Ernest Anselin
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont (d) |
Nationalité | |
Allégeance | |
Formation | |
Activité |
Militaire |
Arme | |
---|---|
Conflit | |
Grade | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 10 YD 1483)[1] |
Ernest François Amédée Anselin, né le à Chambon-sur-Voueize et mort au combat le à Fleury-devant-Douaumont, est un officier général français.
C'est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ernest Anselin naît le à Chambon-sur-Voueize (Creuse), il est le fils d'un maréchal des logis de gendarmerie, François Jules Anselin et de Marguerite Malvina Dubuche[2].
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1880 (promotion des Kroumirs)[3]. En 1882, il en sort 19e sur 271 élèves et intègre la cavalerie. Le , il entre à l'École d'application de la cavalerie jusqu'au , il est 17e sur 71 au classement de sa promotion avec la note « très bien ». Il est promu au grade de sous-lieutenant en sortie de ce cursus et est affecté au 3e régiment de chasseurs d'Afrique le . Il fait campagne en Algérie du 1er novembre de cette année-là jusqu'au . Il devient lieutenant le et placé au 5e régiment de chasseurs d'Afrique à cette date.
Il se marie à Sainte-Gemme, le , avec Hortense Louise Boullier.
Il intègre l'École supérieure de guerre en 1890, il est breveté d'état major en 1892, se classant 21e sur 81 avec la mention « très bien ». Il est transféré au 17e régiment de chasseurs à cheval au et, est stagiaire à l'état major de la 7e division d'infanterie dans le même temps, il exerce ces fonctions jusqu'au .
Il est élevé au rang de capitaine le et devient stagiaire à l'état major du commandement de la subdivision de Cleman, division d'Oran au . Il reprend un service actif en Algérie du au et devient ensuite officier d'ordonnance du général commandant la 2e brigade d'Alger et la subdivision de Cleman le . Il est promu capitaine commandant et affecté au 3e régiment de dragons le . Il est fait chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur le [4].
Il est officier d'ordonnance du ministre de la guerre d'alors, le général André, du au , date à laquelle il est promu chef d'escadron et affecté au 25e régiment de dragons. Il devient lieutenant-colonel le et est transféré au 27e régiment de dragons, il exerce dans le même temps la fonction de sous-chef de cabinet du ministre de la Guerre Berteaux.
Il devient colonel le et prend le commandement du 13e régiment de cuirassiers. Il est ensuite placé en activité hors-cadre comme sous-directeur à la 2e direction du ministère de la Guerre du au . À cette date, il prend le commandement du 14e régiment de dragons, puis successivement celui du 3e régiment de cuirassiers au et du 1er régiment de cuirassiers au . Il occupe ce poste jusqu'au , date à laquelle il devient le directeur de l'École d'application de la cavalerie.
Il est ensuite directeur de la cavalerie au , poste qu'il occupe en parallèle avec divers autres : celui de commandant du 23e régiment de dragons à partir du , celui de membre de l'état major particulier du ministre de la Guerre au et celui de membre de l'état major général de l'armée au . Il est promu général de brigade à cette date et promu au grade d'officier de la Légion d'honneur le [4].
Première Guerre mondiale et mort au combat
[modifier | modifier le code]Il exerce toujours ce poste de directeur de la cavalerie lorsque la guerre éclate mais ne souhaitant pas rester au ministère alors que le conflit faisait rage, il demande à être affecté à une unité combattante, sa demande est satisfaite et il est nommé commandant de la 214e brigade d'infanterie de la 133e division du général Passaga en .
Il est tué par un éclat d'obus à la poudrière de Fleury-devant-Douaumont près de son poste de commandement pendant la préparation de l'attaque sur le fort de Douaumont le [5], pendant la bataille de Verdun. Il est enterré aussitôt après sa mort dans un cimetière provisoire non loin de là. Reconnu « mort pour la France », son cercueil est transféré en 1948 au cimetière militaire de Douaumont, où il demeure encore aujourd'hui[6] ,[7].
Le général Nivelle lui fait attribuer une citation à l'ordre de la 2e armée le :
« Officier général remarquable par ses qualités de soldat et de chef, tombé glorieusement au cours d'une reconnaissance pendant l'attaque imminente pour la reprise du fort de Douaumont. »
Le général Passaga écrira à sa veuve : « Sa mort a été vengée par le succès éclatant que vous savez ; la brigade Anselin a précédé toutes les autres troupes en avant du fort de Douaumont. Ce haut fait était le plus bel hommage que nos braves enfants pouvaient rendre à la mémoire de leur chef bien-aimé. »
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur (11 juillet 1914)[8]
- Croix de guerre –, palme de bronze (une citation à l'ordre de l'armée - à titre posthume)
Postérité
[modifier | modifier le code]Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'hôtel des Invalides de Paris[9].
Il existe une rue du Général-Anselin et un square du Général-Anselin dans le 16e arrondissement de Paris.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Acte de naissance no 3/1861 de la commune de Chambon-sur-Voueize.
- Jean Boÿ, « Historique de la 65e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1885-1887), promotion des Kroumirs » [PDF], sur www.saint-cyr.org, Association des élèves et anciens élèves de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Saint-Cyrienne), (consulté le ), p. 3 et 5.
- « Ernest François Amédée Anselin », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Ernest François Amédée Anselin », base Mémoire des hommes, ministère français de la Défense.
- « Ernest François Amédée Anselin », base des Sépultures de guerre, ministère français de la Défense.
- Le maréchal Pétain, lors d'une visite du site en 1934 avait indiqué vouloir être enterré à l'endroit où le général Anselin le sera en 1948. Aussi lors du vol de son cercueil à l'île d'Yeu en , les autorités surveillèrent les abords de la tombe du général Anselin, abords alors fréquentés par de nombreux journalistes.
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. A-K, t. 1, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN 978-2-350-77058-1, BNF 41310488).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative à la vie publique :
- « Ernest François Amédée Anselin », base Mémoire des hommes, ministère français de la Défense.
- « Ernest François Amédée Anselin », base MémorialGenWeb, association des contributeurs et administrateurs de MémorialGenWeb.
- Naissance en janvier 1861
- Naissance à Chambon-sur-Voueize
- Décès en octobre 1916
- Décès à 55 ans
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1914
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Commandant de l'École de cavalerie de Saumur
- Général français mort pendant la Première Guerre mondiale
- Personnalité inhumée dans la Meuse