Porte de Buci
Type |
Entrée de Paris |
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Construction |
XIIIe siècle |
Démolition |
XVIIe siècle |
Hauteur |
env. 15 ? |
État de conservation |
démoli ou détruit (d) |
Pays | |
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Commune |
Coordonnées |
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Les portes Saint-Germain, l'une renommée porte de Buci, l'autre primitivement porte des Cordeliers renommée porte Saint-Germain sont deux anciennes porte de ville de Paris construites au XIIIe siècle sur l'enceinte Philippe Auguste, détruites au XVIIe siècle situées dans l'actuel quartier Saint-Germain-des-Prés près du carrefour de l'Odéon.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Leur nom vient de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés et du faubourg Saint-Germain qui était à proximité.
Historique
[modifier | modifier le code]Porte Saint-Germain primitive ensuite nommée porte de Buci
[modifier | modifier le code]Selon Jacques-Antoine Dulaure, la porte, dont la construction a commencé en 1209, s’appelait « poterne de nos murs (Poternam murorum nostrorum) ». Elle fut donnée à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, la même année, à charge pour celle-ci de couvrir la porte de merrains et de tuiles[1]. La porte était dénommée porte Saint-Germain. C'est une des portes primitives de l'enceinte de Philippe-Auguste[2]. Elle était située à l'angle de la rue Saint-André-des-Arts et de la rue André-Mazet.
En 1350, Simon de Buci acheta, moyennant un bail de 20 livres de rente, plus 6 deniers de cens féodal, la porte Saint-Germain, qui changea alors son nom en « porte Buci » ou « porte de Buci », et la rue qui conduisait à cette porte devint la « rue de Buci », que l'on trouve également écrit « rue de Bussi » par altération. Le nom de porte de Buci lui vient de Simon de Buci qui acheta, moyennant un bail de 20 livres de rente, plus 6 deniers de cens féodal, la porte Saint-Germain.
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Porte de Buci sur le plan de Truschet et Hoyau (1550).
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Détail du plan de Mérian (Paris) en 1615, montrant la tour de Nesle, le mur, la porte de Buci ainsi que l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
Dans la nuit du 28 au , un certain Perrinet Leclerc[3], fils d’un marchand de fer, ouvre cette porte, par trahison, à Jean de Villiers de L'Isle-Adam, capitaine bourguignon, qui avait fait alliance avec les Anglais et qui prend Paris alors aux mains des Armagnacs[4],[5]. Dix-huit mille personnes sont égorgées dans les jours suivants[6].
Porte des Cordeliers ensuite nommée porte Saint-Germain
[modifier | modifier le code]La « porte des Cordèles » ou « porte des Cordeliers » ou « porte des Frères-mineur », était ainsi dénommée parce qu'elle était située près du couvent de ce nom avant de prendre le nom de « porte Saint-Germain ». Elle était située rue de l'École-de-Médecine, entre la rue du Paon-Saint-André et la cour du Commerce-Saint-André[7],[8]. D'après Denis Hayot, son percement fut accordé aux religieux de Saint-Germain par un acte de 1240. Elle ne fait donc pas partie des portes primitives de l'enceinte[9].
Démolitions
[modifier | modifier le code]Ces portes furent démolies par un arrêt du Conseil du roi du [10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, Paris, Furne & Cie, Libraires-éditeurs, , tome 2, page 153.
- Denis Hayot, Paris en 1200, Paris, CNRS éditions, , 328 p. (ISBN 978 2 271 12144 8), p. 221
- Ou Perrinet Le Clair.
- Louis Lurine, Les Rues de Paris, G. Kugelmann, 1844.
- « Armagnacs et Bourguignons : les massacres de Paris (1418) », sourcesmedievales.unblog.fr (consulté le 6 mars 2019).
- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe, vol. 12.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- « L'enceinte de Philippe Auguste vers 1300 », paris-atlas-historique.fr (consulté le 6 mars 2019)
- Denis Hayot, Paris en 1200, Paris, CNRS éditions, , 328 p. (ISBN 978 2 271 12144 8), p. 222
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), p. 6.