Bakary Diallo
Bakary Diallo | |
Naissance | Mbala |
---|---|
Décès | Podor |
Origine | Sénégal |
Allégeance | France |
Grade | Adjudant (à titre indigène) Caporal (à titre français) |
Conflits | Première Guerre mondiale |
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Bakary Diallo (-), berger peul recruté par les tirailleurs sénégalais, est le premier Africain francophone qui ait relaté par écrit son expérience de la Grande Guerre[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Bakary Diallo est né à Mbala, dans l'actuelle région de Saint-Louis, entre Podor et Dagana.
Éducation
[modifier | modifier le code]Ne sachant pas lire ni écrire au moment de son engagement, Bakary Diallo n'aura de cesse d'apprendre l'écriture de manière continue et autodidacte, notamment au contact des civils et des gradés français[2]. Il est fasciné par le chef blanc et par la puissance coloniale française, ne comprenant donc pas le rejet de la tutelle française et encore moins les guerres contre la France[réf. souhaitée].
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Il s'engage dans l'armée française le . Le il est grièvement blessé à Sillery (Marne) et passe de longs mois à l'hôpital, puis devient l'interprète des troupes sénégalaises en France[3], parlant le français, le peul, le toucouleur, le wolof et le bambara. Il est un temps secrétaire du député Blaise Diagne[4].
Ancien combattant
[modifier | modifier le code]Citoyen français en 1920, il est rétrogradé du grade d'adjudant indigène à caporal français[4]. Il devient portier à l’hôtel National de Monte-Carlo et occupe divers emplois à Paris.
En , il retourne au Sénégal et achève sa vie à Podor où il est nommé chef de canton[3].
Écrits
[modifier | modifier le code]- Force bonté (1926), récit sur la France coloniale ; compte-rendu publié dans Revue Indigène, nos 234-235, juillet-, p. 128-130
Hommages
[modifier | modifier le code]À la fin de sa vie, il est décoré de la Légion d'honneur[3].
Depuis 2004, l'école élémentaire du village de Doulel Wouro Mbarick porte son nom[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Marc Michel, Les Africains et la Grande Guerre : l'appel à l'Afrique, 1914-1918, Paris, Karthala, coll. « Hommes et sociétés », , 302 p. (ISBN 978-2-84586-417-7, présentation en ligne), p. 7
- Mélanie Bourlet, « Bakary Diallo, poète cosmopolitique: », Po&sie, vol. N° 153-154, no 3, , p. 31–42 (ISSN 0152-0032, DOI 10.3917/poesi.153.0031, lire en ligne, consulté le )
- Guy Ossito Midiohouan, Écrire en pays colonisé. Plaidoyer pour une nouvelle approche des rapports entre la littérature négro-africaine d'expression française et le pouvoir colonial - Essai critique, L'Harmattan, 2002, p. 18 (ISBN 978-2-296-29775-3)
- Pierre Bouvier, La longue marche des tirailleurs sénégalais : de la Grande Guerre aux indépendances, Bellin, Paris, coll. « Collection Histoire », , 272 p. (ISBN 978-2-410-00209-6 et 2-410-00209-9, OCLC 1035846065, lire en ligne), chap. V (« Les perspectives de l’assimilation »), p. 123-166
- Le Soleil, 14 avril 2004 [1]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marc Michel, Les Africains et la Grande Guerre : l'appel à l'Afrique, 1914-1918, Paris, Karthala, , 302 p. (ISBN 978-2-84586-417-7, présentation en ligne), p. 302 (photo + interview de Bakary Diallo réalisée par l'auteur à M'bala le )
- Papa Samba Diop, Archéologie du roman sénégalais, Paris, l'Harmattan, , 477 p. (ISBN 978-2-296-11507-1, présentation en ligne), p. 80, 82, 88, 155
- « Bakary Diallo, berger peulh et soldat écrivain », in France-Eurafrique, , no 289, p. 37-39
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Franck Guillemain et Mélanie Bourlet, Bakary Diallo, mémoires peules, 2016, CNRS Images, 72 min.
- Frères d'armes - Bakary Diallo, série Frères d'armes, film-portrait raconté par Sonia Rolland, co-réalisé par Pascal Blanchard et Rachid Bouchareb, 2016, 2 minutes. [voir en ligne]
Liens externes
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- « Bakary Diallo, tirailleur en 1914 » (entretiens avec l'historien Marc Michel, documents sonores restaurés par RFI)
- « Bakary Diallo, mémoires peules » (documentaire de Franck Guillemain (CLT, UPS CNRS, Villejuif) et Mélanie Bourlet (LLACAN, UMR CNRS et INALCO, Villejuif)