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Damien de Martel

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Le comte Damien de Martel, né le à Autruy sur Juine (Loiret), mort le à Paris (8e), est un diplomate français.

Ministre plénipotentiaire en Chine puis en Lettonie, il est nommé en octobre 1933 haut commissaire au Levant, où il tente d'imposer la présence française.

Le comte[1] Damien Joseph Alfred Charles de Martel[2] commence sa carrière en 1908, en tant que chargé d'affaires à la légation française de Pékin[3]. Il est aux premières loges pour observer les soubresauts de la révolution de 1911, l'effondrement du régime impérial et l'abdication de Puyi. Élevé au rang de ministre plénipotentiaire, il succède en 1917 à Alexandre-Robert Conty comme chef de la Légation de France en Chine. Il a sous ses ordres un jeune secrétaire d'ambassade nommé Alexis Leger, Saint-John Perse[4]. De son long séjour en Chine, Damien de Martel rapporte la matière d'un livre, Silhouettes de Pékin, encore publié de nos jours.

En 1918, en pleine guerre civile russe, il est nommé haut-commissaire de la république française auprès des armées russes anti-bolcheviques de Sibérie du général Koltchak à Vladisvostok puis à Omsk. Puis il est nommé en février 1920 haut-commissaire auprès des républiques indépendantes du Caucase, basé à Tiflis, et à l'automne 1920 auprès du général Wrangel chef des armées russes anti-bolcheviques à Sébastopol en Crimée. Pour chacune de ces trois dernières missions il est accompagné par le fameux commandant de la légion étrangère Zinovi Pechkoff, d'origine russe, comme adjoint et conseiller[5].

En 1921, il est chargé par le gouvernement français de monter la toute nouvelle légation en Lettonie, pays qui vient d'acquérir sa première indépendance (reconnue internationalement en 1922).

En 1938 sur la base aérienne de Rayak, à droite.

En , Damien de Martel est envoyé en Syrie pour occuper le poste de haut-commissaire de France au Levant en remplacement d'Henri Ponsot[6]. Il tente d’imposer un traité marquant la prééminence économique et militaire de la France en Syrie et qui consacre la division du pays. Le Parlement syrien rejette ce plan en décembre[7]. Il a signé la loi 166 de 1933 pour la protection de l'Heritage en Syrie et au Liban.

Il quitte son poste en et rentre en France où il meurt l'année suivante.

Vie privée

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Il se marie avec Marguerite Bardac le 3 avril 1907 à Paris (8e)[2].

Bibliographie

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  • (en) Damien de Martel, Léon de Hoyer, Silhouettes of Peking, Earnshaw Books, 216 p., 2011 (ISBN 978-9881909046)
  • (pl) Danuta Madeyska, Liban, Warszawa 2003, (ISBN 83-88542-62-1)

Notes et références

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  1. Titre de courtoisie.
  2. a et b « Recherche dans les registres paroissiaux et l'état civil », sur www.archives-loiret.fr (consulté le ), p. 63
  3. (en) Guoqi Xu, China and the great war : China's Pursuit Of A New National Identity And Internationalization, p. 104, Cambridge, Cambridge University Press, 2005, lire en ligne
  4. Mireille Sacotte, Alexis Leger, Saint-John Perse, p. 132, Paris, L'Harmattan, coll. « Espaces littéraires », 1998.
  5. Guillemette de Sairigné, Pechkoff, le manchot magnifique, Paris, Allary éditions ; réédition en poche : Editions Tallandier, , 662 p. (ISBN 979-10-210-6023-4), des pages 278 à 343
  6. Isabelle Dasque, La diplomatie française au lendemain de la Grande Guerre, Vingtième Siècle, n° 99, Presses de Sciences-Po, mars 2008, lire en ligne
  7. (en) Charles Winslow, Lebanon : war and politics in a fragmented society, p. 65, Londres, Routledge, 1996.

Articles connexes

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