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Antoine Duhamel

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Antoine Duhamel
Antoine Duhamel en 2008.
Fonction
Président
Société des amis de Victor Hugo
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Antoine Dominique DuhamelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Mère
Fratrie
Bernard Duhamel (d)
Jean Duhamel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Antoine Duhamel, né le à Valmondois en Seine-et-Oise (actuel Val-d'Oise) et mort le dans la même ville, est un compositeur français, principalement connu pour ses musiques de film.

Il collabore avec plusieurs grands réalisateurs de la Nouvelle Vague, genre auquel il reste associé pour les cinéphiles. Il compose, entre autres, les partitions de trois films de Jean-Luc Godard, dont celle de Pierrot Le Fou, en 1965, qui le rend célèbre ; il travaille également avec Jean-Daniel Pollet à cinq reprises et avec François Truffaut à quatre reprises[2].

Son travail lui vaut d'être nommé deux fois au César de la meilleure musique écrite pour un film : pour Que la fête commence de Bertrand Tavernier, en 1976, et pour Ridicule de Patrice Leconte, en 1997. En 2002 il reçoit un Ours d'argent à la Berlinale pour Laissez-passer de Bertrand Tavernier, réalisateur avec lequel il entretient également une riche collaboration artistique.

Antoine Duhamel est le fils de l'écrivain Georges Duhamel et de l'actrice de théâtre Blanche Albane. De 1944 à 1945, il fait ses études musicales, notamment auprès d'Olivier Messiaen au Conservatoire national de musique et de déclamation à Paris et surtout de René Leibowitz. Parallèlement, il fait des études à la Sorbonne en psychologie, musicologie et autres disciplines.

Il réalise sa première collaboration importante pour un réalisateur en 1963 avec Jean-Daniel Pollet, sur Méditerranée. Devenu célèbre en 1965 grâce à son travail pour Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard, il travaillera ensuite avec lui sur Made in USA et Week-end. De Godard il dira avoir appris « comment on se sert de la musique »[3]. Entre 1968 et 1970, il compose les musiques de quatre films de François Truffaut : Baisers volés, La Sirène du Mississipi, Domicile conjugal et L'Enfant sauvage. Dans un entretien donné en 2006, il déclarera à propos de cette période : « Je pense que Truffaut était tellement glorieux à cette époque qu'il aurait pu être plus audacieux. J'étais proche de gens courageux comme Pollet ou Godard, qui m'épataient par leur intelligence musicale »[4]. En 1973 il collabore de nouveau avec Pollet pour L’Acrobate. En 1975 il travaille avec Bertrand Tavernier pour la composition de la bande originale de Que la fête commence. Pour ce film il change de registre et dirige un opéra inédit de Philippe d'Orléans, à la tête d'un orchestre d'instruments anciens. Cette occasion marque entre le réalisateur et le compositeur le début d'une grande amitié et d'une collaboration qui s'étendra sur plusieurs films, jusqu'à Laissez-passer en 2002, qui lui vaut l'Ours d'argent de la meilleure musique de film à la Berlinale[2].

Avec plus de soixante partitions écrites pour le cinéma, Antoine Duhamel est devenu un compositeur important de musiques de films. Mais sa réussite dans ce genre artistique populaire a eu tendance à masquer le musicien « sérieux » qu'il déclare être, car selon lui « un compositeur pour le cinéma doit d'abord être un compositeur tout court ». Il l'a prouvé en composant dans divers styles et également pour Frida Boccara, dont le timbre de voix l'avait particulièrement touché. Cette dernière avait remporté le grand prix Eurovision de la chanson en 1969 en représentant la France.

En 1980, il fonde l'École nationale de musique de Villeurbanne, aujourd'hui très réputée et considérée comme une alternative sérieuse au conservatoire de Lyon.

À l'occasion de l'hommage qui lui était rendu le , Antoine Duhamel fait don à la Cinémathèque française d'un fonds de quatre partitions : Pierrot le fou et Week-end de Jean-Luc Godard, Ridicule de Patrice Leconte et L'Homme du large de Marcel L'Herbier, pour lequel il composa un essai symphonique en 1983[5].

Des jeunes cinéastes, notamment américains, lui vouent aujourd’hui un véritable culte. Noah Baumbach (dans Frances Ha) ou Wes Anderson ont plusieurs fois utilisé dans leurs films des extraits de ses compositions pour le cinéma. Dans le film de Noah Baumbach, While We’re Young, on entend le célèbre concerto pour mandoline de Vivaldi, mais dans la version que Duhamel avait dirigée pour La mariée était en noir de Truffaut[6].

Il meurt le [7] à Valmondois[2], à l'âge de 89 ans. Ses obsèques se tiennent le à l'église communale[8]. Il est crématisé.

Filmographie partielle

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Antoine Duhamel donnant des partitions musicales à la Cinémathèque française pour l'ouverture de la rétrospective Mai 68 le .

Œuvres concertantes et symphoniques

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  • Humoresque pour orchestre
  • Animus-anima pour orchestre
  • Territoires pour orchestre à cordes
  • Le tombeau de Philippe d'Orléans pour 12 cordes
  • Valse d'hiver pour orchestre
  • Concerto pour piano et orchestre
  • Diamètres pour orgue, orchestre à cordes et piano
  • Sérénade à la quinte pour violon, violoncelle et orchestre
  • Ballade pour vibraphone et orchestre
  • Lamento mémoire pour alto et orchestre
  • Carmenmania, ballet pour orchestre
  • L'homme du large, essai symphonique pour orchestre
  • Intolérance, suite symphonique pour orchestre
  • Pierrot le fou, 4 pièces pour 2 flûtes, clarinette, piano et orchestre à cordes
  • Week-end, Suite pour 2 clarinettes, clarinettes basse, harpe et orchestre à cordes
  • Symphonie Death watch pour voix, guitare, orchestre à cordes, piano et timbales
  • Antoine Doinel, Suite symphonique pour orchestre
  • Variations sur l'opus XIX no 6 de Schönberg pour piano
  • 2 Sonate pour violon et piano
  • Impromptu pour piano
  • Fantaisie pour orgue
  • Quatuor à cordes; Méditerranée pour flute, violoncelle et piano
  • Silence de la nuit pour clarinette et piano
  • Madrigal à quatre pour quatuor à cordes
  • Hommage à Mingus pour 5 saxophones
  • Horace pacifié pour quatuor avec piano
  • Petite suite de Noël pour piano
  • Ouverture à la française pour piano
  • L'impossible chanson des matelots pour voix et quatuor à cordes
  • Les cinq si pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson
  • Pénélope, prélude pour piano; Sainte Elizabeth pour flute et piano
  • Saint Georges aux Balkans pour violon
  • Fantaisie à David pour guitare
  • O my Lord pour 3 flûtes
  • Prélude et fugue pour trompette et orgue
  • Dialogue des anges pour 4 tubas
  • Cahier pour clavecin
  • Sonate pour violoncelle et piano
  • Divertissement à la bulgare pour clarinette et marimba
  • Sonate pour 3 vibraphones glockenspiel, xylophone et 2 marimbas
  • Contrebasse oblige pour contrebasse violon et piano
  • 24 Images de mon cinéma pour voix et 7 instruments
  • Hans hartung pour flûte, violoncelle, percussion, piano et harmonium
  • Vira cocha pour flûte, clarinette, mandoline et violoncelle
  • Liberté de la nuit pour quintette avec clarinette
  • Madame Sourdis pour quintette avec clarinette
  • Les tangos de l'acrobate pour bandonéon, piano, orchestre à cordes et contrebasse
  • Vie et aventures de Salavin pour traverso, quatuor baroque et piano ; Gala de cirque, opéra-ballet
  • Lundi, monsieur vous serez riche
  • L'opéra des oiseaux
  • Ubu à l'opéra
  • Gambara
  • Le sauvage, opéra d'après Moussorgski
  • Penthée (extraits de l'opéra Penthée, de Philippe d'Orléans, utilisés dans la bande son du film Que la fête commence...).
  • Les travaux d'Hercule
  • Le transsibérien
  • Le scieur de long
  • Quatre-vingt treize
  • Les aventures de Sinbad le marin

Musique religieuse ou d'inspiration religieuse

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Requiem d'Antoine Duhamel sur un texte de Jean Cocteau, mise en scène et scénographie de Arnold Pasquier. Avec Ronan Nédélec, Maria Donata D'Urso, Gérald Kurdian, Léandre Bernard-Brunel. (2007)
  • Music to hear, petite cantate pour 3 voix, récitant, flûte, harpe et trio à cordes
  • Villeurbanne, symphonie
  • 3 Fables de notre jardin pour récitant, 3 voix, chœur et 10 instruments
  • Cinq sens et non-sens pour chœur et orchestre
  • Dixit farouche pour 6 voix, chœur et orchestre
  • 4 Mélodies de Paul Éluard pour voix et orchestre
  • Nel giro pour voix et orchestre
  • Le jardin de Daubigny pour voix et vents
  • Que neige dit, air pour voix et orchestre
  • U kraly, air russe pour voix et orchestre
  • Annie pour chœur
  • Intermède pour chœur
  • L'ours pour voix et piano
  • Rhénanes d'automne, 8 Mélodies pour voix et piano
  • Les colchiques pour voix et piano
  • L'été 14, 4 Élégies pour voix et piano
  • Révérence parlée, 7 Mélodies pour voix et piano
  • Or ces eaux calmes, air pour voix, alto et piano
  • Lectures de Michaux, 7 poèmes pour voix, piano, clarinette, percussion et contrebasse
  • Motets à boire pour 4 voix et luth

Distinctions

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Notes et références

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  1. « http://www.cineressources.net/repertoires/archives/fonds.php?id=duhamel »
  2. a b et c Renaud Machart, « Mort d’Antoine Duhamel, musicien de la Nouvelle Vague », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Le Monde avec AFP, « Mort du compositeur de la Nouvelle Vague Antoine Duhamel », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Bruno Lesprit et Antoine Duhamel, « "Le pastiche m'est naturel" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Site de Bifi
  6. Jean-Baptiste Morain, « Mort d’Antoine Duhamel (1925-2014) », sur lesinrocks.com, .
  7. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  8. Punch-frappé, « Les Amis de Georges Duhamel et de l’Abbaye de Créteil », sur punch-frappe.com, (consulté le ).

Bibliographie

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En 2007, à l'occasion de l'hommage rendu par la Cinémathèque Française à Antoine Duhamel, les éditions Textuel publient Conversations avec Antoine Duhamel, livre d'entretiens avec Stéphane Lerouge, spécialiste de la musique au cinéma. Le livre comprend en annexe les témoignages de trois cinéastes : Bertrand Tavernier, Patrice Leconte et, plus surprenant, Olivier Assayas, dont la collaboration avec le compositeur sur Les Destinées sentimentales avait été un rendez-vous manqué.

Documentaire

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Liens externes

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