Étienne Davignon
Comte |
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Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Université catholique de Louvain (doctorat en droit (en)) UCLouvain Saint-Louis Bruxelles |
Activités |
Cadre supérieur, homme d'affaires, diplomate, acteur |
Famille | |
Père |
Jacques Davignon (d) |
Mère |
Jacqueline de Liedekerke de Pailhe (d) |
Parti politique | |
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Membre de | |
Distinctions |
Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique Prix Hans Böckler (d) |
Le comte[1] Étienne Davignon est un homme d'État et homme d'affaires belge né le à Budapest (Hongrie).
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines familiales et vie privée
[modifier | modifier le code]Étienne Davignon, parfois appelé « Stevie Davignon » ou « Le vicomte »[2] est issu d'une famille de diplomates.
Il est le fils du vicomte Jacques Davignon, docteur en droit, ambassadeur honoraire de S.M. le Roi des Belges et de la comtesse Jacqueline de Liedekerke, dame d'honneur de S.M. la Reine Elisabeth[1]. Il est marié à Françoise de Cumont. Ils ont trois enfants[1]. Il était le compagnon d'Antoinette Spaak, ancienne femme politique belge et fille de Paul-Henry Spaak.
Formation
[modifier | modifier le code]Il commence ses études de droit aux Facultés universitaires Saint-Louis (à Bruxelles), les poursuit à l'Université de Louvain où il obtient un doctorat. Il complète sa formation par un diplôme en économie et un baccalauréat spécial en philosophie thomiste.
Carrière professionnelle
[modifier | modifier le code]Ancien chef de cabinet de Paul-Henri Spaak et de Pierre Harmel de 1964 à 1969. En 1969, il devient le directeur général de la politique étrangère[3].
Il fut également le premier président de l’Agence internationale de l'énergie de 1974 à 1977, le vice-président de la Commission européenne de 1981 à 1985 et président de l'Institut Royal des Relations internationales. Membre du groupe Bilderberg depuis 1974, président jusqu'en 1999, puis président honoraire.
En 1985 il entre à la Société générale de Belgique dont il devient été le président d' à , puis vice-président jusqu'à la fusion du de la Société générale de Belgique et de Tractebel. Il devint alors vice-président de Suez-Tractebel.
En 2001, il a puissamment contribué à la fondation de la compagnie aérienne belge Brussels Airlines qui a succédé à la Sabena et absorbé la compagnie Virgin Express tout en desservant 70 destinations.
De 2003 à 2010, il fut Vice-Président de Suez-Tractebel [4].
Fonctions et mandats
[modifier | modifier le code]- Président de la Table ronde des industriels européens (ERT), de l'AG et du CA de l'ICHEC Brussels Management School[5], de la Société générale de Belgique, Union minière du Haut Katanga (UMHK), de la Compagnie maritime belge, de la Compagnie des wagons-lits, Recticel, SN Airholding, du Palais des beaux-arts.
- Vice-président d’Accor, Arbed, Tractebel, Fortis Belgique, Umicore, Sibeka.
- Membre du conseil d'administration de Anglo American Mining, Gilead Sciences, ICI, Pechiney, Foamex, Kissinger Associates, Fiat, Suez, BASF, Solvay, Sofina, Recticel, CMB, Cumerio, Brussels Airlines, BIAC, Petrofina, Real Software.
- Président de l’Association pour l’union monétaire en Europe depuis 1991, de la Fondation Paul Henri Spaak et d'EGMONT.
- Membre de la Commission Trilatérale et de la Fondation Ditchley.
- Membre du directoire du think tank Centre for European Policy Studies.[1] Ainsi que président de Friends of Europe, un think tank influent.
- Président du comité de direction du groupe Bilderberg de 1998 à 2010[6].
Davignon a présidé le Forum des entreprises pour le multilinguisme, un document qui analyse le rapport entre les compétences linguistiques, la compétitivité économique et professionnelle dans un monde globalisé. Le document passe en revue, de façon détaillée, tous les éléments nécessaires pour aider une entreprise à accéder à de nouveaux marchés et à de nouveaux contrats d'affaires. Le document a été élaboré à partir des rapports de recherche, des études de cas, des interviews et de l'expérience personnelle des membres du Forum[7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- En 2004, le roi Albert II lui a conféré le titre de ministre d'État[8]
- Le roi Philippe lui accorde le titre de comte transmissible à tous ses descendants en 2018[1].
- Grand-Croix de l'Ordre de Léopold II, Commandeur de l'Ordre de la Couronne (Belgique)[1]
- Grand Officier de la Légion d'Honneur (France), Grand-Croix de l'Ordre du Mérite (Luxembourg), Grand-Croix de l'Ordre d'Isabelle la Catholique (Espagne), Grand-Croix de l'Ordre Al Mérito (Chili), Grand Officier de l'Ordre de la République (Tunisie), Grand Officier de l'Ordre de Saint Grégoire le Grand (Saint Siège), Grand Officier de l'Ordre de la Couronne de Chêne (Luxembourg), Grand Officier de l'Ordre du Dannebrog (Danemark), Grand Officier de l'Ordre du Lion (Finlande), Grand Officier de l'Ordre de l'Aigle aztèque (Mexique), Grand Officier de l'Ordre du Cèdre (Liban), Grand Officier de l'Ordre de la Valeur (Cameroun), Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Autriche), Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Allemagne), Grand Officier de l'Ordre du Drapeau (Yougoslavie), Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Italie), Grand Officier de l'Ordre du Soleil Levant (Japon), Grand Officier de l'Ordre Bintang Jasa Utama (Indonésie), Grand Officier de l'Ordre d'Al Istikal (Jordanie)[1],[9]
- Commandeur de l'Ordre de la Couronne (Thaïlande), Commandeur de l'Ordre de Saint Olav (Norvège), Commandeur de l'Ordre National de la Côte d'Ivoire, Commandeur de l'Ordre du Léopard (Zaïre), Commandeur de l'Ordre de l'Etoile polaire (Suède), Commandeur de l'Ordre d'Orange-Nassau (Pays-Bas), Commandeur de l'Ordre du Ouissam Alaouite (Maroc), Commandeur de l'Ordre National du Zaïre, Commandeur de l'Ordre Tudor Vladimirescu (Roumanie)[1],[9].
- Officier de l'Ordre du Phénix (Grèce), Officier de l'Ordre des Saint Michel et Saint George (Grande Bretagne)[1],[9].
Références
[modifier | modifier le code]- Bertrand Maus de Rolley, Prince Charles-Adrien de Mérode et Baron Jean-Charles de Troostembergh, État présent de la noblesse belge, t. 4 : Annuaire de 2020 - Cor - Doo, Bruxelles, Etat présent des familles ASBL, , 367 p., p. 172
- Etienne Davignon l'a échappé belle La Libre Belgique, le vendredi 4 juin 2004
- « Etienne Davignon, un homme et plusieurs vies », sur RTBF Info, (consulté le )
- « Etienne Davignon », sur Institut Jacques Delors (consulté le )
- « ichec.be/modules/kb_pages/subj… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « FORMER STEERING COMMITTEE MEMBERS », sur bilderbergmeetings.org (consulté le ).
- La Commission européenne publie le rapport du Forum des entreprises pour le multilinguisme
- Arrêté royal du 26 janvier 2004, publié au Moniteur belge le 28 janvier 2004 (Numac : 2004021015).
- « Etienne Davignon - Généalogie de la famille de PRELLE de la NIEPPE »
Annexes
[modifier | modifier le code]Lectures approfondies
[modifier | modifier le code]- Ginette Kurgan et Erik Buyst, 100 grands patrons du XXe siècle en Belgique, Alain Renier éditeur, Bruxelles, 1999, p. 56-59.
- Koerner, Deutsche Geschlechterbuch - Burgerlische Familien, Hamburger Geschlechterbuch, sub verbo Davignon, édition Starke, Görlitz, 1914.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Une biographie d'Étienne Davignon sur Les Dessous de Bruxelles
- Curriculum vitæ sur Corporate Europe Observatory
- Biographie détaillée Touteleurope.fr
- Rapport de la commission d'enquête parlementaire chargée de déterminer les circonstances exactes de l'assassinat de Patrice Lumumba et l'implication éventuelle des responsables politiques belges dans celui-ci mentionnant le rôle de E. Davignon
- Des entreprises plus performantes grâce à une connaissance accrue des langues, "Rapport Davignon", 21/07/2008
- Interview INT 133 et INT 614 avec Etienne Davignon aux Archives Historiques de l'Union Européenne à Florence