Denmark Vesey
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Denmark Vesey (1767? – ) fut le leader d'une révolte d'esclaves sévèrement réprimée en Caroline du Sud en 1822. Considéré comme un héros par les plus radicaux des abolitionnistes américains, son nom a notamment servi de cri de ralliement aux régiments noirs lors de la guerre de Sécession.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1781, il est acheté par le capitaine Joseph Vesey[1] dans l'île danoise de Saint Thomas[2], parmi une cargaison de 390 esclaves à destination du Cap Français à Saint-Domingue, où son maître doit revenir le chercher au voyage suivant car il est victime d'épilepsie[3],[4]. Il est installé à Charleston où en 1799 il gagne 1500 dollars dans une loterie à East Bay Street, ce qui lui permet d'acheter pour 600 dollars sa liberté[5], mais pas celle de sa femme, et de s'installer comme charpentier. Il cofonde en 1816 une antenne de l'église méthodiste africaine, qui est interdite en 1818 puis en 1820. Pour rendre visite à ses enfants, esclaves, il est contraint de solliciter l'autorisation à leur propriétaire[6].
Dans son église, il prépare par des lectures de la bible, des rires et des chants une révolte qui doit se tenir le et lui permettre de s'enfuir en Haïti avec des esclaves noirs. Son lieutenant est un prêtre noir venu d'Angola en Afrique de l'ouest, Jack Purcell, appelé Gullah Jack. Les conspirateurs prévoient d'entreposer des armes dans le magasin de M. Duquercron.
Mais des fuites parviennent à la police. En , Devany, un esclave appartenant au Colonel Prioleau de Charleston le dénonce[7]. La police procède alors à 131 arrestations d'esclaves, dont 67 sont condamnés et 35 sont pendus, Vesey inclus[8]. L'église est rasée et une milice mise sur pied.
D'autres révoltes d'esclaves s'étaient tenues dans les années précédentes, en 1805 à Columbia et en 1816 à Ashepoo[9], dans l'archipel de Beaufort. Son personnage a inspiré un téléfilm américain, Denmark Vesey's Revolt, où il est incarné par l'acteur camerounais Yaphet Kotto.
Le des militants ont érigé une statue en son honneur à Charleston[10].
Son histoire est aussi racontée dans la série Netflix Outer Banks.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Denmark Vesey | American freed slave and insurrectionist », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en-US) « Denmark Vesey | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en-US) Douglas R. Egerton, « Vesey, Denmark », sur South Carolina Encyclopedia (consulté le )
- (en-US) « This Far by Faith . Denmark Vesey | PBS », sur www.pbs.org (consulté le )
- (en-US) English and Comparative Literary Studies M. A. et English B. A., « How Denmark Vesey Nearly Pulled Off the Biggest U.S. Slave Revolt », sur ThoughtCo (consulté le )
- Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 220
- (en-US) « Denmark Vesey, Forgotten Hero », The Atlantic, (lire en ligne)
- (en-US) « Denmark Vesey », sur Biography (consulté le )
- Lawrence Sanders Rowland, Alexander Moore, George C. Rogers, The History of Beaufort County, South Carolina: 1514-1861, University of South Carolina Press, 1996, p. 350, en ligne
- (en-US) Douglas R. Egerton, « Opinion | Abolitionist or Terrorist? », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Lillie Johnson Edwards, Denmark Vesey, New York, Chelsea House, , 120 p. (ISBN 9781555466145, lire en ligne).
- (en) Douglas R. Egerton, He Shall Go Out Free: The Lives of Denmark Vesey, Madison (Wisconsin), Madison House, , 276 p. (ISBN 9780945612681, lire en ligne).
- (en) Michael P. Johnson, « Denmark Vesey and His Co-Conspirators », The William and Mary Quarterly, vol. 58, no 4, , p. 915–976 (ISSN 0043-5597, DOI 10.2307/2674506, lire en ligne).
- (en) John Oliver Killens, Great Gittin Up Morning: The Story of Denmark Vesey, Garden City, N.Y, Doubleday, , 148 p. (OCLC 277742, lire en ligne).
- (en) John Lofton, Insurrection in South Carolina: the turbulent world of Denmark Vesey, Yellow Springs, Ohio, Antioch Press, , 314 p. (OCLC 558618131, lire en ligne).
- Vanessa Lynn Lovelace et Jamie Huff, « Une rébellion non marquée : la politique de l'oubli de Denmark Vesey à Charleston », dans Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg (dir.), Dé-commémoration : Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-72205-4), p. 343-350.
- (en) Edward A. Pearson, Designs Against Charleston: The Trial Record of the Denmark Vesey Slave Conspiracy of 1882, Chapel Hill, University of North Carolina Press, janvier 1999, rééd. 16 avril 2008, 414 p. (ISBN 9780807824467, lire en ligne).
- (en) David M. Robertson, Denmark Vesey, New York, Alfred A. Knopf, , 240 p. (ISBN 9780679442882, lire en ligne).
- Lawrence Sanders Rowland, Alexander Moore, George C. Rogers, The History of Beaufort County, South Carolina: 1514-1861, University of South Carolina Press, 1996, (ISBN 9781570030901).
- (en) Robert S. Starobin, Denmark Vesey: The Slave Conspiracy of 1822, Englewood Cliffs, New Jersey, Prentice-Hall, , 200 p. (ISBN 9780131984400, lire en ligne),
Liens externes
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