Alain Ghertman
Alain Ghertman, né à Paris le , est un peintre et dessinateur de presse français. Il a notamment collaboré à L'Humanité et au Canard enchaîné.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après avoir exercé divers métiers dont celui de modéliste, autodidacte, il publie ses premiers dessins de presse et caricatures d'hommes politiques dans Constellation et L'Humanité, où il débute en 1969. Depuis cette date, il collabore ou a collaboré aux journaux suivants[1] :
- L'Humanité (1969-1990)
- L'Humanité Dimanche
- Jazz magazine
- Livre
- Lire
- Limelight
- Regards
- Avancées
- Options (UGICT-CGT) (1971-1974)
- Révolution (1980-1995)
- La Nouvelle Critique (1972-1979)
- France nouvelle
- Almanach de L'Humanité (1970-1996)
- Le Monde diplomatique
- Le Canard enchaîné (1993-2000)
Œuvre
[modifier | modifier le code]Sa peinture est fortement influencée par la déportation et l'exécution d'une partie de sa famille pour faits de résistance. En 1975, il obtient l’aide à la première exposition du secrétariat d’État à la culture. Depuis 1975, il a exposé personnellement et successivement, dans les galeries parisiennes de Daniel Gervis (fondateur de la FIAC) D.M. Sarver et Clivages, ainsi que dans les galeries de Jean-Claude Seine à Nîmes, et Antoine de Galbert à Grenoble.
Parmi ses réalisations, citons plusieurs affiches de films tels La Kermesse héroïque de Jacques Feyder, Pinocchio de Luigi Comencini, La Prise du pouvoir par Louis XIV de Roberto Rossellini. Une affiche pour le Requiem de Mozart dirigé par Jean-Pierre Neel. Un décor d’opéra à Karlsruhe en Allemagne, mis en scène par Jean-Louis Martinoty, ancien directeur de l’Opéra de Paris. Une illustration de Bel-Ami de Guy de Maupassant pour le compte de l’Imprimerie nationale.
Récompenses
[modifier | modifier le code]En 2007, il obtient le prix Jean-Lurçat attribué par l'Académie des Beaux-Arts pour l'ouvrage Ailes, d'Éric Chevillard qu'il illustre[2],[3].
Citation
[modifier | modifier le code]« Je dois sans cesse m'étonner. Le trait « connu » est très vite un trait qui m'ennuie. Je n'enfonce pas un clou. Je ne cherche pas à travailler indéfiniment le beau trait pour tendre vers la perfection. Je n'ai rien à prouver. Aussi, certaines de mes cassures peuvent paraître brutales. […] J'aime bien quand un élément d'une peinture est différent du reste. Le sujet s'échappe à mesure que je peins, il s'évacue au profit de la composition. Je n'aime pas l'anecdote, ou raconter des histoires. Je n'aime pas le trait élégant, connu, surexploité. Je n'aime pas le joli non plus. Le beau, si. Le laid aussi. Le laid beau, quoi ! »
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Deux ouvrages sont parus sur lui aux éditions du Cercle d'art[4] :
- une monographie Ghertman écrite par Harry Bellet, critique au journal Le Monde (ISBN 978-2-7022-0363-7) , éditions Cercle d'art, 2000;
- un Portrait de Guy Joussemet écrit par François Bon. Guy Joussemet est le découvreur de l'emblème du musée du quai Branly, la sculpture de « Chupicuaro »[5]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dico Solo, Plus de 5000 dessinateurs de presse & 600 supports de Daumier à l'an 2000, Aedis, Vichy, 2004., notice « Ghertman Alain », p. 341.
- Lettre de l'Académie des Beaux-arts, 2007, no 51, hiver 2007, « Grand Prix de Bibliophilie, Prix Jean Lurçat », consulté le 23 janvier 2024.
- Bibliothèque de l'Institut de France, livres d'artistes, p. 11, consulté le 23 janvier 2024.
- Site de l'éditeur.
- Musée du Quai Branly
Lien externe
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- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :