Amadou Dème
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Ahmadou Dème, souvent nommé El Hadji Amadou Dème (ou Cheikh El Hadji amadou DEME), (né vers 1890 à Mankano (ou Mankanoba) en Casamance au Sénégal - 1973 à Sokone au Sénégal) était un chercheur, exploitant agricole, écrivain, imam et un dignitaire musulman sénégalais.
Biographie
[modifier | modifier le code]Son père, Mamadou Lamine Bara Dème, un toucouleur et un "faqih" qui faisait du commerce, et d'Aminata Bana Diallo
Après la mort de son père alors qu'il avait 5 ans, il étudia le Coran. Il s’adonna entièrement à l’enseignement du Coran et à la pratique de la religion. Il s’exprimait et enseignait en sept (7) langues parmi lesquelles l’arabe, le pulaar, le mandingue, le wolof, le diola et le sérère. Il reçut plusieurs distinctions honorifiques du Sénégal : chevalier et commandeur de l’Ordre National.
En 1922, il fit le pèlerinage à la Mecque, qui sera l'objet d'un livre qu'il a lui même écrit en relatant les importantes rencontres, les localités par lesquelles il est passé à l'aller comme au retour.
Il entreprit le projet de commentaire (exégèse) du Coran et consacra ses moyens et son temps à cette mission de 1938 à 1959.
Il est l'auteur d'environ vingt ouvrages sur l'islam dont « Dyahou Nayirayni » (L'Éclat du Soleil et de la Lune ou encore La Lumière des deux Lumières), une exégèse du Coran en 20 volumes[1] réalisé en vingt ans ; cette œuvre réconcilie les commentaires antérieurs (Tabari, Tantawi, Naysaburi, Ibn Abass, Khurtubi, Baydawi, Rukhul Bayan, Jalalayni, Ibn Kassir, etc.), et inventorie l’ensemble des opinions des jurisconsultes (Mâlik ibn Anas, Ash-Shâfi'î, Ahmad Ibn Hanbal), sur les questions les plus controversées dans la religion islamique.
Il y explicite plusieurs thématiques et traite aussi plusieurs domaines dont la Médecine, la Chimie, l'Astronomie, l'Histoire, la Littérature, la Grammaire, la Métallurgie, etc.
Cheikh El Hadji Amadou Dème a eu plusieurs fils et filles dont les plus connus sont : Mamadou Amadou Dème, Cheikh Ahmet Tidiane Dème, Abdou Salam Dème, Abdou Rahmane Dème et Ousmane Dème.
Il meurt le et fut enterré à l’ouest de la mosquée de Sokone. De plus, cette dernière porte son nom et qui fut classée monument historique[2] par le gouvernement sénégalais.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Avertissement aux déments : Tanbikhul Aqbiya
- Benediction de dieu l'unique : Rakhmatul Ahad
- Conseil à la fratrie : Nassikhatul Ikhwan
- Découverte de la voûte céleste : Kachifatul Khijab
- Défendre les hommes vertueux contre les calomnies des vicieux : Tanfissu Saalikhin an Wachawichi Talikhin
- Exercer les étudiants à la grammaire : Tamrinu Tulab
- L'éclat des deux lumières (commentaire du coran : Diya ou Nayirayni)
- le collier précieux : Iqdu Samin
- lettre de divorce : Rissalatu Talaq
- lexique de mots peu usités en arabe : Garib fi Luqatil Arabiya
- livre sur l'âme: Kitab fi Rukh
- profit pour un bienfaiteur
- questions et réponses sur la Tariqa Tijaniya (As ila wal ajuba ala tariqa attijaniya)
- recueil de sermons : Diwanu Khutb
- rendez-vous de la mode : Unwanu Turraz
- renouvellement des connaissances : Jalaa ul Fukhum
- vie d'Elhadji Omar Tall
- vie du prophète Mohamed : Siratu Nabi
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Oumar Ngatty Ba, « Sokone : Remise officielle des ouvrages d’El Hadj Amadou Dème », Journal Le Soleil, Sénégal (consulté le )
- [PDF] Loi no 71-12 du 25 janvier 1971 fixant le régime des monuments historiques et celui des fouilles et découvertes