Anne-Marie Bigot
Naissance | |
---|---|
Activité |
Distinction |
---|
Anne-Marie Bigot (puis Rozenbaum, puis Gallien) est une Juste parmi les nations originaire d'Indre-et-Loire. La médaille lui est remise en 1993.
Biographie
[modifier | modifier le code]Anne-Marie Bigot naît à Loches. Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, elle épouse Arnold Rozenbaum, un Juif polonais, et le couple donne naissance à deux filles, Monique et Annie[1].
Une partie de sa famille habite à Tours. En , à la suite des rafles visant les Juifs étrangers de Tours, une de ses belles-sœurs est déportée, et son mari vient vivre avec la famille Rozenbaum à Loches[1]. Le couple a une fille de quatorze ans, Myriam, et des voisins du nom de Zygier. Ces voisins ont trois enfants : les parents et l'aînée sont déportés, laissant Annie, treize ans, et Jacob, huit ans, seuls dans l'appartement de Tours. Apprenant la déportation de sa belle-sœur, elle part chercher sa nièce à Tours et revient avec les trois enfants et un adolescent juif enfui de Paris, qui a demandé de l'aide à Myriam en voyant son étoile jaune[1].
Anne-Marie Rozenbaum traverse le Cher malgré les patrouilles allemandes, près de Bourré, avec sa belle-sœur Léa Markiewicz et sa fille Micheline, alors âgée de quatre ans. Après cette traversée, elle loge la mère et l'enfant jusqu'à la Libération[1], en plus des quatre enfants récupérés plus tôt[2].
Fin 1942, elle fait une nouvelle traversée de la rivière, à gué cette fois, avec sa belle-mère, Jenta Rozenbaum[1].
Postérité
[modifier | modifier le code]Le , elle reçoit la médaille de Juste parmi les nations[1],[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Anne-Marie-Bigot-Rozenbaum », sur ajpn.org (consulté le )
- « Bigot Anne-Marie », sur yadvashem-france.org (consulté le )