette, trap-drums, saxo ténor, tympanon, vibraphone, divers sifflets, woodblocks, zyther, sans oublier que parfois, ils donnent de la voix. La métamorphose de l'ensemble terminée, le quintette revient à Chicago, mais pour mieux parcourir le monde (essentiellement Europe et Japon). Cet article n’est pas rédigé dans un style encyclopédique (avril 2018). Vous pouvez améliorer sa rédaction ! Un concert de l'Art Ensemble of Chicago commence parfois en retard, car le groupe commence par se vêtir de couleurs bariolées (boubous et autres tuniques) et choisit les peintures de guerre qui ornent leurs visages (sauf Lester Bowie, sobre dans son costume strict, immaculé, cravaté sobrement). Commence l'alchimie de la « Great Black Music » : mêlant l'archaïque et l'ultramoderne, rythmes africains et évocations des grands anciens du jazz ou références européennes, préhistoire du jazz (des bayous, dans les « barrel house » et les « honky tonks », chants des « minstrels ») et expérimentation, les cris et les chuchotements, les polyphonies gordiennes et les solis parfaitement ordonnés, le sérieux et le sarcasme, et l'humour, et l'ironie, et le pathétique, la révérence et l'iconoclastie, passé et présent, en un patchwork bigarré débité avec le plus grand sérieux, un exposé de musicologie appliquée. L'Art Ensemble est un paradoxe vivant, même un oxymore permanent. Tout cela tient de la bacchanale, du culte panique, de la cérémonie vaudou et de la recherche contemporaine, mais dans un déroulement maîtrisé, un cérémonial méticuleux. L'engouement pour le Free jazz faiblissant, l'activité du groupe fléchit. La mort commence à le décimer : Lester Bowie victime d'un cancer du foie n'est pas remplacé de façon convaincante, mais le groupe vit toujours, malgré la disparition récente de Malachi Favors (2004). La formation actuelle comprend Famoudou Don Moye (d, perc), Roscoe Mitchell (sax), Joseph Jarman (sax), (b), (tp). (fr)
- L'Art Ensemble of Chicago est un groupe instrumental fils de l'AACM. D'abord quartette en 1967 comprenant le trompettiste Lester Bowie, les saxophonistes et et le bassiste Malachi Favors (affublé d'un nom surnuméraire Maghostut), il deviendra le , puis le (avec à la batterie). Après cette période de tâtonnement dans la dénomination et dans les effectifs, l'Art Ensemble of Chicago voit le jour à Paris sous sa forme, en 1969 et les années suivantes. Plus tard l'intégration de (Famoudou) à la batterie en 1970 achève la mutation : le quartette est dorénavant quintette. Le groupe s'enrichira ponctuellement d'autres membres : le maître spirituel Muhal Richard Abrams (1973-74) ou Cecil Taylor (1984), mais en n'intégrant que pour un enregistrement les vocalistes Fontella Bass (1970), (1970) et même, à l'occasion d'un disque et d'une série de concerts au Vieux-Colombier, Brigitte Fontaine (1969-70). Chacun de ses membres s'entoure au fil des ans de multiples instruments, dont il use au gré de l'inspiration : accordéon, clarinette alto et autres clarinettes, flûte alto, saxo alto, basso, ballophone, flûte de bambou, banjo, baryton, basse, saxophone basse, diverses espèces de batteries, basson, clarinette en Bb, basse clarinette, balafon, cloches, bendir, bongos, mystérieux bike horn, celesta, congas, chekere, claves, coquillages, cymbales, cythar, batteries, djimbe, djun-djun, donno, étrange « elephant horn » (disons un oliphant), basse Fender, flute, bugle, guitare, glockenspiel, gongs, divers cors (le kelphorn en particulier), log drum, long cor, marimbas, maracas, mélodica, hautbois, percussions diverses, piccolo, sirène, soprano, sopranino, steel-drums, steer-horn, tambour, tom-tom, trompette, trap-drums, saxo ténor, tympanon, vibraphone, divers sifflets, woodblocks, zyther, sans oublier que parfois, ils donnent de la voix. La métamorphose de l'ensemble terminée, le quintette revient à Chicago, mais pour mieux parcourir le monde (essentiellement Europe et Japon). Cet article n’est pas rédigé dans un style encyclopédique (avril 2018). Vous pouvez améliorer sa rédaction ! Un concert de l'Art Ensemble of Chicago commence parfois en retard, car le groupe commence par se vêtir de couleurs bariolées (boubous et autres tuniques) et choisit les peintures de guerre qui ornent leurs visages (sauf Lester Bowie, sobre dans son costume strict, immaculé, cravaté sobrement). Commence l'alchimie de la « Great Black Music » : mêlant l'archaïque et l'ultramoderne, rythmes africains et évocations des grands anciens du jazz ou références européennes, préhistoire du jazz (des bayous, dans les « barrel house » et les « honky tonks », chants des « minstrels ») et expérimentation, les cris et les chuchotements, les polyphonies gordiennes et les solis parfaitement ordonnés, le sérieux et le sarcasme, et l'humour, et l'ironie, et le pathétique, la révérence et l'iconoclastie, passé et présent, en un patchwork bigarré débité avec le plus grand sérieux, un exposé de musicologie appliquée. L'Art Ensemble est un paradoxe vivant, même un oxymore permanent. Tout cela tient de la bacchanale, du culte panique, de la cérémonie vaudou et de la recherche contemporaine, mais dans un déroulement maîtrisé, un cérémonial méticuleux. L'engouement pour le Free jazz faiblissant, l'activité du groupe fléchit. La mort commence à le décimer : Lester Bowie victime d'un cancer du foie n'est pas remplacé de façon convaincante, mais le groupe vit toujours, malgré la disparition récente de Malachi Favors (2004). La formation actuelle comprend Famoudou Don Moye (d, perc), Roscoe Mitchell (sax), Joseph Jarman (sax), (b), (tp). (fr)
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