Barrière Saint-Jacques
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Destination initiale |
Élément du mur des Fermiers généraux |
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La barrière Saint-Jacques, également appelée barrière d'Arcueil et barrière de la Fosse-aux-Lions, est l'une des barrières d'octroi du mur des Fermiers généraux.
Situation
[modifier | modifier le code]La barrière Saint-Jacques était installée boulevard Saint-Jacques sur la « place de la Barrière-Saint-Jacques » actuelle place Saint-Jacques au niveau de la rue du Faubourg-Saint-Jacques.
Elle était située à 480 mètres de la barrière de la Santé située à l'est et à 500 mètres de la barrière d'Enfer située à l'ouest[1],[2].
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle est nommée ainsi en raison de sa situation à l'extrémité de la rue Saint-Jacques[3].
Elle s'est aussi appelée « barrière d'Arcueil », sous la Révolution, dû au voisinage du village d'Arcueil[3].
Elle s'est également appelée à l'origine « barrière de la Fosse-aux-Lions », en raison de la carrière de la Fosse aux Lions, située à proximité[3],[4].
Historique
[modifier | modifier le code]Désignée originairement sous la dénomination de « barrière de la Fosse-aux-Lions », cette barrière construite en 1784, consistait en un bâtiment à huit arcades et à deux frontons, dont la largeur de l'entrée était de 4,20 m[5]. Elle prend ensuite le nom de « barrière Saint-Jacques » avant de prendre durant la période révolution le nom de « barrière d'Arcueil ».
Un arrêté préfectoral en date du 20 janvier 1832, ordonne que l'exécution des condamnés à mort (qui avait lieu place de Grève) aurait lieu désormais sur la place demi-circulaire ménagée en avant de cette barrière, ou il n'y avait alors presque pas de maisons[6].
41 personnes y furent guillotinés dont[7] :
- 9 janvier 1836 : Pierre François Lacenaire et Pierre Victor Avril.
- 19 février 1836 : Giuseppe Fieschi, Pierre Théodore Florentin Pépin et Pierre Morey.
- 11 juillet 1836 : Louis Alibaud
- 6 février 1844 : Pierre Poulmann[8]
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Dans la préface de son roman Le Dernier Jour d'un condamné, Victor Hugo fait état de la guillotine de la barrière d'Arcueil.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alfred Delvau, Histoire anecdotique des barrières de Paris.
- Jacques Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, vol. 9.
- Guy Le Hallé, Les Fortifications de Paris.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, 2 vol., Éditions de Minuit, 1985.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, vol. 9, p. 316
- « Paris en 1790 avec le mur des Fermiers généraux », paris-atlas-historique.fr (consulté le 17 septembre 2024).]
- Guy Le Hallé, Les Fortifications de Paris.
- 8 : Barrière Saint-Jacques
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments
- Alfred Delvau, Histoire anecdotique des barrières de Paris
- En face de la guillotine (1836)
- La Veuve :: LES CONDAMNÉS À MORT :: Les carnets (1800-1848) : Poulmann