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Joseph Schmidt

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Joseph Schmidt
Description de cette image, également commentée ci-après
Timbre imprimé en mars 2004 par la Deutsche Post[1] pour célébrer le centenaire de la naissance de Joseph Schmidt[1],[2]. La partition musicale sise à l'arrière-plan affiche l'emblème de l'un de ses films, Ein Lied geht um die Welt (de), sorti en 1933.

Naissance
Davideni, district de Storojynets
en Bucovine
Décès (à 38 ans)
Drapeau de la Suisse Suisse : Girenbad (sv)
Activité principale artiste lyrique
ténor
Style lyrique
opéra
psaume juifs
folklore yiddish
musique de film
musique religieuse
ariettes napolitaines
Activités annexes acteur
Lieux d'activité Drapeau de la république de Weimar République de Weimar/Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau de l'Autriche Autriche
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la Palestine Palestine
Années d'activité 1924 à 1937
Collaborations Cornelis Bronsgeest (en)
Telefunken
Ultraphone
radio allemande
Odeon / Parlophone
Maîtres Hermann Weißenborn
à la Königliche Musikschule
Ascendants Wolf et Sarah Schmidt[3]
Famille Regina, née en 1900
Betty, née en 1902
Shlomo, né en 1906
Mariem, née en 1909
Site internet josephschmidt-archiv.com

Scènes principales

1937 : Carnegie Hall

Joseph Schmidt, né le à Davideni[N 1] dans le district de Storojynets en Bucovine[N 2] et mort en Suisse le à Girenbad (sv), est un ténor lyrique autrichien et roumain.

Enfance et formation

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En plus de l'allemand, qui est sa langue natale, et le yiddish[6], il étudie l'hébreu (liturgique) et parle couramment roumain, français et anglais[7]. Enfant, Joseph Schmidt chante pour la première fois en tant qu'alto à la synagogue de Cernăuți alors devenue Roumaine. Il grandit dans la plus pure tradition des cantors — khazns — qui sont des musiciens formés à l'art vocal afin de guider la synagogue dans la prière juive chantée[1],[8].

Premiers concerts

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Ses talents sont rapidement reconnus et, en 1924, il présente son premier récital — en qualité de soliste — à Tchernivtsi en y interprétant des chansons traditionnelles juives[1] ainsi que des airs de Verdi, Puccini, Rossini et Bizet. Il s'installe alors à Berlin pour y prendre des leçons de piano et de chant à la Königliche Musikschule auprès du professeur Hermann Weißenborn. Il revient ensuite en Roumanie pour y effectuer son service militaire.

Carrière radiophonique

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En 1929, il retourne à BerlinCornelis Bronsgeest (en), un célèbre baryton néerlandais, l'engage pour une émission de radio dans le rôle Vasco da Gama de L'Africaine de Meyerbeer. Sa diffusion inaugure le début d'une carrière internationale couronnée de succès. En raison de sa petite taille (il mesurait un peu plus de 1,50 m), une carrière sur la scène était impossible[1],[9]. Mais sa voix était très bien adaptée pour la radio. Il fait de nombreux enregistrements, d'abord pour Ultraphone, puis pour Odeon / Parlophone et Telefunken. Il est présenté dans de nombreuses émissions de radio et joue dans plusieurs films aussi bien en allemand qu'en anglais[10].

Émergence du nazisme et judéité

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Alors que Joseph Schmidt obtient ses plus grands succès lors de la montée du nazisme en Allemagne, il apparaît inversement que, quelques années plus tard, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands n'aura de cesse d'interdire aux artistes et écrivains juifs de travailler. Le , le ténor se produit pour la dernière fois à la radio allemande en y interprétant Le Barbier de Bagdad. Une semaine plus tard, l'accès à la station de radiodiffusion lui est formellement interdit.

Après la première de son film, Ein Lied geht um die Welt (de), le , il s'enfuit en décembre de la même année, d'abord en passant par Vienne, puis, en 1934, il effectue une tournée en Palestine mandataire. En 1937, il part en tournée aux États-Unis et joue le au Carnegie Hall avec d'autres chanteurs de renom dont, notamment, la cantatrice & actrice Grace Moore[11] et la soprano colorature allemande Erna Sack[11].

Tombe de Joseph Schmidt à Zürich-Wiedikon
Plaque commémorative apposée à l'entrée du restaurant Waldegg à Girenbad où Joseph Schmidt a vécu ses derniers instants le 16 novembre 1942.

En 1939, il rend visite à sa mère à Tchernivtsi pour la dernière fois. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate cette année-là, il est emprisonné dans le Midi de la France à la suite de l'invasion allemande[12]. Il tente de s'expatrier vers Cuba mais son plan échoue. Après avoir traversé seul et à pied la frontière suisse, il est interné en octobre 1942 dans un camp de réfugiés en Suisse près de Zurich dans le village de Girenbad (sv). On a pu écrire que les conditions y sont inhumaines. Le travail forcé dans les tranchées s'avère particulièrement rude, c'est une légende, il n'y a eu à Girenbad, ni travail forcé ni tranchée[13]. Le commandant en chef du camp se comporte comme un véritable tyran[1]. La santé de Joseph Schmidt décline inexorablement. Il est traité pour une infection de la gorge à l'hôpital de Zurich. Il se plaint concomitamment de douleurs à la poitrine. Malheureusement, sa condition précaire n'est pas prise en compte par les médecins. Ceux-ci croient erronément à une simulation[1]. Conséquence : Joseph Schmidt est renvoyé de l'établissement le sans avoir pu bénéficier de soins adéquats en dépit de ses demandes réitérées.

Deux jours plus tard, le , alors qu'il se trouve dans une auberge, le chanteur s'effondre. L'hôtesse le laisse se reposer sur son canapé. Peu de temps après, elle remarque qu'il ne respire plus. Joseph Schmidt vient de succomber à une crise cardiaque à l'âge de 38 ans. Ironie du sort, il devait réceptionner son permis de travail suisse (de) le lendemain de son décès. Cet atout lui aurait permis de se déplacer sans encombre dans tout le pays[12].

Une plaque est apposée à l'entrée du restaurant Waldegg où Joseph Schmidt a rendu son dernier souffle[14],[15].

Sa mère fait inscrire « Une étoile tombe[trad 4],[9],[16] » sur la pierre tombale n° 2231 qui lui est érigée[17], faisant implicitement allusion au film — sorti en allemand sur les écrans autrichiens en décembre 1934 — dans lequel son fils joue et chante le rôle principal : « Une étoile tombe du ciel[trad 5],[18] ».

Joseph Schmidt repose au cimetière israélite « Friedhof Unterer Friesenberg (de)[9] » de Zurich[3] situé dans le quartier de Wiedikon (de)[17].

Héritage musical

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Surnommé « Le Caruso juif[3],[19],[trad 6] » ou encore « le Caruso radiophonique[2],[trad 7] » — voire, un jour, au cours d'une tournée américaine, en référence à sa petite taille : « le Caruso de poche[trad 8],[3] » —, Joseph Schmidt s'inscrit dans la lignée des plus grands ténors des années trente[1],[3].

Dans History of the tenor, Sydney Rhys Barker évoque « une voix de ténor lyrique suave, à l'aigu aisé pouvant atteindre des hauteurs aussi vertigineuse qu'un contre-ré ... [au] timbre lumineux seyant idéalement aux Lieder schubertiens ainsi qu'aux opérettes de Franz Lehár », précisant que « les enregistrements de ses chansons populaires ont constitué les best-sellers de l'époque[4],[trad 9] ».

Le journaliste et critique musical Bruce Eder le décrit comme « l'une des voix les plus transcendantes du siècle », ajoutant que « s'il avait vécu ne serait-ce qu'une décennie supplémentaire, il eût représenté un artiste lyrique unique que les studios d'enregistrements se seraient vraisemblablement arrachés. Cet atout lui aurait ainsi permis de graver sa voix pour la postérité — sur des supports LP (et non non plus sur des 78 tours) — tous les plus grands rôles de ténor lyrique que compte le répertoire italien, français et allemand, outre l'opérette dans laquelle Joseph Schmidt excellait conjointement. En ajoutant encore quelques années de bonus à sa (trop) courte vie et, surtout, en lui conférant une orientation un tant soit peu plus normale et moins traumatisante, il eût alors été fort à parier que sa voix eût allégrement défié d'autres carrures d'envergure telles que le célèbre Luciano Pavarotti des années 1960. De plus, si la nature l'avait doté d'une taille physique davantage conforme aux attentes scéniques protocolaires en vigueur, il eût également brillamment incarné ces mêmes personnages avec une maestria au moins égale à celle du grand Caruso préfigurant le tournant du siècle ou du même Pavarotti des années 1960 et 1970 précitées. Fort heureusement, il nous reste au moins ses enregistrements effectués principalement pour EMI entre 1929 et 1937. Nonobstant les limitations audio techniques inhérentes aux gravures de cette époque, la beauté irrésistible de son timbre, le charme de ses interprétations et de sa musicalité hors pair transparaissent avec une acuité suffisamment perceptible pour que chaque auditeur puisse se faire une idée approximative de ce que la technique moderne aurait pu en restituer[3],[trad 10]. »

« Un destin exceptionnel tragiquement abrégé par les égarements pernicieux découlant de la folie raciale[12],[trad 11]. »

— Rena Jacob

Hommages posthumes

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Plaque commémorative érigée à la mémoire de Joseph Schmidt au 68 Nürnberger Straße (de) à Berlin-Schöneberg.
Stolperstein[N 3] encastré dans le sol au 28 Dammtorstraße à Neustadt.

Le , l'artiste berlinois Gunter Demnig fait encastrer une Stolperstein[N 3] au 28 Dammtorstraße à Neustadt face à l'Hamburgische Staatsoper[20] :

« Joseph Schmidt, ténor, né en 1904, fugitif en Belgique en 1940 puis détenu en Suisse à Girenbad (sv) où il décède le [trad 13]. »

En , la Deutsche Post fait imprimer un timbre postal de 0,55 € à l'effigie de Joseph Schmidt[1] pour célébrer le centenaire de sa naissance[2]. La partition musicale sise à l'arrière-plan affiche l'emblème de l'un de ses films, sorti en 1933 :

« Deutsche Post – 2014 – Joseph Schmidt (1904-1942) – Ein Lied geht um die Welt (de) »

En , une plaque commémorative est apposée par la Berliner Volksbank (de)[22] au numéro 68 de la Nürnberger Straße (de) dans le quartier de Schöneberg où Joseph Schmidt a résidé de 1930 à 1933. Il y est inscrit l'épitaphe suivante :

« Le ténor et cantor hazzan Joseph Schmidt (1904-1942) a vécu ici de 1930 à 1933 au 68 Nürnberger Straße. Cible élective du nazisme en raison de sa judéité, fugitif et poursuivi à travers l'Europe, il est mort prématurément à 38 ans alors qu'il séjournait dans un camp d'internement en Suisse. Cette plaque commémorative est érigée en mémoire de cet artiste d'exception — de renommée mondiale — persécuté et assassiné par le fruit de l'inhumanité[23],[trad 14]. »

— Berliner Volksbank

Filmographie

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Notes et références

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  1. Davideni faisait alors partie de l'Autriche-Hongrie, devenue plus tard Roumanie. Aujourd'hui, la ville est partie intégrante de l'Ukraine et a été rebaptisée Davydivka[4].
  2. La Bucovine appartient à l'époque à une terre de la Couronne indépendante de la confédération relevant de la k.u.k. Armee[trad 1],[trad 2]. Charlotte Krauss, Ariane Lüthi et Geneviève Humbert-Knittel précisent à ce sujet que « Karl Emil Franzos parlait de « Semi-Asie » en évoquant sa région natale partagée, au XIXe siècle comme aujourd’hui, entre différents pays de l’Est européen : Galicie, Bucovine, ou alors Roumanie, Pologne, Ukraine. Carrefour de cultures et de langues diverses, cet espace a aussi entretenu des liens visibles et invisibles avec la France – ce qui, jusqu’ici, est plutôt passé inaperçu dans le monde de la recherche. Ainsi, tout au long du XIXe et du XXe siècle, la langue et la culture française y servaient de référence, parallèlement à l’allemand. Par ailleurs, la FranceParis, mais aussi l’Alsace – a joué un rôle décisif en tant que destination touristique rêvée ou vécue, pays d’accueil transitoire ou définitif pour de nombreux intellectuels en provenance de Lvov, Czernowitz, Brody et tant d’autres lieux. Que l’on pense à Joseph Roth, Manès Sperber, Soma Morgenstern ou encore au ténor Joseph Schmidt[5] » dont le lieu de naissance de naissance se situe aux alentours de la capitale historique nommée Tchernivtsi. Les Ukrainiens et les Roumains y cohabitent en harmonie. La proportion de la population d'origine juive s'y avère relativement importante. Ses représentants sont d'ailleurs considérés comme porteurs de la culture allemande. La ville de Tchernivtsi et la Bucovine ont vu naître plusieurs écrivains majeurs des 19e et 20e siècles. Citons notamment Alfred Margul-Sperber (ro) (1898-1967), Rose Ausländer (1901 à 1988) et Paul Celan (1920-1970)[2],[trad 3].
  3. a b c et d Stolpersteine — pluriel du mot allemand Stolperstein et signifiant obstacles mais que l'on peut traduire littéralement par pierres d'achoppement, pierres sur lesquelles on peut trébucher — est une création de l'artiste berlinois Gunter Demnig. Il s'agit de petits dés de béton ou de métal de 10 cm de côté enfoncés dans le sol. La face supérieure, affleurante, est recouverte d'une plaque en laiton qui honore la mémoire d'une victime collatérale du nazisme[20].

Références

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  1. a b c d e f g h et i Claude Wainstain, « Joseph Schmidt, une étoile », L’Arche : magazine du judaïsme français, FSJU : Fonds social juif unifié « Les Juifs dans les timbres », no 559,‎ , p. 91 (résumé, lire en ligne)
  2. a b c d e et f (de) Diana Carmen Albu, « Joseph Schmidt », David (de) : Jüdische Kulturzeitschrift « Ein Porträt des "Rundfunk-Caruso" »,‎ (lire en ligne)
    « Am 4. März, anlässlich des 100. Geburtstages von Joseph Schmidt fand im Rathaus von Köpenick ein Festakt statt. Die Musikschule des Bezirks Treptow-Köpenick erhielt dabei den Namen "Musikschule Joseph Schmidt". Das Haupt des rumänischen Kammersängers und Kantors ziert die von der Deutschen Post am 4. März herausgegebene Sonderbriefmarke im Wert von 55 Cent. Das Filmhaus am Potsdamer Platz zeigte den 1933 von Richard Oswald produzierten Streifen "Ein Lied geht um die Welt", durch den Joseph Schmidt einst Berühmtheit erlangt hatte. »
  3. a b c d e f g et h (en) Bruce Eder, « Joseph Schmidt: Biography », iTunes,‎ (lire en ligne)
    « Joseph Schmidt [..., one of the most celebrated tenors of the 1920s and 1930s, once dubbed "the Jewish Caruso," captivated audiences in Germany and throughout Europe with his singing for a decade -- he was unable to appear on the operatic stage, however, as a result of his diminutive stature, not even five feet in height (he was called "the pocket Caruso" on one American tour). »
  4. a b et c Sydney Rhys Barker et al., History of the tenor, The Tenor, , the History of the Tenor is an archive of the greatest Operatic Tenors including narration and sound clips from 1900 until 1990 (lire en ligne), « Joseph Schmidt »
    « Josef Schmidt […] was born in Davideny (Ukrainian: Davydivka), a small town in the Bukovina province of Austria-Hungary, later Romania and now part of Ukraine. »
  5. Colloque Eucor La Semi-Asie et la France : l'Est européen vécu et imaginé dans la littérature et l'histoire, université de Strasbourg, 29-30 mars 2012, organisé par Charlotte Krauss, Ariane Lüthi, Genviève Humbert-Knittel (lire en ligne)
  6. p. 162
  7. [1]
  8. (en) Jan Schmidt-Garre (réalisateur), Joseph Schmidt – Ivan KozlovskyJussi Björling, © Pars Media in collaboration with BR, NDR, ORB, SDR, SFB, SR, SWF & WDR, coll. « Belcanto », , playlist : la vie musicale en ex-URSS, durée : 01 h 28 min (lire en ligne), « Belcanto : les ténors de l'ère du 78 tours »
  9. a b c et d Alfred Fassbind, biographe et curateur des archives Joseph Schmidt (trad. de l'allemand par François Lilienfeld), Joseph Schmidt (1904-1942) – sa vie, ses succès [« Joseph Schmidt: Sein Leben, seine Erfolge »], Joseph Schmidt-Archiv (lire en ligne)
  10. (de) Alfred Fassbind, Die wichtigsten Daten, Joseph Schmidt-Archiv (lire en ligne)
  11. a et b (en) Peter Hugh Reed, The American Record Guide (en), Helen Dwight Reid Educational Foundation (en), (lire en ligne), The Legendary Tenor Joseph Schmidt, p. 52
    « Live Performance. Concert of 1937 with Grace Moore. La Bohème: Che gelida manina; ... Schmidt made a concert tour of America in 1936-7 (he gave a Carnegie Hall recital on New Years Eve with Erna Sack) and probably appeared with Grace Moore and other guest artists on the popular radio programs of the time. »
  12. a b c et d (de) Rena Jacob, Joseph Schmidt • Großer kleiner Mann [« Joseph Schmidt, un grand homme en dépit de sa petite taille »], Wider des Vergessens [« N'oublions jamais ! »], 2010-2016 (lire en ligne), « Zum Todestag eines großen Talents • Opfer des Rassenwahns [« mort d'un immense talent victime collatérale de préjugés raciaux antisémites ciblant une époque cruciale et douloureuse de notre histoire »] »
  13. Annette Wieviorka, Tombeaux, Paris, Seuil, , 379 p. (ISBN 9782021478181), p.284
  14. (de) Susi Hofmann, « Sein Lied ging um die Welt: Joseph Schmidt », Dürntner « Alfred Fassbind verfasste eine neue Biografie des ehemals weltberühmten Tenors », no 70,‎ , p. 28-29 (lire en ligne [PDF])
    « Im Schweizer Exil gestorben: Joseph Schmidts Leben endete in nächster Umgebung, im Restaurant Waldegg in Girenbad. »
  15. (de) Alfred Fassbind, « Vor 70 Jahren, erst 38-jährig, in Girenbad gestorben: Joseph Schmidt – sein Leben, seine Erfolge » [« Joseph Schmidt, son destin, ses succès : il y a 70 ans, la vie du ténor bascule et il meurt précocement à l'âge de 38 ans dans le camp de travail forcé de Girenbad (sv) »], Top Hiwil,‎ (lire en ligne [PDF])
  16. a et b (de) Alfred Lotze, « Joseph Schmidt (4. März 1904 - 16. November 1942) », Gay Station « Joseph Schmidt singt Arien und Lieder »,‎ (lire en ligne)
  17. a et b (de) Der Tenorsänger Joseph Schmidt stirbt in Girenbad in 1942, Gemeinde Hinwil (lire en ligne)
    « Joseph Schmidt starb am Montag, 16.11.1942, 11.10 Uhr auf dem Sofa im Restaurant Waldegg in Girenbad. Er ist im Israelitischen Friedhof in Zürich, Grab Nr. 2231, beigesetzt. »
  18. a et b (en) « Ein Stern fällt vom Himmel (1934) », IMDb, Autriche,‎ (résumé, lire en ligne)
  19. a et b (en) Nora Lee Mandel, « The 2012 New York Jewish Film Festival (en) », film-forward.com,‎ (lire en ligne)
    [Joseph Schmidt] « “The Jewish Caruso” was another singer whose fame was dashed by the Holocaust. »
  20. a b et c (de) Bettina Bermbach, „Stolpersteine“ vor der Staatsoper erinnern an Künstler und Musiker [« Les « pierres d'achoppement » placées devant l'Opéra national rendent hommage aux artistes et musiciens persécutés par l'Allemagne nazie »], Offizielles Stadtportal für Hamburg, Staatsoper Hamburg, (lire en ligne)
    « De nouvelles « pierres d'achoppement[N 3] » rappellent le sort des artistes persécutés ayant œuvré pour le compte de l'opéra de Hambourg. Elles sont respectivement dédiées au choriste Abraham Salnik mort en 1941 dans le ghetto de Riga, à la soprano Camilla Fuchs et la mezzosoprano Ottilie Metzger-Lattermann assassinée à Auschwitz en 1943, au chef d'atelier Jacob Kaufmann[21], au Dr Max Fraenkel, au chef d'orchestre et compositeur Gustav Brecher, aux choristes Mauritz Kapper et Bruno Wolf. Les pierres rendent également hommage à la contralto Magda Spiegel, au compositeur et chef d'orchestre Viktor Ullmann, au chef d'orchestre Hermann Frehse ainsi qu'au ténor Joseph Schmidt. À une exception près, tous les noms susmentionnés ont été persécutés et déportés par le nazisme en raison de leur ascendance juive, hormis le chef d'orchestre Herman Freshe pour cause alléguée d'homosexualité. La première Stolperstein[N 3] a été posée il y a 10 ans par l'artiste berlinois Gunter Demnig, essaimant dans toute l'Allemagne plus de 11.000 plaques d'airain remémorant les victimes du nazisme. À ce jour, près de 1.700 pierres ont déjà été apposées dans la ville de Hambourg[trad 12]. »
  21. (de) Eva Acker, Erika Draeger (ill. Gesche Cordes), « Jakob Kaufmann * 1870 Dammtorstraße 28 (Oper) (Hamburg-Mitte, Neustadt) 1942 Theresienstadt ermordet 08.02.1943 », Stolpersteine Hamburg, Landeszentrale für politische Bildung Hamburg (de),‎ (lire en ligne [The stumbling stone pictured above was laid on March 29th, 2005 and thus became the 1000th Stumbling Stone in Hamburg])
    « Quellen: 1; 3; 4; 5; 8; StaHH 351-11, AfW, Abl. 2008/1, 25.04.04 Acker, Lissi; StaH, 621-1/85, 71, Konsulentenakte; Interview mit Lissi Acker, Dez. 1990, Geschichtswerkstatt Barmbek; Private Familienunterlagen; Wamser/ Weinke: Eine verschwundene Welt, S. 236; IGDJ: Das Jüdische Hamburg, S.131, S.144; Meyer: Die Verfolgung und Ermordung der Hamburger Juden, S. 29, S. 51, S. 68ff, S. 206. »
  22. (de) Rainer Gentzsch, Birgit Hobuse, Gedenktafel für den Tenor Joseph Schmidt, Berlin-Schöneberg, Berliner Volksbank (de), (lire en ligne)
  23. a et b (de) Berliner Volksbank: Einweihung der Gedenktafel für Joseph Schmidt, Joseph Schmidt, Davideny bei Storoźynetz/Bukowina (heute Rumänien), 4.3.1904 - Girenbad b. Hinwil/Schweiz 16.11.1942, (lire en ligne)

Traductions

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  1. (de) « Gemeinsame Armee »
  2. (hu) « Császári és Királyi hadsereg »
  3. (de) « Die Bukowina gehört zur damaligen Zeit als selbstständiges Kronland zum Staatenbund der k.u.k. Monarchie. Schmidts Geburtsort befindet sich in der Nähe der historischen Hauptstadt Tchernivtsi (rumän. Cernauti): Dort leben Ukrainer und Rumänen, und der Anteil der jüdischen Bevölkerung ist nicht unbedeutend. Gerade die Einwohner jüdischer Abstammung gelten als Träger der deutschen Kultur. In Tchernivtsi beziehungsweise der Bukowina sind bedeutende Literaten des 19. und 20. Jahrhunderts wie beispielsweise Alfred Margul-Sperber (1898-1967), Rose Ausländer (1901-1988) oder Paul Celan (1920-1970) zu finden[2]. »
  4. (de) « Eine Sterne fällt[9],[16]. »
  5. (de) « Ein Stern fällt vom Himmel[18] »
  6. (en) « The Jewish Caruso[19], »
  7. (de) « Rundfunk-Caruso[2] »
  8. (en) « The pocket Caruso[3] »
  9. (en) « He had a sweet lyric tenor voice with an easy high register, sailing up even to a high D. His warm timbre was perfectly suited for the melodies of Schubert and Lehár. His popular song recordings were the best-sellers of that age[4]. »
  10. (en) « Joseph Schmidt had one of the most powerful tenor voices ever recorded. To hear him, even as recorded in the 1930s, is to hear one of the most transcendent voices of the century. Had he lived a decade longer, he would have been a natural for the recording studio, singing all of the great lyric tenor roles of Italian, French, and German opera and operetta on late 78 rpm discs and early LP records; had he lived a normal life-span, into his 60s, his voice would have challenged all rivals right up through the advent of Luciano Pavarotti's career in the 1960s. And had he been of sufficient physical stature, he would have owned all of those same roles as surely as Caruso did at the turn of the century and Pavarotti did in the 1960s and 1970s. As it is, we have his records, made principally for EMI between 1929 and 1937, which still generate overpowering beauty[3]. »
  11. (de) « Ein kurzes tragisches Leben, das dem Rassenwahn geopfert wurde[12]. »
  12. (de) Die neuen »Stolpersteine« erinnern an die Schicksale Verfolgter, die am Hamburger Opernhaus wirkten: der Chorsänger Kurt Abraham Salnik, der 1941 im Getto von Riga starb, die Sopranistin Camilla Fuchs, die Mezzosopranistin Ottilie Metzger-Lattermann, die 1943 in Auschwitz ermordet wurde, der Werkstättenleiter Jacob Kaufmann, der Theaterarzt Dr. Max Fraenkel, der Dirigent und Komponist Gustav Brecher, der Chorsänger Mauritz Kapper und Bruno Wolf, der im Orchester spielte. Außerdem erinnern die Steine an die Altistin Magda Spiegel, den Komponisten und Dirigenten Victor Ullmann, den Kapellmeister Hermann Frehse und den Tenor Joseph Schmidt. Bis auf Hermann Frehse wurden alle Künstler wurden wegen ihrer jüdischen Abstammung von den Nationalsozialisten verfolgt und deportiert, der Kapellmeister wurde wegen seiner Homosexualität zum Opfer des Regimes. Der erste »Stolperstein« wurde vor 10 Jahren von dem Künstler Gunter Demnig verlegt, inzwischen erinnern in ganz Deutschland über 11.000 Messingtafeln an Opfer des NS-Regimes. In Hamburg sind bisher ca. 1.700 Steine verlegt worden[20].
  13. (de) « Joseph Schmidt Tenor Joseph Schmidt Jg. 1904 Flucht 1940 Belgien Lager Girenbad tot 16.11.1942. »
  14. (de) « Von 1930 bis 1933 wohnte in der Nürnberger Straße 68 der Tenor und Kantor Joseph Schmidt (1904-1942). Als Jude von den Nationalsozialisten verfolgt und geflohen, durch halb Europa gejagt, starb der weltberühmte, einzigartige Künstler an den Folgen dieser Unmenschlichkeit mit nur 38 Jahren in einem Internierungslager in der Schweiz. Im Gedenken seiner und aller Verfolgten und Ermordeten[23]. — Berliner Volksbank »

Bibliographie

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  • [lexm_lexmperson_00003199] (de) Alfred A. Fassbind, Claudia Maurer Zenck, Peter Petersen, Sophie Fetthauer, Joseph Schmidt: Lexikon verfolgter Musiker und Musikerinnen der NS-Zeit [« Joseph Schmidt : encyclopédie des musiciens victimes de persécutions nazies perpétrées durant l'ère nationale-socialiste »], Hambourg, LexM, université de Hambourg, (lire en ligne).

Liens externes

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