Le Redoutable (cuirassé)
Le Redoutable | |
Le Redoutable au port militaire de Brest en 1882 | |
Type | Cuirassé |
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Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Architecte | Louis de Bussy |
Constructeur | Charles Alexandre Paul Godron |
Chantier naval | arsenal de Lorient |
Quille posée | août 1873 |
Lancement | septembre 1876 |
Armé | décembre 1878 |
Statut | Retiré en 1910 |
Équipage | |
Commandant | Mallarmé (1896-1897) Dieulouard (1889-1891) |
Équipage | 705 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 100,7 m |
Maître-bau | 19,8 m |
Tirant d'eau | 7,8 m |
Déplacement | 9 400 tonnes[1] |
Propulsion | machine à vapeur (8 chaudières) |
Puissance | 6 200 ch |
Vitesse | 14,7 nœuds |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | ceinture = 228 mm Kiosque = 350 mm |
Armement | 8 canons de 274 mm 6 canons de 138 mm 4 tubes lance-torpilles 140 mm |
Aéronefs | aucun |
Pavillon | France |
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Le Redoutable est un cuirassé de la Marine française construit à partir de 1873 et lancé en 1876. C'est le premier navire de guerre mis en chantier par la Troisième République[2].
Contexte du projet
[modifier | modifier le code]En 1871, l'ingénieur du génie maritime Louis de Bussy propose au ministre les plans de navires cuirassés en acier, qui se substitue au fer. Différentes épaisseurs d'acier sont prévues suivant les spécifications, ce qui diminue le tirant d'eau. Les plans acceptés, les cinq années qui suivent donnent naissance à un nouveau type de navire, au nombre desquels on trouve la Dévastation, le Courbet et les trois exemplaires de chacune des classes Tonnerre et Tempête[3].
Conception
[modifier | modifier le code]Conçu avec une batterie centrale d'artillerie au lieu des traditionnelles bordées, il fut le premier navire au monde à utiliser l'acier comme matériau principal[4]. Comparé au fer, l'acier possède une plus grande force structurelle pour un poids inférieur et la France était alors le premier pays à en fabriquer industriellement. Le procédé Martin-Siemens adopté par Schneider au Creusot permettait de produire un matériau utilisable dans la construction navale[2]. Sur Le Redoutable, le bordé extérieur restait toutefois en fer forgé, en raison de ses formes compliquées, des défauts que présentaient les plaques d'acier et des incertitudes concernant le comportement du nouveau matériau face à l'eau de mer[5]. Des navires de guerre entièrement en acier sont apparus plus tard, avec l'Iris et le Mercure (en), construits par la Royal Navy à partir de 1875-1876.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le Redoutable était présent pendant la négociation du traité du avec la Chine.
Le Redoutable a été démoli à Toulon en 1913.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
L'une des armes présentes sur le Redoutable
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Le Redoutable en cale sèche
-
Une maquette du Redoutable
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jordan et Caresse 2017, p. 15.
- (en) Lawrence Sondhaus, Naval Warfare, 1815-1914, Routledge, , 272 p. (ISBN 978-1-134-60994-9, lire en ligne), p. 117
- Étienne Tréfeu, 1888, p. 671.
- Conway Marine, 'Steam, Steel, and Shellfire"
- Michel Mollat, Marins et océans, vol. III, Economica, , 224 p. (ISBN 978-2-7178-2391-2, lire en ligne), p. 159
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Tréfeu, « M. de Bussy (Marie-Anne-Louis) », dans Nos marins : vice-amiraux, contre-amiraux, officiers généraux des troupes de la marine et des corps entretenus, Paris, Éditions Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 667-674,
- J. Labayle-Couhat, « Le Redoutable 1876-1910 », Cols bleus : hebdomadaire de la Marine française, no 1722, , p. 24-25 (lire en ligne, consulté le ),
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, éditions Ouest-France, , 427 p. (ISBN 2-7373-1129-2),
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0),
- Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne),
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0),
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4).
- (en) Robert Gardiner et Andrew Lambert, Steam, Steel and Shellfire : the Steam Warship 1815-1905, France, Conway Marine Édition, , 112 p. (ISBN 2-909675-16-5)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- FRA Redoutable (site navalstory)
- Redoutable (site battleships-cruisers.co.uk)
- Inventaire méthodique des plans de bâtiments de la sous-série 8 DD XIXe – XXe siècles (415 à 425)